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3,94

sur 273 notes
Un roman historique comme je les aime... poignant.
Synchronicité ? 11 février 1650, Descartes mourait à Stockholm.
De René Descartes, tout le monde connaît « Je pense donc je suis ». Je n'avais pas envisagé qu'il ait pu avoir une vie amoureuse ! Découvrir un Descartes homme, ami et amant m'a beaucoup plu.
Nous sommes dans les Provinces-Unies, à Amsterdam en 1635. Descartes a 39 ans, il a terminé le « Traité du monde et de la lumière », il est en exil. Ce livre raconte la liaison amoureuse secrète entre le philosophe scientifique français aux travaux controversés, et Helena Jans van der Strom, servante chez M. Sergeant, libraire. Elle rencontre Descartes qu'elle appelle le Monsieur. Dans cette Hollande du XVII, la relation doit être cachée. Lui, catholique, elle protestante.
Helena se passionne pour la lecture et l'écriture. N'ayant pas de papier ni de plume, elle écrit sur ses bras avec de l'encre issue du jus de betterave ! En ces années où on s'interrogeait sur le fait de savoir si les femmes pouvaient penser ! Elle a aussi des dons pour le dessin.
De cet amour, naitra Francine qu'il va reconnaître. Je l'ai trouvé très attendrissant, bravant ce qui pourrait détruire sa réputation. Il lui parle de ses travaux. Il la traite presque en égale.
Être mère célibataire est une honte, que l'enfant soit le fruit d'une relation maitre-servante potentialise le scandale ! Helena est fière, battante, passionnée... Elle veut un avenir pour sa fille. Elle établit une liste, son fil rouge de vie.Nous assistons à des dissections que Descartes effectuait sur les animaux… Olala.. L'épisode des anguilles...
À travers le regard à la fois naïf, très vif et curieux d'Helena, l'auteure dépeint aussi un pays, une époque, la condition féminine, l'influence du clergé.
Helena a existé, elle est très attachante, force l'admiration.

Écriture très agréable, efficace qui exprime bien l'ambiance. J'ai adoré ce roman. Elle aurait donné naissance un peu plus tard (mais sans preuve formelle) à Justinus . Un fils de Descartes ?
Les personnages secondaires sont bien campés et pour certains, très attachants.
Lien : https://www.plkdenoetique.co..
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Les romans historiques peuvent faire découvrir des personnages méconnus, en l'occurrence des femmes dans l'ombre de grands hommes. Ainsi, j'ai lu récemment l'excellent Hamnet de Maggie O'Farrell et j'ai découvert l'épouse de William Shakespeare, et puis je termine, à l'instant, la lecture Les mots entre mes mains de Guinevere Glasfurd et j'ai découvert Helena Jans, une jeune hollandaise ayant eu une relation avec René Descartes et même une fille Francine, décédée en bas âge !
Les personnages ont réellement existé, la romancière fait revivre leur (probable) romance.
Le roman suit les pas du philosophe lors de ses séjours au Pays-Bas et ,notamment, pendant la publication du Discours de la méthode. Mais, c'est, avant tout, un roman centré sur les confessions d'Helena Jans. Au coeur du XVIIe siècle et dans le contexte d'une condition féminine difficile et précaire, Helena Jans, d'origine modeste et sans ressources, semble vouée à la servitude. Cependant, elle sait lire et écrire, dessine admirablement et est avide d'apprendre. C'est une jeune femme solaire, intelligente et forte, face à un intellectuel de grande renommée... mais dont l'écrivaine va dresser un portait loin de la vision que l'on peut en avoir !
Au final, ce premier roman, narré d'une plume sensible et poétique, est, à la fois un très intéressant récit historique et celui d'une surprenante et belle rencontre, invitant, en complément, à parcourir les sources et la bibliographie (très sérieuse !) de l'écrivaine, citées en fin d'ouvrage.


