J'ai en général toujours trouvé invraisemblables les intrigues de JC Grangé, et je cesse d'y adhérer au bout de pages souvent passionnantes malgré tout. Mais "
Les promises" m'a agréablement surpris, jusqu'aux derniers chapitres. L'auteur s'est sacrément bien documenté sur certains aspects peu connus du IIIe Reich. Il met ici en scène, comme on peut le lire chez d'autres contributeurs, un psychiatre gringalet mais séducteur en diable, un SS bas-du-front (pléonasme?) mais qui va finalement s'avérer sympa comme tout, et une jeune femme alcoolique, Mina, qui s'évertue de conserver en vie les pensionnaires de son HP.
Trois patientes du Dr Kraus sont assassinées dans des conditions atroces. On découvre qu'elles étaient enceintes et que le tueur a extrait leur foetus de leurs entrailles... La première piste, celle d'une "gueule cassée " de la grande guerre, se révèle fausse. La deuxième, celle d'un tzigane, aussi. On apprendra que le tueur est une tueuse, une femme tzigane albinos (!) qui a réussi, grâce à sa beauté et à son teint, à intégrer la haute société nazie. Elle a tué des femmes qui s'étaient fait engrosser par... Hitler, Goebbels, Goering et Himmler, rien que ça, et ce dans le cadre de l'opération Lebensborn, qui visait à enfanter une race purement aryenne. Et là, je décroche, car je n'arrive pas à croire à cette galéjade, qui prête plutôt à rigoler qu'à frémir... Les 3 compères finiront pas éliminer le responsable de ce programme dans un camp de concentration, dont ils arriveront à extraire une trentaine d'enfants condamnés... Ce "happy end" est-il destiné à transformer en "feel good buddies novel" un récit qui, comme toujours chez JCG, brille par ses passages sanguinolents? le coup du SS sympa qui aide à débrouiller l'affaire me semble un tantinet révisionniste, aussi... Bref, un Club des 5 version nazi-gore-bisounours sur la fin. Ce roman est passionnant pendant les quatre cinquièmes de sa longueur. Dommage que la résolution soit si délirante, à moins d'y croire, bien sûr, car en ce domaine tout est subjectif.