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EAN : 9782200354688
192 pages
Armand Colin (25/02/2009)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Le sujet de ce livre est essentiel pour une bonne compréhension de notre histoire récente. Le septennat du troisième président de la Ve République a été, en effet, le moment d’un changement total de conjoncture économique. C’est précisément en 1973-1974 que se terminent les « Trente Glorieuses », ces trois décennies de croissance conquérante qui ont métamorphosé la société française : le temps de la « stagflation » est alors arrivé.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le projet réformateur de VGE se place, à partir de 1972, sous des vocables tels que croissance civilisée, modernisation de la société française, libéralisme avancé, libéralisme éclairé, économie sociale de marché, nouvelle croissance. Le processus de réforme doit être « dédramatisé », soustrait aux aléas de l’affrontement gauche/droite. L’intention clairement affirmée est d’« introduire une dimension sociale dans la vie économique », autrement dit de mettre davantage le progrès économique au service de la justice sociale. Dans le langage plus simple de la campagne électorale, le candidat Giscard dénonce en mai 1974 une société où il y a encore « trop d’inégalités et trop d’injustices ». Les deux termes ne sont pas interchangeables, ils ne sont pas redondants. Ce qui est visé, ce n’est pas l’affirmation abstraite d’un principe général d’égalité, mais plutôt des mesures concrètes et ciblées en faveur de différentes catégories d’exclus : les handicapés, les veuves, les rapatriés (qui attendaient toujours depuis 1962 les indemnisations promises), les travailleurs immigrés, et même les détenus. La plupart des mesures interviennent dès le début du septennat. Au-delà de ces actions ciblées, il y a la volonté de remédier, plus largement, aux discriminations envers les femmes, de promouvoir les travailleurs manuels et l’égalité des chances à travers la formation des jeunes. Enfin, il faut faire une place à part à l’action en faveur du troisième âge, dont on verra plus loin tout le poids quantitatif. La conviction sous-jacente est que « le système d’économie de marché [doit être] capable d’absorber bien des réformes sociales sans que la croissance soit compromise.
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Le septennat 1974-1981 est une période fascinante, parce qu’elle nous paraît à la fois très éloignée et très proche de nous. Bien loin d’aujourd’hui, le temps où une croissance annuelle de 3 % du PIB était ressentie comme un fléchissement inquiétant, alors que le retour à un taux d’inflation de 6 % par an apparaissait comme un objectif presque inaccessible. Très loin de nous aussi le temps où un gouvernement de droite n’hésitait pas à décider et appliquer un alourdissement considérable de la fiscalité sur les tranches supérieures de revenu et sur les successions importantes. En revanche, il s’agit bien d’une période très proche de nous dans la mesure où elle a connu l’irruption au premier plan de l’actualité des problèmes qui sont encore ceux de la France d’aujourd’hui, à commencer par le problème de l’emploi et du chômage ; l’inquiétude et le désarroi lorsque l’on dépasse le cap du million de chômeurs (1977) sont déjà les mêmes que plus tard, lorsqu’on atteindra les deux, puis les trois millions de chômeurs. Et les remèdes que l’on tente d’appliquer par exemple pour la formation et l’accès à l’emploi des jeunes préfigurent largement eux aussi les efforts ultérieurs. Il s’agit donc d’une période mouvementée, marquée par des retournements de tendance caractérisés. La « croissance zéro », objet des spéculations intellectuelles du club de Rome vers 1972, devient brusquement deux ans plus tard une menace immédiate qu’il faut conjurer à tout prix. La position relative des États-Unis et de l’Europe (de la France en particulier) tend à s’inverser durablement à de nombreux égards, par exemple quant au dynamisme de la croissance, à la durée du travail et au taux de chômage. Dans une perspective de long terme, la croissance française de 3 % par an entre 1974 et 1980 apparaît comme une transition entre les 5 % annuels régulièrement atteints ou dépassés jusqu’en 1973 et le chétif 1 % des années 1980. Mais, pour ajouter aussitôt une note moins pessimiste, c’est au cours de ce même septennat que le nombre de tués sur les routes françaises reflue du maximum de 17 000 à 12 500.
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19 mai 1981 Battu par François MITTERRAND à l'élection présidentielle, Valéry GISCARD D'ESTAING fait des adieux solennels aux Français puis se lève et quitte la pièce, avec un certain goût pour le théâtral et la dramaturgie. Après un mémorable "Au revoir", il ne reste alors plus à l'écran que sa chaise vide !
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