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sur 368 notes
Magnifique témoignage d'un homme qui a essayé d'avertir l'horreur que les juifs allaient subir pendant la Seconde guerre mondiale. Il se rendit en Angleterre, en France puis aux États Unis mais personnes ne l'a entendu, il n'ont pas voulu le croire. Portrait en plusieurs volets, d'abord à travers un reportage de Shoah, le film de Lanzmann puis par un résumé du livre de Karski.
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Les premières pages du roman de Yannick Haenel retracent l'instant où Jan Karski témoigna devant la caméra de Claude Lanzmann pour son film Shoah. L'auteur dit d'ailleurs que c'est en voyant le film qu'il a eu l'idée du livre. Face à la caméra, un homme tente difficilement de briser le silence qu'il s'impose depuis des années, incapable de parler de ce qu'il a vu. de transmettre de nouveau le message qu'il a en vain tenté de faire passer au monde en 1942.
Dans la seconde partie du livre, Haenel livre le résumé du livre que Jan Karski écrivit à la fin de la guerre, espérant peut-être que l'écriture parviendrait à faire passer ce que la parole n'était pas parvenue à faire entendre. Ainsi le lecteur découvre « Mon témoignage devant le monde », un témoignage sobre, pudique malgré l'horreur qu'il décrit. Ce qui le rend d'autant plus fort et terrifiant.

La suite sur mon blog...
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Jan Karski, courrier du gouvernement polonais en exil à Londres en 1942, a été approché par deux leaders politiques de la résistance juive du ghetto de Varsovie - un bundiste, l'autre sioniste - pour révéler et rendre compte de ce qu'il a vu du cataclysme qui s'abattait sur la communauté juive polonaise depuis l'invasion allemande. Ces deux hommes qui n'ont d'autre espoir pour leur peuple que celui de se battre jusqu'au bout pour leur dignité, vont trouver chez Jan Karski un relais pour transmettre leurs messages. Ils veulent que les Alliés, que le monde encore libre sachent et fassent le nécessaire face à cette monstruosité à visage humain. Ces deux résistants veulent secouer les consciences, réveiller le monde de sa torpeur devant ce génocide. Pour cela, il faut que Jan Karski voit de ses propres yeux. Voir pour raconter.
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L'histoire :
Jan Karski est un des grands témoins de la shoah.

En tant que résistant polonais son rôle était de témoigner de l'extermination du peuple juif qui était en cours.
Afin d'être un messager convaincant, il ira voir de ses propres yeux l'intérieur du guetto de Varsovie et d'un camp de la mort.
Marqué au plus haut point par ses images, il n'aura de cesse de réveiller la conscience du monde et notamment des alliés.

Ce roman que l'on peut qualifier de docu-fiction se déroule en trois temps :

En premier, on découvre le Jan Karski que Claude Lanzmann a filmé dans "Shoah", un homme marqué par son passé et par ce message qu'il n'a pas réussi à faire entendre.

En second, c'est le Jan Karski de ses propres mémoires, celui qui revient plus précisément sur son ressenti devant l'indiçible et sur le poids qui a pesé sur ses épaules.

Le dernier temps est romancé par Yannick Haenel. Il y évoque l'homme qu'est devenu Jan Karski à partir de son arrivée aux Etats Unis et comment, des dizaines d'années après, il se retourne sur ce passé.

Mon avis :
Comme je l'avais dit lors de précédents billets, je ne suis pas une adepte de ce qui touche à l'histoire.
Je manque de connaissances et en règle générale, ça m'ennuie.

