La fée assassine

Ouvrez ouvrez la cage aux oiseaux, regardez les s'envoler, c'est beau. Les enfants si vous voyez des p'tits oiseaux prisonniers, ouvrez leur la porte vers la liberté 🎵🎵 (p73)
Plus qu'une métaphore, cette chanson poussée à l'unisson dans une Peugeot au départ des vacances d'été résume presque à elle seule toute la psychologie du scénario.

🎵🎵 Y avait Tonton, Y avait Paulie, Y avait Tania et puis Y avait moi Fanny, on chantait, on riait, c'étaient les jours heureux. Nous avions 9, 10, 11 ans avec Tonton, avec Paulie, et loin, loin de maman

Guérit-on jamais de son enfance ?
Peut-on en garder uniquement les souvenirs heureux ?

En couple dans la vie comme sur les planches (de BD)
Dessin et couleur : Olivier Grenson
Scénario : Sylvie Roge, dont c'est le premier (!)

Contraste clairement entre l'esthétisme, les couleurs d'Olivier 'joli, joli colibri' et la violence du récit de Sylvie 'noir noir désespoir'.
D'un côté la douceur, la tendresse, la joliesse de l'enfance, celle des rires heureux, de la complicité, des bobos partagés toujours à deux et de l'autre une descente aux enfers programmée dès la naissance et même avant par une mère qu'on ne pourrait imaginer même dans ses pires cauchemars (qui sont illustrés clairement par quelques planches reprenant les classiques de notre enfance: Bambi, Blanche-Neige, la vilaine reine,___)

Et puis l'histoire terrible: celle d'une naissance non désirée, non programmée de deux petites oizelles, Tania et Fanny et de secrets

C'est Fanny qui nous raconte son histoire: elle se confie à nous par le biais de son avocat et remonte pas à pas le chemin à l'envers, celui de ce soir de Noël où seule, elle accueille sa soeur et sa mère pendant que son mari est de garde à l'hôpital jusqu'au moment de sa naissance. Là nous comprenons et je vous laisse là, à la porte
pcq cette histoire en bulles se savoure, se découvre --
--- jolie surprise,
et sacré ---
---- sacré choc certainement, car si polar il y a, ce sont surtout les douleurs de l'enfance, de la gémellité, de la difficulté de trouver sa place face au miroir posé devant soi, celui qui renvoie l'image à chaque fois de sa propre vie, de son propre destin, de ses peurs, de ses pleurs, de ses rires et puis celui qui broie aussi à jamais son petit coeur, incarné par la mère, terrible, malheureuse amoureuse, reine déchue castratrice.

La fée assassine est un récit fait de contrastes, de contraires, d'ombres et de lumières via Le Lombard, 11 février 2021 par Olivier Grenson et Sylvie Roge


Scénario original:
Une jeune femme, en apparence calme et sans histoire, vient d'être arrêtée pour meurtre. Pour son mari, c'est la stupéfaction.
Par l'entremise de l'avocat choisi pour la défendre, elle nous livre peu à peu l'histoire de sa vie. C'est l'histoire deux soeurs jumelles, d'un père absent et d'une mère abusive. C'est l'histoire d'un terrible secret de famille... Et celle d'une tragédie annoncée.

# Rentrée 2021 # Plaisir Bulles # Duo
# Enfance # Secrets # Polar # Noir
# éditions Le Lombard # Fée assassine
# Olivier Grenson # Sylvie Roge

- achat février 2021 -

Le 24 décembre, Fanny a tué sa soeur jumelle pourtant adorée et sa mère autour de la table du réveillon. Que s'est-il passé pour qu'elle en arrive là ? C'est ce qu'elle va raconter à son avocat. ● J'ai trouvé à la fois le scénario et les dessins d'une grande mièvrerie. J'ai eu bien du mal à avancer dans cette histoire d'une pesante lenteur, ce qui n'est pas habituel pour un roman graphique. Tout cela aurait pu être dit en 48 pages (et l'album en compte 192…), et de toute façon la manière d'aborder l'histoire n'est guère palpitante. Je me suis bien ennuyé, je ne recommanderais pas cet ouvrage qui est pourtant fort bien noté sur Babelio.

