AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,14

sur 3577 notes
Rentrez installez-vous discrètement observez. Vous entrez dans le club et tout commence. le petit Michel raconte. Un narrateur qui grandit au fil des pages s'épanouit apprend à jouer aux échecs tombe amoureux passe le bac et perd des illusions. La petite histoire de ce personnage nous permet d'observer celle de ces réfugiés communistes, les membres du club réunis dans le café restaurant du père Marcusot. le Côte du Rhône coule, Sartre et Kessel font leur apparition pendant qu'on découvre la vie dingue de ces hommes si ont tout quitté du jour au lendemain. Ils sont russes pour la plupart et ont fui la purge communiste. Au-delà du tableau historique, des photos staliniennes et des exactions du régime il y a la vie parisienne des années 60, ses tableaux en noir et blanc, des familles brisées sur l'autel des affaires algériennes. Un roman dense, envolé, écrit comme une grande discussion qu'on attraperait au comptoir d'un bistrot en hésitant entre un 51 et un crème. Une place est à faire dans la bibliothèque : ce livre est important.
Commenter  J’apprécie          30
Une histoire mais avec un s, car la vie n'est jamais simple, elle n'est pas singulière, elle est plurielle. le Club des Incorrigibles Optimistes, c'est l'histoire d'un garçon qui grandit; l'histoire de fraternités; l'histoire de France, d'Europe, de gens, de rencontres... Une partie d'échec où on gagne en faisant gamelle.
Commenter  J’apprécie          00
L'auteur, Jean Michel Guenassia est aussi le jeune narrateur, Miche Marini. Il nous raconte un pan de sa vie : son adolescence, des années 1950 aux années 1960.

On arpente avec lui les boulevards parisiens et on se retrouve plongée dans l'ambiance des bistrots de l'époque entre les baby-foot et les échecs. Ces lieux dans lesquels il rencontre notamment un groupe d'immigrés d'Europe de l'Est et d'URSS. Petit à petit, il nous livre leur histoires de fuite.

Il grandit dans une famille qui éclate, reflet des tensions clivantes qui séparent et opposent la population. le paysage politique se dresse ainsi entre la guerre froide et la guerre d'Algérie.

L'écriture est fluide et facile à lire. Il alterne précision son vécu et celui des personnes qui l'entourent. J'ai sentie la sincérité de l'auteur, et j'ai apprécié le contexte qu'il nous fournit.
Commenter  J’apprécie          00
Ouf quelle claque.
Je sais déjà que Michel, Igor, Sacha et Leonid vont me hanter encore quelques semaines même après avoir tourner la dernière page.
Que j'ai aimé suivre ces personnages auxquels on s'attache malgré parfois de sacrées casseroles qu'ils trimballent bruyamment derrière eux.
La maîtrise de l'auteur est impressionnante et c'est un conteur hors pair. Ses 700 pages passent en un souffle que l'on a souvent coupé par toutes les émotions. On oscille avec jubilation entre colere, joie, tristesse.
Un grand roman.
J'ai vu qu'il y avait une suite. Direct dans ma PAL.
Commenter  J’apprécie          70
J'avais adoré le Club des incorrigibles optimistes à sa sortie en 2009, et j'ai trouvé le même bonheur à le relire quinze ans plus tard. Il réunit toutes les qualités d'un excellent roman : l'écriture est limpide, s'adapte à tous les registres, mais n'est jamais plate. L'adolescence de Michel Marini donne à l'auteur l'occasion d'évoquer avec précision et justesse la vie quotidienne et la mentalité au début des années soixante ; tout y est, l'éducation, les relations au sein de la famille avec les heurts dus à la différence des milieux sociaux d'origine, la vie scolaire, les séances de baby-foot avec les copains, les premiers flirts, mais ce n'est là qu'un aspect. L'intérêt est relevé par les références aux réalités politiques de l'époque : la guerre d'Algérie vécue à travers le rapatriement en catastrophe de Maurice (l'oncle de Michel) accompagné bien sûr de toute sa famille et surtout à travers Franck, le frère aîné de Michel. Ses réactions aussi imprévisibles qu'incontrôlables l'entraînent dans une aventure tragique qui a des conséquences sur tous les membres de la famille, en particulier sue la cohésion du couple de ses parents, et sur sa petite amie Cécile qui, déjà malmenée par la vie se retrouve dans une grande solitude et qui devient alors très complice avec Michel, l'initiant au monde adulte. Et puis, il y a bien sûr ce groupe de dissidents venus depuis l'autre côté du rideau de fer, ou exilés, ou déjà réfugiés avant sa construction. Ils ont quitté leurs pays d'origine, tous en danger de mort. Mais malgré leurs destins brisés, Jean-Michel Guénassia, doté d'un humour très efficace, fait souvent rire son lecteur. Même si le roman est long, on ne s'ennuie jamais et on a du mal à interrompre sa lecture. Et jusqu'au bout on en tire un infini plaisir sans compter qu'il brille comme un hymne à la vie, à la tolérance et à la liberté.
Commenter  J’apprécie          140
Je me suis attachée à ces "incorrigibles optimistes" , même si je ne comprends pas vraiment pourquoi l'auteur les qualifie ainsi. Je me suis attachée à leur histoire et à celle de la famille de Michel. Par contre, j'ai trouvé le récit trop long et répétitif. J'ai parfois eu l'impression de relire trois fois la même chose. Certains passages freinent l'intrigue et la lecture en devient laborieuse.
Commenter  J’apprécie          20
Je viens de refermer ce livre… quelle claque ! Les yeux encore humides d'émotion, je tente de rédiger un commentaire.
757 pages et pas une minute d'ennui !
L'auteur se place dans la peau de Michel, 12 ans en 1954, qui se lie d'amitié avec Igor, Leonid, Sacha et quelques autres, qui ont tout abandonné pour passer à l'Ouest.
C'est une histoire d'amitié entre des hommes que la vie a malmenés, une histoire d'amour entre frères, une histoire de famille entre Michel et ses parents.
C'est aussi L Histoire, sous fond de guerre froide et de guerre d'Algérie.
Tout s'imbrique merveilleusement sous la plume de Jean-Michel Guenassia, jusqu'à la dernière page.



