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EAN : 9782350873190
381 pages
Editions Héloïse d'Ormesson (07/05/2015)
3.37/5   15 notes
Résumé :
Retour de vacances pour les élèves du lycée Osbourne. James, vêtu du costume de son père récemment décédé, constate une nouvelle fois qu'il est le seul adulte responsable parmi ses congénères. Il déplore, sous leurs apparences branchées, des brutes insensibles et vulgaires, se tirant constamment dans les pattes. Et voilà que Chloé, unique créature qui trouvait grâce à ses yeux, semble s'être métamorphosée durant un sulfureux Spring Break en Floride. Ne voyant d'autr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
J'ai eu la chance de lire ce roman suite au concours Masse Critique qui a été proposé sur le site babelio, suite à la lecture du roman je vais donc faire ma critique.

James est un jeune étudiant au lycée Osbourne dans le Kentucky, il déteste les jeunes de son âge qu'il juge écervelés et de mouton. Dans ce troupeau de mouton, une personne trouve grâce à ses yeux, il s'agit de Chloé, une jeune fille qui est intelligente et qui a de la personnalité, mais au lendemain des vacances de printemps et le célèbre spring break qui a eu lieu pendant ces vacances, Chloé a changé. Ce changement va être le point d'orgue de la révolte de James, trop c'est trop...il va faire capoter tout ce que ces jeunes imbéciles veulent depuis qu'ils ont mis les pieds dans le lycée d'osbourne : Le bal de fin d'année!

Tout le récit est construit sur une journée de cours, ce qui une bonne idée car cela donne une certaine cadence au roman. Nous suivons donc James un jeune mature, et très intelligent...jugeant ses camarades avec mépris. James regrette le temps d'avant, celui de la politesse, de la courtoisie et de la classe...aujourd'hui les jeunes n'ont aucune ambition, n'ont aucune personnalité et préfèrent suivre ce qu'ils pensent être bien pour eux quitte à se dépersonnaliser pour plaire au plus grand nombre...

Mais si James était pareil finalement ? En prônant son anticonformisme, en étant classe, polie et en abordant chaque jour le costume de son père défunt...??? ce n'est peut-être qu'une autre tactique ? au fond James n'a qu'une envie, aimer et être aimé, être accepté. James souffre..indéniablement, mais ces camardes ne souffrent il pas aussi quelque part ?

Est ce vraiment un problème de génération, où plus un problème qui concerne l'être humain depuis la nuit des temps ...la transition entre l'enfance à l'âge adulte ?

On s'attache indéniablement au personnage qui est fichtrement intelligent et qui possède une excellente analyse critique de la société et de ses dictats..James est peut-être en avance sur son temps..mais il faudra qu'il apprenne à être moins intransigeant avec les autres...


Je trouve que le personnage de James et ses émotions sont décrite avec une vraie intensité...je me suis surprise à verser quelques larmes à un passage du roman où James se fait lyncher par ses camarades de classe, ce passage m'a amener à faire une rétrospective de mon adolescence qui était similaire à celle du héros. Une question me brûle alors les lèvres, James est il Joey Goebel ? (cf. l'auteur)


Un très bon roman pour ma part fini en deux jours, le héros dénonce le " moutonnage " avec un humour mordant et jouissif...il dénonce aussi la période difficile de l’adolescence... tout le monde se reconnaîtra à travers ce roman...même le plus populaire d'entre nous, car au fond nous sommes tous pareil et nous avons tous passé avec plus ou moins de difficulté le passage de l’adolescence.

A lire sans modération, et avec délectation


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James retourne au lycée Osbourne avec cette éternelle boule au ventre qui ne le quitte jamais quand il est question de ce lieu. Cette journée est toutefois différente, c'est le retour de vacances son père tout juste enterré. À peine débarqué, il remarque que son amie Chloé est étrange et il commence à entendre des dizaines de rumeurs courant sur celle-ci. À côté de ça, s'ajoute son ras-le-bol de ses congénères lycéens. Il décide d'entrer en guerre contre Osbourne.

Que va-t-il faire ? Obtiendra-t-il sa vengeance ? Les bruits de couloirs sont-ils véridiques ?

