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sur 273 notes
Helena Jans van der Strom vit à Leyde avec sa mère et son frère. Suite à la disparition du père. le frère s'engage dans la marine et Helena est envoyée chez un libraire pour travailler. le roman commence en 1634 puis on remonte le temps, un peu comme un flash-back. Dès son arrivée chez le libraire, elle est fascinée par les livres et l'écriture.
René Descartes était édité par ce même libraire. Aussi, lors d'un séjour prolongé chez ce même libraire, il se prend d'affection pour Helena. Il lui apprend à lire et écrire. Il est fasciné par sa soif d'apprendre. Bien-sur leur relation devient plus intime.
Il s'agit d'un épisode méconnu de la vie de Descartes mais qui est vrai. Il reste peu de preuves mais l'auteure nous invite à imaginer ce qu'a pu être leur rencontre. J'ai aimé l'écriture et l'atmosphère de ce livre. Elle décrit très bien l'univers des Flandres à cette époque et la vie des jeunes filles. J'aime le caractère décidé d'Helena et de sa volonté d'outrepasser les interdictions d'instructions pour les filles.
Petit coup de coeur de la rentrée littéraire
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Voilà un roman comme je les aime, qui mêle petite histoire dans la grande Histoire, personnages historiques, faits avérés et inventés, histoires d'amour et de vies. Une très belle surprise de la rentrée littéraire, qui confirme la qualité des publications des éditions Préludes !

Helena travaille comme servante chez un libraire anglais vivant à Amsterdam, M. Sergeant. Contrairement à ses semblables, elle a appris les rudiments de la lecture et de l'écriture : avec une volonté de fer, elle veut comprendre le monde qui l'entoure. le jour où un illustre invité vient prendre ses quartiers chez son employeur, sa vie change du tout au tout. Cet homme n'est autre que René Descartes, qui, jour après jour, décide de prendre Helena sous son aile, et l'élève intellectuellement toujours un peu plus. Rapidement, l'élévation des sens s'ajoute au reste. Mais leur liaison peut-elle rester secrète ? Dans un siècle rigide et obscur, où on a bien peu de considération pour les femmes et où elles-mêmes se considèrent bien mal, où la religion est une affaire très sérieuse qui dicte les moeurs de la société, Helena va devoir faire preuve de force et de détermination pour mener la vie qu'elle entend.

Par où commencer ? Peut-être par Helena, ce personnage fort, d'une détermination à toute épreuve, en avance sur son temps, éprise de liberté et de savoirs. Savoir qu'elle a vraiment existé ne la rend que plus envoûtante, car vivre comme elle a vécu dans ce siècle d'or est stupéfiant. Elle est féministe avant l'heure, et si elle ne s'exprime pas toujours à haute voix, elle n'en pense pas moins. Si elle est attachée aux personnes qui l'entourent, que ce soit son employeur ou Descartes et ses amis, elle sait analyser leurs comportements et faire la part des choses. C'est le destin d'une femme stupéfiante qui nous est conté là, une femme qu'on aimerait être, même aujourd'hui. Elle est indépendante, lucide, assume chacun de ses actes. Si dans les premiers temps, elle est encore un peu innocente, rapidement l'influence du « monsieur » comme elle le nomme et ses propres efforts dans l'apprentissage de la lecture et de l'écriture, puis du dessin, la rendent de plus en plus avertie. Nous comprenons aisément pourquoi une personne telle que Descartes, si érudit, ait pu s'éprendre d'une telle femme.

Parlons maintenant de Descartes. Si on sait tous quelque chose sur ce philosophe notamment la controverse qu'ont suscitée ses écrits en plein XVIIe siècle, l'homme que nous présente Guinevere Glasfurd est tout autre. On le perçoit comme tendre et romantique, avide d'instruire les autres, prêt à croire que tout le monde peut apprendre, même une femme, servante de surcroît. Un peu obsessionnel, travailleur acharné, expérimentant tout et son contraire, certes, mais profondément humain. Si on n'adhère pas toujours à ses actions et réactions, si son valet Limousin nous insupporte la plupart du temps, on s'attache à cet être hors du commun et vrai.

