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4,14

sur 3577 notes
Ce très beau roman fluide, émouvant, instructif et pénétrant mérite d'être lu lentement pour se laisser pénétrer par ses personnages attachants

Au coeur des trente glorieuses, plusieurs histoires se mêlent :
Une tranche de la vie adolescente du narrateur, Michel, au sein de ses troubles familiaux et amoureux ;
La vie parisienne d'un groupe de réfugiés politiques de l'Est communiste et d'ailleurs ;
Et les anciennes vies de ces hommes avant leurs grands chamboulements.
Tout cela semble très hétérogène mais, comme parfois dans la vraie vie, va nous donner un ensemble fort et cohérent, pour un temps au moins. Vous savez comme ce mélange de gravier et de sable qui suivant la qualité et la quantité de ciment qu'on lui rajoute va donner un béton plus ou moins inaltérable.
Le jeune Michel va trouver chez ces hommes les grands frères, les pères, les amis qui lui manquent, chacun d'eux l'ayant trahi par son absence.
Une amitié forte et improbable va naître entre Michel et Sasha, l'un de ces réfugiés « morts-vivants » qui va le faire plonger dans l'horreur de ces vies gâchées par les idéologies politiques, une horreur si forte qu'elle rend impossible le pardon…


Petit résumé si ça vous tente:
Michel Marini, adolescent, peine au lycée. Il aime la lecture, le baby-foot, ses parents, son grand frère mais pas les mathématiques.
Par son grand frère Franck, il va rencontrer Pierre, le frère de Cécile, sa petite amie.
Par Pierre il va rencontrer le Rock and Roll
Par Son Frère et Pierre qui vont s'engager en Algérie, il va rencontrer l'abandon.
Par Cécile, abandonnée, elle aussi, il va rencontrer l'amitié fidèle.
Par le Baby-foot au bar du Balto il va rencontrer Igor, Leonid, Werner et les autres, ces fous d'échec et d'alcool que sont les incorrigibles optimistes, réfugiés politiques de l'Est communiste ayant, eux aussi abandonné leur vie, leurs amours souvent pour les sauver.
Par la lecture pratiquée en « marchant sans regarder où l'on va » il va percuter Camille son premier véritable amour.
Par le Club il va rencontrer Sasha, l'exilé repoussé, abandonné lui aussi par ses « frères ». Il va en faire son véritable ami, l'abandon créant des liens.
Mais enfin, Par la mort de Sasha il va rencontrer la véritable horreur des régimes communistes, l'horreur des trahisons, l'horreur épouvantable du pardon qui ne veut et ne peut venir, l'horreur de l'humain.
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J'ai à propos des années 60 une appréciation trop subjective. Je ne serai pas crédible lorsque je dirai que c'était de belles années. Tout le monde pense en effet que les années de sa jeunesse ont été les plus belles.

Pourtant, années 60 signifie aussi guerre froide, équilibre de la terreur, guerre – pardon, il fallait dire événements - d'Algérie. Et puis De Gaulle, Kennedy, Martin Luther King, les Beatles, Niel Armstrong. Années 60 que l'on boucle avec ce mémorable mois de mai 68.

Jean-Michel Guenassia m'a replongé dans cette ambiance. Cette lecture a été pour moi une formidable bouffée de souvenirs. L'atmosphère en est magistralement bien restituée dans son roman.

Pas de super héros dans ces pages, mais un adolescent, Michel Marini, dont la naïveté s'ouvre au monde. Il fréquente un bistrot parisien, le Balto, où le club des incorrigibles optimistes a élu domicile. Il navigue entre les souffrances des exilés des pays du bloc de l'Est, pris sous la chape de plomb du communisme, de ceux de l'Algérie qui se purge de ses pieds noirs, des Juifs de toutes provenances, encore et toujours en quête d'une terre d'accueil.

L'ouverture au monde à l'âge de l'adolescence, c'est aussi l'ouverture à l'amour. Michel Marini est d'une grande pureté dans ce domaine. Ses sentiments sont chastes et sincères.