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Les mots entre mes mains raconte un pan de la vie de René Descartes, philosophe français exilé aux Pays-Bas pour ses pensées qui remettaient en cause les certitudes de la toute puissante église catholique. il n'était pas question d'émettre un doute sur l'organisation de l'univers. On connait peu de choses sur sa relation avec une jeune servante hollandaise avec laquelle il eut une fille, Francine. Cette relation était évidemment très compliquée au XVIIe. Il a cependant protégé et subvenu aux besoins de la mère, Héléna et de sa fille. Cet aspect de la vie de Descartes est peu connu et peu documenté. L'auteure s'est basée sur les quelques documents d'archives attestant la lien entre Descartes et Héléna. le roman exploite ces maigres éléments pour en faire un roman tout à fait plaisant qui nous fait parcourir les Pays-bas au XVIIe siècle.
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A travers ce roman qui nous relate une histoire vraie mais méconnue, l'autrice nous dépeint la condition de la femme au XVIIe siècle et aborde également les travaux de Descartes ainsi, on apprend davantage sur ce philosophe.
La relation qui unit Helena et Descartes est passionnante mais au fil du temps et avec l'arrivée de leur fille, celle-ci devient complexe car ce dernier ne peut pas prendre de risque à ce que leur histoire se sache. Ainsi, on ressent la solitude que vit Helena tandis que Descartes ne semble pas s'en préoccuper : celui-ci semble ne vivre que pour son travail, même si bien sûr il tient à sa fille et à Helena.
« Les mots entre mes mains » c'est aussi un récit d'apprentissage à l'écriture et aux mots ce qui est passionnant notamment : il y a un passage très intéressant sur le choix d'une plume et la manière d'écrire avec.
De plus, l'ambiance des Pays-Bas, d'Amsterdam entre autres nous est bien décrite du coup c'est vraiment dépaysant puisque l'on se représente certains paysages et lieux.
Aussi, à la fin du livre, nous avons quelques pages nous expliquant cette relation entre Descartes et Helena avec les preuves qu'a trouvé l'autrice et ce qu'elle a pu ensuite en déduire pour écrire son roman.
Pour conclure, c'est une histoire vraiment passionnante qui se lit très vite et dont je ne peux que vous recommander de lire.
Lien : https://meschroniquesdelectu..
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Spéciale dédicace à Laetitia de @des_livres_a_partager_ c'est grâce à ta chronique enregistrée il y a pile 1 an (c'est dire où j'en suis dans ma pal !) que j'ai plongé en 1 journée dans ce roman. Merci donc et bisou 😚
C'est un regard d'amour secret que l'autrice nous offre ici sur cette relation entre Hélèna, une servante et le philosophe René Descartes. Nous sommes à Amsterdam en 1635 et ces deux là ne devaient pas s'aimer. Totalement basé sur des faits réels et romancé savamment pour comprendre comment cette toute jeune fille a eu les mots entre ses mains, comment elle a appris à lire et à écrire alors que l'époque la condamne tout bonnement les femmes à ne point réfléchir, se tourner vers Dieu et récurer les sols. le roman se place du point de vue d'Hélèna sur Descartes, qu'elle ne cessera jamais d'appeler le Monsieur même entre ses bras. On regarde Descartes avant qu'il ne soit le philosophe que l'on connaît. Et comme toujours les femmes sont effacées de l'histoire, des archives. Hélèna a pourtant existé, a donné naissance à Francine un peu plus tard (mais sans preuve formelle cette fois, à Justinus).
Guinevere Glasfurd lui rend (enfin !) hommage à travers ce roman d'une femme amoureuse, savante malgré sa situation sociale mais bloquée dans une époque où on se gausse en se tapant sur la cuisse qu'une femme puisse apprendre à écrire ou à lire. Elle lui donne chair, corps et surtout esprit !
Laetitia : contrairement à toi je n'ai pas été gênée par le rythme du récit, j'ai trouvé qu'il s'adaptait bien à l'époque !
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Quel roman superbe. Superbe mais poignant.
Les mots, si importants, si dérisoires aussi parfois.
Mais aussi la vie des femmes au 17e siècle, de malheurs en malheurs, si peu considérées, si maltraitées.
Et un petit aperçu de la vie de Descartes, grand philosophe, grand scientifique, mais un homme aussi, on n'y pense pas forcément.

