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4,06

sur 286 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Au 36, quai des Orfèvres, le commandant Seth Kohl n'est pas n'importe qui.

C'est celui qu'on appelle le "Zombie", celui qui pendant cinq ans s'est installé en enfer après le meurtre de son frère, de sa femme et de sa petite fille alors qu'il était infiltré dans des réseaux de trafic de drogue.

Celui qui en est sorti en sauvant deux flics en difficulté et en passant un an à Saint Anne.

Mais aussi celui qui a repris du service, car il ne sait faire que ça, en prenant la tête d'un groupe de la PJ.

Et ce groupe va être confronté à un tueur en série qui ne fait pas dans la dentelle et qui va vite. de plus en plus vite, car il est en mission pour le divin.

Entre ce tueur qui sème des cadavres derrière lui et dont il faudra décoder les motivations pour mieux le comprendre et l'appréhender, et son passé qui n'a pas fini de le rattraper, Seth Kohl devra faire preuve de tout son talent d'enquêteur, mais aussi de tueur.

A mon avis :
Il y a des cotés très intéressants dans ce thriller.

D'une part ce personnage du "zombie", flic qui ne fait pas dans la douceur et qui n'a pas peur de sortir son flingue pour se débarrasser des assassins qui le poursuivent. Il est aussi un enquêteur hors du commun, entouré d'une équipe tout aussi efficace.
C'est un personnage profond, dont le passé douloureux et héroïque fonde le caractère.
D'autre part, cette histoire de tueur en série agissant pour le compte de Dieu lui-même (même si ce n'est pas vraiment un première dans les romans de ce genre), qui vient s'entremêler avec les péripéties du passé de Seth Kohl qui remonte à la surface.

Tous les ingrédients sont là pour faire un roman haletant, et on n'en serait pas loin s'il n'y avait pas tout de même et malheureusement, pas mal d'improbabilités.

Déjà, le gars reprend du service comme chef de groupe après un séjour en hôpital psychiatrique et alors qu'il est toujours toxico ! Bon admettons...

Mais ces flics qui sont tellement pointilleux dans leurs enquêtes, qui font tellement attention à tous les détails pour sortir le moindre indice de chaque scène de crime (et c'est bien ! les enquêtes sont bien menées), doivent être seuls au monde à agir de la sorte... Parce que lorsqu'il s'agit de leurs propres meurtres, le contraste est frappant : ils ne sont jamais inquiétés, pas même soupçonnés. En tout cas, ce point de vue n'est pas abordé dans le récit et ils tuent avec une facilité déconcertante.
Enfin, le retour du commissaire Cécile Sanchez (personnage principale de la Trilogie des Ombres de Ghislain Gilberti : Sa majesté des ombres ; Les anges de Babylone ; le sacre des impies) depuis sa prison, telle un Hannibal Lecter au féminin, avec sa capacité à résoudre les énigmes de l'enquête avec trois fois rien, est assez improbable. En tout cas, ce qui est improbable, c'est que les autres n'arrivent tout simplement pas aux mêmes conclusions, qui ne sont pourtant pas non plus si difficiles à tirer.

Et tout cela fait qu'on n'arrive pas à entrer totalement dans le récit. C'est dommage parce qu'il y a tous les ingrédients d'un bon policier, avec une construction du récit bien menée et une fin plutôt réussie, même si on l'a déjà vu au cinéma...


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Cela faisait un moment que je voulais lire un récit de cet auteur dont plusieurs livres me font de l'oeil, d'ailleurs la popularité de celui-ci lors de salon littéraire n'est plus à prouver son stand étant constamment plein.

Ayant vu une interview de l'auteur parlant de ce récit et faisant certains parallèle avec sa vie et son enfance, j'ai eu encore plus envie rapidement de lire ce dernier opus.

J'ai tout d'abord aimé le rythme nerveux du récit et coïncidence ou non la grande proximité avec un certain lieu décrit, l'enquête se déroule à toute vitesse, certaines n'ayant pas de point commun au début mais se rejoignant comme dans la plupart des polars.

L'auteur fait référence a certains personnages des précédents opus mais sans que cela ne gêne vraiment la lecture. le personnage de Seth Kohl ayant ses propres démons comme beaucoup de personnages dans ce genre littéraire.