Commenter  J’apprécie          80
Je sais que ce livre a été très apprécié, que les critiques sont extrêmement bonnes. Que ce livre était en tête de gondoles chez de nombreux libraires.. pendant plusieurs mois.
Mais voilà, je me suis ennuyée. Il m'a fallu plus de 300 pages pour entrer dans l'histoire. Pour m'attacher aux personnages..
Dommage, j'aurai aimé, comme d'autres, savourer chaque page de ce livre..
Commenter  J’apprécie          30
pour nous les baby-boomers !

un bon moment de lecture avec ce pavé qui s'avale d'un trait. Un livre pour la génération baby boomer, il raconte l'adolescence de Michel, lycéen parisien, passionné de lecture et de rock et as du baby-foot.

Avec ce garçon, doté d'une mère catho-Algérie française shootée à Dale Carnegie et un père issu de l'immigration italienne communiste, il nous entraîne dans une habile fresque du début des années 60, avec en toile de fond la guerre d'Algérie et les années rideau de fer et stalinisme (en flsh-back) sans oublier Sartre et Kessel.

Si je lui pardonne sans peine les quelques anachronismes (sac-poubelle, ou cousins d'Algérie passant leurs journées devant la télé), le mort de la fin casse la dynamique autobiographique. Dommage.
Commenter  J’apprécie          50
C'est un gros roman dont j'avais entendu parler à sa sortie. Il a reçu le Goncourt des Lycéens et ce n'est guère étonnant. En fait il y a des romans qu'on lit trop tôt (ainsi La plus limpide région de Carlos Fuentes lu à mon adolescence et auquel je n'ai rien compris) et des romans qu'on lit « trop tard » au sens où on est trop vieux pour les lire.

J'ai 50 ans et ce livre m'a semblé sympathique. Il fait 730 pages là où 200 auraient suffit. Il croque une époque (plutôt bien d'ailleurs) et dépeint l'horreur du communiste sur fond d'une nostalgie des exilés toujours très ambiguë et j'avoue que ça me dépasse un peu car a force de condamner on se demande si on ne cherche pas à justifier…

Bon mais si on met cela de côté on est dans un roman d'adolescence façon Bonjour tristesse (qui fait 200 pages) ou Lacombe Lucien. Mais je dois confesser que dans le registre des livres qui dépeignent l'adolescence je plébiscite toujours les faux monnayeurs de Gide pour le style et l'histoire.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (7741) Voir plus



Quiz Voir plus

Le club des incorrigibles optimistes

Comment se nomme le chat du héros ?

Mistigri
Neron
Moustache
Maurice

10 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel GuenassiaCréer un quiz sur ce livre

{* *}