Elvira Time, tome 4 : The end of Time

Voilà, c'est fini. Oui, je sais, je peux difficilement résister à commencer ma chronique par une allusion à une chanson, et le contexte d'humour potache qui entoure les aventures d'Elvira s'y prête bien.
Oui, c'est la dernière fois que nous verrons Elvira, c'est le point final de ses aventures et, ai-je envie de dire, c'est au lecteur maintenant de continuer pour lui l'histoire, s'il le souhaite.
Passage obligé des romans qui se déroulent dans l'univers du lycée : Elvira est maintenant diplômée, elle peut réellement exercer son métier, elle est d'ailleurs embauchée pour assurer la sécurité de son ancien établissement scolaire. Ironie du sort quand tu nous tiens.
Comme dans les trois précédents volumes, beaucoup d'événements vont survenir (oui, j'aime bien ne pas trop en révéler) qui amèneront Elvira à se demander si elle a bien fait, dans le passé, en prenant certaines décisions. Son présent ne laisse pas d'être compliqué, entre retour d'un membre de sa famille, et le fantôme de Jericho qui aimerait bien la voir plus prudente. Lui n'a pas envie, contrairement à elle, qu'elle le rejoigne dans les plus brefs délais. Tant pis s'il faut employer la manière forte pour forcer Elvira à devenir raisonnable. Elvira/raisonnable ? Oui, les deux mots ne sont pas compatibles.
Bien sûr Ludwig, le petit génie de l'informatique, Bélinda et Shinta sont toujours là pour tenter d'épauler, à leurs risques et périls, Elvira. S'en sortiront-ils tous ? C'est à voir.
Ce qu'il ne faut pas rater cependant, c'est le dernier épisode de Dentiers Vs Zombies, bien plus émouvant que ce que l'on a pu voir de cette série dans les précédents volumes.

Voilà un tome que j'attendais avec grande impatience ! Notre chasseuse de vampires préférée et son fantôme à hoodie tête de citrouille m'avaient manqué, et j'avais hâte de voir ce que l'auteur leur réservait dans ce tome final… Comme la magnifique couverture de Diane Özdamar le laisse présager, il n'a pas été tendre avec eux, leur a encore fait vivre de grands malheurs… mais leur a donné une très belle fin, à laquelle je ne m'attendais pas !

La cérémonie de fin d'année au Lincoln High : remise des diplômes, parents émus et… sang de vampire sur l'assemblée. Elvira quitte le lycée comme elle y a vécu. Mais le quitte-t-elle vraiment ? Elle se fait embaucher comme surveillante pour éviter les « accidents » liés aux vampires. Cependant, ces derniers se font rares… Est-ce dû à la présence de la chasseuse de vampires ou préparent-ils un mauvais coup ?

Un membre de la famille Time refait son apparition, oncle Nate, et il n'est pas venu seul. Il a récemment adopté une petite vampire tolérée, Olza, poupée pâle et muette qui ne réagit pas aux attaques verbales constantes d'Elvira. La rejetant en bloc au départ, notre héroïne apprend ensuite à la connaitre et découvre l'histoire qui se cache derrière sa transformation. La véritable question, déjà soulevée dans les tomes précédents, celle qui fait mal, va une nouvelle fois venir à l'esprit d'Elvira : et si tous les vampires n'étaient pas des monstres assoiffés de sang?

Elvira passe de plus en plus de temps seule : enfin pas si seule que ça, puisque le fantôme de Jericho l'accompagne toujours. Ils se rapprochent de plus en plus, tout en sachant tous les deux que cet amour est impossible à vivre. On est bercé à la fois par la nostalgie de leurs moments passés ensemble, par cette tristesse de savoir qu'ils ne pourront jamais plu se réunir, et par cette sombre mélancolie qui pousse Elvira à imaginer comment rejoindre son meilleur ami.

On retrouve bien sûr le Gang fidèle à lui-même : Ludwig en train de bidouiller des inventions géniales dans son coin, Belinda en train de se faire des films sur des situations improbables, et Shinta en train de remplir le verre d'Elvira. L'humour (le plus lourd, le mieux) est toujours au rendez-vous ! La bande va une nouvelle fois faire face au boss de fin, mais ils arriveront nettement mieux armés et plus déterminés que jamais. Est-ce que tout le monde en sortira indemne ? Ça,c'est une autre histoire…

Petit regret quand même : on sent que ce tome a été préparé rapidement. Certaines scènes sont un peu expédiées, et surtout, il y a pas mal d'erreurs (orthographique, de conjugaison, de concordance des temps…) qui auraient pu être évitées avec deux-trois relectures supplémentaires. Dommage !

