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Michel Crouzet (Préfacier, etc.)Stéphanie Champeau (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070387991
640 pages
Gallimard (12/01/1996)
3.29/5   24 notes
Résumé :

Ce roman des deux frères Goncourt (1867) est une Comédie humaine de la peinture. Le héros principal voit son talent progressivement ruiné par la femme qu'il aime, son modèle et sa maîtresse, Manette Salomon. Il a pour ami un autre artiste, également raté, mais par paresse et goût de la plaisanterie. En contrepoint, un génie inspiré par Rousseau, Millet, Corot, et un peintre mondain et officiel, couron... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Dur d'être artiste-peintre au milieu du XIXème siècle...(!)

Ecrit dans un français d'une richesse remarquable - contrastant fortement avec nos productions actuelles, à croire que notre langue s'est profondément appauvrie - les descriptions abondent de détails - en particulier dans la technique picturale - et nous dévoilent nombre de facettes du monde des artistes-peintres, monde difficile à bien des égards.
En arrière-plan et en opposition, le personnage de Manette Salomon est décrite en des termes misogynes et antisémites (à remettre dans le contexte de cette moitié du XIXème) et est tenue responsable de substituer l'art véritable en commerce à profit.
Lecture difficile mais prenante, à découvrir entre Balzac, Zola ou Huysmans.
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Deux peintres, pratiquement ratés et ruinés, une femme : Manette Salomon, modèle antipathique, nous font revivre les hauts lieux de la peinture de 1849 à 1860 : Fontainebleau, Barbizon, la Normandie, le Midi... Merveilleux. !
Toutefois, je reprocherai les longueurs qui rendent la lecture fastidieuse.
Certaines critiques sur le milieu juif à travers Manette et sa famille (qui auraient du mal à passer de nos jours) pourraient être la raison pour laquelle cet ouvrage, sorti en 1867, soit pratiquement passé inaperçu de la presse de l'époque.
Ce livre est à rapprocher de "L"Oeuvre" de Zola et est destiné aux amoureux de la peinture qui trouveront de belles descriptions sur la vie quotidienne des peintres pré-impressionnistes. .
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Dans cette fresque étincelante, Edmond et Jules de Goncourt proposent un panorama artistique et humain où l'amour se mêle aux inspirations créatrices.

Anatole intègre un atelier parisien dans l'espoir de devenir peintre. Il rencontre plusieurs camarades partageant les mêmes ambitions. Coriolis décide de partir pour l'Orient afin d'étendre sa palette de couleurs et Granotelle est reçu au prestigieux concours de la Villa de Médicis à Rome.

A la différence de ses amis, Anatole reste à Paris et connaît une vie d'artiste où se mêle de nombreuses rencontres et paradoxalement des instants de solitude. Enlisé par le manque d'argent, Anatole est dans une pauvreté telle que sa situation devient alarmante.

Par un heureux hasard, il croise la route de Coriolis de retour à Paris depuis quelques semaines. Ces retrouvailles amorcent une nouvelle période de sa vie. Il se lie étroitement à lui et emménage naturellement dans son atelier. Coriolis choisit pour modèle, la jeune et discrète Manette Salomon. Ce modèle à la beauté renversante va intégrer l'atelier et bouleverser leurs vies d'artistes.

Ce livre dense et fastidieux dresse avec une grande réussite le milieux artistique de l'époque et parvient à créer des personnages aux caractères étoffés.

Ce roman présente des connotations clairement misogynes et antisémites qu'il faut contextualiser mais qui restent bien difficiles à concevoir à la lumière de notre époque. Malgré tout, je ne peux que saluer la plume remarquable des Frères Goncourt et la description circonstanciée d'un milieu artistique.
Lien : https://memoiresdelivres.wor..
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Edmond et Jules de Goncourt nous plongent au milieu du XIX-ième siècle dans le Paris des artistes peintres, un peu comme Emile Zola avec son roman L'Oeuvre.
Ce roman devrait plaire aux amateurs d'art et j'ai seulement un seul reproche c'est souvent la longueur de certains passages.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
page 304


Elle commençait à se déchausser, écoutant le cri de soie de son bas, qu'elle arrachait mollement de sa jambe.
Ses bas ôtés, elle prenait tour à tour dans ses mains chacun de ses pieds nus, des pieds d'Orientale, qui semblaient d'autres mains entre ses mains; puis les reposant à terre, le bout des ses ongles d'orteils blanchissait. Manette se penchait et restait quelques temps à regarder au bas d'elle ses pieds nus.
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C'était la plage de Trouville par un beau jour d'août, vers les six heures du soir. Sous le rose tendre et doux des ombrelles étaient assises les baigneuses. et là encore, des fillettes déchaussées, leurs pieds et orteils, halés sous leur robe. Et au bout de la plage, tout seul, un vieux petit curé, lisant son bréviaire en longeant l'immensité.
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Le sentimentalisme, c'était par là que le larmoyeur des tendresses de la femme essayait de rajeunir, de renouveler et de passionner le spiritualisme de l'art.