Là, j'ai été happée dès les premières pages(...)
Lien : http://www.livr-esse.com/art..
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Ce livre évoque un épisode incroyable de la seconde Guerre Mondiale: Jan Karski, un émissaire de la Résistance polonaise a été envoyé à Londres et à Washington pour alerter les plus hautes autorités alliées au sujet de l'extermination des Juifs d'Europe par les Nazis… mais il n'a pas réussi à les convaincre.
D'une manière étonnante, le roman de Yannick Haenel est construit en trois parties bien distinctes. La première évoque la participation de Jan Karski au film "Shoah" de Claude Lanzmann et la seconde repose sur un récit écrit en 1944 par le héros de l'histoire. Par contre, toute la fin du livre est clairement une fiction; dans cette dernière partie, non seulement les faits rapportés ne sont pas tous avérés, mais encore l'auteur exprime des points de vue qui sont très discutables et qui, de fait, ont été violemment contestés à la parution du roman.
Le témoignage initial de Jan Karski autorise-t-il à accuser Churchill et Roosevelt d'une complicité objective avec Hitler ? C'est aller loin, et même, à mon avis, beaucoup trop loin. Il est "facile" de porter a posteriori, avec un recul qui n'est possible qu'aujourd'hui, des jugements péremptoires. En réalité, la « solution finale du problème juif » était tout simplement impensable en 1942. Certes, de nombreuses rumeurs ont circulé à ce sujet, mais impossible de les différencier des innombrables bobards lancés pendant le conflit. Au moment critique, il y a eu un "blind spot" qui est très bien mis en valeur par cette déclaration de Felix Frankfurter, juge à la Cour suprême des États-Unis et lui-même juif, au sujet de sa rencontre avec Jan Karski: « Je n'ai pas dit que ce jeune homme mentait. J'ai dit que je suis incapable de le croire ». C'est exactement ça, le problème ! Il est inhérent à la nature humaine.
On me dira: après tout, tout romancier n’a-t-il pas le droit imprescriptible d'écrire le roman qu'il veut, comme il le veut. Je réponds: est-ce si sûr ? Que dirait-on d'un écrivain qui publierait maintenant une fiction dont l'inspiration serait nettement négationniste ?
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Comme tout le monde, j'ai beaucoup entendu parler de ce livre. J'y suis venu tard (comme souvent), préférant le hasard des bouquinistes que le choix consumériste de la tête de gondole. Je me suis plongé dans une histoire passionnante, un personnage que j'ignorais qui apporte un regard autre sur le génocide juif. le récit est très bien mené, la langue est fluide, concise sans être simpliste ni trop complexe. C'est un très bon livre. Ce qui m'a gêné c'est que la première partie est une "retranscription" de l'interview de Jan Karsky dans le document "Shoa" de Claude Lanzmann et que le second chapitre est une sorte de résumé condensé du livre de Jan Karski. Seule la troisième partie (fictionnelle) laisse court au propos libre de l'auteur. C'est cette troisième partie qui m'a le plus parlé. Sans les deux premières elle n'aurait pas eu sens, mais lire 2/3 du livre en "résumé" d'existant pour en arriver là m'a laissé sur ma fin. Je ne sais pas comme il aurait pu en être autrement, mais ça me donne envie de lire un vrai livre entièrement écrit par Yannick Haenel.
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Une lecture difficile.
Je reste très désemparée par ce livre, subjuguée et horrifiée par le vécu de cet homme, ébahie devant l'attitude de ses interlocuteurs,
mais j'ai la sensation d'un trop plein d'informations avec trois livres différents, dans un style plutôt rébarbatif en première partie, et avec une question : qui parle finalement dans la dernière partie, Karski ou l'auteur ?
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À sa sortie, ce roman a fait l'objet d'une vive polémique opposant Yannick Haenel à l'historienne Annette Wieviorka et au cinéaste Claude Lanzmann. Lanzmann attaquant Haenel dans Marianne (l'article n'est plus disponible à la lecture sur le site du journal) et parlant en particulier du troisième chapitre comme d'une « falsification de l'histoire ».
Dans sa réponse, Yannick Haenel rappelle, à juste titre, le rôle important de la fiction dans la transmission de l'Histoire. Même si j'adhère totalement à cette conception de la littérature, ce roman me laisse un profond sentiment de malaise, en particulier dans l'utilisation usurpée qui est faite du nom de Jan Karski.
En lieu et place du récit hagiographique souhaité, Yannick Haenel a fait exactement ce qu'il reproche à Lanzmann dans Shoah, il a fait de Jan Karski sa « créature ». Sans doute trop imprégné par ses sources documentaires et par son empathie pour Karski, Yannick Haenel n'est pas parvenu à trouver la juste distance avec son personnage. C'est bien dommage au regard de la figure complexe de Jan Karski : naturalisé américain, il ne retournera plus en Pologne après la guerre, il conservera son pseudonyme de résistant, épousera Paula, une jeune femme polonaise d'origine juive et enseignera l'Histoire à l'Université et sera fait Juste.
La vision parcellaire de l'Histoire que nous présente Yannick Haenel dans ce roman nous conduit tout droit au roman à thèse, celui d'une Amérique alliée sourde à la tragédie en train de se jouer de l'autre côté de l'Atlantique.
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Difficile de cerner la démarche de Yannick Haenel dans ce livre, cette volonté d'associer à deux parties présentées comme réelles, une partie présentée comme fictionnée dont on ne saisit vraiment pas l'intérêt si ce n'est déverser, sous couvert du personnage, son propre ressenti.

L'ensemble est finalement trop hétérogène et très rébarbatif, l'auteur abusant de redites qui finissent par user.
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Il est de notoriété publique que ce roman malheureusement primé présente deux gros défauts : le premier c'est qu'il est un plagiat de l'autobiographie de Jan Karski lui même et de la vidéo réalisé par Claude Lanzman pour son film Shoah. le second c'est qu'il dénature dangereusement l'entretien de Karski avec le président américain Roosevelt en 1943. Mieux vaut boycotter un roman qui dessert l'honnêteté intellectuelle à laquelle Jan Karski était si profondément attaché. Par contre il faut lire "Mon témoignage devant le monde" de Karski aux éditions L'affront.
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