Une lecture pour moi intéressante mais j'en attendais plus de cet auteur pour lequel je vois beaucoup d'avis élogieux, malheureusement de mon côté elle ne me restera pas très longtemps en mémoire.

Je pense cependant continuer à lire cet auteur mais plus sur ses opus qui semble narrer un personnage plus proche de ce qu'il a vécu.

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L'Evangile de la Colère, onzième roman de l'auteur, a été publié par les éditions Hugo thriller en 2022. le style percutant s'appuie sur un vocabulaire choisi pour créer un effet particulier à certains moments: "Pendant que le trafiquant éructe, le SDF ne l'écoute plus. Ce n'est qu'une voix qui s'éloigne, remplacée par une sorte de bourdonnement intérieur. A mesure qu'il calque sa respiration sur celle de sa cible, ce son se stabilise progressivement pour descendre à u niveau très grave." (Page 19) ...Sobre et soigné à d'autres: "Sur le côté, des tables ont été installées et couvertes de nappes blanches. Un traiteur réputé est occupé à mettre en place des verrines élaborées, des gourmandises sur cuillères et des plateaux garnis de mignardises salées et sucrées. Des verres ont été sortis et certains sont déjà remplis de diverses boissons." (Page 35).
Construction: le prologue renvoie un an plus tôt, puis les chapitres s'enchaînent, chacun précisant la date, l'heure et le lieu, comme dans un compte-rendu judiciaire.
Thèmes: homophobie; préjugés

Suite au meurtre de son frère, de sa femme et de sa petite fille, Seth Kohl, en total décrochage depuis cinq ans, est devenu un électron libre. Que certains voudraient bien mettre sur la touche. le problème est qu'il en sait beaucoup trop à propos de certaines affaires confidentielles. Il obtient donc une seconde chance, une nomination comme chef de groupe au SRPJ de Versailles, en remplacement de Paul Baptista. Cadeau empoisonné car il n'est pas simple de prendre la suite d'un homme aussi charismatique et apprécié.
Il reste dans le collimateur de la Police des polices qui attend son premier faux pas pour le mettre définitivement hors service. La capitaine Céline Fauvel est chargée de le surveiller. Tandis qu'une menace bien plus inquiétante plane au-dessus de lui. Un contrat sur sa tête. Auquel il ne doit pas réchapper.
Dès son arrivée, Seth est confronté à des dossiers délicats: d'abord, un petit garçon de six ans retrouvé mort dans la forêt, assis, égorgé sans une goutte de sang, ni sur ses vêtements, ni sur le site. Puis c'est un agriculteur qui est enterré vivant, seule sa main droite dont l'index, figé par la rigidité cadavérique, est pointé vers le ciel. Peu après, un antiquaire itinérant est littéralement écrasé par plusieurs meubles rares et précieux. Une concordance d'empreintes digitales semblant faire le lien entre les deux premiers meurtres, mais le manque de logique et de cohérence intrigue Seth.
Avec les indices matériels relevés sur les trois scènes de crime, Seth et son équipe espèrent que le tueur va finir par commettre une erreur qui leur permettra de l'identifier et de l'arrêter. Mais ce n'est qu'après le quatrième assassinat que Seth commence à comprendre qu'il pourrait bien s'inspirer des Danses Macabres, ces fresques que l'on retrouve dans les vieilles églises ou dans les bibliothèques des collectionneurs. le problème est que chaque série de tableaux est différente. Alors, laquelle est la bonne? Une terrible course contre la montre commence pour Seth et ses collaborateurs. Qui arrivera le premier?

