Une heure plus tard, fiers d'arborer sur leurs épaulettes l'un le grade de capitaine, l'autre celui de lieutenant, les deux amis se présentèrent au poste de garde du Centre Disciplinaire de Transition : une enclave ceinturée de hauts murs et flanquée de miradors. A l'intérieur, disposés en carré et percés d'innombrables petites fenêtres, quatre blocs longs de deux cents mètres chacun dressaient leurs huit étages. Entre ces quatre locaux disciplinaires, une immense cour avec, en son milieu, un bâtiment de dix étages abritant les services administratifs de tous les camps de concentration.
Jimmy Guieu interviewé par Caroline Tresca (1990)