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3,52

sur 1246 notes
Un livre émouvant et passionant !
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C'est un très beau livre sur l'adolescence. Dans leur enfance, Alice a eu un accident qui l'a rendu boiteuse et Mattia a été à l'origine d'un drame familial. L'un et l'autre sont mal dans leur peau. Ils vont se rencontrer à l'âge de quinze ans et ils vont s'aimer et se comprendre à travers leurs souffrances. Mattia a choisi de se réfugier dans les mathématiques, Alice tient les autres à distance derrière son appareil photo. Nous allons suivre leurs vies durant plus de vingt ans. Alice et Mattia sont touchants et l'on ressent parfaitement la difficulté qu'ils ont l'un et l'autre pour grandir et entrer dans le monde des adultes. Un très beau roman.


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Ce sont deux enfants tristes et solitaires qui peinent à grandir, deux êtres à part, deux vilains petits canards, deux ados au bord du précipice, jamais très loin du pire. Alice boite depuis un accident de ski dont elle rend son père responsable. Mattia est un génie des mathématiques, mais a un comportement d'autiste depuis que sa soeur jumelle handicapée a disparu par sa faute. Tous deux sont les ennemis de leur propre corps qu'ils maltraitent, elle en s'affamant, lui en se scarifiant. Tous deux creusent un gouffre autour d'eux pour que rien ni personne ne puisse les atteindre : ils vivent dans une solitude à la fois voulue et subie, jusqu'à leur rencontre... mais sauront-ils se reconnaître ?

« Les autres furent les premiers à remarquer ce qu'Alice et Mattia ne comprirent qu'au bout de nombreuses années. Ils pénétrèrent dans la pièce main dans la main. Ils ne souriaient pas, leurs regards suivaient des trajectoires différentes, mais on aurait dit que leur corps coulaient l'un dans l'autre à travers leurs bras et leurs doigts joints. […] Il y avait entre eux un espace commun dont les confins n'étaient pas bien tracés, où rien ne semblait manquer et où l'air paraissait inerte, tranquille. »

Paolo Giordano n'est pas un styliste : sa langue est froide et blanche. Pourtant, il réussit à faire exister des personnages attachants, à faire ressentir leur extrême solitude et leur souffrance constituante, et à faire par moment monter l'émotion. La solitude des nombres premiers est une jolie histoire un peu triste, un roman mélancolique, un curieux mélange de violence et de délicatesse qui se lit vite, vite, sans reprendre son souffle.
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Enfant, Alice n'aime pas skier mais son père l'oblige à suivre des cours. Prise dans le brouillard, Alice en profite pour échapper au groupe, mais une chute la rendra handicapée à vie.
Matteo a une soeur jumelle retardée mentale. Lorsqu'un camarade les invite tous les deux à sa fête d'anniversaire, Matteo persuade sa soeur de l'attendre dans un parc public pendant qu'il ira s'amuser. A son retour, plusieurs heures plus tard, la petite fille a disparu et ne sera jamais retrouvée.
Alice et Matteo fréquentent le même lycée et s'engagent dans une relation au long court, entre fuite et retrouvailles. Matteo fait de brillantes études de mathématiques et part enseigner en Suède, pour mieux fuir la culpabilité de la disparition de sa soeur, et une relation basée sur le non dit avec ses parents. Alice reproche à son père sa claudication, devient anorexique, refuse de faire des études supérieures, et devient photographe dans une petite boutique en ville.
Un premier roman d'un auteur italien à suivre.
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Alice, petite, se casse la jambe au ski car elle a horreur de ces leçons, mais ne sait comment le dire à son père.

Mattia perd sa jumelle dans un parc car, handicapée mentale, celle-ci lui ferait honte à la fête d'anniversaire.

Alice grandit pourtant, tout en étant anorexique et Mattia, génie des maths, se taillade les membres.

Les deux adolescents se rencontrent dans le même lycée, et leur passion sera à leur image, timide, non-dite et fulgurante.

Mon avis :

Un vrai roman sur le malaise des adolescents très bien exprimé et décrit par l'auteur.

Un succès en Italie, on comprend pourquoi.


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Alice est un de ses nombres premiers... Une chute de ski la rend "boiteuse". Un passé douloureux qu'elle cache en sombrant dans l'anorexie. Elle vit dans une solitude profonde voulue, mais aussi subie.
Elle pense pouvoir être comme les autres... Aprés une "épreuve d'initiation", digne des pires bizutages- elle approche le groupe de jeune filles que tous les garçons apprécient, mais trés vite elle est rejetée.