La souffrance des êtres déracinés y est dépeinte sans voyeurisme, sans quête de sensationnel. Si "le cinéma est l'art du mensonge et de l'illusion" (page 605 Livre de Poche), cet ouvrage de Jean-Michel Guenassia est celui de la vérité et de l'émotion.

Je ne développerai pas ce que beaucoup d'autres ont fait mieux que je ne saurais le faire dans les pages de Babelio et me range volontiers du côté de ceux nombreux qui ont été conquis par ce roman. Une grande simplicité d'écriture s'épanouit au fil des pages. La beauté est souvent dans la simplicité.

J'en suis au point où il faut que je lui trouve une place parmi ceux que j'emporterai sur une île déserte. Mais, faire un choix, ce n'est pas seulement élire, c'est hélas aussi écarter.
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Je me souviens comme si c'était hier de ma première lecture de "Le Club des Incorrigibles optimistes" lors de sa sortie. C'était, je crois, en 2011. J'étais encore étudiante alors et il m'avait été offert par ma maman dans son édition aujourd'hui un peu vintage "France Loisirs": couverture jaune soleil et titres imprimé en capitales multicolores.
Je l'ai dévoré et je me rappelle l'avoir fini dans le TER qui me conduisait chez l'une de mes amies.
Tout, j'avais tout aimé dans ce roman foisonnant: le rythme soutenu, la fluidité de la langue, Paris et la fontaine Médicis (combien de fois ai-je pensé à Cécile et Michel lorsque mes flâneries parisiennes me menaient là-bas!), le Balto, les personnages secondaires aussi poignants que savoureux, le contexte sociétal, ces années 60 où le rock entrait dans la vie des adolescents en même temps que "la question algérienne"; cet air de fresque générationnelle et familiale mêlé à la mélodie d'un récit d'initiation un peu triste et à celle du temps qui passe, de la douleur de grandir...
"Le Cercles des Incorrigibles Optimistes" je l'ai relu. Souvent. Je l'ai offert. Beaucoup. J'avais espéré qu'il marquerait aussi ma rencontre avec Jean-Michel Guenassia dont je me suis procuré les ouvrages suivants avec une certaine fébrilité. La déception qui suivit ces achats n'en fut que plus amère: "La vie rêvée d'Ernesto G." m'a prodigieusement ennuyée (et pourtant...). Quant à "La Valse des Arbres et du Ciel", je me suis sentie roulée... Les autres, je n'ai même pas essayé de les lire... Et j'ai moins relu mes optimistes pourtant adorés.
Oui mais voilà, l'année dernière, j'apprends en parcourant les rayonnages de la librairie que Guenassia s'est fendu d'une suite au Cercle!
Bien sûr que j'ai hésité, mais pas longtemps! Il y a tant de questions en suspend dont je rêvais d'avoir les réponses...
Bien sûr que j'ai acheté "Les Terres Promises" mais avant de m'y rendre, il me fallait relire "Le Cercles des Incorrigibles Optimistes" et je me suis lancée, nerveuse comme pour un café qu'on prendrait avec un ami perdu de vue depuis très longtemps.
Bien m'en a pris car la magie et le plaisir sont intacts! J'ai adoré retrouvé Michel et la tribu des Marini a l'histoire familiale si lourde, si compliqué cette sensation triste de délitement, les années 50 et 60 et leurs bouillonnement, le Paris de ce temps-là, Paris qui ne cessera jamais de m'éblouir. Par dessus tout, j'ai adoré retrouvé Igor, Sacha, Pavel, Vladimir, Léonid, leur truculence et leurs destins tourmentés et vivre à travers leurs yeux la Guerre Froide et le bloc est...
Finalement, cela ne raconte pas grand chose "Le Cercle des Incorrigibles Optimistes", que l'apprentissage de la vie, de l'amour et de l'engagement d'un gamin de douze ans au coeur d'une famille déchirée et qui se trouve des amis inattendus dans l'arrière salle d'un café parisien... Cela n'a l'air de rien, mais c'est énorme pourtant. La Grande histoire se mêle avec une fausse légèreté aux petites histoires, la France Gaulliste se mâtine de Russie Stalinienne au creux de chapitres qui alternent: Michel et les siens puis les optimistes et c'est à la fois grave et réjouissant, pétillant et profond. On ne s'ennuie pas une seconde, on vibre, on dévore...
Bien sûr que la langue est sans doute un brin trop classique mais l'ouvrage a cette douce amertume qui le rend si ambitieux, car oui, il est ambitieux ce pavé aux allures de fresque! Pour moi, c'est un peu le parangon du grand roman populaire qui n'est cependant pas dépourvu d'ambitions, le genre de roman qui concilie le plaisir totale et l'exigence... C'est à la fois beau et audacieux et cela me rappelle un peu le cycle des "Enfants de Longbridge" de Jonathan Coe. Mieux encore, cela m'a rappelé les films de François Truffaut, ceux qui racontent Antoine Doinel, sourires et larmes mêlés. Et moi quand je pense à Truffaut...