Ce roman se présente sous la forme d'un presque journal de bord où cette seule journée est racontée par James en débutant par l'arrivée sur le parking scolaire et déjà les écarts sociaux se ressentent. Nous pénétrons dans son esprit légèrement peu torturé. À chaque fois qu'il pose son regard sur ses camarades, une pensée critique fuse, cependant il les salue courtoisement sans attendre de réponse, une habitude. On comprend rapidement que James est un "exclu" de ce lycée, il n'appartient à aucun des groupes dits classiques (sportifs, gothiques, geeks…). Il n'est pas populaire. Il est esseulé, n'a pas de petite amie, même si depuis des mois il est accro à l'unique personne qui trouve grâce à ses yeux, Chloé.
D'ailleurs il note qu'elle porte de nouvelles chaussures, de marques. Fait étrange donc, car la demoiselle avait toujours été une exclue également. Par conséquent, il redoute qu'elle ait changé au cours du "spring break" et les bruits de couloirs n'arrangeront rien. Succombe-t-elle au dictat de la mode et de ressembler à la majorité pour se fondre dans la masse et plaire au plus grand nombre ?

Habituellement il ne piperait mot, mais aujourd'hui est particulier, son père est décédé certes, mais la classe d'écriture doit donner son avis sur un extrait de son roman. Bien sûr rien ne se déroule comme prévu alors, avec le cumul des événements, il pète un câble. Il ne supporte plus ce "moutonnisme" qui paraît diriger cette génération, il est déterminé à enlever ce qui tient le plus au coeur de ces élèves : le bal de promo.

Joey Goeble a bien créé son personnage cynique à souhait lorsqu'il parle de ses camarades, les considérant telles des brutes insensibles, vulgaires, formatées à vénérer les mêmes choses, notamment une chanson "débile" qui explose dans les haut-parleurs des voitures. Ils n'ont aucune classe, aucun respect et semblent ignorer ce qu'est la politesse, à l'inverse de lui. Ses réflexions sont des piques drôlissimes (quand on ne les subit pas), mais également touchantes. Par certains aspects de sa personnalité ou de son vécu, on se retrouve en lui. Néanmoins même en le concevant en marge de cette "société", il ne l'a pas rendu plus fort, non, l'auteur s'amuse de lui avec ses petits problèmes un peu gênants.

Au final, derrière son caractère/son comportement anticonformiste n'est-il pas pareillement à tous les autres ? Parce qu'au fond il désire aimer et être aimé par ses semblables. On s'en rend compte au fur et à mesure du roman (il ne le dira jamais clairement, mais c'est ce qui en ressort.)

Seul contre Osbourne est le portrait de la vie d'un lycée au sein des États-Unis, mais aussi la vie de n'importe quel d'adolescent. James souffre de sa transition vers l'âge adulte au même titre que ses camarades et tout à chacun depuis des temps immémoriaux.
Derrière le masque de la satire anthropologique se cache celui des émotions incontrôlables.

J'ai trouvé que quelques passages traînaient en longueur dans le roman alors que je n'avais qu'une envie : avancer dans l'intrigue. Toutefois, les morceaux descriptifs et les flashbacks qui nous freinent permettent, et c'est logique, de mieux appréhender le narrateur, de le comprendre. Ce n'est donc pas un coup de coeur même si ce fut un très bon moment de lecture.

Alors, replongez dans l'univers impitoyable (pire que Dallas) du monde des lycéens.