Amsterdam, puis les villes où séjournent Helena, Deventer, Leyde, Santpoort ou encore Amersfoort, sont au centre du récit et participent à l'ambiance de ce siècle d'or qui nous est admirablement conté par l'auteur. Comme l'héroïne, on déambule dans le rue, sur le port, sur les marchés ou sur les chemins, on touche du doigt des lieux à des époques reculées, on prend le pouls d'un monde qui nous est inconnu et on s'en délecte. Sans description à n'en plus finir, Guinevere Glasfurd nous dessine une fresque saisissante d'un pays en plein bouleversement intellectuel, au sommet de sa puissance et de son influence.

Pour finir, parlons de la plume de l'auteur. Justes, fins, sensibles, les mots de l'auteur nous font passer par mille émotions. Et quoi de plus remarquable pour un roman qui parle de mots, de livres et d'écrits, de leur importance, de l'apprentissage nécessaire de la lecture pour appréhender le monde environnant ? Et tout est parfaitement dosé, on ne tombe jamais dans l'excès, en adéquation complète avec le caractère d'Helena tel qu'il nous est dépeint.

En somme, un livre envoûtant, à l'héroïne inoubliable, qui nous parle de liberté, de passion et de féminisme, au beau milieu du siècle d'or. Un roman qui reste longtemps après l'avoir refermé. Un tour de force, un vrai coup de coeur.
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Helena, pour soulager sa mère deviant servante pour un libraire. Un jour, un client l'encourage à développer son apprentissage de l'écriture. Un amour découle de cette apprentissage.
Ce client n'est autre que René Descartes et l'histoire qu'on nous raconte est vécue.
Le destin extraordinaire d'Helena, une femme en avance sur son temps.
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Dès que j'ai vu la couverture de ce livre, j'ai été attirée par ses tons bleus, ce visage de trois quart dont on ne voit qu'une partie, comme pour évoquer un mystère… et ce titre très évocateur ne pouvait qu'attirer l'amoureuse des mots que je suis.

C'est un roman sur des êtres qui n'entrent pas dans le moule social dans lequel ils vivent.

Ce roman historique met en scène René Descartes et Helena Jan, le penseur et la servante. Je ne connaissais pas cette histoire. Il faut dire que René Descartes est trop cartésien pour moi (vous avez-vu je les ai casé tous les deux dans la même phrase !). Il représente les extraits de textes obligatoires à étudier au lycée et j'avoue que ce n'était pas tasse de thé.

Par contre la petite histoire intime du grand homme romancée, elle m'intriguait. J'ai tout de suite accroché aux choix réalisés par l'auteure.

René Descartes, nommé le Monsieur dans ce roman, est un penseur égocentrique qui aura changé le destin de cette jeune servante intelligente.

Ce roman se compose de tableaux. Ils sont identifiés par le lieu et l'année où les événements vont avoir lieu. Les deux premières parties ne sont pas dans l'ordre chronologique. Elle a choisi de débuter le roman non au début de l'histoire de Helena amis avec un moment clé pour bien accrocher le lecteur.

Le fait que l'on rentre dans les événements sans préambule évite les longueurs. J'ai trouvé ces scènes très visuelles. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser aux tableaux des peintres flamands.

Il y a des scènes qui m'ont plu parce qu'on y voit le plaisir d'apprendre de Helena ou Betje, ainsi que la place du livre et de l'écrit. Cependant ce roman met en lumière la place de la femme qui est peu enviable. Et bien sûr Guinevere Glasfurd joue avec les émotions des lectrices (lecteurs). On est quelque peu révolté de voir que les hommes sont du côté de la religion et ses théories sur l'infériorité des capacités des femmes. Sans pathos, elle nous parle de la pauvreté qui oblige à abandonner les enfants ou à les placer comme servantes dès qu'elles en on l'âge. On voit par exemple le paradoxe entre ces gamines qui n'ont pas le droit de se révolter contre leur maître qui abusent d'elles et elles sont rejetées dès qu'elles tombent enceinte. Guinevere Glasfurd met la société et son hypocrisie en lumière. Elle met aussi la religion sur le devant de la scène que ce soit face au x moeurs des riches qu'elle couvre. Mais aussi face aux écrivains –philosophe – penseurs. Les filles n'ont pas le droit d'apprendre à lire et à écrire et donc à publier.

On y voit Descartes s'auto censurant pour ne pas finir en prison. Il y a des scènes cocasses où il dit des vérités qui ne sont pas bonnes à dire comme par exemple que la terre bouge. On le croit soul ou qu'il plaisante et se moque du petit peuple.

