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4,14

sur 3578 notes
J'ai adoré ce roman.C'est à la fois le roman d'apprentissage d'un adolescent qui entre dans le monde des adultes, une description de la vie parisienne du début des années soixante, une chronique de la vie des réfugiés du bloc de l'Est pendant la Guerre Froide, un hommage un peu ironique à la littérature et aux lecteurs "compulsifs", etc.L'intrigue est riche et complexe avec des personnages nombreux et des flashbacks pour expliquer leur histoire. Cependant le style très fluide en fait un roman agréable et facile à lire malgré les 750 pages et la couverture toute blanche qui peuvent impressionner.
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J.M. Guénassia, par la voix de Franck, nous fait pénétrer directement dans ce quotidien des années 60. N'ayant pas connu moi-même cette époque, j'ai pris un énorme plaisir à le découvrir de l'intérieur. Je n'ai pu faire aucune comparaison avec la réalité, ce qui m'a permis de m'identifier totalement aux personnages et à l'ambiance de cette époque.
Chaque personnage apporte quelque chose de plus dans l'histoire, chacun avec son passé et son caractère bien particulier. Aucun personnage n'est détestable tant le réalisme prend le dessus.
C'est un roman, ça aurait pu être un livre d'histoire. Tous les faits sont décrits et relatés avec précision et sans larmoiement excessif.
J'ai lu ce livre d'une traite, sans ressentir aucun sentiment d'ennui, ni aucune longueur.

Mon seul regret est de ne pas savoir ce que sont devenus les personnages de ce conte.
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Des petites histoires au service de la grande Histoire ou comment saisir avec un peu de recul le début des années 60 grâce à un club de réfugiés politiques des pays de l'est.
C'est un pari ambitieux et très réussi.
Les personnages sont bien campés, la lecture est aisée; il y a presque comme une pédagogie derrière ce pavé sur les paradoxes de nos choix politiques, religieux ou pas, amoureux...
Avec en prime, une dose d'humour et de gravité...
A lire pour ceux qui hésiteraient encore !
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Excellent roman qui décrit à travers les yeux d'un adolescent une époque troublée par la guerre d'Algérie, mais aussi les conséquences de la guerre froide avec des transfuges russes qui se retrouvent dans un club d'échecs situé dans un bar. Nous suivons la vie de ce jeune homme, ses amitiés, ses joies et ses peines, ses déboires amoureux. Il nous présente également la rétrospective de vie de certains réfugiés. C'est un livre captivant et magnifiquement bien écrit, à découvrir absolument.
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Début des années 1960, Paris.
Michel a 12 ans et est un très bon joueur de baby-foot. C'est ainsi qu'il va faire la rencontre de joueurs d'échecs qui tiennent salon dans un café du 14ème arrondissement.
Ce roman est une véritable épopée. Michel devient adolescent avec tout ce que ça suppose de rébellion, d'espoir, de vivacité et de sentimentalisme.
C'est que la période est un vrai bouleversement en elle-même : l'édification du mur de Berlin, la guerre d'Algérie, le retour de De Gaulle, etc.
Michel, ce jeune homme narrateur, va nous emmener dans Paris, ses voitures, sa musique, ses classes sociales, ses réfugiés politiques.
Il y a un peu des 400 coups dans ce récit, un peu d'À bout de souffle et surtout une belle leçon d'humanité.
Je n'ai pas très envie d'entrer plus avant dans l'histoire, protéiforme du reste, je vous souhait de vous immerger aussi agréablement que moi et d'y passer un moment de lecture inoubliable.
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J'ai juste adoré ce livre.
J'avais beaucoup de mal à le poser en cours de lecture. J'avais hâte de connaître la fin, le secret qui uni ce groupe d'expatriés. Et quand je suis arrivée au bout... j'étais déçue que ce soit fini.
J'ai également apprécié lire cette évocation d'une partie de l'histoire de France récente au travers du regard et des commentaires d'un ado.
Et évidemment je me suis attachée au narrateur. Ces amitiés et ces amours m'ont émues. Ces passions m'ont passionné.