Je tiens à remercier les Éditions Héloïse d'Ormesson et l'opération Masse Critique de Babelio
Lien : http://encoeurdeslivres.blog..
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C'est un roman formidable que je conseille avec beaucoup de joie ! A la fois drole et prenant. C'est aussi un livre qui envoie un message et nous fait réflechir (si nous voulons bien entendre le message évidemment !).
Pour moi, James, le personnage principal, représente un peu tous les exclus de notre société, tous ceux qui sont plus ou moins différents de la masse et ont donc bien souvent du mal à s'intégrer, à etre respectés et surtout compris. Et en lisant le roman nous voyons bien le comportement des autres, qui n'est pas très louable !
A la fin du résumé il est écrit "conformistes et bien-pensants s'abstenir!", étant un anti-conformiste de première j'ai sauté sur l'occasion pour le lire et je ne le regrette pas. J'ai bien aimé suivre le périple et les déboires de James qui veut annuler le bal de fin d'année pour faire raler les autres élèves qui n'attendent que ça. C'est très amusant !
Après cette lecture je voudrais poser une question qui me parait tout à fait d'actualité: Est-il encore permis d'avoir des idées, des gouts et des loisirs qui ne soient pas obligatoirement majoritaires au sein de la société ?
Et j'en poserai une autre : sommes nous vraiement libres ?
A méditer...
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Dans « Seul contre Osbourne », le lecteur se retrouve à suivre une journée dans un lycée typique des USA, dans la ville de Vandalia. On suit James, adolescent qui vient de perdre son père.
La seule personne de son âge qu'il apprécie vraiment est Chloe, dont il est amoureux.
Seulement il existe ce qui s'appelle un « Spring Break », et apparemment la jeune fille aurait bien profité de ses vacances à Panama Beach City pour… agir comme beaucoup de jeune adolescentes et il y a des rumeurs comme quoi elle aurait couché avec un ou plusieurs garçons… Rien de très original à cet âge-là, mais cela perturbe James d'apprendre cela sur Chloe.
C'est un peu la nouvelle de trop qui va déstabiliser James, lui qui a l'air si ordonné, organisé dans sa vie quotidienne.
James va alors commencer à vouloir tout faire pour ruiner l'évènement le plus important pour la plupart de ses camarades : à savoir le bal de fin d'année.
James va utiliser son intelligence et sa malice pour faire en sorte que le proviseur accède à sa requête, mais sans que les autres le sachent.

Les émotions de James, ce qui le pousse à agir de la sorte est très bien décrit, on arrive vraiment à ressentir ce que ce jeune homme un peu à la marge ressent, et pourquoi il ressent les choses de cette manière.
Au fil de la lecture, on est à la fois pro-James et contre-James. En fait on ne sait pas très bien comment se situer car c'est un personnage assez complexe et torturé.
Il veut ruiner le bal de fin d'année, parce que lui-même ne se sent pas vraiment concerné par cet évènement, il n'est pas vraiment parmi les personnes les plus populaires de son lycée… Mais cette envie semble aussi motivée par la jalousie. On ne peut pas trop l'en blâmer, après tout le lycée ce n'est pas forcément une période facile pour tout le monde, et on est à un âge où l'on cherche sa place dans le groupe, dans le système scolaire et vis-à-vis des adultes.

C'est un très bon roman, autant pour les adolescents que pour les adultes, vu qu'on peut tous s'identifier (du moins un petit peu) à James et le comprendre.

Merci beaucoup à Babelio et aux éditions Héloïse d'Ormesson de m'avoir fait découvrir ce roman.
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James n'aime pas grand-chose dans sa génération dont il fait une critique acerbe. le monde vit à présent dans ce qu'il appelle la Grande Puterie débile, « le système dans lequel nous vivons, qui transforme chacun de nous en un corps sans cervelle ». le corps semble avoir pris le pas sur le cerveau et il le regrette. Il soupire après la classe des générations passées, après la musique des décennies précédentes. Il méprise ces adolescents aux préoccupations limitées : s'amuser, occuper leur soirée, sortir avec quelqu'un, etc.

