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sur 189 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Bonsoir à vous tous et toutes.
De retour , après une bîen longue abscence, votre serviteur est.

Ce soir, votre serviteur décide de traiter d'un ouvrage qui pour le moins, a pris une volée de bois vert en ces lieux.

N'ayez crainte, votre serviteur n'a pas changé sa conception d'une chronique, et ne vous fera point le récapitulatif de ce qu'il se passe dans cet ouvrage, cette habitude étant pour le moins détestable.

Si votre serviteur avait dû se baser sur les "chroniques" présentes ici, il aurait pris la fuite devant cette oeuvre ....
Il convient de se demander si celles et ceux qui ont enfoncés es cette oeuvre en ces lieux, l'ont vraiment lu...
Votre serviteur l'a fait.

Alors oui, il est vrai qu'une oeuvre pareille, en une époque où les livres doivent êtres romancés à l'extrême, où un livre doit être lu en un claquement de doigt, cette oeuvre ne peut qu'être un choc ...
Comment ??!!
Cet auteur n'accorde qu'une place minime au romanesque ??!! Et qui plus est, son livre demande un effort de lecture à celles et ceux qui s'en approchent ??!!
Vite, vite, allons sur Babelio pour décharger notre fiel sur ce soit disant auteur, qui ne nous donne nullement ce à quoi nous avions droit !!!
Votre serviteur se gausse devant ces comportements bien puérils...
Oui, cette oeuvre demande un effort au lecteur, et alors ?
Où est le drame ??!
Un lecteur ne devrait donc n'avoir aucun effort à produire pour lire un livre ??!!
Quelle mentalité ....
Oui, cette oeuvre demande un effort conséquent, ne serait ce déjà que par le fait que son style est hallucinant sur la quasi totalité de l'ouvrage ....
Comment ??!! Un auteur ose éditer un livre qui demande au lecteur de relire une page parce qu'il n'a pas totalement saisi le propos, du fait que celui ci est d'une complexité rare, du fait que l'auteur laisse s'exprimer sa passion dévorante de la peinture avec des mots, des tournures de phrase, des envolées quasiment lyriques ??!!!
Mais quelle horreur !!!!
Votre serviteur a du relire certaines pages, oui, il a dû lire cette oeuvre avec un dictionnaire et des ouvrages sur la peinture à portée de main, et il a joui de cela.
Oui, cette oeuvre est une jouissance pour l'esprit ....
Oui, le cerveau reçoit cette oeuvre comme une décharge, et il s'accroche, et il s'envole avec l'auteur, en tentant de percer le mystère de la peinture....
Votre serviteur était quasiment néophyte en matière de peinture avant de lire cette oeuvre, hormis quelques connaissances sur les artistes contemporains, et il a pris une leçon sur le sujet, venant d'un homme dont l'érudition en la matière est telle, que tout un chacun doit se sentir une petite fourmi devant celle ci ...
Alors certains et certaines diront : il aurait dû faire un essai au lieu d'un roman !!!
Pourquoi donc ?
Ne pas comprendre que l'auteur a voulu replacer les oeuvre dans le contexte de l'époque de leur création, afin de faire comprendre au lecteur l'évolution de l'art de la peinture par rapport a l'époque et ces bouleversements, c'est grave ....
Ne pas voir que l'auteur critique à mots couverts le marché de l'art qui détruit le sens, l'essence même de la création, bradant celle ci devant les pieds des sirènes du mercantilisme, c'est grave ....
Comment un essai aurait il pu faire ressortir la folie de ces créateurs, qui se sont sacrifiés es pour leurs oeuvres, emportés par leur folie créatrice ?

Il est un constat que malheureusement l'on doit faire, au jour d'aujourd'hui, où tout est dans l'immédiateté, où une personne peut se croire savant parce qu'il a vu une video sur internet qui traite de la peinture, les audacieux tels M.Grainville avec cette oeuvre hallucinante et hallucinée, traitant d'êtres eux mêmes hallucinés, ces audacieux qui osent braver ce que le bon peuple à déclarer comme la "parole sacrée", ces audacieux sont condamnés à êtres métaphoriquement broyés par ces petits esprits qui du haut de leur médiocrité, jugent et condamnent l'audace qui leur renvoie en pleine face leur médiocrité....

