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Féminin pluriel
Liste créée par Alzie le 07/11/2016
57 livres. Thèmes et genres : muses , Modèles (art) , histoire de l'art , roman , biographie

"Les petites femmes modèles" ne se tiennent plus à l'ombre des "géants". Histoire d'une longue émancipation. Sélection de lectures sur ce thème (générales et particulières), dans le sillage et complémentaire aux très nombreuses autres listes abordant le statut et la place des femmes dans les arts. Modèles, muses, égéries, elles deviennent aussi peintres, danseuses, photographes, sculptrices ou plasticiennes en même temps que d'être compagnes d'artistes.

Portraits nombreux et divers de quelques autres inspiratrices ou créatrices. Couples "fameux" de la peinture et la littérature. Histoire de l'art, histoire de la peinture et de la littérature et histoire de l'émancipation féminine. (Image : Picasso et Francoise Gilot / © Robert Capa).



1. À la découverte des femmes artistes - Une histoire de genre
Norbert Rouland
Le genre existe-t-il ? Au-delà des polémiques, cet ouvrage prouve que oui. Juriste, mais aussi anthropologue, l'auteur enquête sur les femmes artistes, longtemps oubliées. L'art exige des dons, mais aussi la maîtrise de langages, auxquels les femmes n'eurent pas accès pendant longtemps. Des exceptions comme les pensionnaires d'hôpitaux italiens, instruites par Vivaldi à Venise, apportent la brillante preuve contraire. Mais l'éducation n'est pas tout. La persistance actuelle des plafonds de verre montre que d autres facteurs interviennent. Encore faut-il avoir un carnet d'adresses, ou une aisance financière. Les riches veuves commanditaires d oeuvres d'art et les collectionneuses les possédaient. Ce livre en met en scène plusieurs, jusqu'en Union soviétique. Le genre n'est cependant pas qu'une création culturelle. On naît bel et bien femme ou homme, et des déterminants génétiques, produits d'une très longue histoire, orientent nos stratégies matrimoniales. À cette minoration des femmes, tout spécialement dans le mariage, souvent tombeau des femmes artistes, le droit a largement contribué. Dans les périodes révolutionnaires, il peut être utilisé pour changer l'état des moeurs. Mais le plus souvent, il les suit. À des questions complexes, il n'existe pas de réponses simples. On oublie trop souvent que les hommes furent aussi victimes du machisme. Plaignons Baudelaire qui affirmait que tout homme qui aime une femme intelligente est un pédéraste. Ce livre plaide pour une réconciliation entre les hommes et les femmes, dans l'harmonisation de leurs différences.
2. Femmes d'artistes, femmes artistes
Catherine Lopès-Curval
3.00★ (3)

« Que seraient devenus Mahler, Fellini, Hitchcock, Nabokov, Picasso, Dali, Fitzgerald, Bonnard, Cézanne et bien d'autres, sans Alma, Giulietta, Gala, Vera, Olga, Dora, Zelda, Marthe, Hortense ? Inspiratrices, muses ou modèles, collaboratrices, gouvernantes, conseillères, garde du corps, créatrices se sacrifiant pour le grand homme, ou rebelles intransigeantes ne lui cédant rien, préférant la provocation stimulante. D'une manière générale, elles furent toutes de formidables complices de créateurs, formant avec eux des couples mythiques tels Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle, Frida Khalo et Diego Rivera, Dora et Picasso, Signoret et Montand, ou des duos moins connus tels Bonnard et Marthe, Cézanne et Hortense, Pollock et Lee Krachner, Nabokov et Vera qui sauva Lolita des flammes. Femmes d'artistes et femmes artistes. Avant de nous quitter brutalement, Antoinette Fouque m'avait suggéré ce thème en me demandant cependant de bien réfléchir avant de me « jeter à l?eau », comme si j'allais m'embarquer dans une aventure périlleuse. Mais c'est exactement ce qu'il fallait me dire. Depuis mon petit rocher des certitudes, je me suis donc « jetée à l'eau » en pensant qu'elle se trouvait là à quelques mètres. Illusion. J'étais devenue Alice tombant dans un trou sans fond, plongeant dans une histoire sans fin, sautant des années 30 aux années psychédéliques, du Versailles de Vigée le Brun au Mexique de Frida, du Cinecitta de Masina à Hollywood en compagnie de Scott Fitzgerald. Je m?endormais l?hiver à New York chez Gena Rowlands, me réveillais à Meudon devant Camille Claudel, dînais à Montparnasse face à Giacometti ou Aragon je ne sais plus. Tout se mélangeait. Coupez ! Antoinette Fouque avait raison, l?affaire n'était pas un baiser d?amourette. Mais de ce voyage infernal dans le temps et dans l'espace au travers d'univers puissants de créateurs géniaux et libres, je suis revenue riche d?impressions et d'images. Je les ai ensuite répertoriées, triées, revues, piratées, remises en scène, parfois cruellement, parfois avec humour, avec pour unique volonté de mettre en lumière le rôle de ces femmes d'exception. » C.L.C. L'auteure a finalement retenu pour ce beau livre une quarantaine de portraits « signifiants », accompagnés d'un court texte de présentation.
3. Féminin en art majeur
Laurence Dionigi
4.75★ (4)

Cet ouvrage aborde sans détour la question de la place des femmes dans l'Art: pourquoi et comment ont-elles été effacées de la mémoire collective artistique depuis des siècles et ce, même encore de nos jours ? Dans une première partie, l'histoire de l'éducation des jeunes filles liée à l'acquisition de leurs droits civiques est retracée avec justesse et constat. Dans un deuxième chapitre, une biographie concise de ces principales '"oubliées du pinceau" est proposée de l'Antiquité à nos jours. Le ton de cette réflexion ne se veut pas féministe mais simplement factuel car l'objectif principal de FEMININ EN ART MAJEUR est de faire connaître au grand public l'existence de ces nombreuses femmes artistes et plus particulièrement les peintres ainsi que d'inciter chacun à repenser l'histoire, et pas seulement celle de l'Art.
4. Artistes femmes : La parenthèse enchantée, XVIIIe-XIXe siècles
Séverine Sofio
Entre 1750 et 1850, une "révolution silencieuse" redéfinit en profondeur l'univers des beaux-arts : progressivement, la pratique de la peinture est rendue plus accessible aux femmes. Les barrières s'abaissent, les contraintes se desserrent et une image positive de la dame artiste se banalise. Une période de créativité foisonnante associée aux noms d'Elisabeth Vigée-Lebrun, Constance Mayer, Rosa Bonheur, Marguerite Gérard... C'est à l'explication de ce phénomène que ce livre est consacré. Pourquoi les artistes femmes, à ce moment précis de l'histoire, ont-elles bénéficié à la fois de l'intérêt de leurs contemporains et de conditions de travail relativement égalitaires par rapport à celles de leur confrères ? Pour saisir ce phénomène, Séverine Sofio réintègre les artistes des deux sexes dans la réalité quotidienne de leur travail de création. Ni recueil d'analyses d'oeuvres, ni histoire des femmes dans l'art, cet ouvrage traite de la pratique des beaux-arts, de son organisation et de ses réalités professionnelles, institutionnelles et commerciales, à un moment où cette pratique se féminise. Cette suspension relative de l'infériorisation des femmes dans les beaux-arts n'en demeure pas moins provisoire : si la parenthèse s'ouvre timidement dans les dernières décennies de l'Ancien Régime, elle se referme toutefois progressivement avant le milieu du siècle suivant.
5. Musiciennes
Hyacinthe Ravet
5.00★ (6)