L'ouvrage comprend cette fois encore une série de dessins noir et blanc pleine page disséminés dans le texte. Je les trouve magnifiques ! Avec une mention spéciale pour la petite Mercredi Addams, et pour l'illustration finale, qui a fait se serrer mon petit coeur malmené de lectrice.(mais n'allez pas la voir avant, risque de spoil 😉 )

On n'oublie pas non plus comme à chaque fin de tome notre épisode de Dentiers vs Zombies, et je dois dire que celui-ci est le meilleur de tous !

Les vampires n'ont qu'à bien se tenir, Elvira et son gang sont là pour les (empaler – décapiter – immoler – autre (biffez les mentions inutiles)). Une ambiance plus sombre, mélancolique, mais qui garde son côté humour noir et déjanté. L'auteur n'est une nouvelle fois pas tendre avec ses personnages, mais ce n'est que pour mieux leur dire au revoir. Un très beau final, très touchant, pour la saga Elvira Time !
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Ce n'est pas sans mélancolie que je vous parle aujourd'hui de la fin d'une saga épique que j'ai eu la chance de découvrir en avant-première : The End Of Time, de Mathieu Guibé, qui est récemment paru aux Éditions du Chat Noir 😃


Ce roman, plus qu'un opus de fin de saga, est avant tout le roman de la maturité pour Elvira. Si la chasseuse cachait jusqu'ici ses blessures derrière sa témérité et son humour, les événements qui se bousculent dans ce volet l'amènent à se confronter à ses démons et des vérités auxquelles elle espérait jusque-là échapper.


Si j'avais quelques inquiétudes sur la manière dont se conclurait cette série, je dois bien avouer que je ne pouvais espérer meilleur cheminement dans l'intrigue. Car ce tome est probablement l'un des meilleurs de tous, jonglant à merveille entre humour, tristesse, mélancolie et reconstruction. Elvira se confronte à ses propres limites et ses erreurs de parcours, ses véritables erreurs et non celles qu'elle s'impute injustement depuis tout ce temps.


À cet égard, je ne peux que souligner l'habileté avec laquelle l'auteur a approfondi la relation de la chasseuse de vampire avec chacun de ses amis, sans donner l'impression de s'atteler à chaque cas un par un. Tout se tisse naturellement et à merveille, et je dois dire que je ne regrette pas d'avoir vu Elvira briser sa carapace pour se livrer à coeur ouvert, au point de rétablir des vérités essentielles sur les personnes qui comptent pour elle. Si j'ai toujours adoré sa répartie et ses vannes bien placées, il n'en reste pas moins agréable de la voir faire son mea culpa sur certains points.


Moi qui ne suis pas coutumière du fait, et en dépit de ma méfiance habituelle, je me suis laissée avoir à une ou deux reprises, et c'est non sans frayeur que je suis arrivée à la fin de ce livre. Quelques malédictions envers l'auteur se sont perdues en cours de route, mais c'est tout de même un sentiment de gratitude qui subsiste en finalité. Cette fin, heureuse ou non (vous ne croyez quand même pas que je vais vous gâcher la surprise ?), demeure à la hauteur de la chasseuse de vampires la plus badass de tous les temps, et ce n'est pas sans tristesse que je lui dis adieu.


Quant à cet ultime épisode de Dentiers Vs Zombies, il m'aura donné des frissons, mais pas de ceux qu'on pourrait attendre d'une soirée d'Halloween. C'est avec émotion que je referme ce livre et cette saga, en laissant chaque membre de l'Elviragang à son destin sans regret. Et vous, êtes-vous prêts pour la fin des temps ? 😎


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Le petit mot de la fin 🖋

Ce retour sur « Elvira Time : The End Of Time » n'est que le fruit d'une appréciation générale de la lectrice perdue au milieu d'une foule de tant d'autres que je suis. Les remarques, positives comme négatives, qui y sont établies ne sont que le reflet de mon avis personnel sur la question et ne sauraient s'autoproclamer références en la matière ☝

N'hésitez donc jamais à ouvrir vous-mêmes ce livre pour vous en faire votre propre avis et si je ne pouvais vous donner qu'un conseil, terminez-le quoi qu'il en soit, afin d'avoir toutes les cartes en mains pour vous prononcer sur la qualité de celui-ci dans son intégralité 😉

N'oublions jamais qu'un roman dont la lecture ne nous prend que quelques heures représente en réalité des mois de travail acharné de la part de l'auteur, qui a mis une importante part de lui dedans et qui a pris le risque d'exposer son bébé au reste du monde 💚

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Troisième série terminée cette année avec le quatrième et dernier tome de la saga Elvira Time. Un tome que j'appréhendais un peu parce que la situation n'était pas des meilleures à la fin du précédent opus, et puis parce qu'on a toujours du mal à envisager la fin.