Le sort des hommes pauvres n'est guère plus enviable. On a Limousin qui après avoir été soldat, est devenu le valet de Descartes, n'a pas de vie. Thomas qui n'a d'autre choix que de s'enrôler et devenu marin comme sont père avant lui.

L'alcool et la violence envers les femmes comme seul exutoire.

Avec Descartes on découvre que les penseurs et les autres hommes érudits sont aussi coincés dans des carcans. Par exemple, il ne peu publier quelque chose qui remettrait en cause la religion et les « savoirs qu'elle diffuse ». il lui faut aussi une autorisation du roi pour publier en français…

Guinevere Glasfurd a choisi de nous raconter les événements du point de vue d'Helena. C'est un récit à la première personne. On peut ainsi découvrir ses moindres pensées et ses émotions. Elle ne peut qu'interpréter et s'interroger que l'attitude de Descartes et des autres personnages....
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La Hollande en 1634. Helena est servante chez un libraire d'Amsterdam, après la mort de son père. Elle sait lire et écrire ce qui n'est pas commun pour une fille de sa condition.
Elle fait la connaissance de René Descartes, "Le Monsieur".Une relation intéressante naitra du fait de la curiosité des deux personnages l'un envers l'autre, puis une idylle. Helena, enceinte, ne connaitra pas le sort des servantes mises au ban de la société. Descartes pourvoira à ses besoins et à ceux de sa fille. Mais Helena est fière et fait preuve de pugnacité. Elle a des dons en dessin. Hélas la société de son siècle et la religion emprisonnent les femmes en un carcan.
Les femmes sont-elles capables de..? En dehors de la tenue de la maison et de l'éducation succincte des très jeunes enfants, rien !
Ce premier roman sur fond historique est particulièrement réussi. de grandes bouffées d'émotion.
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Je me souviens de mes cours de philo où nous étudions : "Le discours de la méthode de René Descartes et je dois dire que j'attendais avec impatience la sonnerie qui pour moi, mettait fin à 2 heures de "supplice".
La lecture de cette histoire m'a permis de me réconcilier un tant soit peu avec René Descartes et à le découvrir sous un autre jour, d'autant que l'histoire, après vérification est basée sur des faits réels.

Lors d'un séjour à Amsterdam, chez un libraire, R.Descartes, va rencontrer une jeune servante:Helena, qui l ' étonnera; en effet, celle-ci est autodidacte et à appris à lire , à écrire seule; intrigué, curieux, Descartes va l'encourager et l'aider dans sa soif de connaissances.Mais le coeur bien vite rejoindra l'esprit et de cette union, naîtra une petite fille "Francine".
Une liaison fort mal perçue dans cette ville d'Amsterdam du 17ème siècle, deux personnages que tout oppose: l'origine, l'éducation, la condition sociale, la religion:lui est catholique, elle protestante.
Une histoire d'amour tendre malgré quelques orages, finement décrite avec subtilité ,un voyage enrichissant aux pays Bas. Un bon petit roman , lu en une journée pour se détendre , se délasser,.A conseiller♡♡♡.
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Ce roman, ce n'est pas l'histoire de René Descartes, mais l'histoire Helena Jans van der Strom. Helena est une servante qui travaille chez un libraire anglais, elle est fascinée par les mots, et a appris seule à lire et à écrire. Pour son époque, Helana a pris beaucoup d'indépendance pour une femme, c'est ce qui rend ce roman si intéressant. Et c'est cette soif d'apprendre chez Helena, qui va fasciner René Descartes lors de son séjour dans la librairie où Helena Travaille.

Si j'ai bien compris le roman, l'auteure s'est inspirée de correspondances réelles entre René Descartes et Héléna, des lettres ont bien été retrouvées. L'auteure précise bien à la fin de son livre que rien n'est prouvé, mais à travers ses lettres, elle a pu supposer tout ce qu'on lit dans le roman. Elle a voulu donner de l'importance à la façon dont une femme, ici Héléna, a pu jouer un grand rôle dans la vie de Descartes. Malheureusement, et encore une fois, l'auteure le précise à la fin de roman, les femmes, bien qu'elles puissent avoir un rôle important, sont les grandes oubliées de l'Histoire. Je trouve du coup sa démarche très intéressante, et cela explique pourquoi tout le roman est du point de vue d'Héléna.