Sur le devant de la scène : une diva ovationnée, une chanteuse de pop adulée, une pianiste célèbre faisant onduler ses longs cheveux. Mais sur le podium, point de femme dirigeant de la baguette un orchestre symphonique... Cette enquête lève le voile sur les difficultés, les luttes et les victoires des femmes interprètes. Leur rapport à la musique y est repensé dans son ensemble : pourquoi une petite fille se met-elle à la flûte plutôt qu'au trombone ? Comment une jeune femme s'intègre-t-elle dans un orchestre largement composé d'hommes ? Et dans un couple musicien, comment se négocient la pratique musicale, la vie de famille, la visibilité professionnelle ? Malgré les exceptions, le monde de la musique conforte les inégalités à l'oeuvre dans le reste de la société. Musique savante ou populaire, en termes de parité, tout reste à faire. Hyacinthe Ravet est maître de conférences en sociologie à l'UFR de musique et musicologie de l'université Paris-Sorbonne.
6. Femmes photographes: Emancipation et performance (1850-1940)
Federica Muzzarelli
- La photographie, images d?expression et d?émancipation des femmes à travers la prise de possession de leur corps par l?image. Les femmes et la photographie : deux univers contrariés et maintenus en marge de l?empirée artistique du XIXe siècle ! Cet ouvrage raconte comment ces deux univers ont fait alliance, dans une symbiose incroyablement fertile. Les femmes ont alors fait preuve d?une capacité à affronter instinctivement, dans des conditions historiques données, certains refoulements culturels et sociaux caractéristiques du monde occidentalisé. A commencer par ceux du corps et du geste. Ainsi, à la même période où débutait le lent processus d?acceptation du corporel dans la sphère culturelle occidentale, de façon curieusement analogue, les femmes artistes s?en faisaient courageusement les interprètes ? bien qu?au prix de nombreuses difficultés ? car elles-mêmes avaient subi depuis des siècles le même phénomène de « relégation » des activités intellectuelles et artistiques. Cette poétique commune de récupération de la corporéité et de l?action, que certaines artistes parvinrent à interpréter de façon originale, anticipait le climat de recherche de la performance et de l?identité des années 1970, Douze artistes différentes, étudiées dans cet ouvrage, témoignent de cet engagement et de cette réalisation par la photographie : Alice Austen, Gertrude Arndt, Virginia Oldoini (Comtesse de Castiglione), Hannah Cullwick, Anne Brigman, Claude Cahun, Julia Margaret Cameron, Clementina Hawarden, Hannah Höch, Tina Modotti, Leni Riefenstahl et Madame Yevonde. Certaines ont été des artistes d?une façon assez ab-norme, et l?étiquette leur est appliquée de façon très élastique. D?autres, en revanche, ont pratiqué simultanément d?autres moyens d?expression. Mais, pour toutes, la photographie a été une occasion d?exhibitionnisme narcissique, de voyeurisme fétichiste, de travestissement identitaire, de recherche et de témoignage de leur propre identité sexuelle, de fragmentation et de reconstruction imaginaire du réel, de praxis et d?exaltation de la politique et de l?idéologie. En d?autres termes, la photographie a été vécue par elles comme possibilité de récits du corps et de l?action. Les raisons de cette relation dangereuse (femmes-photographie-corps-action) sont celles d?une véritable affinité élective, au point que la photographie, pour de nombreuses femmes, en Amérique singulièrement, a représenté dès la fin du XIXe siècle le territoire de leur émancipation sociale et économique.
7. Art et Féminisme
Helena Reckitt
Depuis la fin des années 1960, le mouvement féministe a été à l'origine d'innovations, à la fois théoriques et pratiques, qui figurent parmi les plus intéressantes de l'art contemporain. Par ailleurs, certains succès politiques du mouvement féministe ont été obtenus grâce aux artistes, qui ont proposé de nouvelles manières d'envisager les domaines privé et public, l'objet de l'art et son sujet. En soulignant la différence des sexes, le courant féministe a aussi attiré l'attention sur le rôle de l'âge, de la classe sociale, de la race et de la sexualité dans la création artistique et dans sa réception. À la fois critiques et actrices du monde de l'art, les artistes féministes ont donné un nouvel élan à l'art considéré comme démarche à la fois politique et esthétique. Cet ouvrage, conçu par Helena Reckitt, présente les expériences, les idées et les démarches actuelles d'artistes majeures, et met en évidence le lien existant entre les différentes générations d'artistes. L'essai de Peggy Phelan, théoricienne de l'art et de la performance, jette un regard original sur les interprétations classiques de l'art des femmes et propose de nouvelles clés pour comprendre les rapports mouvants entre idées et idéaux du féminisme et pratiques artistiques. Biographie de l'auteur
8. Une histoire des créatrices
Liliane Blanc
Je veux simplement raconter l'histoire des créatrices à travers les siècles, en remontant du plus loin possible dans le temps jusqu'au XXe siècle. Les nommer, les replacer dans leur contexte social et culturel, faire des liens entre elles. Montrer qu'elles étaient actives à toutes les époques. Et, bien souvent, là où on ne les attendait pas : dans l'entourage des pharaons, avant Homère, à Athènes comme à Sparte, à Rome, en Chine, en Inde, au Japon, dans les pays musulmans. Témoins des Croisades, défiant l'Église médiévale, poètes arabes à Damas et à Grenade. Peintres et compositrices pensionnées à Versailles, à Londres ou à Vienne. Pamphlétaires en Angleterre, révolutionnaires en France. Visionnaires païennes, chrétiennes, luthériennes, quakers américaines. Compositrices d'oratorios et d'opéras, de lieder, librettistes, dramaturges. Peintres spécialisées dans le portrait, la nature morte et même la fresque. En fait, elles ont mis leur nez partout. Les unes ont connu la gloire, les autres pas. Je ne me poserai pas en critique et n'évaluerai pas en spécialiste leur production. Pour certaines d'ailleurs, surtout dans les temps reculés, impossible de le faire : leurs oeuvres ont disparu, seule nous reste leur réputation. L'important pour moi est de les réunir, de vous dire où aller les rechercher quand c'est possible, de faire en sorte de ne plus les oublier. L. B. Liliane Blanc est née en Algérie et vit au Québec depuis 1967. Elle possède une formation universitaire en littérature, histoire et pédagogie. Conférencière, elle est l'auteure de Elle sera poète elle aussi - Les femmes et la création artistique (Le Jour éditeur, 1991) et a collaboré à plusieurs revues spécialisées ainsi qu'à Radio-Canada.
9. L'artiste est une femme - La modernité de Marcel Duchamp
Giovanna Zapperi
La transformation de Marcel Duchamp en Rrose Sélavy marque un décentrement de la figure de l'artiste, désormais traversée par l'instabilité, l'ambivalence et la contradiction. Prendre un alter égo féminin n'est pas anodin : c'est remettre en cause la notion de créateur-génie masculin. Les autoreprésentations photographiques et l'utilisation du travestissement, moins connues que les readymades ou le Grand Verre, révèlent un « autre » Marcel Duchamp, profondément ambivalent et troublé par le genre. Cet ouvrage montre que Duchamp échappe toujours à sa canonisation dans l'histoire de l'art. Les déplacements et les réinventions avec lesquels il brouille les pistes passent par le « féminin » ou l'irruption de l'Autre dans la modernité qu'il élabore.
10. Des femmes peintres : Du XVe à l'aube du XIXe siècle
Martine Lacas
4.75★ (20)

Depuis le texte fondateur de Vasari, l'histoire de l'art avait tenu dans l'ombre le travail des femmes peintres. A partir des années 1960, les Feminist Studies et les Gender Studies ont permis de mettre à mal cette tendance et de redécouvrir des artistes majeures dont le travail avait été injustement occulté au profit de celui de leurs homologues masculins. Du fait de leur isolement et de leur faible nombre tout autant que des interdits et des obstacles qui furent opposés à leur formation comme à leur carrière, l'étude des femmes peintres a engagé Martine Lacas à se poser certaines problématiques qui leur sont propres : dans quelles familles sont-elles nées ? comment se sont-elles formées ? quelles stratégies ont-elles développées pour légitimer leur statut d'artiste et leur production ? Mais aussi qu'est-ce que le fait d'être femme a changé quant au choix des sujets et de leurs interprétations, quant à l'affirmation de soi par l'oeuvre et dans l'oeuvre ? Pour répondre à ces questions, Martine Lacas s'appuie sur l'étude des oeuvres de ces femmes peintres du XVe à l'aube du XIXe siècle, parmi lesquelles on compte Elisabeth Vigée Le Brun, Artemisia Gentileschi, Sofonisba Anguissola ou Adélaïde Labille-Guiard, dont le genre a déterminé et détermine encore la réception, la fortune critique et l'appréciation esthétique.
11. Artémisia 1593-1654
Roberto Contini
3.00★ (10)