L'Evangile de la Colère est un roman puissant, sombre, original, construit sur le schéma de la Danse Macabre, tableau peint par Hans Holbein le Jeune en 1549 selon un motif artistique très populaire au Moyen-Age. La documentation sur laquelle s'appuie l'auteur est remarquable: sans s'en rendre compte, le lecteur en apprend beaucoup sur les peintures d'Holbein, plus précisément sur le thème des Danses Macabres.
Le +: les passionnantes séances de profilage, l'impression que le lecteur fait partie de l'équipe dont il suit les investigations dans les moindres détails.
Le grand talent de Ghislain Gilberti réside dans sa capacité à détailler toutes les scènes, à poser les jalons de l'intrigue à l'aide de dialogues constructifs et de descriptions opportunes, qui ne sont pas là juste pour remplir des pages. Une grand réussite, beaucoup de qualités pour ce roman que je vous encourage vivement à lire, si ce n'est déjà fait. Comme quoi on peut allier écriture intelligente, érudition et scénario captivant.
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Lecture audio pour ce Ghislain Gilberti là ! Je salue de ce côté là l'excellente narration de Florian Wormser! J'ai mis beaucoup de temps par contre pour le terminer car je l'ai trouvé trop long...Trop de crimes tuent le côté réel de ce thriller... . C'est tellement dommage ! Je n'ai pas retrouvé l'addiction ressentie dans les autres thrillers de cet auteur que j'adore !J'ai tout lu de lui et c'est le seul qui m'a vraiment déçu... Sniff... Enfin on peut pas toujours être excellent !
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Sympa, mais il m'a manqué quelque chose.
La plume de l'auteur est indéniablement efficace, les pages se tournent toutes seules et je me suis faite happée par cette lecture.
Cependant, le manque de réalisme m'a un peu dérouté. A plusieurs occasions je me suis dit que jamais, dans la vraie vie, ça ne pourrait se passer comme ça. Mais il ne s'agit pas de la vraie vie, mais d'un roman, alors je ne me suis pas arrêtée dessus.
Le soucis pour moi ça a surtout été le mélange de trop de trames principales en même temps, j'ai eu l'impression que tout partait dans tout les sens et ça m'a rendu la lecture parfois difficile à suivre.
J'ai en revanche adoré la façon dont l'auteur a écrit ses personnages, je les ai trouvé très profonds, ni tout noir, ni tout blanc, vraiment humain.
Je pense acquérir d'autres livres de cet auteur car bien que le fond m'ai laissée un peu perplexe, j'ai adoré la forme.

Mes plus :

- Plume très sympa
- Méchant original

Mes moins :

- Peu réaliste
- Trop d'eparpillement
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Fidèle de G. Gilberti il fallait que je lise sa nouvelle intrigue, d'autant plus que la quatrième de couverture met l'eau à la bouche. Nouveau roman, nouvelle maison d'édition et ce n'est pas pour me déplaire :)
Si vous connaissez un peu l'univers de l'auteur vous savez qu'il ne prend pas de gants. Et une nouvelle fois G. Gilberti fait du G. Gilberti et ce dès le premier chapitres : des coups de feu dans tous les sens, des morts, une violence présente tout au long du récit. Ce récit est d'ailleurs porté par des personnages attachants, froids, nerveux, une nervosité présente dans chaque phrase.
Concernant l'intrigue, le lecteur est aussi perdu et perplexe que les enquêteurs. Cependant, j'ai trouvé que la dernière partie traînait un peu en longueur. Je sais que les flics de Gilberti ont un sens du respect des lois très discutable, mais la vendetta finale m'a laissé un chouille perplexe, poussée un peu trop loin à mon sens et donc peu réaliste. En même temps je n'ai aucune connaissance sur les coulisses de la police française 😊
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Ce roman raconte avant tout une chasse au serial-killer et quand je dis serial-killer, il faut s'attendre à vraiment beaucoup de meurtres. Beaucoup. Avec une spécificité qui va rendre l'enquête difficile : les meurtres ne semblent avoir aucun rapport entre eux, l'aspect psychologique du meurtrier semble impossible à comprendre, alors que c'est souvent ce travail psychologique qui permet d'établir un portrait et l'appréhender plus rapidement. Il y a donc de nombreuses morts, comme je le disais, c'est une véritable chasse à l'homme qui démarre, une première enquête ardue et éreintante pour Seth Kohl qui vient tout juste de prendre la tête de cette super équipe d'enquêteurs.

Petite note au passage, l'auteur le dit en préface, mais ce roman se lit indépendamment bien qu'il y ait un personnage secondaire qui fasse le lien avec le reste de ses romans (et une ou deux notes de bas de page qui renvoient à ses ouvrages précédents).