1635, République des Provinces-Unies des Pays-Bas.
Helena doit partir vers un ailleurs inconnu, quitter Amsterdam pour Deventer, où personne ne l'attend.
Par des retours en arrière, on va vite comprendre le pourquoi de cet exil.
Et découvrir combien est dure la condition féminine de l'époque.
Car Helena n'a aucun droit, aucun. Elle doit servir, se taire, accepter, et quoiqu'il lui arrive, ce sera toujours elle la fautive. Jamais les hommes qui la maltraitent, se servent d'elle. Même de sa propre famille elle n'a rien à attendre.
J'avoue m'être prise à espérer une éclaircie dans sa vie. Elle est si touchante Helena
Mais même auprès de Descartes, qu'elle appellera toujours « le Monsieur », elle n'est guère plus qu'une servante. On voit qu'il tient à elle, mais son oeuvre, ses recherches passent avant tout, il n'est pas homme à se préoccuper des contingences matérielles et de la vie quotidienne.

Mais si ce roman est si poignant et si prenant, c'est grâce à Helena, qui malgré des conditions de vie bien difficiles, essaie de dépasser sans cesse ce qu'elle peut faire et comprendre, veut parvenir à lire et écrire. Et comprendre les mots, et au delà, comprendre les pensées, la philosophie et la cartographie. Elle souhaiterait même être éditée même Alors qu'elle n'est qu'une femme !
Pas étonnant que « le Monsieur » homme d'une intelligence rare, se soit attaché à cette femme, même si on aurait aimé qu'il soit un peu plus attentionné.

Bravo à l'autrice, à partir d'une femme dont on sait sans doute assez peu de choses, d'avoir su transcrire cette superbe ode au verbe.
Difficile d'en rendre compte, mais c'est vraiment un très beau roman.
Il y a tant de choses dans ce roman dont j'aimerais vous parler, l'importance des mots, toujours. Je vous laisse le découvrir.
Lien : https://livresjeunessejangel..
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Amsterdam, XVIIème siècle. Une jeune servante, Helena, entre au service d'un libraire. Bien qu'analphabète, elle est déterminée à apprendre à lire et profitant que l'une de ses tâches est de tailler des plumes, apprend seule à lire et à écrire.
Lorsqu'un hôte de marque français, René Descartes, séjourne dans la maison de son maître, le philosophe tombe amoureux de cette jeune servante autodidacte.
Mais même dans ce pays au demeurant plus libre penseur que la France de l'époque, une liaison entre un philosophe catholique français et une jeune domestique protestante n'est pas acceptée et ils risquent tous les deux leur liberté à vouloir vivre leur liaison cachée de tous.
Cette histoire est prodigieuse: d'abord parce qu'elle est vraie, quoiqu'ignorée, ensuite parce qu'elle est écrite avec style et pudeur, et que la détermination de la jeune femme, ses craintes, ses peines, ses joies, donnent à ce récit une dimension poignante.
à lire de toute urgence!!!
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L'auteur conte avec beaucoup de pudeur et d'émotion la passion amoureuse entre une servante et le fondateur de la philosophie moderne René Descartes. Deux êtres que tout rapproche et sépare la fois, deux mondes totalement disparates..C'est surtout la personne d'Héléna qui m'a intriguée. Comment cette femme de condition modeste s'approprie le mot dans sa forme orale puis écrite...
Son désir d'éducation et d'alphabétisation est émouvant.
On assiste à la métamorphose de la jeune femme. Vive, passionnée, curieuse, naïve au départ, elle va évoluer et s'affirmer.
La lenteur du récit donne un aspect quasi mystique à l'histoire. Un roman empreint de douceur, de passion, de poésie, mais aussi de troubles, d'interdits et de frustrations.
Un véritable coup de coeur.
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Dès que j'ai vu la couverture de ce livre, j'ai été attirée par ses tons bleus, ce visage de trois quart dont on ne voit qu'une partie, comme pour évoquer un mystère… et ce titre très évocateur ne pouvait qu'attirer l'amoureuse des mots que je suis.

C'est un roman sur des êtres qui n'entrent pas dans le moule social dans lequel ils vivent.

Ce roman historique met en scène René Descartes et Helena Jan, le penseur et la servante. Je ne connaissais pas cette histoire. Il faut dire que René Descartes est trop cartésien pour moi (vous avez-vu je les ai casé tous les deux dans la même phrase !). Il représente les extraits de textes obligatoires à étudier au lycée et j'avoue que ce n'était pas tasse de thé.