Depuis le texte fondateur de Vasari, l'histoire de l'art avait tenu dans l'ombre le travail des femmes peintres. A partir des années 1960, les Feminist Studies et les Gender Studies ont permis de mettre à mal cette tendance et de redécouvrir des artistes majeures dont le travail avait été injustement occulté au profit de celui de leurs homologues masculins. Du fait de leur isolement et de leur faible nombre tout autant que des interdits et des obstacles qui furent opposés à leur formation comme à leur carrière, l'étude des femmes peintres a engagé Martine Lacas à se poser certaines problématiques qui leur sont propres : dans quelles familles sont-elles nées ? comment se sont-elles formées ? quelles stratégies ont-elles développées pour légitimer leur statut d'artiste et leur production ? Mais aussi qu'est-ce que le fait d'être femme a changé quant au choix des sujets et de leurs interprétations, quant à l'affirmation de soi par l'oeuvre et dans l'oeuvre ? Pour répondre à ces questions, Martine Lacas s'appuie sur l'étude des oeuvres de ces femmes peintres du XVe à l'aube du XIXe siècle, parmi lesquelles on compte Elisabeth Vigée Le Brun, Artemisia Gentileschi, Sofonisba Anguissola ou Adélaïde Labille-Guiard, dont le genre a déterminé et détermine encore la réception, la fortune critique et l'appréciation esthétique.
12. Les femmes dans l'art
Marie-Josèphe Bonnet
5.00★ (2)

Qu'est-ce que les femmes ont apporté à l'art ? Telle est la question à laquelle répond Marie-Jo Bonnet dans ce livre qui renouvelle notre regard sur l'histoire de l'art. Chronologiquement d'abord, de la préhistoire à nos jours, avec une étude sur l'évolution de leur statut professionnel. Thématiquement ensuite, avec quatre grands sujets universels : dire le féminin, dire le masculin, souffrir et jouir, où les femmes dévoilent une vision singulière et des motivations différentes de celles des hommes. Les Femmes dans l'art est riche de quelque 200 ?uvres, qui mettent au jour l'apport de la création " féminine " au regard de la création " masculine. " Il nous convie à la découverte d'un patrimoine fascinant et méconnu.
13. Les femmes d'artistes
Alphonse Daudet
3.50★ (22)

L'artiste doit-il se marier ? A cette question simple, posée dans le prologue, Alphonse Daudet répond par la négative et le prouve en douze nouvelles peu connues, d'abord parues en revue en 1873. Poètes, hommes de théâtre, musiciens, sculpteurs, peintres, obscurs ou célèbres, riches ou fauchés sont appelés à témoigner. Les comportements du monde artistique de la fin du siècle sont passés au crible dans une écriture incisive et drôle qui place résolument Daudet du côté de Zola et de Maupassant. La charge est féroce, le constat sans réplique.
14. Créatrices en 1900, femmes artistes en France dans les milieux symbolistes
Charlotte Foucher Zarmanian
Au passage du XIXe au XXe siècle, le puissant clivage entre genres masculin et féminin s'effrite, se trouble et met progressivement à mal l'idée que la création serait réservée aux hommes et, aux femmes, la procréation. Dans le domaine de l'art, les créatrices sont dès lors autant de figures inattendues, importunes et menaçantes, susceptibles de remettre en cause l'ordre établi. Charlotte Foucher Zarmanian explore ici les stratégies attentistes, " caméléonesques " ou subversives que les femmes artistes déploient avec patience, talent, audace, en France, à cette époque, pour appréhender le monde des arts et s'y faire une juste place. En un mot, pour créer. Loin des poncifs, des chemins battus et des causes rebattues, cette recherche passe de l'autre côté du miroir, du côté de ces femmes qui désirent, agissent, produisent dans le contexte des années 1900 encore largement hostiles à leur cause. Qu'elles s'emparent des arts décoratifs, graphiques et médiumniques, de la peinture et de la sculpture, qu'elles partagent avec les hommes le feu sacré ou qu'elles choisissent, avec tact ou par effraction, de le leur voler, toutes ces créatrices nous apprennent que l'esthétique symboliste, nabie et Art nouveau fut loin d'être alors un apanage masculin.
15. Artistes femmes : De 1905 à nos jours
Camille Morineau
5.00★ (4)

A partir de l'exceptionnelle collection du Musée national d'art moderne, Camille Morineau nous propose un voyage à la fois chronologique et thématique dans la création de 1905 à nos jours ; des pionnières de la première moitié du XXe siècle aux artistes d'aujourd'hui, en passant par les combattantes des années 1960. Au fil des oeuvres, des techniques et des chemins individuels, la notion d'un art dit " de femmes " s'efface au profit d'un parcours vivant dans l'art des XXe et XXIe siècles. Enrichi de nombreuses illustrations, d'encadrés thématiques, d'une chronologie et de biographies d'artistes, cet ouvrage accessible et indispensable nous offre les clés pour comprendre l'art de notre temps.
16. Les égéries russes
Vladimir Fédorovski
4.60★ (23)

Mêlant l'amour à l'art, à la poésie, à la politique, elles traversèrent le siècle comme une flamboyante traînée de poudre, suscitant passions et émerveillements. Olga, qui devint Picasso, Gala, qui fut Eluard avant d'être Dali, Elsa l'inséparable d'Aragon, Dina l'inspiratrice de Maillol, Lydia celle de Matisse, elles étaient toutes russes, femmes d'exception, poursuivant des rêves de gloire ou fuyant les tourments révolutionnaires. Toutes à leur manière étaient des artistes, mais aussi parfois de fabuleuses manipulatrices, comme Maya entraînant Romain Rolland chez Staline, ou Elsa poussant Aragon dans un engagement aveugle aux côtés des communistes. Pour la première fois ce livre raconte ces histoires, souvent secrètes, mal ou peu connues : la visite chez Tolstoï de Lou Andreas-Salomé et de Rilke, la rencontre de Gala et d'Eluard au sanatorium de Clavadel, les années passion avec Dali, tout ce tissage et métissage entre la France et la Russie où se joue le destin des plus grands poètes : Anna Akhmatova, Tsvetaieva, Pasternak... Les Egéries russes rend hommage à ces femmes qui ont voulu signer des hommes comme elles auraient signé des ?uvres.
17. Les couleurs du désir : Ces femmes sans qui les chefs d'oeuvre n'existeraient pas
Nathalie Kaufmann-Khelifa
2.00★ (5)

Lippi, Rembrandt, David, Manet, Renoir, Schiele, Modigliani et bien d'autres ont eu des vies amoureuses particulièrement tourmentées et les femmes qu'ils aimaient ont toujours posé pour eux. Ainsi, chacune des toiles rassemblées dans ce livre raconte une histoire, une histoire cachée mais ô combien capitale pour comprendre encore mieux le génie de ces géants de l'art occidental. 30 peintres majeurs, 130 toiles et sculptures, de la Renaissance (Lippi, Raphaël) à l'ère moderne (Modigliani, Schiele). Des chefs d'oeuvre que l'on croyait bien connaître (la Vénus de Botticelli, Jeanne par Modigliani) s'éclairent d'un tout nouveau jour quand on découvre les liens qui unissaient les peintres à leurs modèles.
18. Le peintre et son modèle
Sylvain Ledda
3.00★ (17)

Elle prend la pose. Il se tient debout face au chevalet, pinceau en main. Il est le peintre, elle est son modèle, tous deux hors du monde. L'angoisse de la toile blanche. Que se passe-t-il derrière la porte de l'atelier ? Quels liens secrets peuvent bien se tisser entre eux ? Que restera-t-il de cet affrontement silencieux sur la toile ? Quelle influence exercera l'?uvre d'art sur leur vie ? Mieux que quiconque, le peintre sait que son modèle n'est pas sage comme une image ! L'accompagnement critique souligne la singularité stylistique et narrative des nouvelles (conte, récit autobiographique, mythe détourné). Les Ouvertures inscrivent les trois récits dans le romantisme (le génie, la peinture, la fantaisie), chacun présentant à sa façon le rapport entre art et réalité. Les Bilans identifient le peintre romantique à Delacroix et synthétisent la question de " La peinture dans le récit au XIXe siècle ". 3 nouvelles (XIXe siècle) recommandées pour les classes de lycée. Textes intégraux.
19. Peintre et modèle
Milo Manara
4.12★ (14)

