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3,94

sur 273 notes
Gros coup de coeur pour ce premier roman. D'après des faits réels, ce livre raconte l'histoire d'amour qu'il y a eu entre Hélèna, une jeune servante hollandaise de 17 ans et René Descartes, mathématicien et philosophe français, âgé d'une petite quarantaine d'années. Suite à cette relation naîtra une petite fille que Descartes aura bien du mal à accepter, non pas en sa qualité de père mais par rapport à son entourage. En effet, Descartes jouera un jeu étrange avec la jeune fille mêlant disparitions soudaines et concubinage déguisé. Une très belle histoire qui m'a bien sur fait penser à La jeune fille à la perle.
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"Encore des mots toujours des mots,
les mêmes mots" , disait la chanson de Dalida. Il y a des mots entre les mains d'Héléna. Ils sont comme des "Caramels, bonbons et chocolats". le Monsieur aurait pu les offrir à une autre, enrobés de douceur. Mais c'est à elle, une servante, qu'il les offre. Il y met toute la distance nécessaire à la protection de sa condition. L'amour est alors comme un château Descrates: fragile échafaudage.
Les mots "se posent sur sa bouche mais jamais sur son coeur". Au fil des pages, les émotions laissent place à une froide solitude. Sous la couverture de l'édition Préludes se dévoilent des bleus à l'âme. Cette lecture palpitante laisse ouverte une brèche de mélancolie.
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J'ai adoré ce roman. Il m'a tenu en haleine sur plusieurs semaines, chaque jour j'avais envie de lire ne serait-ce quelques pages afin de savoir la suite et de retrouver son atmosphère paisible – on s'y sent en effet bien dans son univers.

Il s'agit d'une intrigue inspirée de la vie du philosophe René Descartes, qui remet bout à bout de nombreux éléments connus de son histoire. le roman s'intéresse à la période durant laquelle il est tombé amoureux d'une servante, qui de plus était beaucoup plus jeune que lui, avec qui il aura un enfant qu'il assumera mais qu'il cachera tout comme son amante.

L'histoire nous est contée sous le regard de la jeune femme – Héléna -, une femme forte et cultivée. Petite, elle demanda à son frère de lui apprendre à lire et à écrire, par la suite elle profitera de toutes les occasions offertes pour apprendre davantage, notamment grâce au philosophe. Pour sa fille, elle ne voit bien sûr que le même chemin !

Savoir lire et écrire est tout d'abord ce qui fera sa force mais aussi ce qui intriguera puis charmera le philosophe, la rendant différente.

J'ai beaucoup apprécié la façon dont l'auteur a transformé par moments ce livre en une ode à la beauté des mots. Si elle est avide d'apprendre, l'héroïne, en même temps qu'elle étoffe son vocabulaire, étudie la sonorité des mots, nous conte l'amour qu'elle porte à leur beauté, la bizarrerie de certains, le dégout pour d'autres aussi… .

C'est intéressant de suivre cette femme qui malgré le rang qu'on lui réserve s'est toujours imposée, s'affirmant comme étant pas moins que les autres et maitre de sa destinée. Elle fera tout pour s'élever, usant de son apprentissage pour gagner sa vie différemment tout en ayant en tête l'envie d'agir pour que d'autres puissent avoir la même chance qu'elle.

C'est tout aussi intéressant d'en apprendre davantage sur la vie d'un philosophe du XVIIème siècle.

C'est également touchant d'être témoin de cet amour fort, dont rien ne semblait pouvoir briser, malgré les convenances leur permettant guère de le vivre au grand jour comme ils l'auraient souhaité.

Plus largement, cette oeuvre nous permet d'en apprendre davantage sur les conditions et habitudes de vie de l'époque, que ce soit des servantes, valets, personnes modestes ou plus aisées… .

J'ai également beaucoup apprécié l'insertion d'un dernier court chapitre nous apprenant de quels éléments l'auteur s'est servi pour tisser son histoire.

Un vrai coup de coeur pour ce livre que je vous conseille donc fortement !
Lien : http://notecuivree.fr/2017/0..
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Une très belle histoire, racontée avec douceur et poésie.