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Elle respectait le silence d'un homme à son chevalet. Elle s'entendait à laver des brosses, et elle reconnaissait vaguement des tons distingués dans une toile. En un mot, elle était «du bâtiment».
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Elle était nue, n'était plus qu'elle.
Elle allait se glisser sur le divan, s'étendait en se frottant, et là, couchée, elle se caressait d'un regard jusqu'à l'extrémité de ses orteils au bout du divan.
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Videos de Edmond de Goncourt (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Edmond de Goncourt
« Je serai poète, écrivain, dramaturge. D'une façon ou d'une autre, je serai célèbre, quitte à avoir mauvaise réputation. » Oscar Wilde (1854-1900) était un homme de parole : il fut poète, écrivain et dramaturge, il eut une mauvaise réputation et il est célèbre. […] le jeune Wilde, élève brillant, entre au Trinity College de Dublin avec une bourse […] et suit des études classiques : histoire ancienne, philosophie et littérature. Il commence à voyager et découvre l'Italie et la Grèce. […] Il s'installe à Londres et fréquente les milieux élégants intellectuels. […] Il se fabrique une image d'esthète : […] ses tenues vestimentaires de dandy font fureur… Oscar Wilde est à la mode. […] il fait une tournée de conférences sur « l'esthétisme » aux États-Unis, avant de séjourner à Paris où il rencontre Hugo (1802-1885), Daudet (1840-1897), Zola (1840-1902), Edmond de Goncourt (1822-1896) (qui le décrit comme « un individu de sexe douteux »), Verlaine (1844-1896), et les peintres Pissarro (1830-1903), Degas (1834-1917) et Jacques-Émile Blanche (1861-1942). […] […] Un second voyage à Paris lui permet de rencontrer Mallarmé (1842-1898), Pierre Louÿs (1870-1925), Marcel Schwob (1867-1905) et André Gide (1869-1951). Juillet 1891 marque le début d'une liaison qui ne se terminera qu'à la mort De Wilde : Alfred Bruce Douglas (1870-1945), « Bosie », vient d'entrer dans sa vie. […] Accusé de sodomie, Wilde […] est arrêté et jugé, […] déclaré coupable d' « actes indécents » et condamné à la peine maximale : deux ans de travaux forcés. […] Wilde séjourne dans plusieurs prisons […]. Au bout de quelques mois, son état de santé lui vaut d'être dispensé de travaux forcés proprement dits. Ne pouvant payer les frais de justice du procès […], il est condamné pour banqueroute et ses biens sont vendus aux enchères. […] En 1900, un abcès dentaire dégénère en méningite et Oscar Wilde meurt le 30 novembre après avoir reçu, à sa demande, l'absolution d'un prêtre catholique. le convoi funèbre est composé de quelques artistes anglais et français, dont Pierre Louÿs ; Wilde est enterré au cimetière de Bagneux. Ses restes seront transférés au Père-Lachaise en 1909. » (Dominique Jean dans Oscar Wilde, Maximes et autres textes, Éditions Gallimard, 2017)
« […] Les aphorismes traduits ici ont été publiés en 1904, quatre ans après la mort de leur auteur, par Arthur L. Humphreys, qui s'appuyait sur un recueil « analogue » qu'il avait lui-même publié en 1895 sous le titre Oscariana : Epigrams. […] le recueil de 1904 s'intitulait simplement Sebastian Melmoth, Oscar Wilde n'étant mentionné qu'entre crochets. […] Cet ensemble donne un aperçu de la pensée et de l'esprit De Wilde, et si les aphorismes sont parfois contradictoire, ils n'en sont pas moins - précisément - le reflet exact de sa personnalité. Wilde, en public, offrait un tel feu d'artifice de mots d'esprit et de paradoxes que le poète Yeats (1865-1939) a dit qu'il donnait l'impression de les avoir préparés à l'avance […]. » (Bernard Hoepffner)
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Références bibliographiques : Oscar Wilde, Aphorismes, traduits par Bernard Hoepffner, Éditions Mille et une nuits, 1995
Oscar Wilde, Pensées, mots d'esprit, paradoxes, traduits par Alain Blanc, Éditions V
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