Il n'y a pas d'art sans modèle et pas d'artiste sans femme qui l'inspire. En une centaine de magnifiques tableaux accompagnés d'un texte racontant le lien qui unissait le peintre et son modèle, Manara rend hommage à ceux qui ont su peindre la beauté féminine. Ceux qui ont transcendé l'éternel féminin en y apposant leur style, rendant leur oeuvre et leur modèle immortel. En toute humilité, cet homme qui a dessiné les plus belles femmes de la bande dessinée nous raconte et nous montre par exemple Phylis, dont le corps défunt a été peint par le Caravage, ou La Fornarina, modèle qui fit perdre la tête au pieux Raphaël?
20. Les couples mythiques de l'histoire de l'art
Alain Vircondelet
4.69★ (21)

Si l'artiste est souvent associé à l'image du génie solitaire, tout à sa création, nombre de ses oeuvres portent néanmoins la marque de sa vie amoureuse. Alain Vircondelet nous invite à découvrir les couples mythiques de l'art et leur vie intime, sereine ou sulfureuse, toujours inspiratrice. Ceux dont la relation fut source de passions et de scandales (Victorine Meurent & Edouard Manet, Egon Schiele & Wally Neuzil, Salvador Dali & Gala); ceux, fidèles, où l'autre est simple modèle ou véritable muse (Hélène Fourment & Rubens, Camille & Claude Monet, Balthus & Setsuko...); ceux qui se confrontent et se réalisent dans leurs créations (Auguste Rodin & Camille Claudel, Frida Kahlo & Diego Rivera, Man Ray & Lee Miller); ceux enfin qui connurent un destin tragique, traversé par la maladie, la névrose ou la mort (Amedeo Modigliani & Jeanne Hébuterne, Edvard Munch & Tulla Larsen, Bernard & Annabel Buffet). De passionnants récits de vie qui font se rejoindre la petite et la grande histoire de l'art, et permettent de redécouvrir les plus beaux chefs-d'oeuvre à la lumière du sentiment amoureux.
21. L'indolente
Françoise Cloarec
3.46★ (97)

Qui est Marthe Bonnard ? Toujours jeune, souvent nue, on la voit sur les toiles des plus beaux musées du monde, pourtant elle reste mystérieuse. Elle se dissimule dans la lumière du peintre Pierre Bonnard, avec qui elle partage sa vie entre 1893 et 1942. Durant cette période, le couple voyage beaucoup, au rythme de la santé fragile de Marthe, et noue des amitiés dans le monde de l?art ? Monet, Vuillard, Signac, Matisse... Derrière les couleurs, le « peintre du bonheur » cache ses fantômes et ceux de sa femme. Ensemble ils n?auront pas d?enfant, mais ils feront une oeuvre. À la mort de Pierre, veuf depuis cinq ans, leur histoire d?amour déclenchera une affaire judiciaire retentissante, émaillée de divers rebondissements. Car l?orpheline qui se disait être Marthe de Méligny avait une famille et un autre nom.
22. Blanche hoschede, un destin impressionniste
Philippe Piguet
Autour de Claude Monet, un nombre important d'artistes venus parfois des horizons les plus éloignés se sont retrouvés vivre à Giverny sous la même lumière, devant les mêmes spectacles. Plus près de Claude Monet, au sein même de l'intimité familiale, Blanche Hoschedé-Monet a vécu une expérience unique. Elevée par lui, à la vie comme à la peinture, devenue successivement sa belle-fille - par le mariage de sa mère avec le peintre -puis sa bru - par son propre mariage avec le fils aîné de Monet -, elle a reçu les leçons qu'il ne donnait pas mais que sa fréquentation quotidienne enseignait. Jamais Monet ne lui a appris la peinture mais à vivre à ses côtés, elle est devenue peintre. A sa façon. Un peintre dans la plus pure tradition impressionniste, privilégiant peintures de paysages et de natures mortes.
23. Deux soeurs: Yvonne et Christine Rouart, les muses de l'Impressionnisme
Dominique Bona
3.51★ (172)

Tout le monde connaît les s?urs Rouart... sans pourtant les connaître : peintes par Renoir, au piano, elles sont aussi mythiques que les Danseuses de Degas ou les Tournesols de Van Gogh. Leurs visages sont des icônes de l'Impressionnisme. Filles du peintre et collectionneur Henry Lerolle, les belles Yvonne et Christine ont grandi au milieu d'artistes de génie. Renoir, Degas, mais aussi Debussy, Ernest Chausson, ou encore Claudel, Gide et Mallarmé étaient des familiers, toujours enclins à peindre ces deux jeunes filles modèles, à les photographier, à jouer du piano avec elles. C'est Degas, le peintre préféré de leur père, qui a l'idée de les marier aux frères Eugène et Louis Rouart, les fils de son ami, le collectionneur Henri Rouart. Issues d'un milieu libéral, elles allaient se heurter au caractère impétueux et sombres des deux énergumènes, pourtant venus comme elles d'une famille éprise d'art, jusqu'à la folie. Elles avaient tout pour être heureuses... L'amour sera leur grande blessure. Leurs mariages, par des chemins détournés, les conduiront de l'insouciance au désenchantement. Jusqu'à la tragédie. Derrière les lourds rideaux de ces hôtels particuliers fréquentés par tant d'artistes exceptionnels, ou dans les ateliers des peintres, c'est tout un univers qui renaît avec ses passions et des drames, ses secrets et ses ombres. Ce monde, Dominique Bona le fait revivre dans cette biographie foisonnante, à travers l'aventure de deux s?urs au destin brisé.
24. Mademoiselle V. Journal d'une insouciante
Emmanuel Laurent
3.00★ (16)

Mademoiselle V. est Victorine Meurent, modèle favori d'Edouard Manet. De 1862 à 1874, elle posa pour la scandaleuse Olympia et dix autres chefs-d'?uvre du maître que Paris aima tant à haïr. On savait jusqu'ici très peu de choses du modèle et de la complicité qui la liait au peintre. Ce livre, qui exploite de façon singulière le vrai et le faux, la révèle enfin.
25. Misia
Arthur Gold
4.09★ (51)

D'origine polonaise, pianiste élève de Fauré, épouse successivement de Thadée Natanson, le fondateur de La Revue blanche, du magnat de la presse Edwards, du peintre Sert, amie de Diaghilev, peinte par Renoir, Vuillard, Toulouse-Lautrec, Bonnard, Vallotton, inspiratrice de Proust et de Cocteau, amie et rivale de Coco Chanel : telle était Misia, l'unique, qui revit ici dans un récit éblouissant.
26. Manette Salomon
Edmond de Goncourt
3.29★ (104)

Ce roman des deux frères Goncourt (1867) est une Comédie humaine de la peinture. Le héros principal voit son talent progressivement ruiné par la femme qu'il aime, son modèle et sa maîtresse, Manette Salomon. Il a pour ami un autre artiste, également raté, mais par paresse et goût de la plaisanterie. En contrepoint, un génie inspiré par Rousseau, Millet, Corot, et un peintre mondain et officiel, couronné de succès. Cette intrigue fait revivre toute l'histoire de la peinture entre 1840 et 1860, à l'ombre d'Ingres et de Delacroix, à côté de l'Ecole de Barbizon. On y voit l'Ecole des Beaux-Arts, la Villa Médicis, les Salons. C'est donc un très beau roman méconnu, sur l'amour et l'art, qui s'inscrit entre Le Chef-d'oeuvre inconnu de Balzac et L'Oeuvre de Zola.
27. Suzanne Valadon : Biographie
Thérèse Diamand Rosinsky
4.00★ (7)