La ressemblance avec La jeune fille à la perle m'a donné envie de découvrir ce roman. le cadre et l'époque sont similaires, nous sommes aux Pays-Bas au XVIIeme siècle.
Helena, jeune domestique vient d'être engagée par un libraire. Dans cette demeure, elle va rencontrer et côtoyer le philosophe René Descartes. Les deux personnages, sont liés par une relation spéciale, et devront porter sur les épaules les conséquences de cet amour illégitime. En effet, à cette époque, la place des femmes est telle que l'on imagine. C'est d'autant plus difficile d'être une femme issue d'un milieu modeste. Pourtant, au contact du libraire et ensuite, de Descartes, Helena va apprendre l'écriture, le pouvoir des mots. Elle entrevoit un espoir et un autre avenir. Toute sa vie elle va se battre pour devenir autre chose qu'une domestique et pour assurer un avenir décent à sa famille. L'écriture la conduit tout naturellement vers le dessin et elle développe un don insoupçonné. C'est une figure féminine qui a du cran et dont les malheurs sont d'autant plus injustes.

Si le récit souffre par moment de quelques longueurs et de dialogues parfois minimalistes (à certains moments les personnages sont peu locaces), le fond est en revanche soigné et on ressent l'affection que porte l'auteur à ses personnages. Comme l'avait fait Tracy Chevalier pour le peintre Vermeer, ici Guinevere nous plonge dans l'intimité de Descartes. Grand penseur dont on sait finalement peu de choses, il a pourtant bien eu une fille. Héléna a réellement existé. Ce qu'ils ont vécu durant les quelques années chez le libraire d'Amsterdam n'est pas avéré. Guinevere Glasfurd nous fait découvrir à sa manière ce qu'aurait pu être cette liaison.

J'ai réellement apprécié cette histoire, qui pour un premier roman est très réussi.
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Amsterdam, 1635. Helena, une jeune servante, se fait embaucher au service d'un vieux libraire anglais. Amoureuse des mots, elle a appris à lire seule. Quand René Descartes prend résidence chez eux, une idylle se noue entre la jeune roturière qui a soif d'apprendre et le philosophe qui tombe sous le charme de cette jeune femme qui ne s'en laisse pas conter… Mais le temps n'est pas encore venu pour l'émancipation des femmes et une telle liaison ne peut se vivre que loin des regards et des paroles haineuses des gens bien-pensants…
Guinevere Glasfurd nous fait vivre une époque lointaine (?) où la femme était inférieure à l'homme et devait se plier à ses désirs. En quelques mots simples et bien choisis, l'auteure nous plonge dans ce XVIIème siècle hollandais. Elle décrit les émois d'une jeune femme et les idées d'un monde qui croyait encore que la Terre était plate.
Une belle et poignante histoire d'amour.
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Ce roman historique raconte de façon romancée la vie d'Helena, une jeune servante qui deviendra la maîtresse de Descartes, le célèbre philosophe. On va la suivre du jour où elle intègre la première maison dont elle servira le maître et découvrir comme elle rencontrera Descartes et deviendra plus que la simple servante. de leur liaison naitra une fille, qui malgré le bonheur d'Helena ne pourra être reconnu.


Envoutée par le style de l'auteur, je me suis laissée prendre par cette histoire d'amour. Car malgré les difficultés (au XVIIème siècle, une liaison de la sorte est inenvisageable) que rencontre Helena et Descartes à pouvoir être réuni on ressent de l'amour et de la passion. C'est une plume qui a su retranscrire les sentiments et les rêves d'une jeune femme amoureuse, mais aussi les devoirs d'un homme qui tente de faire voir ses recherches au monde tout en ne pouvant laisser Helena.


Un très beau roman, qui montre les difficultés de l'amour à une époque où les différences sociales sont marquées, où la religion est importante. Je l'ai lu pratiquement d'une traite sans pouvoir lâcher les pages de cette passion qui nait entre deux personnes.
Lien : http://salhuna.canalblog.com..
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Quand j'ai découvert le roman j'ai tout de suite était intriguée par le résumé. Je ne lis pas énormément de romans historiques et le résumé de celui-ci qui s'appuie sur des faits historiques méconnus a éveillé m'a curiosité, et honnêtement c'est un coup de coeur.

