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Maryvonne Ssossé (Traducteur)
EAN : 9782264037725
400 pages
10-18 (06/05/2004)
3.5/5   263 notes
Résumé :
Quel point commun peut bien relier le sexe, les drogues, un hold-up, la NASA, le virus VIH, une vieille femme qui carbure aux pilules et croupit dans un terne motel, l'attrait décalé de la pêche au marlin, une astronaute manchotte, la sévère remise en cause du commerce mondial et des produits OMG, et un paquet d'individus dépressifs au possible ? Toutes les familles sont psychotiques ou le portrait tout en caricatures superposées de la famille Drummond, dont l'un de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
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Avant même de lire ce roman, d'en connaître le titre, c'est une formule que je me répétais comme un mantra plus jeune. Quand mes parents se disputaient ou qu'une quelconque frénésie prenait la maison, créant embrouilles, discussions oiseuses et éclats de voix, je me disais en moi-même que nous n'étions qu'une famille comme les autres avec ses problèmes et ses joies. Que nous n'étions pas à part, les seuls au monde à connaître des disputes. Je le disais pour me rassurer, rassurer la petite fille que j'étais, que nulle famille au monde ne connaissait un bonheur parfait et égal. Egoïstement, ça permet de traverser plus facilement des moments difficiles…
Bref, toutes les familles sont psychotiques, et la famille Drummond guère plus qu'une autre.
Douglas Coupland maitrise parfaitement l'art de la surprise, de la description des vies intérieures de chacun aussi.
Au début du roman, nous sommes avec une gentille petite famille nord-américaine, Ted, Janet, et leurs enfants Wade, Bryan et Sarah. Tout ce petit monde est réuni à Cap Canaveral pour assister au départ dans l'espace de Sarah, le petit génie de la famille.
Mais la façade idéale va se fissurer très vite.
Passée la surprise d'apprendre que Ted et Janet sont en fait divorcés, que Wade est une sorte d'escroc à la petite semaine, que Bryan ne sait que se suicider ou confier sa vie à une jeune femme grenouille de bénitier, que le marie de Sarah la trompe avec la femme d'un autre astronaute, passé cette surprise, on ne fait qu'assister à la course folle d'une famille vers quelques chose. Quelque chose qu'on pourrait désigner par l'apaisement de l'esprit, le besoin d'être réconforté et rassuré.
C'est une famille secouée de névroses, comme nous en avons tous, mais aussi hanté par la maladie. le SIDA, attrapé par ce coureur de jupons de Wade, qu'il a transmis à sa mère alors qu'elle s'interposait entre lui et un revolver, le cancer du foie de Ted, le père, et le SIDA de Nickie, sa nouvelle épouse. Sans oublier la main en moins de Sarah, dont la mère Janet prenait du Thalidomide avant sa naissance…
C'est un drôle de tableau, qu'on pourrait croire sombre, mais en fait ce n'est que la façade. Derrière il y a des êtres humains plein d'amour et de joies, de colère, de haine aussi, mais pétrie de tendresse. La tendresse qui les unit tous ne peut être niée. En témoigne la folie dont chacun eut faire preuve pour aider l'autre. Partant à la chasse d'une mystérieuse lettre, au travers de marais, d'individus louche, la rencontre d'un être étonnant finira par les réunir encore une fois dans des explosions d'étrangetés et de délires uniques.
Nous sommes tous malades, psychotiques, névrosés. Seulement nos névroses nous paraissent plus enviables que celles des autres et nous ne leur donnons pas ce nom honteux. Pourtant il ne s'agit rien d'autres que de ça, de névroses et de notre manière d'agir avec les autres, nos cachotteries, nos envies, nos espoirs secrets, tout cela ne nous rend ni meilleurs ni pire, juste différents.
J'ai adoré passer ces quelques pages avec la famille Drummond et l'infinie tendresse qu'elle projette. J'ai été mal à l'aise parfois, avant de reprendre à mon compte ce regard incroyable de Coupland sur ses personnages. On en peut que s'identifier, malgré toutes ces « tares », parce qu'au fond, le plus important, reste cette course commune que nous faisons tous vers l'apaisement et le bonheur.
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Dans une Floride en technicolor, les Drummond sont réunis pour assister au départ dans l'espace de la cadette, Sarah, astronaute à la NASA. Ce qui devait être une sympathique réunion de famille tourne à l'imbroglio où se mêlent, en un après-midi, chantage, coups de feu et kidnapping… avant que les choses n'empirent.
Célébré pour Génération X , Douglas Coupland est un romancier à l'univers inventif que loufoque et aussi singulier que déjanté; la preuve en est donnée avec cette comédie irrésistible dans laquelle Douglas Coupland interroge notre époque, nos angoisses et nos rêves, à travers trois générations d'une famille américaine aussi déjantée que touchante.