Juin 1894, au petit matin. Suzanne Valadon traverse Montmartre pour se rendre chez Edgar Degas. Elle est venue lui montrer ses ?uvres. Dans sa main, elle serre une lettre de recommandation écrite par le sculpteur Paul Bartholomé, un proche du peintre. C'est Zoé, la gouvernante, qui lui ouvre la porte. Valadon, trop intimidée pour bouger, reste près de l'entrée. De longues minutes s'écoulent. Enfin, Degas arrive. Sans un mot d'accueil, il s'assied et, les sourcils froncés, examine un à un les dessins que Valadon lui tend d'une main tremblante. Soudain, il se tourne vers elle et s'exclame : " Vous êtes des nôtres ! " Jusqu'alors, Valadon gagnait sa vie comme modèle. Issue d'un milieu modeste, elle dessinait depuis l'âge de huit ans. Recevoir l'accolade du Maître, être reconnue comme artiste, transforma sa vie. Sa carrière était lancée. Avec légèreté et poésie, Thérèse Diamand Rosinsky dépeint la vie de cette femme au destin hors du commun. Ses rencontres, ses aventures amoureuses et ses amitiés avec les plus grands artistes de l'époque - Renoir, Degas, Lautrec, Satie... -, sa quête artistique et sa volonté de fer font d'elle un personnage fascinant, emportée par le tourbillon de jouissance et de liberté qui caractérise Montmartre en ce début de XXe siècle.
28. Les Femmes dans le mouvement surréaliste
Whitney Chadwick
Le surréalisme est sans conteste le mouvement artistique du XXe siècle qui a le plus célébré la femme. Celle-ci fut même la source d'inspiration de la plupart des oeuvres produites dans le mouvement : muse, femme-enfant, sorcière ou encore maîtresse, elle a dominé la poésie et la peinture surréalistes. Mais cette célébration, qui fait de la femme une inspiratrice de la vie créatrice de l'homme, cache le rôle très actif que les femmes artistes ont joué au sein du mouvement. Peintres, écrivains, photographes, elles ont eu une production riche et originale et ont participé à toutes les manifestations et toutes les expositions internationales déterminantes. Cet ouvrage, fruit de dix années de recherches à Londres, Paris, New York et Mexico, nous fait découvrir sous un nouveau jour les biographies et les oeuvres de ces femmes remarquables qui ont dû, pour acquérir leur identité artistique, s'opposer aux préjugés de leur temps : Leonora Carrington, Dora Maar, Frida Kahlo, Lee Miller, Léonor Fini, Toyen, Dorothea Tanning... Jeunes et audacieuses, elles contribuèrent à créer l'imagerie visuelle de leur époque et furent, en ce sens, les messagères du futur. Whitney Chadwick a rassemblé dans ce livre interviews, correspondances, poèmes et témoignages ainsi que plus de deux cents photographies, dessins et peintures afin de noms donner pour la première fois une véritable histoire du rôle de la femme dans le mouvement surréaliste pendant les années tumultueuses de l'avant-guerre et de la guerre. Biographie de l'auteur Whitney Chadwick, professeur d'histoire de l'art à la San Francisco State University, est également l'auteur de Women, Art and Society, de Myth in Surrealist Painting et d'autres ouvrages consacrés au surréalisme, au féminisme et à l'art contemporain.
29. Jacqueline Lamba : Peintre rebelle, muse de l'amour fou
Alba Romano Pace
3.50★ (3)

Jacqueline Lamba est la jeune femme qui, une nuit de mai 1934, décide d'aller à la rencontre d'André Breton. Avec lui, elle flâne jusqu'aux premières lumières du matin dans un Paris enchanté. Quelques mois plus tard, elle devient sa femme, la mère d'Aube, unique enfant du poète. Breton dédie à Jacqueline ses ?uvres L'Amour fou, L'Air de l'eau, Fata Morgana. Muse de l'écrivain et des photographes surréalistes, Jacqueline Lamba est surtout, et tout d'abord, une artiste d'un talent remarquable et d'une exceptionnelle sensibilité. Dans sa peinture se reflètent le courage et la passion d'une femme scandaleusement belle et rebelle qui a su se révolter contre les valeurs conservatrices de la société, en vivant toute sa vie dans l'art et pour l'art. Elle a été en contact avec les plus grands artistes et intellectuels du XXe siècle : Antonin Artaud, Claude Cahun, Marcel Duchamp, Max Ernst, Frida Kahlo, Dora Maar, Picasso, Diego Rivera, Jean-Paul Sartre, Trotski et beaucoup d'autres. Elle a vécu à une époque de grande effervescence artistique, littéraire, révolutionnaire. De Paris à New York, du Mexique à la Provence, de Marseille, où elle se réfugie à la villa Air-Bel avec d'autres intellectuels de l'Amérique du nord, où elle a fait plusieurs séjours avec son deuxième mari, le sculpteur américain David Hare. Jacqueline Lamba traverse des lieux et des moments fondamentaux de l'histoire. Protagoniste du passage du surréalisme à l'expressionnisme abstrait américain, son art, comme sa vie, est avant-gardiste, lyrique, provocateur, car comme elle l'écrit dans son Manifeste de peinture, Jacqueline Lamba a toujours vécu et peint «au nom de la liberté et de l'amour».
30. Nusch, portrait d'une muse du Surréalisme
Chantal Vieuille
5.00★ (4)

La biographie de Nusch Eluard est unique au monde. Elle a été traduite en espagnol en 2012. Cet ouvrage explique en détails comme cette jeune femme (éternellement jeune !) a incarné la muse accompagnant le poète à tout instant de la vie quotidienne.
31. Une vie surréaliste : Joyce Mansour, complice d'André Breton
Marie-Francine Mansour
4.00★ (7)

Égérie du mouvement surréaliste et grande amie d'André Breton jusqu'à la mort de celui-ci en 1966, Joyce Mansour, excentrique, fumeuse de gros cigares, a tout de suite impressionné le milieu surréaliste par son originalité. Femme mondaine, épouse amoureuse, mère aimante, elle est tout autant écrivaine scandaleuse, donnant libre voix à sa fureur érotique et à son obsession pour la mort. Joyce Mansour participait aux revues surréalistes, accompagnait chaque jour André Breton aux puces à la recherche de toiles ou d'objets insolites, le conseillait pour l'achat de sculptures océaniennes dont elle est collectionneuse.
32. Le Silence Eternel : Amadeo Modigliani et Jeanne Hebuterne (1916-1919)
Marc Restellini
4.67★ (4)

Cet ouvrage retrace la vie commune de Jeanne Hébuterne et d'Amedeo Modigliani. Marc Restellini, auteur de livres de références sur l'artiste, les rapports de ce couple d'artiste, d'amour, de créativité et de mort. Ce livre complet (dessins, peintures, lettres, photos) est également le premier catalogue raisonné de l??uvre peint et dessiné de Jeanne Hébuterne, artiste discrète, sensible, en formation dans l'ombre d'un géant.
33. Madame Picasso
Anne Girard
When Eva Gouel moves to Paris from the countryside, she is full of ambition and dreams of stardom. Though young and inexperienced, she manages to find work as a costumier at the famous Moulin Rouge and it is here that she first catches the attention of Pablo Picasso, a rising star in the art world. A brilliant but eccentric artist, Picasso sets his sights on Eva and Eva cant help but be drawn into his web. But what starts as a torrid affair soon evolves into what will become the first great love of Picassos life.  With sparkling insight and passion, Madame Picasso introduces us to a dazzling heroine, taking us from the salon of Gertrude Stein to the glamorous Moulin Rouge and inside the studio and heart of one of the most enigmatic and iconic artists of the twentieth century.
34. Pablo Picasso and Marie-Thérèse
John Richardson
Pablo Picasso's endless fascination with his lover's character and form  led to radical shifts in his conception of portraiture and the mystical metamorphoses that the act of creation entails. Picasso?s secretive love affair with Marie-Therese Walter, which began in 1927, inspired a radical shift in his conception of portraiture. The exhibition and catalogue present Marie-Therese as a primary vehicle for his experimentation during the period, including several works never before seen in the United States as well as previously unpublished personal letters and photographs.  Picasso and Marie-Therese sheds new light on the interpretation of one of the most creative relationships in Picasso?s rich and varied oeuvre.       
35. Picasso/Dora Maar : Il faisait tellement noir...
Anne Baldassari
4.00★ (5)

Ce catalogue a été édité à l'occasion de l'exposition Picasso/ Dora Maar Il faisait tellement noir... Dora Markovitch, dite Dora Maar, célèbre photo-reporter et photo-monteuse surréaliste, fascina Picasso. La légende qu'ils inventent à deux mains depuis l'automne de leur rencontre en 1935, est au centre de l'exposition consacrée pour la première fois au sujet par le musée national Picasso. A travers les photographies que Dora Maar prend de Picasso ou de ses oeuvres en cours d'exécution**, comme des dessins, peintures, sculptures et poèmes que Picasso dédie à Dora, c'est l'histoire d'une décennie tragique allant de Guernica 1937 à l'Aubade 1942 et au Charnier 1945, que cette exposition et ce catalogue veulent rendre compte.
36. Vivre avec Picasso
Francoise Gilot
4.02★ (176)