Les serial-killer en soi ne me passionnent pas, ce que j'aime est l'aspect psychologique, entrer dans la tête de ces personnes et voir comment les enquêteurs utilisent toutes ces facettes. Ici, on est face à un fou furieux avec une bonne dose de fanatisme religieux, qui s'inspire d'un motif artistique médiéval : la danse macabre. Ce sont des peintures ou gravures représentant la Mort et/ou des morts dansant avec des vivants, afin de souligner la vanité des classes sociales. A la fin, tout le monde meurt et est égal face à elle, peu importe qu'on soit riche ou pauvre, noble ou religieux. Cet aspect artistique m'a intéressée, j'ai trouvé l'idée originale et c'est vrai que ça ajoute à la difficulté de l'enquête, donnant du piment.

Par contre, c'est vraiment violent. Pas forcément gore inutilement, mais les scènes de meurtre sont crues, c'est sanglant, glauque parfois . Ensuite, l'auteur écrit avec moult détails les interventions policières ou certaines scènes importantes, c'est assez réaliste et je pense que ce n'est pas forcément pour tout le monde.

J'ai eu la sensation que c'était peut-être parfois trop violent et exagéré, on a une équipe de super-enquêteurs qui semblent tous être d'une grande intelligence, d'une grande efficacité et parfaitement à l'aise avec la violence. Ca m'a un peu saoulée parfois. Alors oui, le personnage principal a sa part d'ombre, c'est chouette de ne pas avoir un gentil personnage héroïque, mais on suit en parallèle sa propre vengeance, qui le mène à d'encore plus grandes violences.

L'intrigue reste néanmoins palpitante avec de bons retournements de situation mais j'ai eu du mal avec les personnages auxquels je n'ai pas réussi à m'attacher.
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Toujours plaisant d'être invité à la table de G. Gilberti mais là il faut bien avouer que le menu fut trop copieux. Trente meurtres qui se succèdent, j'avais encore jamais lu ça... OK, le synopsis s'y prêtait mais cela a complètement flingué le bousin. Et pourtant, le style d'écriture reste sympa et l'histoire parallèle impliquant un perso hyper charismatique, celui de Kohl, méritent de l'intérêt. Bizarre qu'au moment de la réécriture, personne ne lui ait lui demandé d'alléger le récit d'une dizaine de crimes.
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J'attendais beaucoup du nouveau roman de Ghislain Gilberti, aimant ce que propose cet auteur talentueux et atypique , dont ma qualité de la plume n'est plus à démontrer. Sa première trilogie ( le festin du serpent/ le baptême des ténèbres/ la bal des ardentes) est à ce jour ma meilleure lecture ( avec celle De W3 de Camut et Hug) . du coup, ça me fait mal au coeur de dire que l'évangile de la colère est une déception . Peut être que j'en attendais trop .
On retrouve cette plume incisive et percutante propre à l'auteur . c'est assez rythmé et dense , et l'ambiance est sombre , avec des crimes particulièrement glauques . Les premières scènes sont prometteuses
Mais malheureusement je trouve l'intrigue principale ( l'enquête sur les meurtres) , que j'ai t trop classique, avec un tueur plutôt caricatural doté de motivations vues et revues . Même les rebondissements n'ont pas eu l'effet escompté . Je n'ai pas eu d'attaches aux personnages , comme j'ai pu en avoir pour es romans précédents ( Cécile Sanchez par exemple), même si j'ai eu une bonne surprise avec l'apparition d'un ancien personnage Je m'attendais à quelque chose de moins convenu .
L'intrigue secondaire ( sur la vengeance du personnage principal ) est le point le plus négatif de ce roman : trop violent , trop invraisemblable, avec des flics qui tuent de sang froid que ce soit dans le cadre professionnel ou non , niveau crédibilité ce n'est possible, ça manque de nuance .Ca m'a dérangé, mais c'est un point de vue personnel , qui ne gênera peut être que moi ( j'ai lu beaucoup d'avis positifs sur ce roman par ailleurs)
Je vous invite néanmoins à vous faire votre propre opinion .C'est un auteur doué qui ne peut pas laisser indifférent ,qui ose dans tout ce qu'il écrit . Et puis il y a des livres que l'on aime pas et qu'on oublie vite fait bien fait, et pour celui-ci ce n'est le cas , il m'a marqué ( je l'ai lu il y a déjà quelques temps) et pour moi c'est quand même bon signe. J'espère prendre plus de plaisir plus avec son prochain thriller , en tout cas j'y crois .
Merci à #netgalleyfrance et aux éditions #hugothriller de m'avoir permis cette lecture

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