En juin dernier, j'ai profité de mon passage aux Imaginales et de la présence des deux auteurs pour prendre (et faire dédicacer) ce tout petit recueil de contes d'hiver. C'était l'occasion de retrouver la plume de
Mathieu Guibé (qui avait su me convaincre grâce à son autre recueil de nouvelle, Germinessensce) et de découvrir celle, encore inconnue, de
Cécile Guillot.
La Princesse des neiges, A bare tree in love with the winter, La Dernière flamme, Là où s'envolent les rêves. Une princesse amoureuse mais prisonnière de son état, une nymphe incapable de sauver sa soeur, le dernier dragon se liant d'amitié avec une petite orpheline, une princesse amoureuse d'un apprenti bibliothécaire devant faire ses preuves. Quatre contes autour de l'hiver. Quatre mises en scène des quatre éléments : l'eau, la terre, le feu et l'air. Dix, vingt ou trente pages pour installer ces quatre histoires et leur magie. Quatre mains pour se faire : deux contes écrits en solitaire, deux autres rédigés conjointement.
J'ai apprécié la poésie, la magie, la douceur et la mélancolie offertes par ces quatre courts textes.
Mais je reste surtout admirative du premier (rédigé par
Mathieu Guibé seul) et du troisième (écrit à quatre mains) respectivement liés à l'eau et au feu. Je retiens la grande poésie se dégageant de la Princesse des neiges (et l'importance de la lune pour la vie des personnages), l'originalité et l'émotion de la Dernière flamme.
Le deuxième conte, écrit par
Cécile Guillot, a su me toucher également grâce à ses thèmes et à la voix narrative empruntée à la soeur aimante mais incapable de braver le destin, pour conter cette histoire ; mais je n'ai pas eu le temps de bien m'imprégner de cette aventure. Dix pages, c'est court. Je sais que quelques paragraphes de plus ne sont pas nécessaires car le format de A bare tree in love with winter est parfait pour ce que le texte a à nous apprendre, mais c'est un « besoin » personnel (j'ai toujours du mal à être marquée par un très court texte, il me faut du temps pour apprendre à aimer les personnages et partager pleinement leurs joies, leurs peines…).
Quant au dernier conte du recueil, Là où s'envolent les rêves, écrit à quatre mains, je l'ai aimé mais c'est aussi celui que j'ai trouvé le plus « classique » dans sa construction, ses thèmes (une princesse promise en mariage à un inconnu alors qu'elle en aime un autre et une jolie métaphore de l'écriture) et son dénouement. C'est d'ailleurs le seul des quatre contes qui, bien qu'emprunt d'une certaine mélancolie comme les autres, se finit véritablement bien.
Un recueil émouvant, assez « triste » dans l'ensemble (pour ne pas répéter une énième fois le terme « mélancolique », mais il faut prendre cet aspect de façon positive), offrant des histoires originales et surtout, de belles scènes bien imagées… si vous avez un minimum de sensibilité et d'imagination, évidemment !
Cécile Guillot et
Mathieu Guibé seront présents les trois jours de la troisième convention Octogones à Lyon (les 5, 6 et 7 octobre). Vous pourrez acquérir ce recueil, leurs autres ouvrages et échanger avec eux ! Et pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer jusque dans la capitale des Gaules, il vous reste la possibilité du mail direct (avec dédicace en prime) ou le passage par les librairies partenaires…
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