Le résumé en parle et le parallèle est juste, j'ai immédiatement pensé à « La jeune fille à la perle » qui parle de la relation de Vermeer est une servante qu'il peindra. Là où j'ai largement préféré ce roman, c'est grâce au personnage de Helena. C'est une femme de son époque, pieuse, assez pauvre elle est placée comme servante (grosso modo vendue) à un libraire. Chez ce libraire va venir vivre le grand Descartes intrigué par tout, intelligent, toujours en train de mener une réflexion. Là où la donne chance c'est que Helena sait lire, ce qui est totalement inédit à son époque et presque choquant, elle écrit aussi un peu. Si le libraire qui l'a loge préfère l'empêcher de s'exercer, les femmes ne sont pas intelligentes et n'ont rien à voir avec l'écriture et la lecture, Descartes est fasciné et son esprit curieux ressurgit. Avant qu'une histoire d'amour se mette en place, il y a une forme de curiosité intellectuelle entre les deux, un apprentissage, et en même temps tout à fait réaliste.

Plus qu'une romance idyllique on sent bien que Descartes expérimente avec Helena : une femme réfléchit-elle ? Peut-elle apprendre comme un homme ? Et alors que cet apprentissage se met en place, des sentiments naissent.À aucun moment l'auteur ne fait l'impasse sur les conventions, on sent bien la différence de classe qui les sépare jusqu'au bout et j'ai trouvé ça excellent. Même les émotions de Helena quant au plaisir sont très respectueuses de ce qu'une femme de cette époque pouvait penser, ou c'est l'impression que j'ai eue ; aucune version érotisée pour un public récent totalement irréaliste. Il y a un respect des détails, des caractères, du contexte historique très appréciable. Descartes quelque part ne traite pas Helena comme une servante, mais jamais tout à fait comme son égale non plus, elle continue à l'appeler « Monsieur » et cette distance symbolique est si parlante que j'ai pu sentir rien qu'à un simple détail, qui ne l'est pas, toute la complexité d'une histoire où on ne peut s'affranchir totalement d'une époque, de règles implicites… malgré tous les sentiments du monde. Il y a bien sur des moments particuliers où les langues se délient, les distances s'effacent et d'autres ou, au contraire, on sent tout le ressentiment de ces barrières invisibles.

J'ai trouvé fascinante cette histoire car elle est réaliste, un homme célèbre ne peut pas d'un coup dire au monde « j'aime une servante », mais il peut aussi ne pas se comporter comme on le voit souvent dans ce genre d'histoire a batifoler avec la servante et la jeter discrètement sans aucun remords. Là, on sent le poids des moeurs de l'époque, le statut de Descartes et la complexité de ce genre d'histoires tout en demi-teintes, entre sentiments, conventions, émancipation d'une femme hors norme dans une société pas prête à évoluer et religieuse au possible… des problématiques encore d'actualité quand on y pense !

J'ai été fascinée par l'aspect tangible, parfaitement crédible rempli de détails, de petits moments qui font la force de cette histoire hors du commun. Pourtant l'auteur ne possédait en fait que de quelques détails historiques vérifiés (elle en parle à la fin du livre) pour s'appuyer dessus lors de l'élaboration du roman, elle a fait un travail fantastique pour faire émerger du passé cette histoire et donner une autre vision de Descartes et une Helena attachante. On la voit grandir, devenir mère, être mise à l'écart, assumer ses choix avec honnêteté dans un monde difficile. L'auteur ne passe sur aucun détail dur comme le viol de certaines servantes, la maltraitance pratiquée et les abus de pouvoir (ne payer quelqu'un qu'au bout d'un an, le prix qu'on veut., prêter une servante en échange de service comme un animal…) à l'époque, les ragots qui peuvent mener à la mise à l'écart voir bien plus d'une femme à l'époque…

J'ai été vraiment touchée par l'histoire d'Helena, son évolution et la fin du livre m'a serré le coeur j'ai même pleuré comme une madeleine pour une certaine scène… Mon seul regret en comparaison du reste est la rapidité sur les 20 dernières pages quand tout le reste du roman prend vraiment son temps pour nous installer dans chaque lieu, chaque situation, tout évolue en douceur. La fin est beaucoup plus rapide, on a quelques éléments qu'il nous faut développer, imaginer… On voyage à travers la Hollande, on imagine à merveille l'Amsterdam de l'époque, les petites villes, les marchés… une vraie plongée dans le passé.