Merci d'avoir pris le temps de lire ce texte.
Je précise que le fait d'écrire à la 3 eme personne n'est en aucun cas de la prétention pour moi, mais un jeu auquel je prends beaucoup de plaisir.
Prenez soin de vous.
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Patrick Grainville ancre son roman à Etretat, Fécamp et alentours.
Le narrateur Charles rassemble ses souvenirs et relate 60 années de sa vie ( 1868 à 1927) : ses amours, ses rencontres. Une constellation d'artistes, une pléiade d'auteurs ( Hugo) traversent les pages, voisinant avec les pêcheurs.
Il doit son goût pour la peinture et la littérature à sa maîtresse Mathilde.
Il fait revivre Monet, Courbet in situ, devant leurs sujets, mais aussi au café, dans leurs ateliers et distille des potins.
Patrick Grainville impressionne par la luxuriante richesse lexicale déployée pour rendre les mouvements, le chatoiement de la mer, la stupéfiante beauté des ciels, des paysages et leurs variations de couleurs, le tout formant un sublime kaléidoscope. Son écriture flamboyante a une puissance évocatrice étonnante pour décrire «  cette machinerie marine », la foule,le départ des terre-neuvas. le lecteur vogue sur les vagues de l'émerveillement, de l'extase, surfe sur les ondes de l'éblouissement.
L'auteur livre un roman foisonnant, dense, enrichissant avec sa galerie de tableaux, qui sollicite tous nos sens, qui peut paraître indigeste pour certains, mais dans lequel auront plaisir à se plonger tous les amoureux connaisseurs des impressionnistes.
Une traversée étourdissante, à la fois, artistique,historique ( le récit enjambant 2 siècles) et aéronautique avec Lindbergh, d'une grande ampleur.
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Clémenceau, les Impressionnistes, La Commune, la 1ère Guerre Mondiale, la révolution industrielle et technologique, la Normandie, etc. : sujets sur lesquels ce roman revient avec une érudition qui nourrit encore ce que nous savions. Cette époque apparaît comme le berceau de notre modernité : la foi dans Le Progrès qui n'empêche pas la boucherie des armes, le chant du cygne d'un Art si prolifique en notre contrée, les promesses de justice comme des paroles qui s'envolent....
Au coeur de ce roman, l'homme reste la mesure de toute chose : chaque personnage tente à sa façon de parer aux coups du relativisme aveugle et des illusions de sa nature incertaine.
Le style déploie des volutes sublimes pour nous emporter dans l'atmosphère ancrée d'un temps troublé. La réussite de ce dernier livre de Patrick Grainville est de nous chuchoter que cette époque des Impressionnistes, de l'Avion et de la Mésentente cordiale, continue à être le nôtre, en nous racontant des histoires ni si simples, ni passées.
04.02.2018 Patricia Jarnier
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Un livre grandiose : grandiose par son style parfois aussi impressionniste que les tableaux décrits ; grandiose par l'érudition de son auteur ; grandiose par la mise en perspective de l'histoire artistique et de ses géants de la fin du XIXème-début XXème avec la grande Histoire de France, de l'Europe et du monde ; grandiose par son souffle romanesque et épique. Ce n'est pas un livre mais une oeuvre. Une oeuvre que l'on ne peut que conserver dans sa bibliothèque avec fierté. Cette littérature est généreuse, âpre, brute et directe. Elle ne ment pas. Elle n'est pas en toc. Cette oeuvre est un voyage que je conseille à tous.
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Quelque peu atterré par les commentaires que j'ai pu lire, je ne me sens pourtant pas moins légitime à défendre un livre qui m'a positivement enchanté. Si quelques digressions, heureusement rares, sont un peu précieuses, l'ensemble est rigoureux autant que foisonnant, l'esprit de l'époque merveilleusement bien restitué, et la Normandie brossée avec un talent indéniable pour qui la connaît et reconnaîtra les lieux. A travers l'épopée de l'impressionnisme, Charles nous parle du temps qui passe, des époques qui se succèdent, des mentalités qui évoluent, et des modes qui se démodent... ou pas. C'est talentueux, documenté, intelligent et enfin bien écrit, ce qui change de bien des choses que l'on peut lire aujourd'hui. Certes c'est classique, mais où est le mal ? Merci monsieur Grainville d'avoir décrit à travers la peinture ces côtes normandes que j'ai retrouvées et qui me sont si chères. Vous devez beaucoup les aimer aussi pour si bien les restituer.
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C'est une chronique en forme de recette pour passer de formidables moments de lecture.