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Après avoir lu la vie d'Ernesto G, que j'avais particulièrement apprécié, j'ai acheté ce roman dont le titre évocateur m'attirait. Il est pourtant resté presque un an dans ma bibliothèque car au vu de l'épaisseur du roman, je rechignais à le commencer.
Et pourtant, ce roman est un bijou.
Michel en 1980 se retrouve à l'enterrement d'un homme dont le nom n'est pas cité mais qui est probablement Sartre. Là, il rencontre Pavel Cibulka, un homme qui lui rappelle le passé et qu'il n'a pas vu depuis fort longtemps.

1959 , Michel a 12 ans, l'école ne lui plaît pas mais il adore lire et jouer au baby-foot avec ses copains au Balto. Il se partage entre son lycée Henri IV et ce petit café tenu par des auvergnats. C'est là qu'un jour, intrigué de voir des hommes se succéder à l'arrière du café, qu'il va découvrir, le club des incorrigibles optimistes,
Là, Pavel, Igor, Léonid, et bien d'autres, expatriés des pays de l'Est qu'ils ont fui pour sauver leur vie jouent aux échecs en refaisant le monde. . Il va aussi y rencontrer Joseph Kessel et Jean-Paul Sartre.

Cette lecture m'a passionnée. Guenassia nous replonge dans l'histoire, années Lénine puis Staline grâce aux flashbacks racontant les histoires de chacun des protagonistes fréquentant le club mais aussi la guerre d'Algérie et le Paris des années 60. Michel fait l'apprentissage de la vie grâce aux membres du club mais aussi à cause des nombreux évènements entourant sa vie : le divorce de ses parents, son meilleur ami qui part faire la guerre d'Algérie, son amour impossible avec une jeune fille juive....
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736 pages de bonheur…Dès le départ on est captivé par l'histoire de Michel, lecteur compulsif, joueur de babyfoot, et ….futur photographe? Ce qui nous permet de nous replonger dans les années 60, que l'auteur retrace sans lourdeur, mine de rien, à travers les destins croisés des clients du Balto, joueurs d'échecs immigrés qui se rencontrent dans une arrière-salle du café. On y rencontre même Sartre et Kessel.
La famille de Michel est confrontée à toutes les absurdités de la guerre d'Algérie, les rapatriements, et les conflits qu'ils suscitent, les engagements et les désertions.
Pour terminer de façon dramatique, et terriblement émouvante
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Cette histoire qui couvre la première moitié des années 60 parle de tout ce qui a fait cette période : le développement du confort pour tous, le rock' n'roll, la guerre d'Algérie, la guerre froide et la fuite des victimes du stalinisme. le tout vu par un adolescent, élève de Henri IV, partagé entre la famille de son père les Marini, d'origine italienne, socialistes et celle de sa mère, les Delaunay bourgeois et de droite, (la mère est particulièrement détestable).
Ce garçon Michel est passionné de lecture qu'il pratique même dans la rue, et de baby-foot, ce pour quoi il fréquente le Balto. Là, il finit par découvrir dans une arrière-salle "Le club des incorrigibles optimistes” un regroupement d'hommes ayant fui les pays de l'est. La plupart clandestins, pratiquant des petits boulots et passant leur temps entre vaines discussions et parties d'échec. Solidaires la plupart du temps sauf envers l'un d'eux Sacha pour une raison qui est dévoilée à la fin.
Entre amitié et amour, Michel voit sa famille se désagréger, ses amis disparaître ou mourir.
La chronologie n'est pas toujours linéaire, mais les retours en arrière éclairent le présent.