Par contre la petite histoire intime du grand homme romancée, elle m'intriguait. J'ai tout de suite accroché aux choix réalisés par l'auteure.

René Descartes, nommé le Monsieur dans ce roman, est un penseur égocentrique qui aura changé le destin de cette jeune servante intelligente.

Ce roman se compose de tableaux. Ils sont identifiés par le lieu et l'année où les événements vont avoir lieu. Les deux premières parties ne sont pas dans l'ordre chronologique. Elle a choisi de débuter le roman non au début de l'histoire de Helena amis avec un moment clé pour bien accrocher le lecteur.

Le fait que l'on rentre dans les événements sans préambule évite les longueurs. J'ai trouvé ces scènes très visuelles. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser aux tableaux des peintres flamands.

Il y a des scènes qui m'ont plu parce qu'on y voit le plaisir d'apprendre de Helena ou Betje, ainsi que la place du livre et de l'écrit. Cependant ce roman met en lumière la place de la femme qui est peu enviable. Et bien sûr Guinevere Glasfurd joue avec les émotions des lectrices (lecteurs). On est quelque peu révolté de voir que les hommes sont du côté de la religion et ses théories sur l'infériorité des capacités des femmes. Sans pathos, elle nous parle de la pauvreté qui oblige à abandonner les enfants ou à les placer comme servantes dès qu'elles en on l'âge. On voit par exemple le paradoxe entre ces gamines qui n'ont pas le droit de se révolter contre leur maître qui abusent d'elles et elles sont rejetées dès qu'elles tombent enceinte. Guinevere Glasfurd met la société et son hypocrisie en lumière. Elle met aussi la religion sur le devant de la scène que ce soit face au x moeurs des riches qu'elle couvre. Mais aussi face aux écrivains –philosophe – penseurs. Les filles n'ont pas le droit d'apprendre à lire et à écrire et donc à publier.

On y voit Descartes s'auto censurant pour ne pas finir en prison. Il y a des scènes cocasses où il dit des vérités qui ne sont pas bonnes à dire comme par exemple que la terre bouge. On le croit soul ou qu'il plaisante et se moque du petit peuple.

Le sort des hommes pauvres n'est guère plus enviable. On a Limousin qui après avoir été soldat, est devenu le valet de Descartes, n'a pas de vie. Thomas qui n'a d'autre choix que de s'enrôler et devenu marin comme sont père avant lui.

L'alcool et la violence envers les femmes comme seul exutoire.

Avec Descartes on découvre que les penseurs et les autres hommes érudits sont aussi coincés dans des carcans. Par exemple, il ne peu publier quelque chose qui remettrait en cause la religion et les « savoirs qu'elle diffuse ». il lui faut aussi une autorisation du roi pour publier en français…

Guinevere Glasfurd a choisi de nous raconter les événements du point de vue d'Helena. C'est un récit à la première personne. On peut ainsi découvrir ses moindres pensées et ses émotions. Elle ne peut qu'interpréter et s'interroger que l'attitude de Descartes et des autres personnages....
Lien : https://latelierderamettes.w..
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Incroyable histoire d'une femme forte, déterminée à se battre contre son destin. Helena Jans van der Strom n'a rien d'autre à espérer que de poursuivre sa vie de servante auprès d'un éditeur hollandais. Pourtant, la jeune femme a appris à lire et à écrire seule, et compte bien continuer à apprendre, et surtout à écrire. Alors en secret, Helena écrit sur sa peau avec du jus de bettrave, car elle n'a ni encre ni papier. Jusqu'à ce qu'elle rencontre Descartes, savant français que son maître accueille. Il lui apprend la calligraphie, la géométrie, et au fil de ces leçons interdites naît une passion qui bouleversera leurs vies. Avec sensibilité et humanité, Guinevere Glasfurd sort de l'ombre une femme lumineuse qui serait restée dans l'oubli sans « Les mots entre mes mains ». Et ça aurait été bien dommage ! Un roman à dévorer, qui vous fera réfléchir avec philosophie sur la condition des femmes au XVIIe siècle, mais aussi sur la vie et toutes ses épreuves.
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