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Impossible d'y échapper, à moins de couper sa connexion Internet et d'ignorer la presse paralittéraire. Grâce à un plan marketing très efficace, le best-seller italien « La solitude des nombres premiers » de Paolo Giordano a envahi la toile, précédé d'une rumeur plus que flatteuse. le roman, qualifié par son éditeur de « best-seller phénoménal », vendu à « plus d'un million d'exemplaires en Italie », a reçu plusieurs prix, dont le prestigieux prix Strega (l'équivalent de notre Goncourt).

Tout ce tam-tam peut susciter chez certains lecteurs quelques préventions, nourries par la désagréable impression qu'on veut leur forcer la main. D'autant plus que, souvent, les livres font du bruit pour des raisons qui ne sont pas toutes littéraires. Il y a fort à parier que si l'auteur n'était pas un bel Italien d'à peine 30 ans, double transalpin de Florian Zeller (et donc source de jolies photos dans les magazines), «La solitude des nombres premiers » aurait rejoint les étals des librairies dans une discrétion absolue.

Faisons abstraction quelques instants de la rumeur pour considérer le livre, et lui seul. C'est l'histoire de deux adolescents solitaires et mal dans leur peau, Alice et Matteo, qui ont en commun d'avoir subi dans leur enfance un drame qui les marquera toute leur vie : Alice victime d'un accident de ski en a gardé une légère claudication et Matteo est responsable de la disparition de sa soeur attardée. Tous deux malmènent leur corps-anorexie pour Alice et scarifications pour Matteo- et s'enferment dans un solipsisme mortifère.

Matteo, qui se réfugie dans l'abstraction consolante des mathématiques, a observé que les nombres premiers (nombres qui n'ont que deux diviseurs, 1 et eux-mêmes) se rencontrent parfois par deux, ils ont un jumeau proche, séparé seulement par un nombre pair : c'est le cas de 17 et 19 par exemple. Matteo pressent que son destin est lié à celui d‘Alice comme celui de deux nombres premiers jumeaux. Tout au long de leur vie, Alice et Matteo se croisent, deviennent amis, mais parviendront-ils à échapper à leur solitude et à crever la bulle qui les isole ?

Alors, événement littéraire ou phénomène commercial ? La vérité est peut-être entre les deux. Paolo Giordano fait preuve d'une maîtrise narrative assez rare pour un premier roman. Paolo Giordano sait trouver les mots simples et efficaces, pour raconter au plus près des corps torturés, les tourments de ces êtres dangereusement déconnectés. le roman impressionne par sa précision quasi mathématique et son sens aigu des détails. Mais les comparaisons avec « Ada » de Nabokov ou « La Nostalgie de l'ange », d'Alice Sebold qu'on a pu lire sous la plume de certains critiques sont excessives car le livre est plus intéressant pour son histoire bien ficelée que pour sa contribution à la construction narrative.
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J'ai lu ce roman quasiment d'une traite, tant les personnages principaux sont attachants...

La suite par là :
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Deux personnages principaux attachants par leur complexité et leur émotivité. Paolo Giordano nous dévoile les événements marquants de leur vie depuis leur plus tendre enfance. Des personnages donc avec beaucoup d'épaisseur, très "humains", auxquels on peut s'identifier facilement.

Un certain mystère se crée avec beaucoup de subtilité. Certains événements racontés ne le sont pas dans leur entièreté. On reste alors, dès les premiers chapitres, avec un petit paquet de questionnements sans réponses.

Une histoire basée sur le cheminement laborieux d'un amour entre deux êtres et qui développe aussi des thèmes sous-jacents forts tels que la maladie, l'anorexie, le handicap et la différence.

Un roman qui est loin d'être niais et qui mélange les genres à la perfection !

L'auteur, par son écriture poétique et touchante, m'a complètement emportée dans son univers. Une belle aventure...
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Les nombres premiers dans le cadre de la logique et formelle des théories des ensembles, sans en donner une définition précise et pourtant si délicate. Ainsi, nous supposerons que le lecteur en possède une idée intuitive, sans doute née d'une expérimentation devenue constante. Il n'est point de solitude, pas plus que la tristesse, et si elle l'était triste, mais sans désolation, juste endormie dans des bras, pour se rapprocher de son mystère.
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