Vivre avec Picasso est à ce jour le portrait de Picasso le plus intime et le plus révélateur que l'on ait écrit. Pendant près de dix ans, Françoise Gilot a vécu auprès du grand peintre dont elle a eu deux enfants. Son livre est la description de ces années à lafois trépidantes, riches en surprises et pleines de tendresse. Françoise Gilot, peintre elle-même, rapporte avec minutie tous les aspects de la création artistique chez cet homme débordant d'idées, d'imaginationet d'élans contradictoires. Mais c'est aussi Picasso, l'homme, qui apparaît ici : le compagnon de tous les jours, l'être irascible, le partisan, le père rempli d'angoisse pour son fils, le créateur superstitieux... Autour de lui sont campés quelques-uns des grands hommes de son époque: Matisse, Gertrude Stein, Eluard, Gide, Cocteau, Mirô, Chaplin. On y voit Picasso tenant tête et rusant aussi bien avec les marchands de tableaux qu'avec les nazis, qui interdisaient toute exposition de ses aeuvres pendant l'Occupation... Et ce n'est pas sans émotion qu'on y rencontre un Braque qui, par contraste, est tout en subtilité.
37. Lydia D : Lydia Delectorskaya, muse et modèle de Matisse
Musée Matisse
5.00★ (5)

En 1932 une jeune femme russe Lydia D. arriva dans l'atelier de Matisse à Nice, d'abord pour l'aider à terminer La Danse pour la collection du docteur Barnes à Philadelphie, avant de devenir son modèle préféré pendant quatre ans puis par périodes jusqu'en 1954. Sa grâce, sa beauté et sa personnalité permirent à Matisse de réaliser parmi ses plus beaux dessins de femme. Elle devint aussi le modèle des peintures Le Rêve, Blouse verte, La Verdure, Nu rose... Femme d'exception, elle fit don au musée Pouchkine de Moscou et au musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg de tout ce qu'elle avait reçu du peintre. L'ouvrage offre un regard inédit sur l'oeuvre de Matisse, mais aussi sur la vie quotidienne à l'atelier à travers des témoignages, des documents, des photographies et... les petits mots affectueux et enluminés de Matisse.
38. Matisse à la Villa Le Rêve
Marie-France Boyer
5.00★ (2)

Ce livre retrace pour la première fois de manière aussi intime la vie de Matisse à Vence entre 1943 et 1948. Le peintre, qui vivait à Nice, avait quitté cette ville qui menaçait d'être bombardée. Mme Matisse et leur fille étaient à Paris où il allait de temps à autre. Sa femme et sa fille travaillaient pour la Résistance, et, en 1944, tandis que Matisse se trouvait à Nice, elles furent arrêtées et heureusement bientôt relâchées. Agé de plus de soixante-dix ans, angoissé et en mauvaise santé, il vivait avec Lydia Delectorskaya, qui avait quarante ans de moins que lui. Elle avait été son modèle dès 1935, son assistante, sa garde-malade et sa muse. Elle assurait la bonne marche de la maisonnée. C'est grâce à la complicité de l'objectif d'Hélène Adant, une cousine de Lydia Delectorskaya, que nous pénétrons dans l'univers de la Villa le Rêve. S'y rendant souvent, elle put s'imprégner de l'atmosphère de la maison. Ses photographies représentent la mémoire de ces années de guerre passées là. Hélène Adant sut capter non seulement l'ambiance de la vie quotidienne mais aussi tout ce qui faisait l'univers du peintre. Matisse avait emporté à Vence sa collection d'objets sans lesquels il ne pouvait créer : jarres, vases, tables et chaises, coquillages, tapis, textiles etc que l'on retrouve dans ses peinture et dans ses dessins. Un charmant désordre régnait dans la villa enfouie dans une nature odoriférante et entourée de palmiers. C'est là qu'il peignit entre autres Grand intérieur rouge (1946) et Intérieur jaune et bleu (1948). Différents modèles allaient et venaient, tout comme les amis du Maître : Louis Aragon, Françoise Gillot et Picasso, Cartier-Bresson, Brassaï, ou André Rouveyre avec qui Matisse correspondait presque chaque jour, bien qu'ils fussent voisins. Un privilège donc que ce livre, d'autant que c'est la première fois que cet ensemble de photographies est présenté dans sa totalité. De nombreuses ?uvres de Matisse contemporaines aux photos complètent ce livre-album des années du Rêve.
39. Le dernier modèle
Franck Maubert
3.90★ (59)

« La nuit, Giacometti prenait ses quartiers dans des bars de Montparnasse. Chez Adrien avait sa préférence pour la jovialité des filles. Parmi celles-ci, il y avait Ginette et Dany, des demoiselles simples, un rien débauchées. Elles lui donnaient avec respect du "monsieur Albert". Un soir, il n'avait pas tout de suite remarqué la petite dernière qui se prénommait Caroline. Elle se différenciait des autres par un éclat certain et un naturel désarmant. Elle était aussi beaucoup plus jeune, vingt ans à peine. Alberto et Caroline ne se quitteront jusqu'à la mort de l'artiste. Ils vivront un amour fou, un amour noir. Elle deviendra sa muse et son dernier modèle. »
41. Les confidences de Youki
Youki Desnos
4.33★ (9)

Née en 1903, Lucie Badoud, désireuse de faire du cinéma ou du théâtre, s'installe à Paris à l'âge de dix-huit ans. Séduit par sa grande beauté, le poète Robert Salomon l'introduit très vite dans le milieu journalistique et théâtral. Reine de la nuit, elle inspire nombre de poètes et d'artistes. Au café de la Rotonde, elle rencontre le peintre japonais Foujita, et s'installe avec celui qui la rebaptisera Youki : Neige rose. Le couple fréquente tout le milieu littéraire, artistique et politique des années trente à la Closerie des Lilas ou au Boeuf sur le toit : Cocteau, Radiguet, Picabia, les surréalistes, Antonin Artaud, Soutine... En 1930, elle se sépare de Foujita et devient la muse de Robert Desnos. Ils ne se quitteront plus jusqu'à l'arrestation du poète en 1944, qui mourra un an plus tard, en dépit des multiples démarches effectuées par Youki. Ces mémoires, illustrés de nombreux dessins de Foujita et de Robert Desnos, sont réédités à l'occasion du centenaire de la naissance de Robert Desnos.
42. Gala pour Dali : Biographie d'un couple
Sophie Delassein
4.00★ (10)

C'est en voyant le dos de Gala que Dali comprend qu'il a devant lui la femme dont il a toujours rêvé : " Mon sang, mon oxygène, l'ange de l'équilibre. " De son côté, Gala est tout de suite fascinée par ce jeune peintre de neuf ans son cadet, à la fois timide et incontrôlable. A partir de ce jour de l'été 1929, ces deux-là ne se sont plus jamais quittés. L'intraitable Gala deviendra vite la meilleure alliée du peintre pour conquérir le monde. Tout au long de leur vie, elle sera le pivot de sa création. Très critiquée en son temps et bien après sa mort, Gala n'aura jamais cessé d'apparaître comme une perfection aux yeux du peintre qui mille fois la croqua. Sophie Delassein nous conte, avec grâce et lucidité, l'histoire du couple le plus surréaliste du XXe siècle.
43. Dina Vierny : Histoire de ma vie racontée à Alain Jaubert
Dina Vierny
3.17★ (12)

Modèle et inspiratrice de Maillol, résistante, collectionneuse, galeriste, Dina Vierny, à force de volonté, d'enthousiasme et de liberté a fait de sa vie un vrai roman. Née en 1919 près d'Odessa, émigrée en France, Dina côtoie chez ses parents l'intelligentsia russe de Paris. L'année de ses seize ans, un ami signale sa ressemblance avec les sculptures de Maillol, qui l'invite à son atelier de Marly-le-Roi. Elle y rencontre Van Dongen, Vuillard, Le Corbusier, Gide, Valéry, Bonnard, Matisse. En 1940, Dina est à Banyuls-sur-Mer où elle pose pour Maillol. Elle fréquente Marseille où André Breton et ses amis se sont réfugiés. Elle participe aux filières d'émigration pour les antifascistes européens. Arrêtée à Paris en 1943 par la Gestapo, elle est sauvée par Maillol qui fait intervenir Arno Breker, le sculpteur officiel du IIIe Reich. Avec le soutien de Matisse, Dina ouvre en 1947 une galerie. Elle organise les premières expositions de Poliakoff, et montre aussi Dufy, Kandinsky, Laurens, Picasso... En 1964, Dina offre à l'Etat français 18 sculptures monumentales de Maillol, qu'André Malraux, ministre de la Culture, fait placer dans les jardins des Tuileries. En 1995, elle inaugure enfin la Fondation Dina Vierny - Musée Maillol.
44. Véra Nabokov
Stacy Schiff
4.00★ (2)