Se munir du merveilleux roman de Patrick Grainville : " Falaise des fous " - Ouvrir également un livre sur les impressionnistes contenant si possible un maximum de reproductions de tableaux – Ajouter un livre sur Gustave Courbet, avoir sous la main quelques textes de Flaubert, Hugo, Maupassant, Zola. Lorsque ces ingrédients sont réunis se lancer à corps perdu dans les souvenirs de Charles le narrateur de la Falaise des fous. C'est un jeune normand qui, en 1868 vit à Etretat, il est orphelin, il a été blessé en Kabylie lors de la colonisation de l'Algérie, c'est son oncle qui subvient à ses besoins. Au pied des célèbres falaises, il voit un homme qui peint. Cet homme qui peint du lever du soleil à la tombée de la nuit: c'est Claude Monet. A la suite de cette rencontre, Charles se passionne pour la peinture, d'autant que de grands peintres du 19 ème siècle passent par Etretat pour se confronter à cette côte de hautes falaises, d'arches, d'aiguilles de roches, baignées par une mer et des ciels changeants. Son intérêt pour la peinture nous fait pénétrer merveilleusement dans les tableaux de ces maîtres, qu'il nous montre au travail, dans la nature, dans leurs ateliers, avec leurs modèles. En premier, il est fasciné par Courbet, par le peintre qui excelle dans le rendu de la chair, par l'homme engagé, par ses toiles de paysages, mais surtout ses peintures de l'être humain. Depuis la guerre de 1870, jusqu'à la traversée de l'Atlantique de Lindbergh en 1927, c'est toute sa vie qui défile dans ces 600 pages merveilleuses, avec ses amours, Mathilde sa voisine, la bourgeoise, Anna, beaucoup plus jeune que lui, et belle-fille de Mathilde, qui peint et lui fait courir les expositions, visiter les marchands de tableaux, puis Aline qu'il rencontra lorsqu'elle posait nue et dont il aura deux enfants. Mais c'est également toute une époque qu'il nous raconte. L'affaire Dreyfus, pour laquelle il rapporte la parole des accusateurs, des défenseurs, les Zola, Clémenceau, il commente le déchaînement des passions, la presse, les propos antisémites, les procès. Il nous fait partager l'engouement populaire pour Victor Hugo qui trouvera son apogée le jour des ses obsèques. Avec lui, on découvre New-York au 19 ème siècle, plus tard, on vit le naufrage du Titanic, la traversée de la manche par Blériot, les horreurs de la guerre 14-18. Dans ses souvenirs, il fait la part belle à l'explosion culturelle, picturale et littéraire de son temps. Monet bien-sûr du début à la fin, mais également Degas, Boudin, Pissaro, Bazile, Manet, Renoir, un peu Van Gogh et Cézanne et Picasso qui émerge avec le 20 ème siècle. Les écrivains, Flaubert, Maupassant, Hugo, Proust, ainsi que des moins célèbres sont présents au détour des pages, leurs engagements, leurs déboires, leurs succès.
La reconstitution historique est magnifique, Patrick Grainville a réussi à donner à son écriture un rythme qui s'apparente à la peinture de Monet faite d'une multitude de touches et de couleurs. Plus qu'une époque, c'est le ressenti des contemporains de cette époque qu'il réussit à nous faire partager. A chaque description de tableaux, je me plongeais dans les reproductions que j'avais sous la main et cela a décuplé mon plaisir. Cette lecture m' a permis un merveilleux voyage dans le temps.
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Admitatrice de ce lieu et des peintres qui l'on immortalisé et attirée par la très belle couverture j'ai acheté et lu ce livre. Un très bon Patrick Grainville ! Fou de peinture, d'Etretat, de l'hisoire de la France de la fin du XIXe et du début du XXe sièle, Grainville nous propose un roman où tout cela se même avec gourmandise et érudition. Un style flamboyant, une intrigue romanesque passionnant, de personnages inoubliables dans le contexte de la peinture impressionniste dont l'auteur semble être un éminent expert.
Claude Monet reste le "fil rouge", puisque tout au long du récit, le narrateur nous indique les travaux ou les oeuvres du moment du Maître. Vous allez détester quitter ce chef d'oeuvre très addictif quand on aime l'art. Léger bémol... c'est la part romanesque qui m'a un peu gênée. D'abord on voit (me semble-t-il) qu'il s'agit d'une sorte de plâtrage pour faire tenir le tout comme "roman". Ensuite, elle est écrite avec trop de boursoufflures poétiques. Sinon c'est superbe sur le plan évocation des peintres.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Un roman sur les impressionnistes, Etretat où on croise Monet, Hugo, Flaubert... L'auteur nous raconte l'histoire de la fin du 19è et du début du 20è siècle dans un style fouillé, très littéraire. Un roman riche, foisonnant. Sylvie
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