"Les gens sont très indulgents pour la famille des autres. La seule qui vous horrifie vraiment, c'est la vôtre."

On retrouve avec beaucoup de jubilation, la verve de Coupland ; ce sens de la formule qui fait mouche et ce regard sur ses personnages qui cache toujours plus ou moins bien une profonde amertume et une douce mélancolie

Réflexion sur la famille et démonstration -par l'absurde- de la nécessité dans une vie de s'appuyer sur liens familiaux. ce roman cherche et réussi à nous dire que, même si notre famille semble totalement à la ramasse, l'herbe n'est pas forcément bien plus verte ailleurs.
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Comme d'autres, j'ai été attirée par le titre un peu racoleur de ce livre. Mal m'en a pris. Pour tout vous dire, j'avais même oublié jusqu'à son existence. Mais Babelio fait resurgir des casseroles parfois... Et j'avoue, oui, j'ai lu ce livre.
Mais désolée, ce livre est tellement insipide que je n'arrive pas à me rappeler de quoi il parlait exactement... Tout ce dont je me rappelle c'est que je me suis dit tout du long que c'était un ramassis de clichés, et que j'avais déjà vu ou lu tout ça dans d'autres livres bien meilleurs ou dans de mauvais films...
Et oui, les bons titres sont parfois trompeurs.
Si vous voulez lire des histoires de familles bizaroïdes, lisez plutôt "Le remède et le poison" de Dirk Wittenborn, ou "Bande de menteurs" de Mary Karr.
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La caricature n'est pas une façon d'écrire simple et ici on tombe plus souvent dans le cliché que dans l'humour. Je préfère de loin L'affaire Jane Eyre de Jasper Fforde qui traite mieux l'ironie et la caricature que ce roman, ici c'est encore trop grossier, ça manque d'un petit élagage pour avoir un humour un peu plus fin. Les Drummond c'est un peu les Tuches, tout part en vrille mais l'esprit de famille perdure on ne sait trop comment. Les personnages sont complètement cinglés mais manque de finesse pour que je puisse les apprécier, ça fait trop sitcom avec des rires en boîtes et c'est quelque chose qui me frustre plus qu'autre chose, j'ai l'impression qu'on rit à ma place, qu'on s'indigne à ma place bref, je reste totalement passif ne pouvant exprimer mes sentiments car on le fait à ma place.
Ca m'a quand même fait sourire plus d'une fois, mais je n'ai pas adhéré à l'intrigue qui est un mélange d'à peu près tout ce qui fait des Etats-Unis un pays de beaufs, sans vouloir vexer personne ! Ca part dans tous les sens et j'ai eu du mal à comprendre où l'auteur voulait en venir, et pourquoi il se passe autant de mésaventures dans cette famille de barjos, plus que dans une autre. Tout le long ce n'est pas clair et pire, c'est confus, voilà c'est comme ça que je décrirais ce roman : confus.
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Malgré le titre provocateur, lecture très décevante.

Les histoires à la mord-moi-le-schtoumpf de la famille américaine en train de se désintégrer ne m'ont même pas fait sourire, grosse impression de déjà lu, déjà vu, et rien pour rattraper la sauce de ce hamburger insipide et gras.