Ce que j'ai décidément beaucoup aimé dans ce roman, c'est de voir comment cette rencontre va apporter à Helena, sa vie va complétement changé. Mais encore plus intéressant, nous voyons aussi les changement qu'Héléna va provoquer sur le célèbre philosophe. Une belle histoire, très émouvante, mélancolique. J'ai apprécié me perdre dans ses pages, je ne peux que vous inviter à vous y plonger aussi.
Lien : https://leslecturesdecristy...
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Une histoire insolite, romancée certes mais tirée d'une histoire vraie tout de même. L'auteure nous raconte l'histoire d'amour interdite entre René Descartes, le grand philosophe français en pleine écriture de son "Discours de la méthode" et Héléna Jans, servante chez Monsieur Sergeant, libraire anglais chez qui loge Descartes lors de son séjour en Hollande. de cette union naitra une fille.
Le problème est que nous sommes en 1635, que Descartes est catholique et Héléna protestante et surtout qu'il est un riche philosophe et qu'elle est une pauvre servante, bien des obstacles pour pouvoir vivre sereinement une quelconque histoire d'amour!
Une belle et triste histoire qui nous dépeint le siècle d'or de la Hollande avec ses ports, ses canaux, ses usages, ses villes et les relations hommes/femmes et dominants/dominés à cette époque, complexes au maximum.
Belle écriture, beau style, belle histoire, je recommande.
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L'histoire vraie de la relation amoureuse de Descartes avec une jeune servante hollandaise racontée avec une grande sensibilité. L'auteure fait vivre le personnage d'Helena en insistant sur sa force de caractère, son désir de s'instruire et sa révolte dans cette société figée du XVII e siècle.
C.Meaudre
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Merci à NetGalley et aux éditions Préludes pour cette belle découverte. Tout le monde connait ce célèbre personnage qu'est Descartes, et son célèbre je penses donc je suis.
J'avoue ne m'être jamais particulièrement intéressée à ce philosophe hormis durant mon cursus scolaire ( contrainte et forcée :) je connais donc évidement quelques unes de ses oeuvres dont le fameux Discours sur la méthode. L'homme est célèbre , ses idées révolutionnaires et contestées pour l'époque, mais sa vie amoureuse n'est pas volet le plus intéressant de sa personnalité pour l'humanité, et pourtant les relations sociales c'est un peu ce qui nous rend le plus humain ? Je découvre donc que cet homme comme bien d'autres personnages éminemment célèbres ont un coeur, une âme, que leur vie ne se résume pas qu'à leur oeuvres.

A travers la vie d' Helena, jeune servante aux capacités peu communes, d'où peut être les raisons qui ont suscité de l'intérêt chez Descartes, nous découvrons le mépris d'une société d'hommes pour les femmes.
La femme y est jugée inférieure, incapable de réflexion et de compréhension! Et ça vous donne envie hurler quand on pense que ces comportements sont encore d'actualité dans certains pays du monde
Guinevere Glasfurd s'appuyant sur les us et coutumes de l'époque, va nous faire partager le quotidien de la vie Hollandaise et notamment celle de jeunes servantes nous confrontant donc aux conditions sociales des jeunes femmes et les règles établies (gages une fois par an, une paillasse pour dormir dans la cuisine, brutalité, irrespect...)
Helena nous le dira souvent, tout au long de sa vie (et particulièrement dans sa relation avec Descartes, elle sait ou est sa place, meme si parfois elle se révolte , elle
Cette jeune femme qui nous narre son aventure est attachante et charismatique, une jeune fille de 17 ans qui cherche à se faire une place parmi les hommes grâce à son talent, sa soif de connaissance.
Nous suivons donc la destinée d' Hélena et de Francine et l'auteure parvint à rendre, malgré le peu de preuves concrètes ,cette romance très crédible .
Les Mots entre mes mains est un magnifique roman historique très émouvant qui nous fait découvrir une facette tendre et touchante du célèbre penseur de René Descartes en se basant sur une histoire vraie ainsi qu'un magnifique plaidoyer sur la condition féminine au XVIIe siècle.
Le style est simple et pourtant poétique, et l'auteure parvient a nous émouvoir avec cette histoire d'amour cruelle et méconnue.
A découvrir.
Lien : http://missneferlectures.ekl..
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