Vladimir Nabokov avait vingt-quatre ans lorsqu'il rencontra la femme qui allait devenir non seulement son épouse mais aussi son assistante, son agent, sa muse, la première lectrice de tous ses livres : Véra Evseïevna Slonim. Comme lui, Véra est née en Russie et trouve refuge, après la Révolution, à Berlin. C'est dans cette ville, où la culture est foisonnante et où règne le chaos politique, qu'ils se rencontrent en 1923. Leur amour survivra sous le signe de l'exil. Fuyant l'Allemagne nazie, ils s'installent à Paris qu'ils devront quitter en 1940 pour se fixer définitivement aux Etats-Unis.Issue d'une famille juive, Véra vit une enfance heureuse et douillette. Très jeune, elle commence à écrire des poèmes et apprend les langues étrangères, notamment le français et l'anglais. Petite et menue, les yeux bleus et les cheveux blonds, Véra est d'une beauté étourdissante. Mais elle est aussi une femme de tête et c'est son influence invisible plutôt que son image qui traverse toute l'oeuvre de Nabokov.Etait-il facile d'être la femme d'un homme qui inventa le terme de nymphette" alors que Véra était âgée de 56 ans ? Comment vivait-elle le fait de mettre ses qualités intellectuelles à l'entière disposition de son époux et de subvenir aux besoins du ménage ? D'être un esprit indépendant sans être indépendante ? De jouer les seconds violons auprès d'un homme qui déclarait : " Je pense comme un génie, j'écris comme un auteur distingué, je parle comme un enfant. Même le rêve que je décris à ma femme devant la table du petit déjeuner n'est qu'une première ébauche "?Cette biographie, riche en documents inédits, nous éclaire sur la vie méconnue de Véra, permet de cerner son rôle dans le travail de son mari mais aussi de découvrir qui était cette femme et ce que fut sa vie durant cinquante-quatre années dans l'ombre d'un génie. L'histoire d'un couple à la destinée hors du commun.Stacy Schiff est l'auteur, sous son nom de jeune fille, Stacy de la Bruyère, d'une biographie de Saint-Exupéry pour laquelle elle a obtenu de nombreux prix."
45. Frieda von Richthofen, muse de D.H. Lawrence
Jacqueline Gouirand-Rousselon
Un premier mariage raté, trois enfants, Frieda von Richthofen débute sa vie de femme par l'ennui. Nous sommes en 1912. Sa rencontre avec Bert Lawrence, écrivain sans travail mais non sans talent, est déterminante. Aux conventions sclérosées de la bonne société anglaise succède alors une existence de bohème, (presque) sans toit ni loi. De passion dévastatrice aussi. C'est alors une vie tumultueuse incroyablement créative, au gré des voyages et des découvertes, des disputes et des fugues. Amante et muse, épouse et "mère dévorante", victime et bourreau... autant de rôles assumés par la libératrice d'un génie littéraire hors norme. Et ici d'évoquer les violentes scènes de ménage devant des proches stupéfaits, ou les moments de répit intensément vécus. Car tout, dans la vie de Frieda, relève de l'intensité : son combat pour son divorce, puis pour ses enfants, son amour pour un D.-H. Lawrence qui n'est pas encore l'auteur de "L'Amant de lady Chatterley", son soutien décisif pour révéler ce talent, sa ténacité à entretenir la mémoire de son second époux et la postérité d'une ?uvre controversée. Une vie en forme d'épopée, où Éros conquiert l'art dans un perpétuel rapport de forces. Un combat singulier entre deux êtres qui ne l'étaient pas moins.
46. Assia : Sublime modèle
Christian Bouqueret
5.00★ (1)

Comme Kiki de Montparnasse pour les peintres, Assia a prêté ses formes et la surface diaphane de sa peau à tous ceux qui comptaient alors dans la photographie créative de l'entre-deux-guerres et c'est, d'une certaine façon, à la qualité de l'interprétation qu'ils donnaient d'Assia, qu'il convenait de juger de leur talent, Au travers d'Assia, modèle fétiche, le nu des années 30 s'incarne et prend toute sa spécificité. A travers la particularité de ce corps solide et généreux, franc et simple, les photographes vont exprimer au mieux ce qui caractérise leur regard ; la nouveauté de ce regard, sa particularité.
47. L'atelier du peintre
Patrick Grainville
3.00★ (46)

Le narrateur a quitté l'Europe, son vieux sang, ses vieilles images, et s'est installé à Los Angeles, où " la mémoire des hommes est absente " ; il y est devenu peintre. Son atelier accueille de jeunes délinquants : l'apprentissage de l'art " rassemble leur moi mutilé ". Ruth, puissante et rebelle, Hu, l'amante, Horace, tout " d'orage et de rétention ", Temple, cohérente et scolaire, comptent parmi les élèves préférés du peintre. L'Atelier les embarque dans des luttes passionnelles et, surtout, exaspère l'obsession d'une beauté à atteindre. Ce roman d'initiation est celui d'une filiation désirée, disputée dans la violence et l'envoûtement.
49. Egéries sixties
Fabrice Gaignault
3.50★ (7)

Début des années 1960. Des filles se rencontrent à Paris dans l'agence de mannequins de Catherine Harlé : Nico, Anita Pallenberg, Amanda Lear, Anna Karina... Libres, extravagantes, gonflées, elles font les beaux jours et les belles nuits de la Rive gauche et croisent d'autres beautés : Zouzou, Caroline de Bendern, Tina Aumont, Marie France, Valérie Lagrange, Deborah Dixon... Plus qu'une bande, ces femmes incarnent un état d'esprit, une allure, et vont influencer profondément leurs amants, des figures du rock : Brian Jones, Keith Richards, David Bowie, parmi d'autres. Peindre l'existence de ces véritables stars, c'est remonter le fil qui relie la mode de Carnaby Street à celle du boulevard saint-Germain. C'est s'inviter à des parties hallucinantes, des deux côtés du Channel. C'est entrevoir, à travers ces égéries touche-à-tout, ce qui rapproche le monde des Rolling Stones de l'univers de Philippe Garrel. C'est ressusciter les figures légendaires de Donald Cammell, dont l'appartement de Montparnasse fut le haut lieu de l'axe Paris-Londres, et de Talitha Getty, dont le palais de Marrakech fut le théâtre d'orgies mémorables. Suivre la destinée de ces femmes exceptionnelles, c'est dessiner une certaine idée des années 1960 avec tempêtes sexuelles, rafales de Stratocasters et déferlements de a poudre ". Mais confesser aujourd'hui les acteurs essentiels d'une époque dingue, c'est aussi, pour l'auteur, trouver la confirmation qu'on écrit pour conjurer ses propres fantômes.
50. Elles
Virginia Woolf
3.59★ (66)

Elles sont grandes dames ou simples bourgeoises, débutantes ou femmes du monde. Elles vivent à la Renaissance, en pleine Révolution Française, au début ou à la fin du XIXe siècle. Elles fréquentent qui les rois, qui les philosophes. Le plus souvent, elles sont éclipsées par leur père, par leur frère, par leur mari, voire par une autre créature. Mais leur point commun n'est pas leur sexe ; c'est le courage avec lequel elles s'élancent dans le vide - celui de la page blanche - pour découvrir en vol lds espaces inconnus. Le portrait que Virginia Woolf consacre à chacune d'entre elles fait à chaque fois vibrer une sensibilité unique, précieuse, plus rare que ne furent jamais les diamants. Son livre n'est pas celui d'une militante. De salons en imprimeries, dans la paisible campagne de Madame de Sévigné ou parmi l'activité bouillonnante des poètes métaphysiques, Virginia Woolf, si rarement à l'aise en société, ne construit pa sun mausolée aux Grandes Dames. Parmi les figures éternelles du génie féminin, la plus drôle d'entre elles se choisit des amies, simplement.
51. Elles @centrepompidou : Artistes femmes dans la collection du musée national d'art moderne, centre de création industrielle
Camille Morineau
5.00★ (13)