Il n'est pas exclu que je relise un jour ce roman.
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L’histoire se déroule à Paris au début des années soixante du XXe siècle. C’est l’époque de la guerre froide et du Rideau de fer. C’est le temps des réfugiés politiques de l’est. Les réfugiés, ils viennent de la Russie, pardon, de l’Union soviétique, ils viennent de la Hongrie, de la Tchécoslovaquie, de la Pologne. Bref, ils viennent de tous les pays communistes. Ce sont des hommes qui ont dû fuir leurs pays à cause de leurs activités contre le régime, ou parce qu’ils se trouvent suspects par les autorités ou pour quelconque autre raison : ils ont dû sauver leurs vies. Ils ont dû abandonner leurs familles, leurs femmes, leurs enfants. Ils ne peuvent jamais retourner.
Les réfugies de l’est qui habitent à Paris se rencontrent quotidiennement dans l'arrière-salle d’un bistrot. C’est là où se trouve « le club des incorrigibles optimistes ». Ils viennent pour boire un verre, pour discuter et surtout pour jouer aux échecs. Bien que tous parlent le russe, la langue utilisée dans le club est forcément le français. C’est une chose marrante qu’aussi les écrivains Sartre et Kessel fréquentent le club.
C’est un jeune Parisien, Michel Marin, un garçon de douze ans, qui raconte l’histoire. Il joue au baby-foot dans le même bistrot. Un jour, il se trouve par accident dans la salle du club. Malgré sa jeunesse, sa présence a été acceptée par les membres. Au bout d'un certain temps, Michel devient membre du club qu’il fréquente presque quotidiennement. En effet, Michel raconte deux histoires dans le livre : sa propre histoire de sa famille et les histoires personnelles des membres du club.
Michel, un garçon sympathique, a beaucoup des problèmes. Il n’est pas un élève doué à l'école : il s'ennuie et passe tout son temps à lire. C’est pour ça qu’il doit trouver continuellement des excuses et des explications pour masquer les mauvais résultats scolaires à ses parents. Il y a des tensions à la maison, il y a des problèmes entre les familles de son père et sa mère. Il raconte les aventures de son frère aîné qui déserte de l’armée française en Algérie. Il y a des développements avec Camille, une jeune fille importante pour lui qui quand même n’est pas vraiment sa petite amie. En effet, le récit de Michel sur lui-même et sur sa famille est intéressant et amusant. Je crois qu’il pourrait être présenté comme un livre indépendant.
À côté de l’histoire de famille de Michel, il y a des récits des membres du club. Les histoires des hommes qui ont abandonné leurs postes importants chez lui et qui travaillent maintenant comme chauffeur de taxi ou comme gardien de nuit. Leurs récits sont intéressants car ils donnent des images de la vie dans les sociétés communistes du dernier siècle. Chaque histoire personnelle est différente : chaque réfugié a survécu sa propre tragédie.
Je trouve « Le club des Incorrigibles optimistes » un très bon livre. J’aime les narrations de réfugiés politiques de l’est de cette époque. Je lis beaucoup de livres sur l’histoire de la guerre froide, j’étudie un peu les récits des événements politiques de ce temps, donc c’est un thème intéressant pour moi. Le texte du livre est clair et accessible. Malgré les thèmes difficiles, le texte reste léger et il a un sens d’humour. Les personnages sont réalistes et vivants. Toutes les histoires des réfugiés, leurs motifs et leurs aventures, ils sont crédibles. C’est seulement un peu dommage que la fin du livre ne s’occupe plus de la vie de Michel. Bien que le sujet du livre soit le club de réfugiés, la vie de Michel lui-même soit une partie intégrale et complète du livre. Le père, le frère aîné et la petite amie de Michel, ils ont tous disparu de sa vie et le lecteur n’apprend rien sur eux. La vie de Michel a été présentée incomplètement.
Le livre a gagné le Prix Goncourt des lycéens en 2009.

Lien : http://nebulas-nl.blogspot.n..
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Aujourd'hui, on enterre le grand écrivain qui draine une foule impressionnante à ses funérailles. Parmi ces milliers d'admirateurs anonymes, Michel Marini repère une tête connue. Il a grossi, vieilli, mais c'est bien lui, c'est Pavel. Et cette rencontre le replonge bien des années en arrière, du temps de son adolescence, au moment où il fréquentait plus volontiers le Balto que le Lycée Henri IV, et où il a poussé la porte du Club, qui qui lui ouvrirait un autre monde.
J'ai beaucoup aimé ce livre foisonnant, impossible à résumer, car il nous emmène en divers lieux et à différentes époques, nous raconte des centaines d'anecdotes, nous présente une foule de personnages.
Au Balto, on croise Sartre et Kessel, une de mes passions littéraires (je lui ai consacré mon mémoire ). Michel est un « bookhaolic » comme moi: « je lisais à table, ce qui horrifiait mon père. Je lisais en me lavant les dents et aux toilettes. Ils tambourinaient à la porte pour que je cède la place. Je lisais en marchant. Il me fallait quinze minutes pour aller au lycée. C'était un quart d'heure de lecture qui s'étirait en une demi-heure ou plus. »
Pourtant, le livre est parfois trop touffu. Je ne m'y retrouve pas toujours dans tous les personnages, je n'aime pas trop le côté politique, il y a parfois des longueurs (le roman compte 750 pages, tout de même!)
D'un autre côté, j'y retrouve l'atmosphère des "Nuits de Princes", un de mes romans préférés de Kessel, où il parle de la vie des émigrés russes devenus domestiques, chauffeurs de taxis ou quelque autre petit métier, eux qui ont été princes ou membres de la plus haute aristocratie. Ils revivent de temps en temps l'illusion de leurs soirées arrosées de vodka et de champagne, où on casse les verres après avoir porté un toast.
Michel est fasciné par la Fontaine Médicis qu'il photographie sous tous les angles, on la retrouve aussi dans la suite romanesque de Kessel, "Le tour du malheur", dont le premier volume porte ce titre.
J'ai donc adoré ce roman.
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Une histoire de rencontres, de petites joies et de grandes tristesses, comme la vie. Une agréable plongée dans une adolescence des années 60, le rock, le baby foot, les disputes familiales et le goût des romans. le style est agréable, l'auteur ne manque pas d'humour et ce roman se dévore en un rien de temps...
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Voici un livre qui, jusqu'à la dernière ligne, vous tient en haleine. Les personnages sont attachants, l'histoire mêlant des faits et des personnages réels aux personnages de fiction est merveilleusement écrite. On sort de ce roman, content et ému. Michel Guenassia a vraiment le talent de conteur.
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