Je recommande vivement.
Ce roman, attributaire du Goncourt des lycéens, ne se lâche pas. Je suis contente d'avoir profité d'une semaine de vacances pour m'y plonger.
J'ai lu plusieurs titres distingués par ce prix ces dernières années et je pense que quand ma PAL descendra je puiserai dans cette liste pour la renouveler.
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Le club des incorrigibles optimistes est un roman conséquent (plus de sept cents pages en version poche) retraçant une partie de l'adolescence du narrateur Michel Marini dans le Paris de la fin des années 1950 et le début des années 1960.
Lycéen à Henri IV, Michel Marini est un jeune homme passionné et ouvert à la vie et aux expériences. Notamment, il se trouve être un grand lecteur qui a tendance à ne lâcher un auteur qu'après avoir lu l'intégrale de son oeuvre. Véritable lecteur compulsif, il lit même en marchant, ce qui lui jouera des tours, plus ou moins heureux.
Outre cette passion pour les livres et la littérature en général, Michel Marini découvre, un jour, au Balto, bar brasserie où il a l'habitude de jour au baby foot, une arrière salle dans laquelle des personnages pittoresques jouent à différents jeux, dont le plus estimable et au centre des attentions, les échecs. Ce "club" est majoritairement composé d'hommes ayant fuit, pour des raisons très diverses que le livre nous présentera, les régimes communistes, l'URSS et ses satellites de l'Europe de l'Est.
Au contact de ces hommes torturés, généreux, fantasques et excessifs en tout, le petit Michel va grandir et se former à la rude école des échecs.
Le livre décrit également le destin de la famille proche de Michel et cela est l'occasion de découvrir sous un angle individuel des évènements aussi divers que la guerre d'Algérie (son frère Franck y part faire la guerre ; son oncle maternel est rapatrié en tant que pied noir), le développement de la société de consommation et du management moderne (par l'intermédiaire de l'entreprise de vente d'électroménager des parents de Michel) ou le déferlement de la culture rock en France venue des pays anglo-saxons.
Roman multiple et complexe qui croise les points de vue et les sentiments, le club des incorrigibles optimistes est un formidable miroir d'une époque où on peut croiser dans un café Sartre ou Kessel et avoir des discussions épiques et sans fin sur le meilleur système politique. Ce roman, à l'inverse, nous montre que le monde a changé et ses préoccupations également.
Le livre s'ouvre sur un enterrement (celui de Sartre en 1980) et se conclut également sur un enterrement (mais je n'en dirai pas plus), métaphore amère des espoirs individuels et collectifs déçus, d'une certaine jeunesse et insouciance qui s'effacent.
Un livre à lire pour son plaisir mais également pour les jeunes une introduction intéressante à l'histoire culturelle et sociale des années 1950 et 1960.
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Un roman de plus de 700 pages qui commence par un enterrement et finit par un enterrement, ça ne vous dit pas? Eh bien, je peux vous le dire: vous avez tort!
Ce roman c'est le club des incorrigibles optimistes de JM Guenassia, et qui a reçu le prix Goncourt des lycéens. Un premier roman foisonnant, presque épique, qui vous embarque sans que vous vous en rendiez compte.
Mais là, c'est moi qui m'emballe - encore!
Michel Marini est un ado comme on en voit beaucoup. Mais lui, nous le voyons évoluer à la fin des années 50 jusqu'au tout début des années 60. Quelques années de sa jeune vie qui vont le changer, où il apprendra à devenir un peu plus un homme et laisser derrière lui les illusions et naïvetés de l'enfance. Fruit de l'union improbable d'un père fils de cheminot et d'une mère de la bourgeoisie, frère d'un communiste (Franck), neveu d'un grand propriétaire d'immeubles en Algérie, Michel entrera un jour dans un bar, le Balto, où il découvrira un club, celui qui donne son titre au roman. Plus qu'un club d'échecs, c'est l'amitié, L Histoire, et bien plus encore que Michel rencontrera. Igor, médecin russe, Tibor star du cinéma Hongrois, Léonid héros de la guerre 39-45 et pilote maintes fois décoré par Staline lui-même, et tant d'autres, sont des écorchés de la vie, que les parties déchecs et l'exil forcé lient et relient. Ils ont tous une histoire, rarement belle, rarement honnorable, mais chacun, à sa manière, tente de l'assumer - ou pas.
Dans ce club, Michel croisera Kessel et Sartre, il apprendra les douleurs de l'amitié et l'amertume d'une lucidité durement acquise. Les histoires s'imbriquent, s'enroulent et se tordent. Et le mystère Sacha demeurera longtemps obscur pour Michel: pourquoi les membres du club le détestent-ils autant? Quand il n'est pas au club, Michel est chez Claire, la petite amie Franck, thésarde dont le frère est en Algérie au moment des "évènements" comme on dit à l'époque. Dans les deux cas, on discute de littérature (l'amour des livres qui transparaît dans ce roman....), de révolution, de cinéma, de communisme et de l'Algérie, de l'amour etc.
Foisonnant, je le disais, ce roman c'est un bout de cette époque où les Beatles amenèrent un vent de rock sur les ondes. Croisant les récits de vies ancrées et marquées par L Histoire, Guenassia offre au lecteur une plongée nostalgique mais pas dépourvue de lucidité dans la France des années 50/60, les luttent philosophiques entre Camus et Sartre, les dévoiements de l'URSS, la guerre d'Algérie. Toute une fresque qui aurait pu être indigeste au regard de ce foisonnement, de cette densité dans le récit, mais qui au final est une lecture passionnante, qui se lit d'une traite. Tendre, plein d'humour, triste, émouvant, mais jamais plombant, le club... est une réussite indéniable.
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La guerre d'Algérie, le régime de Staline, ceux qui restent et ceux qui partent, Kessel, Sartre, les bistrots auvergnats qui permettent aux gens de se rencontrer, l'amour, les séparations, le babyfoot, les échecs et tant de choses encore qui font le quotidien d'un jeune garçon dans les années soixante. Une lecture très agréable.
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Cette passionnante fresque a obtenu le Goncourt des Lycéens en 2009.