Mais ce n'est pas une diatribe haineuse de 400 pages contre les moins de 20 ans. James évolue au cours de cette journée chaotique. Il s'aperçoit que les apparences peuvent cacher des bonnes personnes – comme les populaires Hamilton Sweeney ou Stephanie Schnuckin qui se révèlent être intelligents et bons élèves – ou parfois des souffrances qu'ils taisent. Il voudrait les aimer, mais il n'y arrive pas car ils lui claquent la porte au nez. Ils refusent d'être aimés, ils parlent pour ne rien dire, taisant l'important : « On ne parle jamais de ce qui nous dérange le plus. Personne ne veut parler de rien. C'est ce qu'il y a de plus dur au monde à communiquer. Peut-être encore plus pour les adolescents. »
Ensuite, il n'est pas forcément aussi détaché qu'il aimerait l'être, qu'il aimerait le faire croire. Il pense autant que les autres à son apparence. Même s'il l'utilise pour se distinguer et non pour se rapprocher et se fondre dans la masse, elle lui donne le rôle du rebelle qui n'a rien à voir avec les idioties des lycéens. Son anticonformisme est un costume au même titre que certains adoptent celui du gangsta ou du mec cool. Hamilton Sweeney le lui d'ailleurs fait remarquer : « Tu sais quoi ? Je suis intelligent. Et vous devriez comprendre pourquoi je dois le cacher. Tu sais qu'il faut maintenir son image ici. Putain, tu fais la même chose. Tu es sûrement plus obsédé par ton image que moi. Cette histoire de bal – un mec comme toi n'avouera jamais qu'il veut y aller. Tu suis la partition autant que les autres. »
Et alors qu'il se moque de leur manière de se toucher sans cesse, de leur obsession d'avoir un.e petit.e ami.e, de leur fascination pour le sexe, il ressent la même envie d'être aimé et de ne pas être seul. Il se déclare à Chloe au cours de dessin et laisse échapper son désespoir auprès d'un autre élève : « Je n'aurai jamais d'enfants. Aucun être humain ne m'apprécie. Tu parles si je trouverai quelqu'un qui voudra m'épouser. »

Ce livre évoque bien les pensées, les prises de tête que l'on peut avoir quand on dans la situation de James : on est mal à son établissement, on ne s'y sent pas à sa place, on s'entend mieux avec les professeurs qu'avec les élèves, on ne comprend pas les autres personnes du même âge car ils semblent immatures. J'ai vraiment apprécié les nuances, les évolutions de James. Il n'est pas seulement intelligent, il est aussi attachant malgré son intransigeance. Lui-même reconnaît que des personnes trouvent grâce à ses yeux, que d'autres que lui parviennent à conserver leur originalité et leur identité.

J'ai également retrouvé des éléments qui m'ont rappelés mon lycée, comme la scène de la cantine : « Les gens devaient toujours aller à une table et demander s'ils pouvaient s'asseoir. C'était comme si le conseil d'administration s'était rassemblé pour dire : « Comment est-ce qu'on pourrait rendre la vie de nos élèves encore plus difficile ?... Je sais. Mettons-leur un nombre insuffisant de chaises pour déjeuner. » » C'était amusant.
J'ajouterais enfin que le livre se dévore. le déroulement sur une seule journée de cours évite les longueurs ou les atermoiements sur des mois et rythme ainsi le récit.

Une journée dans un lycée banal pour une plongée intense dans les pensées torturées d'un adolescent. Une critique satirique de la société et de l'adolescence, âge cruel où la masse est reine.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Les gens devaient toujours aller à une table et demander s’ils pouvaient s’asseoir. C’était comme si le conseil d’administration s’était rassemblé pour dire : « Comment est-ce qu’on pourrait rendre la vie de nos élèves encore plus difficile ?... Je sais. Mettons-leur un nombre insuffisant de chaises pour déjeuner. »
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J’avais l’impression que chaque personne que j’avais connue m’avait hurlé « non » au visage. Mon cœur avait déjà été brisé tant de fois qu’il devait être méconnaissable. Il devait plutôt ressembler à une protubérance desséchée, calcifiée de désir, mais qui continuait de battre malgré elle au rythme de cette névrose romantique que je pourrais bien appeler comme tout le monde : l’amour.
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C'est donc avec un soupir que je franchis le portail du parking du lycée Osbourne, comme des milliers de pauvres boutonneux l'avaient fait avant moi et des milliers le feraient bien après ma disparition. Lorsque la dernière cloche de la journée sonnerait à 3:15, moi, pelote de nerfs fatiguée qui jouissais jusqu'à présent de l'exquise solitude de l'anticonformiste mécontent, je serais devenu la personne la plus populaire de l'école. Un non-rêve devenu réalité.
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Comme toute ame sensée, j'ai détesté le lycée. Mais à 17 ans, j'avais déjà l'intuition que 70 % de l'existence consistait à faire des choses qu'on n'a aucune envie de faire.
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Je portais le deuil de l’enfant que j’avais été comme s’il s’agissait d’un être cher décédé.
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