1949,Louise habite avec son grand-père une belle maison dans un village au pied du mont Ventoux.
Lors du passage d'un cirque,elle rencontre Yoshka un rom d'une beauté qui la subjugue,c'est un coup de foudre réciproque.
Mais le jeune homme,violoniste talentueux est imprévisible.
Et Louise qui a réaménagé une librairie à Avignon attend ses rares apparitions.
Devenu virtuose Yoshka doit se plier à un programme contraignant de concerts et de tournées où Louise l'accompagne parfois.
L'auteur évoque la vie des tziganes, la beauté des montagnes ..
C'est un livre terriblement romanesque,idéal pour les vacances.
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Le roman nous plonge dans une magnifique et cruelle histoire d'amour entre une jeune provençale et un jeune tzigane violoniste.
La plume de l'auteure est très belle et très agréable à lire et nous fait découvrir la vie des tziganes.
Très belle lecture pour moi!
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" Je pense à lui, celui qui m'habite sans répit,
je me demande où il est en ce moment précis,
ce qu'il fait, à quoi il songe, à qui il parle, qui il séduit.
Je voudrais qu'il soit là, immédiatement,
je n'ai jamais cessé de le vouloir. "
Tu sais ce que dit le Rom Baro quand il marie deux jeunes gens? « Quand le pain et le sel n'auront plus de goût pour vous, alors seulement vous n'aurez plus de goût l'un pour l'autre». Je crois que je ne me lasserais jamais du sel de ta vie, Louise.
Pouvait-on aimer de cette façon, aussi fort, aussi soudainement, en dépit de toute raison, de toute prudence ? Était-ce bien moi, Louise la solitaire, l’arrogante, Louise la caustique, qui éprouvais une telle faim de cet homme, un tel besoin de sa présence qu’à peine quitté j’étais déjà en manque de lui ? Je résistai à l’envie de faire demi-tour pour remonter la côte en courant et le poursuivre à travers les ruelles obscures, le supplier de me garder, de m’emmener, ne plus jamais me laisser seule dans le noir…
Je songeai que je ne me lasserais jamais de ce visage, que c'était celui de l'homme pour lequel j'existais. J'avais été conçue pour lui. Je lui allais comme un gant, voilà. C'était aussi simple que ça
Les roulottes étaient immobilisées en désordre, environnées de cages, de bassines renversées, de paniers, de linge qui séchait, de chiens étiques, d’enfants sales et presque nus. Cela aurait pu être la chambre jonchée des jouets cassés d’un fils de géant. Ils paraissaient établis là pour longtemps mais tout le monde savait qu’en moins d’une heure, si les gendarmes l’exigeaient, ils auraient disparu comme s’ils n’étaient jamais venus. Je songeai qu’il devait être harassant de vivre ainsi, dans l’angoisse continuelle d’être chassés, dispersés comme une nichée de souris, jamais bien accueillis.