Memory of departure, écrit en 1987, est le premier roman de
Abdulrazak Gurnah, prix Nobel de littérature 2021.
Ce premier roman de Gurnah comporte déjà certains de ses thèmes récurrents mais diffère énormément dans le style. Nous retrouvons le thème de l'enfance dans une famille pauvre et désaxée, l'alcoolisme du père, la figure de l'oncle, cette fois-ci installé à Nairobi avec sa fille Salma, la réussite du jeune narrateur à l'école et son désir de quitter le pays.
Une fois de plus malheureusement, il n'y a aucun humour dans la narration, mais ce qui m'a le plus surpris c'est la violence écoeurante des premières pages qui m'a presque découragée à continuer la lecture. Il y est question d'abus de jeunes écoliers par des plus grands et de la violence du père qui bat ses fils au point de tuer l'un des garçons.
Au cours de la lecture on apprend que le père a été accusé (à tort ou à raison, ce n'est pas clair) d'avoir abusé d'un enfant et qu'il a passé plusieurs mois en prison, causant sa déchéance et sa honte. le narrateur à la fin de sa scolarité va essayer sa chance auprès de son oncle à Nairobi, espérant recevoir de l'aide pour étudier à l'étranger, mais il tombe amoureux de sa cousine et il se fait chasser de la maison. Il choisira alors de tenter sa chance sur un bateau (ce qui rejoint un autre des thèmes favoris de Gurnah).
A noter, c'est le seul livre des 7 que j'ai lus, où le jeune narrateur ose tenir tête à l'oncle abusif au moment où il se fait chasser de la maison.
A voir les ressemblances entre les différents romans, certainement inspirés de la vie réelle, ma curiosité est entière et j'espère qu'un jour il y aura une vraie biographie de l'auteur.