Le Musée national d'art moderne poursuit sa politique innovante réellement de la présentation de ses collections en consacrant une très large part de son parcours aux artistes femmes. Cette présentation n'est possible que parce qu'elle s'appuie sur la première collection européenne d'art moderne et contemporain, dont elle permet d'évaluer la richesse, de valoriser la pluridisciplinarité, mais aussi de questionner les limites. Ce livre se propose tel un manifeste : désormais ombreuses, réalisant des oeuvres complexes, transdisciplinaires, radicales, les artistes femmes écrivent aujourd'hui une histoire de l'art universelle qui aborde frontalement les grandes questions contemporaines. Ni féminin ni féministe, le point de vue adopté ici est d'abord de montrer des artistes et de leur rendre hommage. Abstraites, fonctionnelles, objectives, réalistes, conceptuelles, minimales, informelles, politiques : à aucune révolution plastique " elles " n'ont été ou ne seront étrangères.
52. Annette Messager
Catherine Grenier
5.00★ (6)

Cette première monographie d'Annette Messager est la bienvenue : elle donne enfin une vision d'ensemble de l'?uvre d'une des plus importantes artistes françaises contemporaines et retrace un parcours extrêmement cohérent, de la construction d'une autobiographie fictive au début des années soixante-dix, aux grandes installations dans lesquelles le spectateur est invité à circuler, dans les années quatre-vingt-dix. Oeuvre singulière qui s'inscrit dans la revendication d'un territoire de la féminité, le travail d'Annette Messager s'inspire des arts populaires, des pratiques domestiques ou religieuses et des jeux de l'enfance. Entre réalisme et fantastique, un monde prend forme : poupées, peluches, crayons de couleur, fils de laine ; journaux intimes, contes de fées, prières ; collages, découpages, peintures, photographies? tous ces objets se démultiplient pour peupler notre imaginaire de souvenirs heureux ou douloureux. Si son ?uvre est si passionnante c'est qu'elle nous renvoie à des expériences vécues, des histoires familières, et que, toujours en mouvement, fragile et complexe, elle interroge sans cesse l'identité de l'art. --Sylvie Lécallier
53. Louise Bourgeois, Géométries intimes
Robert Storr
Louise Bourgeois constitue une monographie sans équivalent en France. Écrit par l?un des meilleurs spécialistes de l?artiste, l?ouvrage somme propose une vision transversale et complète de son ?uvre grâce à une structure originale qui dresse à la fois un portrait intime de la femme et déploie un examen approfondi de l??uvre à travers plus de 900 illustrations. Louise Bourgeois (1911-2010), sculptrice et plasticienne française naturalisée américaine, est une des artistes majeures de la fin du xxe et du début du xxie siècle. Arrivée à New York en 1938, elle croise le surréalisme, importé par les artistes européens en exil, puis les grands courants de l?art américain d?après-guerre, créant un ?uvre basé sur la mémoire et l?intimité des émotions. Entièrement autobiographique, son langage personnel intègre tous les matériaux et toutes les formes, touchant aux pratiques les plus contemporaines. Après des périodes successives de succès et de retraits, Louise Bourgeois accède à la notoriété en 1982 lors de sa rétrospective au Museum of Modern Art. Tout au long d?une carrière de près de soixante-dix ans, elle a créé un corpus d??uvres riche et toujours innovateur. Bien que la peinture, le dessin, la gravure et la performance aient aussi leur place dans son ?uvre, l?artiste est surtout connue pour ses sculptures, qu?elles soient intimes (Femme-maison, Fillette) ou monumentales (Maman, Spider). Aujourd?hui collectionnée dans les plus grands musées du monde, l??uvre complexe et protéiforme de Louise Bourgeois continue de fasciner la jeune génération d?artistes et la critique.
54. Isadora Duncan
Jules Stromboni
4.05★ (36)

Isadora Duncan c'est la femme sauvage, celle qui peut répondre de ses actes, qui tous découlent d'une vision de la danse qu'elle semble porter depuis l'enfance et mûrir tout au long de sa vie. Célébrant le beau à la manière des Grecs antiques, Isadora Duncan dansait pieds nus, vêtue seulement d'une toge. Cela se passait à l'époque du corset en Europe et du puritanisme protestant en Amérique. Pourtant Isadora Duncan ne le vivait pas comme une provocation, qu'elle semble ignorer, mais comme un acte naturel, celui de la nudité en soi de l'époque hellène. Avant même le droit de vote des femmes, celle-ci s'émancipe et de l'Église et de l'État, en assumant ses maternités hors-mariage.
55. Elsa Triolet et Lili Brik
Jean-Noël Liaut
4.25★ (28)

Lili Brik et Elsa Triolet sont nées à Moscou à la fin du XIXe siècle. Fameuses pour leur beauté comme pour leur intelligence, elles formèrent un quatuor célèbre avec deux des plus grands poètes du XIXe siècle, Vladimir Maïakovski et Louis Aragon. Lili collectionnera les génies avec un ?il infaillible: l'écrivain Pasternak, les peintres Rodtchenko et Malevitch, le compositeur Chostakovich, le cinéaste Eisentein ou la danseuse Maïa Plissetskaïa. Elsa la cadette, fascinée par son aînée, dut livrer bataille pour exister et quitter son ombre. Mais Maxime Gorki l'encouragea à écrire et lorsqu'elle devint la première femme à recevoir le prix Goncourt, après s'être illustrée dans la résistance, elle comprit qu'elle avait supplanté sa s?ur, confinée au rôle d'inspiratrice et d'égérie. Cette rivalité n'altéra cependant jamais l'amour qui les unissait. Ces figures légendaires de la mythologie communiste surmontèrent tous les soubresauts de l'histoire, en Union Soviétique ou en France. Confrontées aux réalités les plus cruelles, Elsa et Lili étaient prêtes à tout sacrifier pour protéger leur idéal artistique. Lili fut toute sa vie la figure centrale de l'avant garde russe avec une originalité et des exigences très hautes. Elsa défendit sans relâche sa position d'écrivain. Elles ne furent jamais des femmes du juste milieu. Ces deux forces de la nature, que Pablo Neruda appelait l'une -Lili- "l'indomptable Lili" et l'autre-Elsa- "une épée aux yeux bleus", traversèrent le XXème siècle comme deux véritables icônes.
56. L'amour fou à Paris 1920-1940
Dominique Marny
4.60★ (16)

Les amours de ces huit couples magnifiques nous font rêver. Un album illustré de 80 photographies et reproductions de tableaux ou sculptures. Un récit éclairé par des extraits de romans, poèmes, mémoires. Amadeo Modigliani - Jeanne Hébuterne ; Man Ray - Kiki de Montparnasse ; Marc Chagall - Bella Chagall ; Louis Aragon - Elsa Triolet ; Paul Eluard - Nusch Eluard ; Pablo Picasso - Dora Maar ; Henry Miller - Anaïs Nin ; Jean Cocteau - Jean Marais De Montmartre à Montparnasse voilà le monde des ateliers, des galeries, des cafés, des bals, du théâtre et du cinéma dans lequel ces artistes ont vécu leurs passions : désir et tourment, complicité ou rupture, exil, émulation, confiance ont nourri leurs amours. Muses, peintres, auteurs, danseuses, photographes, la plupart venaient de l'étranger ; tous se sont croisés, certains ont noué des liens d'amitié, parfois travaillé ensemble, et ont tous fait de Paris le centre du monde artistique.
57. L'érotisme dans l'art
Laurence Dionigi
5.00★ (2)

Qu’est-ce qu’une œuvre érotique? Qui étaient ces peintres ou sculpteurs se jouant des sens du spectateur ou de la spectatrice? Pourquoi certaines réalisations artistiques étaient-elles jugées scandaleuses? Qu’est-ce qu’un nu académique ? Pourquoi le corps de la femme y est-il très majoritairement représenté ? Les femmes artistes projetaient-elles également leurs fantasmes?
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