J'ai aussi apprécié le début qui propose des sauts dans le temps et nous donne l'impression qu'on a tous compris de l'histoire (même si du coup j'étais un peu remontée à la base en me disant, « ça va pas me plaire ça va pas… ») et là, coup de génie, en fait on ne devine pas le sens que va prendre l'histoire. Cela crée un suspense inattendu, avant de continuer l'histoire de manière chronologique, j'ai trouvé ça bien vu.

Les personnages secondaires sont très travaillés, Limousin, Francine, M. Sergeant… tous ont leur rôle à jouer, sont bien dépeints et apporte beaucoup à l'histoire.

Il y a aussi un vrai amour de la lecture, de la puissance des mots même si j'en ai peu parlé. Helena et Descartes parlent souvent de l'impact de l'instruction (et à l'heure actuelle ou encore de nombreuses jeunes filles reçoivent encore aucune indication dans certains pays on sent la puissance de ce message) les mots qu'on doit lire, qu'on dit ou pas… le titre est magnifiquement bien choisi, car rien que le mot « Monsieur » chez Helena a tous son sens, les noms, le fait d'avoir accès aux mots ou pas… J'ai adoré ce point fort du roman qui le rend unique.

Un roman féministe qui propose divers niveaux de lecture, une longue histoire qui dure plusieurs années et propose une fresque historique et romanesque tout à la fois. J'ai réfléchi sur le destin d'une femme, d'un homme célèbre (j'ai même eu envie de lire son fameux « Discours » ) deux personnages en avance sur leur époque avec une histoire d'amour qui a souffert des conventions pour s'épanouir, mais n'en est que plus touchante.Un vrai coup de coeur inattendu !


Lien : http://thereadinglistofninie..
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En partant d'un événement et d'une rencontre réels dans la vie de Descartes, Guinevera Glasfurd lève le voile sur un coin de sa vie personnelle en s'intéressant à celle qui fut pendant de nombreuses années sa maîtresse et lui donna au moins un enfant, si l'on en croit ce roman. Et pour ma part, j'ai tendance à le croire, même s'il est tout à fait probable que Guinevera Glasfurd, qui signe ici son premier roman, se soit amusée à broder sur la réalité pour créer un roman autour de cette relation difficile à qualifier.

Avec une plume délicate qui semble prise par Helena, Guinevera Glasfurd prend le temps de raconter les émotions, les sentiments, de peindre un décor et une ambiance à la manière des peintres flamands de l'époque. Rien n'est violent ni pressé, tout est maîtrisé, et le lecteur se promène dans le temps aux côté d'Helena et de Descartes. le roman est aussi l'occasion de découvrir ce dernier, personnage essentiel mais secondaire en termes de présence, ainsi que ses théories et les difficultés qu'il put rencontrer dans un monde qui se révolutionnait peu à peu.

Avec beaucoup de sensibilité, Les mots entre mes mains offre une découverte historique des plus intéressante pour qui aime conjuguer qualité littéraire, accessibilité du style et Histoire.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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L'histoire d'amour vraie mais romancée que Descartes a eu avec la servante de son hôte en Hollande. Il lui apprendra à écrire, à aimer, et à être une femme indépendante malgré elle (qui va gagner sa vie et celle de sa fille en vendant ses propres dessins pendant son absence à lui) avant leurs retrouvailles, puis le drame de leur vie.
Un joli livre sans prétention.
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Une belle histoire d' amour , peinte comme une fresque du " siècle d' or", avec pour personnages principaux Helena et le célèbre René Descartes...SUBLIME....
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