Michel, jeune Parisien de 12 ans, raconte. L'histoire commence en octobre 1959 et se terminera en juillet 1964. Entre temps, le lecteur découvre d'abord deux familles que tout oppose, les Marini et les Delaunay. La mère de Michel, un dévoreur de livres, est une Delaunay, famille bourgeoise très Algérie française. Son père est un Marini, issu d'une famille proche du Parti Communiste. Les deux familles se détestent et Michel évolue dans Paris, devient un habitué du « Balto », un bistrot où il se distingue au baby-foot. Enfin, il découvre le club d'échecs voisin, nommé le Club des Incorrigibles Optimistes et créé par Werner et Igor le 30 mai 1956. Là, il croise des écrivains célèbres comme Joseph Kessel et Jean-Paul Sartre mais aussi d'autres personnages dont le lecteur découvre l'histoire mouvementée au fil des pages. Ces retours en arrière nous ramènent au stalinisme et aux drames familiaux causés par les vagues d'épuration successives.
En même temps, Michel évolue dans Paris, va au lycée, se heurte aux problèmes causés à ses aînés par la guerre d'Algérie. Les événements se succèdent, les drames aussi. Cécile, la copine de Franck, son frère aîné, devient une amie précieuse, l'aide dans ses études (ah, ces maths !) et court avec lui. Youri Gagarine est le premier homme dans l'espace. Rudolph Noureev passe à l'Ouest, Albert Camus se tue en voiture et Michel découvre la photo. Un mystérieux Sacha l'aide beaucoup mais il est rejeté violemment par les autres membres du Club. Petit à petit, nous apprendrons la vérité.

Ce roman balaie toute une époque très proche, une époque qui fourmille d'événements difficiles à comprendre aujourd'hui. L'auteur, au travers d'aventures individuelles très bien agencées, parfaitement insérées au cours du roman, nous permet de vivre tout cela, de le découvrir ou de rafraîchir nos mémoires.


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