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3,22

sur 116 notes
Je reviens à ma lecture. Dans ce roman, Les mains rouges, il s'agit de l'histoire de deux personnages qui ne se connaissent pas vraiment, sinon ...
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Un roman assez court qui évoque les groupes d'extrême gauche des années 70, leur politique mais aussi leur violence.
En 1977, au Danemark, un étudiant travaillant à la consigne de la gare de Copenhague fait la rencontre d'une jeune fille, Randi, qu'il aide à trouver un hôtel et avec qui il sympathise. A son départ, elle lui laisse un clé de consigne. Il y découvre un sac rempli de billets.
Le jeune étudiant est désormais marié et salarié. En effet, vingt ans ont passé... Mais quand il recroise par hasard Randi il n'a rien oublié et va découvrir son secret.
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Un roman qui nous plonge dans le passé trouble de l'Allemagne. Après l'assassinat par la police de Benno Ohnesborg le 2 juin 1967 lors d'une manifestation pacifiste contre une visite du shah d'Iran en Allemagne, certains groupes d'étudiants se sont radicalisés jusqu'à former la fraction armée rouge. L'amie du narrateur s'est retrouvée "accidentellement" mêlée aux faits d'armes de l'un de ces groupes et n'a jamais été identifiée. Plus que sur l'histoire de ce mouvement d'extrême gauche, le livre aborde la question des remords et de l'hésitation perpétuelle de l'étudiante devenue une "honorable femme mariée" à parler de son histoire de quelques semaines voire à se dénoncer. En mettant l'ensemble du récit dans la bouche du narrateur, l'auteur prend plus de recul, l'histoire de Sonja est rapportée indirectement, difficile pour le narrateur de prendre parti, depuis la seule nuit qu'ils ont passé ensemble, il est secrètement épris de Sonja, mais tous deux sont mariés depuis longtemps quand ils se retrouvent. Ni le narrateur, ni l'auteur ne semblent prendre parti pour ou contre le terrorisme et le banditisme pour parvenir à ses fins politiques...
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Quand le passé pèse comme un couvercle, quand le passé déborde...
Effectivement, il s'agit bien de ça dans ce roman : une jeune fille participe à une opération terroriste, en 1977, en Allemagne. Pétrie d'idéaux d'indépendance et de liberté, c'est vraiment par hasard qu'elle a suivi ce groupement terroriste, tellement par hasard qu'elle ne se rend compte que bien après que l'homme "qui partageait son matelas" est un tueur.
Ce qu'on peut appeler la culpabilité va la ronger, après avoir revu, 15 ans après, notre narrateur, qu'elle avait rencontré ... également par hasard, après l'une des opérations de son groupe.
C'est donc une histoire de hasards, de coïncidences qui font "s'entrechoquer" des personnes qui n'auraient jamais dû se croiser.
Ce choc des rencontres provoque l'action ou la réflexion, mais qu'on le veuille ou pas, il détermine la suite de notre vie.
J'ai aimé ce roman de hasards et de rencontres, de réflexion sur la politique engagée aussi, mais pas au point d'en être passionnée; les héros ne m'ont pas touchée...La jeune femme est un peu trop distante, un peu trop "je-ne-sais-pas-où-j'en-suis-dans-la-vie", ce caractère bizarre m'exaspère, comme le fait d'appeler le narrateur quand ça lui chante pour lui parler du passé; et celui-ci, comme un mouton, accourt l'écouter...
Bref, intéressant pour l'analyse des interactions entre les gens et les évènements, sans plus.
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"Les mains rouges" est un livre intriguant qui nous remet en question. Jens Christian Grondahl y aborde les thématiques fortes de la culpabilité, de l'engagement politique et amoureux, des responsabilités que l'on prend à chaque décision, chaque action.
Il prend le cas particulier d'une jeune femme plongée dans le chaos du terrorisme des années 70 en Allemagne et qui comprend véritablement ce à quoi elle a participé 20 ans plus tard. Elle assistera au procès de ses anciens compagnons et entendra la douleur de la famille d'une victime.
Lecture utile et riche, à partager.
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"C'est toujours moi, ce jeune homme qui allait par les rues de Copenhague, désorienté, une clef de consigne en poche, et j'en sais à peine plus sur lui que ce qu'il pouvait deviner sur celui que je suis aujourd'hui" (pages 13-14).