Comment peut on commettre un matricide et fratricide la nuit du réveillon de Noël alors qu'aux yeux de tous, on est une jeune femme douce et aimante ?

Ce roman graphique raconte l'histoire de Fanny et de sa soeur jumelle Tania et retrace le parcours de vie difficile de ces deux inséparables.
C'est une histoire horrible, qui dérange bien sûr. On espère que cela ne soit qu'une fiction. Ce roman graphique est fort bien réalisé que ce soit au niveau du graphisme que du scénario bien amené qui tient le lecteur en haleine du début à la fin.
C'est tout à fait le genre d'histoire que je n'aurais sans doute pas supporté en roman.

Fanny, une jeune femme de 24 ans sans histoire, s'apprête à passer le réveillon de Noël avec sa soeur jumelle Tania et sa mère. Cette dernière n'est pas forcément la bienvenue mais comme Tania ne voulait pas la laisser seule pour le 24, on fera avec...
Dans la nuit, la police appelle Thibault, le compagnon de Fanny, qui était de garde à l'hôpital. Il doit venir immédiatement. Un drame s'est produit et Fanny est en garde à vue.

Comment en est-on arrivé là ? Si dès le début le lecteur apprend le terrible drame familial qui s'est déroulé lors du Réveillon, c'est très progressivement que les auteurs nous délivrent une histoire qui nous permettra , sinon de pardonner, de comprendre le geste de folie de Fanny. Au fil de son témoignage, nous découvrons son enfance : une relation fusionnelle avec sa soeur Tania ; le rejet d'une mère toxique, dépressive, dure et cruelle ; un père absent ; un oncle et une tante, seules personnes à offrir aux filles un peu d'attention et de tendresse. Et puis enfin, un terrible secret de famille...
C'est au travers d'un récit à la première personne que les petits bonheurs et grands malheurs de la vie de Fanny et Tania se dévoilent. En 9 chapitres, dont le graphisme et les couleurs tout en douceur apportent une touche un peu désuète, Fanny nous devient familière et on pourrait presque oublier son crime atroce au vu de ses traumatismes.
Il manque juste à ce roman graphique très émouvant, qui se lit comme un thriller, quelques pages pour nous permettre de combler un pan de la vie de Fanny qui nous reste inconnu. En effet, le récit reste focalisé sur son enfance et on aurait aimé la suivre jusqu'à ce moment fatidique, adolescente puis jeune adulte.
"La Fée assassine" est une très belle découverte, avec des dessins très beaux que j'ai adorés.

Quelle terrible histoire ! Je n'ai pas d'autres mots pour l'exprimer. On voit les ravages mortels que l'on peut commettre quand on enfoui des blessures trop secrètes. On voit également les conséquences lorsqu'une mère prive d'amour ses enfants et leur mène une enfance difficile.

Fanny vient de commettre l'irréparable le jour du réveillon de Noël. Sa vie s'est complètement arrêtée à un instant fatidique où tout va basculer. Sa soeur jumelle Tania ainsi que leur maman n'ont pas survécu à ce coup de folie extrême mais motivé. Pour autant, elle va raconter toute l'histoire à son avocat et on va comprendre petit à petit.

Bien entendu, cela n'excusera pas le geste mais il y a incontestablement des circonstances atténuantes. le traumatisme est profond d'où un e grande force émotionnelle qui se dégage de ce récit qui reste dans une certaine pudeur d'esprit.

Le dessin d'Olivier Grenson est toujours aussi magnifique dans des tons froid et pastel. Il incarne une certaine douceur malgré des événements plutôt très sombres. Il y a toute une subtilité qui se traduit en images de manière tout à fait magistrale.

La façon de raconter ainsi que la mise en scène est d'une maîtrise absolue. La scénariste Sylvie Roge a fait un sans faute pour une première oeuvre. C'est assez rare pour le souligner.

Au final, c'est un drame psychologique comme je les aime. Nul doute que le grand public appréciera également. Beau, cruel et bouleversant à la fois.