Happy Living

Le journaliste parisien François Merlot écrit un livre sur les chansons les plus célèbres du monde.
"My way", "Besame mucho" et... "Happy living".
Il part à New-York rencontrer l'auteur de cette chanson, H.G.Slatters.
Mais au lieu des souvenirs que Merlot attendait, Slatters lui avoue que ce n'est pas lui qui a composé cette chanson.
En fait il a "volé" l'air à un musicien ivre qui la fredonnait.
A la fin de sa vie, pris de remords, il souhaite que Merlot l'aide à retrouver ce musicien, ou ses ayant-droits, afin de lui rendre une partie des droits d'auteur.
Voilà Merlot parti à Los Angeles rencontrer des musiciens qui l'aurait connu, mais c'était il y si longtemps...


Voilà une magnifique BD sur le jazz.
Le dessin en camaïeu de gris est sombre à souhait et donne bien l'atmosphère un peu mystérieuse de cette quête.
Mais comme d'habitude je trouve que c'est vraiment l'excellent scénario qui donne tout son intérêt à cette BD.
L'évocation des musiciens de jazz, leur vie difficile, leur passion... tout cela transparait dans une histoire qui mêle fiction et réalité et qui a, en plus, une très bonne chute.
A lire donc par les amateurs de jazz mais aussi les autres.

A noter que Jean-Claude Götting est l'illustrateur des couvertures des Harry Potter en français.

François Merlot, est un jeune journaliste français, qui ébauche son premier livre, dédié aux grands standards du XXème siècle. Il se rend à New York pour interviewer un certain H. G. Slatters, auteur de "Happy Living", un titre mondialement connu. L'artiste confesse à Merlot, n'avoir jamais écrit ce tube, il aurait profité, lors d'une soirée bien arrosé de l'improvisation d'un jeune batteur nommé Treviso, et récupérer la mélodie à son propre compte. Il demande en contrepartie de ce scoop, de retrouver Treviso...
L'atmosphère en noir et blanc qui émane de ce livre, corrobore tout à fait à l'ambiance voulu par l'auteur, à la manière d'une enquête policière, il nous plongent dans l'univers veloutée du Jazz des années 1950, bien que l'action se déroule au début du XXIe siècle.
Chaque page semble fixer les personnages, les villes et les paysages, cette absence de mouvement permet de s'attarder sur le visage de ces vieux musiciens marqués par les excès de la vie et les échanges de regards sont marquants. Car si le centre de cette histoire est la recherche de Treviso, d'autres thèmes sont abordés, Merlot est loin de Paris et de Ann sa petite amie, un isolement qui bouleverse leur relation amoureuse...
Le trait modulé de Götting, est atypique, pinceau, plume et crayon peut paraitre succinct, parfois approximatif, mais aussi précis et détaillé, les touches de blanc amènent un éclairage aux effets grisées, ce qui accentue les ambiances.
Jean-Claude Götting nous offre une fiction aux rebondissements plus ou moins heureux, Happy living est un très bon one-shot vivement conseillé, qui, accompagner d'un fond musical approprié immergera davantage cette expérience de lecture...

Après "La malle Sanderson" dans cette même collection «Mirages» de Delcourt, cet auteur rendu célèbre en tant qu'illustrateur des couvertures françaises du roman d'Harry Potter récidive avec un magnifique roman graphique de 130 pages.

En baladant son héros à travers les Etats-Unis, de la côte Est à la Californie, à la recherche du véritable auteur de la chanson "Happy Living", Götting livre un road movie à l'ambiance très intimiste. En se déroulant sur fond de jazz, l'histoire permet également de voyager à travers les époques et de rendre hommage à ce style musical.

Le fil rouge du livre est l'enquête de détective menée par ce journaliste français, qui loin de sa France natale et de sa compagne, est également confronté au dépaysement et aux difficultés d'une relation à longue distance. Des éléments qui viennent donner à ce polar à rebondissements un côté plus intimiste, combinant la recherche du compositeur de Happy Living à la recherche de soi-même. le récit débute fort lentement, le temps d'imbiber le lecteur dans la bonne ambiance, pour finalement le plonger dans une enquête policière prenante.

Graphiquement, le style assez brut de Jean-Claude Götting fait des merveilles au niveau de l'ambiance. le jeu de noirs et blancs réalisé en encre de chine donne un côté retro au récit, baignant le lecteur dans une atmosphère jazzy des fifties.

Bref, une collection «Mirages» qui regroupant déjà des petites perles telles que "Fritz Haber", "Pourquoi j'ai tué Pierre" ou "Les âmes sombres", continue de s'embellir au fin du temps.

(...)Avec Happy Living, Jean-Claude Götting signe un album à l'atmosphère étrange en grande partie dû à son dessin, noir et blanc, « charbonneux » comme l'écrit le chroniqueur de Zata. Dans ce road-movie, voyage le long de la côte Est des États-Unis, Merlot part à la recherche d'un passé et d'un monde presque oublié, passé qui se fond presque dans le présent tant ce dernier semble hors du temps. Petit goût de nostalgie où à chaque pages semblent retentir des notes de jazz des années 50.
L'intrigue est bien menée. Jouant habilement entre culs-de-sac, trouvailles et rebondissements, Jean-Claude Götting laisse son histoire prendre son propre rythme, un rythme lent, laissant à Merlot le temps de découvrir ses interlocuteurs, un rythme de standard de jazz quoi !(...)
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