Le Musée de la baleine (que vous ne verrez jamais) : Voyage chez les collectionneurs d'Islande

« A quoi bon avoir un musée si vous n'avez pas d'histoires à raconter ? »
(Valdís Einarsdóttir)

Embarquez pour un étonnant voyage sur le thème des musées méconnus et insolites islandais.

Le pays compte 265 musées et collections publiques pour 330 000 habitants, soit le plus fort taux au monde.
Le récit se focalise sur sept d'entre eux, répartis dans tout le pays, nous permettant de faire halte à Húsavík, Skógar ou encore Siglufjöður.

On prend plaisir à découvrir ces lieux étonnants, qui se rapprochent parfois de cabinets de curiosités, et on apprend comment ils s'inscrivent dans le récit local. En effet c'est une véritable petite histoire de l'Islande que nous propose A. Kendra Greene à travers ces musées.
Le musée du hareng, par exemple, nous rappelle combien la pêche a longtemps été essentielle à la survie du pays. le musée de la sorcellerie et le musée des monstres marins nous plongent quant à eux dans les légendes et le folklore local.

Derrière chaque musée se cache une histoire plus personnelle : Sigurgeir et sa passion pour l'ornithologie, Petra qui durant toute sa vie a rapporté des pierres et des minéraux de ses différentes promenades, Þórður qui a consciencieusement récupéré et conservé les objets mis au rebut par les habitants.

J'ai aimé que l'autrice nous propose à chaque fois ces différents éclairages : la collection en elle-même, l'histoire et la culture islandaise, l'histoire de ces femmes et hommes qui un jour « ont fait la bêtise de choisir l'option la plus difficile et la moins raisonnable » en se lançant dans la création d'un musée.

Une nouvelle fois, les éditions Marchialy nous propose un récit surprenant, intéressant, bien écrit, le tout dans un ouvrage soigné (merveilleuse couverture de Guillaume Guilpart).

J'ai été attirée par ce livre par sa couverture (superbe) et ce titre assez étrange : un musée que vous ne verrez jamais !!!
A Kendra Greene va nous emmener en Islande et à travers sa visite de musées, plus insolites les uns que les autres. Ce pays de 330 000 habitants a 265 musées et collections publiques, soit le plus fort taux au monde. Elle nous va nous parler de musées concernant les monstres marins, les pénis de mammifères, l'obscurité, la sorcellerie et les harengs. Tous ont un musée dédié. Elle nous raconte l'histoire des collections mais aussi de leurs collectionneurs, invoquant tour à tour le folklore national, récits historiques et observations personnelles.
C'est un sacré guide de voyage, et c'est aussi le portrait d'êtres, qui commencent des collections par hasard, par jeux et qui souhaitent après partager leurs collections. Elle parle donc de ces personnes mais aussi des visiteurs de ces endroits. En nous entraînant dans ces lieux, elle nous raconte aussi l'histoire de l'Islande, son présent, ses traditions, ses moeurs et j'ai appris beaucoup de choses, de façon quelquefois humoristique.
C'est un voyage insolite en Islande.
Je continue donc les lectures sur ce pays et vous conseille la lecture de "l'acceptation" de Solange Bied-Charreton. Et il n'y a pas que des romans policiers sur la vie de ces îles.
LeMuséedelabaleinequevousneverrezjamais #NetGalleyFrance

Le musée de la baleine de Reykiavick qu'A. Kendra Greene a renoncé à décrire dans son recensement des musées est pourtant le seul des musées islandais qui mérite le déplacement.

C'est un musée dont la remarquable scénographie, accompagnée d'un audio-guide parfaitement pédagogique, permet une immersion totale dans le monde fascinant des mammifères marins.

Rien à voir avec le musée du phallus qui expose des membres misérablement empaillés et qui pourtant passionne A. Kendra Greene puisqu'elle lui octroie 43 pages de son livre !

Il faut dire que cette américaine a le mauvais goût de son pays et, comme son peuple, adversaire résolu de la sobriété, elle n'économise pas ses phrases pour nous faire part, d'un ton suffisant et autocentré, à partir de "musées", des anecdotes historiques islandaises.

Au total, un livre trop long, des anecdotes pertinentes, mais trop sporadiques.