Nous sommes au Danemark, à la fin des années 1970. le narrateur, un étudiant, rencontre fortuitement Sonja, une jeune femme séduisante mais aux abois. "Elle rêvait d'autre chose, de partir très loin, mais même ses rêveries la déprimaient, par leur côté songe-creux et fade, et par leur distance avec sa réalité" (page 49).

Elle semble se cacher, et fuit sans s'être dévoilée. Quinze ans plus tard, alors qu'il ne l'a pas oubliée, il croit la reconnaître dans une rue, la suit, l'aborde. Elle finit par lui raconter son histoire, qui nous emmène dans l'Allemagne de la bande à Baader et de la violence des activistes clandestins. Elle se confie, et raconte sa dérive progressive, liée à son absence de culture politique, qu'elle ne parvient pas - ou plus - à comprendre aujourd'hui : "les décors étaient réels, mais ils appartenaient à une histoire qui n'avait rien à voir avec elle" (page 77).

Un livre plein de retenue sur la culpabilité, la responsabilité, le pardon ... et le désenchantement. C'est un bon roman, mais c'est peut-être justement ce côté désenchanté qui m'a un peu déçue ou fatiguée, même si je suis toujours assez sensible à la thématique des "rendes-vus manqués".
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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Un roman qui nous ramène à l'époque de la bande à Baader. C'est l'histoire d'une jeune danoise, jeune fille au pair en Allemagne. L'année scolaire terminée, elle obtient des propriétaires dont elle a gardé les enfants, de pouvoir rester quelques jours, après leur départ en vacances, dans leur propriété. Désoeuvrée, elle paresse au bord de la piscine. Un jour, elle croise un homme qu'elle suivra, début de l'Aventure …
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Pour ce qui est du récit, inutile de s'attarder : la quasi totalité de la trame est résumée en quatrième de couverture. Si vous voulez savoir de quoi ça parle, allez chez votre libraire !
Lire le livre en sachant presque tout ce qui va survenir ne change pas le plaisir provoqué. En effet, la grande et la petite histoire s'entrechoquent et ce sont finalement les étincelles que cela provoque chez les deux protagonistes qui sont les plus intéressantes. [...]
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Un conseil : là encore, ne lisez pas la 4ème de couv' si vous voulez avoir quelque chose à découvrir !
Le narrateur, un étudiant, travaille l'été au service de réservation des hôtels de la Gare Centrale de Copenhague. Une jeune fille, Randi Petersen, lui confie la clef d'une consigne automatique où elle vient de déposer un sac, puis lui demande de l'héberger. Elle disparaît au bout de quelques jours, manifestement après s'être rendu compte que le jeune homme a fouillé dans ses affaires et découvert sa véritable identité : Sonja Evers... le narrateur croise par hasard quinze ans plus tard Sonja, il la suit et va tenter de résoudre l'énigme de cette femme dont la fuite l'a visiblement hanté pendant toutes ces années.
Je n'en dévoile pas plus. C'est l'histoire de deux individus tourmentés : l'un par l'énigme d'une jeune femme, l'autre par le poids de son passé et sa culpabilité. Il y est question de la peur de la vacuité de l'existence, de la "philosophie" du terrorisme, de la fascination que peut exercer un individu quasi-inconnu sur un autre pendant plusieurs années de séparation, de la Justice et de la justice (culpabilité, remords)... Certaines des réflexions suscitées par ce roman très riche m'ont rappelé l'excellent le liseur de Bernhard Schlink.
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Le sujet principal du roman (le terrorisme révolutionnaire des années 1970 en Allemagne) est intéressant et traité subtilement, c'est à dire de manière non résolument caricaturale. L'histoire est cependant racontée dans un style détaché et froid qui participe peut-être à la neutralité de l'auteur dans l'analyse des faits mais nuit à l'agrément de la lecture - ce qui est dommage mais non rédhibitoire, compte tenu de sa brièveté (200 pages).
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