Que dire de ce dernier tome ? On y retrouve l'humour, les jeux de mots et les petites références rétro qui m'avaient séduites dans les précédents volets et une Elvira au plus bas. Miss Time n'est plus guidée que par sa haine du vampire et porte toujours aussi peu d'intérêt à ses congénères.

J'ai beaucoup aimé le côté déjanté qui ressort plus encore dans cet ultime histoire; les commentaires sarcastiques de l'héroïne, qui semble partager la narration de sa propre historie avec l'auteur, et les remarques du style " [...] l'emmenait au stand de tir depuis son plus jeune âge (ça ou l'auteur avait bien besoin de retomber sur ses pattes pour inclure une scène badass mettant à l'honneur le petit génie, mais chut, vous allez froisser sa créativité) ".

Le récit est centré sur Elvira et sa reconstruction (ou son explosion à voir). L'adolescente ne trouve de répit que dans la violence, toujours tuer plus de vampire, non pas pour sauver leurs victimes mais pour assouvir sa vengeance, noyer sa culpabilité dans le sang et arriver à accepter. Pourtant, Elvira s'est perdue en route, a construit ces certitudes sur des faits erronés et n'est parvenue qu'à se blesser d'avantage dans l'opération.

Toujours aussi grande gueule, elle fait souvent figure d'anti-héroïne et sa trop grande arrogance va lui revenir en pleine figure. Malgré tout, ses amis, tout étranges soient-ils, sont toujours là pour elle (quelles que soient leurs raisons). La petite bande loufoque reprend du service pour une mission vampirique pleine de dangers. Des personnages égaux à eux même, que l'on adore voir évoluer ensemble et se lancer des piques; mais aussi de nouveaux venus en la personne de Nate (Late comme le surnomme Elvira) et Olza Time (All that time… vous remarquerez à nouveau l'humour de l'auteur - ou de la famille Time à voir - ), respectivement oncle et cousine d'Elvira.

Une conclusion assez courte mais de qualité, et un épisode de dentiers vs zombis exclusif qui la clôture en beauté. La boucle est bouclée pour Elvira qui nous aura à la fois fait rire et pleurer et de laquelle nous retiendrons surtout que l'amitié y'a que ça de vrai car elle nous donne une très jolie leçon d'humilité; quel parcours chaotique pour atteindre le bonheur !
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Ce quatrième volume signe la fin des aventures de notre chère Elvira et sa bande d'amis. Cela se ressent, tout le roman est une véritable bombe à retardement. Dès les premières pages, l'auteur au travers d'Elvira et de cette sublime couverture nous annonce la couleur : c'est la fin et elle ne sera pas belle. Mais est-ce du bluff ou la vérité ?

Le troisième tome avait fait un retour dans le passé pour nous narrer la tragique histoire de Jericho, ce qui donne encore plus de poids à ce quatrième opus. Encore une fois, l'auteur nous emmène dans un tourbillon de sentiments et de violence. Ici nous retrouvons une Elvira auto-destructrice, elle se fiche de son avenir et ses sombres pensées finissent pas atteindre le lecteur impuissant. Heureusement, Elvira est soutenue par ses amis et sa famille.

Ce roman fait ici la part belle à la psychologie, la reconstruction et le pardon de soi. J'ai trouvé que l'auteur sonnait juste. Même si les apitoiements d'Elvira se sont un peu éternisés par moment, au moins elle n'a pas perdu sa morgue et sa combattivité. J'ai un peu regretté que la bande d'amis soit un peu en retrait dans ce tome mais Elvira menait un combat contre elle-même donc je comprends ce choix. Nous voyons quand même Shinta, Belinda et Ludwig que l'auteur n'oublie pas dans cette fin de saga. Malheureusement le temps entre mes lectures et les sorties des différents tomes ont fait que j'avais pris de la distance avec l'antagoniste principal et ses différentes manoeuvres. Je suis donc restée assez extérieur à ce conflit-là.

Il s'agit donc d'un tome axé sur l'émotion et la psychologie même si, rassurez-vous, vous avez droit à vos litres d'hémoglobines, votre lot d'humour noir et de références à la pop culture. Quant à la fin… est-elle vraie, est-elle inventée ? Libre au lecteur de choisir mais dans un cas comme dans l'autre, elle est juste bouleversante.

Je quitte donc cette saga avec mélancolie mais aussi beaucoup de reconnaissance car j'ai pris grand plaisir à suivre les aventures d'Elvira, Jericho et les autres. Nos deux héros en particulier seront très difficiles à oublier tant leur histoire est poignante.
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