La Face du diable

Nous sommes le 13 juillet 2000. Sally, écrivaine, séparée, une petite fille de 5 ans, a loué un gîte dans un coin isolé en montagne, la Face du Diable, pour retrouver l'inspiration et écrire un thriller. Elle s'arrête, un peu avant, dans un hôtel-restaurant au milieu de nulle part. Elle se réveille le lendemain enchaînée, nue, dans une cage. Va commencer pour elle un long calvaire de viols, violence, avilissement pour en faire un animal soumis au bon vouloir des hommes qui la visitent. Arrivera-t-elle à survivre à ces traitements inhumains? Pourra-t-elle s'échapper?
Ce thriller est d'une noirceur terrible, sans aucune moralité, où ne règne que le mal et la cruauté envers les femmes. Et pourtant, je l'ai lu avec avidité car je voulais savoir si Sally allait pouvoir être sauvée. le suspense est rendu par les dates, les mois, les années qui défilent, annoncés en tête de chaque chapitre, comme ces calendriers dont on arrache une page chaque jour. La fin est glaçante et très surprenante.
Ce roman décrit un processus abominable d'asservissement sexuel et physique mais aussi de destruction morale et psychique, un peu à la façon pavlovienne. Tu n'obéis pas, tu résistes, tu te rebelles : tu souffres. Tu te soumets : tu reçois de petites récompenses qui annihilent tout libre-arbitre et pour lesquelles tu éprouves même de la reconnaissance. Il est également assez manichéen car tous les hommes sont des salauds, violents, pourris, à part un qui meurt malheureusement dans un accident. Les femmes et les enfants sont également des monstres, mais contrairement aux hommes, on les a rendus monstrueux par le mensonge et les mauvais traitements.
Un très bon thriller, angoissant, au suspense très efficace mais d'une noirceur à vomir.