Lisez plutôt "Mon chien Stupide" ou les Peanuts, et balancez Coupland aux oubliettes.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Les gens sont très indulgents pour la famille des autres . La seule qui vous horrifie vraiment , c est la votre.
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Le moteur principal de notre vie est la nécessité de détourner les traits que nous lancent les lois de la probabilité. Dès que nous en avons la possibilité, nous nous isolons des actes de haine et de destruction entraînés par le hasard. Ca a toujours fonctionné de la même manière. Nous choisissons notre quartier, nous construisons des murs entre nos maisons, nous accueillons l'inconnu avec méfiance. Une personne sur six millions va être frappée par la foudre. Quinze personnes sur cent vont souffrir de dépression pathologique. Une femme sur seize va avoir le cancer du sein. (...) Un jour où toutes les choses qui auraient pu mal tourner ne l'ont pas fait, un jour où il n'arrive rien de mal, est un miracle. Une journée morne représente un véritable triomphe pour l'esprit humain, et l'ennui est un luxe sans précédent dans l'histoire de notre espèce.
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Une heure avant l’embarquement, Sarah avait pu voir sur un moniteur les membres de sa famille dans les gradins VIP : une équipe légèrement défraîchie : Bryan et Shw – toujours aussi inquiétante – couverts de plaies et de bosses tous les deux, les yeux au beurre noir, son frère étant tartiné de pommade d’oxyde de zinc et Shw se déplaçant sur des béquilles. Papa était là avec la main posée sur les fesses de Nickie, et, auprès d’eux, il y avait un type avec un avant-bras bandé – qui diable ?Howie n’était nulle part. La belle affaire. Toutefois, maman et Wades, pansés, bandés, bras en écharpe et munis de béquilles, étaient des témoignages vivants de « l’art de l’infirmière ». Beth avait toujours l’air de sortir d’une rediffusion de la Petite maison dans la Prairie. Et pour finir, il y avait un Européen aux manières suaves – comment se fait-il que l’on repère toujours aussi rapidement les Continentaux ? -, debout à côté de Janet, les bras passés autour de sa taille. L’Européen chuchotait quelque chose qui semblait éminemment drôle à l’oreille de sa mère. Sa famille se tenait auprès de celle des Brunswick, tout en couleurs brillantes, façon Fuji-film, vêtus de polos assortis, le cou chargé de jumelles, caméscopes et autres caméras.
En comparaison, sa propre famille semblait si… abîmée, et pourtant, ils étaient sa famille. Même après toutes ses études sur la génétique, elle n’était jamais arrivée à comprendre comment elle avait pu naître parmi eux.
Bah disons que la nature conspire pour garder les choses intéressantes. Il est temps de se remettre au boulot…
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- C'est que ma vie est une faste fumisterie, Sarah. Je passe mon temps à décevoir tout le monde. Et je ne fais même pas attention quand les gens arrêtent de se soucier de moi. Je me contente de partir, je pars sans laisser de traces derrière moi.
- Je sais que ta vie n'est pas une plaisanterie Wade.
- Tu pourrais m'en donner une meilleur définition, peut-être ?
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Ciao? Qu'est que cela pouvait bien vouloir dire? Janet avait l'impression d'être un oiseau migrateur, restée sur place après le départ du vol.Elle ne parvenait pas à se débarasser de cette sensation, et quand Ted lui avait fait sa demande le vendredi soir, elle avait accepté
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Videos de Douglas Coupland (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Douglas Coupland
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Voici ses conseils : le livre nécessaire : Platon, "Gorgias" (Flammarion) le livre pour une soirée confinée : Ken Kesey, "Et quelques fois j'ai comme une grande idée" (Monsieur Toussaint Louverture) le livre antidépresseur : Douglas Coupland, "La pire personne. Au monde." (Au diable vauvert) le livre clique et collecte : Hoai Huong Nguyen, "Sous le ciel qui brûle" (Éditions Viviane Hamy).
Retrouvez l'émission en intégralité ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
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