Un livre retrouve par hasard, au cours des grands rangements du confinement.
Quelques photos nous font voyager sur les épisodes de la vie de
Françoise Giroud. Certaines retiennent son attention, beaucoup son jetées. Cet acte met en relief une vie que nous aurions tendance à trouver exaltante ;
Françoise Giroud porte quant à elle un regard beaucoup plus distancié, comme le sont les photos jaunies. Ce regard désabusé peut nous conduire à nous interroger sur notre propre vie, et relativiser les faits de notre existence.
Pas beaucoup d'optimisme. Qui était-elle ? Je ne sure pas sûre d'avoir capté sa dimension.
A l'évidence, c'est une femme libre, une femme forte qui s'est protégée, à l'égal de ses homologues masculins. Avant-gardiste sans se qualifier de féministe, elle s'est affranchie de bien des contraintes. La lucidité douce amère sur sa vie personnelle, et l'évocation de drames familiaux sur lesquels elle ne s'attarde pas, laissent à penser qu'elle a dû endosser une carapace protectrice.
Elle porte un certain regard sur le journalisme. Quel serait-il sur l'information d'aujourd'hui ? Serait-elle le fer de lance d'une contestation qui combattrait pour lui garder ses lettres de noblesse ? Ou bien serait-elle rentrée "dans le moule" des polémiques stériles, entretenues par des chaînes d'informations en continu, qui arrivent à faire des journées entières autour de sujets d'un intérêt parfois bien relatif ?
Ces interrogations et ces combats laisseraient-ils place à un fatalisme inéluctable devant des montagnes infranchissables ?
Cet ouvrage m'a conduite à ces questionnements. Il m'a aussi fait remonter le temps de ma propre existence, me renvoyant à des événements passés, et entendus à une époque où je n'y attachais pas d'importance. La curiosité m'a poussée à faire quelques recherches pour les éclairer.
Même si je n'ai pas trouvé cette biographie très aboutie, elle a eu le mérite de susciter des interrogations et m'a donné l'envie de l'investigation. C'était peut-être son objectif.