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3,76

sur 368 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce livre de Yannick Haenel est un roman, et doit être lu comme tel. Car c'est évident que, sur le plan historique, je comprends un peu ses détracteurs . Particulièrement quand il met presque sur le même plan de responsabilité le régime nazi et les alliés dans l'extermination des Juifs.. Même si ses arguments géopolitiques tiennent la route à la lecture, c'est aller trop loin. Mais peu importe, finalement, Yannick Haenel a le droit d'écrire ce qu'il veut et d'introduire sa propre sensibilité dans ce personnage qui a eu un parcours tout à fait hors du commun .

Quel courage et aussi quelle chance.. C'est raconté dans les deux premiers chapitres avant que le romancier ne laisse libre cours à son imagination ,et surtout à son indignation, dans la dernière partie du livre.
C'est vrai que cette dernière partie- et la polémique qui a suivi - incite à en savoir plus sur ce qu'a réellement vécu et raconté Jan Karski ,de son rôle de messager. Je ne l'ai pas fait suffisamment , c'est certain, mais , dans ce que j'ai lu , il m'a quand même semblé que Claude Lanzmann n'était pas très bien placé pour hurler au mensonge , lui-même ayant censuré dans Shoah une bonne partie du témoignage de Karski..

Bref, tout cela est source de débat légitime, reste le roman qui l'est aussi et dont j'ai aimé cette troisième partie et ce qu'elle évoque de douleur, de rage, de constatations lucides sur l'impossibilité de transmettre , de faire comprendre et même simplement imaginer ce qui n'est ni compréhensible ni même imaginable. du moins n'était.

Un petit extrait , c'est de la fiction, bien sûr, mais cela sonne tellement vrai..!

"Il y avait parfois des moments cocasses; je me souviens d'une vieille dame couverte de perles et de rubis, qui s'était jetée sur moi pour me dire qu'elle venait de lire la scène où la Gestapo me torture, et qu'il n'y avait rien de plus beau que cette scène: le moment où on me torture, c'est magnifique. Après chaque conférence, j'étais invité à dîner , et chacune voulait me montrer combien elle était désolée pour moi. Au fond, ce qui les touchait, ce n'était pas le fait qu'on extermine des Juifs en Europe, c'était que je sois si malheureux. C'est moi qui les touchais, pas le sort des Juifs, encore moins celui de la Pologne. Bien sûr qu'elles trouvaient ça affreux, bien sûr qu'elles voulaient que les nazis arrêtent ces horreurs; et puis certaines de ces femmes étaient juives et avaient de la famille en Europe. Mais, bizarrement, lorsque je parlais des Juifs, c'est moi qu'on plaignait. Au fond, ce que ces femmes écoutaient, ce qu'elles aimaient, c'était ma souffrance. Je sentais qu'elles voulaient faire quelque chose pour moi, me consoler, peut-être me guérir.."



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Varsovie, 1942. Jan Karski polonais en résistance est chargé d'alerter les alliés de la folie génocidaire nazie. Tandis que la Pologne agonise et alors Karski à réussi à pénétrer dans le ghetto pour prévenir ses habitants, Karski se rend à Londres, aux Etats-Unis rencontrer Roosevelt mais il échouera dans sa mission. Personne ne croira à sa vision des faits en 1942;
C'est cette histoire que raconte Jan Karski dans le monumental film de Claude Lanzmann "Shoah".
Haenel choisit d'offrir trois aspects de ce que fut le parcours de Jan Karski, en s'appuyant sur le film, en synthétisant le récit que Karski lui-même révéla en 1944 puis en imaginant le périble de celui qui fut reconnu comme un juste. C'est d'ailleurs sur cette partie fictionnelle que Haenel a subit de virulentes critiques de Lanzmann ou de Vierworka.
Haenel avec ce livre pose une question fondamentale est-ce que la littérature peux servir à témoigner quand les témoins ne sont plus ?
A le lire la réponse est évidemment oui, et dans un style dépouillé , Haenel rend un hommage sincère et vrai à cet homme qui devant son échec sombra dans le mutisme, jusqu' a sa disparition en 2000.
Un homme qui à son nom gravé au mémorial de Yad Vashem à Jérusalem.
A lire pour ne pas oublier.
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Lecture scolaire en HLP littérature. Thème "Histoire et violence".

Bon... mes premières impressions au tout début ont été : "J'ai du mal, je crois que je ne vais pas accrocher. 180 pages réparties en 3 chapitres seulement, alors que j'aime les chapitres plutôt courts... de longs paragraphes, pas vraiment de dialogue. C'est compact, pas agréable à lire pour moi. le style d'écriture aussi j'ai du mal. C'est assez particulier. Bon, il faut que je m'habitue aussi..."

Et je dois dire que... eh bien oui, je me suis habituée.
En relisant ces mots écrits au tout début de ma lecture, cela n'avait pas l'air d'être gagné. Mais si, je me suis habituée. À l'écriture de l'auteur, son style. Et j'ai réussi à plonger dans le récit, dans cette période historique si dure qu'on ne peut la qualifier avec de simples mots, mais qui m'intéresse tant.

Il y a eu des moments où j'ai encore eu un peu de mal, la lecture ne m'était pas complètement fluide. Je pense que ce qui m'a un peu "gênée" dans le deuxième chapitre, c'est surtout que ce soit écrit à la troisième personne. J'ai eu plus de mal à me sentir proche de Jan Karski et au fil du temps, je me rends de plus en plus compte que je préfère les récits à la première personne. Je me projette davantage, enfin du moins plus facilement, dans le récit.

Néanmoins, il y a eu d'autres moments où j'ai vraiment été dedans. Captivée par le récit. Et finalement, ce fut une très bonne lecture, raison pour laquelle je l'ai noté 4/5.

On lit ce texte qui est dur, éprouvant par nombreux moments. le récit de l'auteur qui raconte ce qu'a vécu Jan Karski. Cette « déshumanisation », mot qu'il emploie lui-même, face à ces situations inqualifiables qu'ont subi des millions de personnes pendant cette période de guerre. « À ce stade, écrit Karski, ils étaient complètement déshumanisés. »

Descriptions de faits tellement abominables qu'elles ont été remises en question de par leur véracité… Je sais même pas quoi dire. Il n'y a pas de mot pour justifier comment l'être humain a pu être capable de choses pareilles.

Le chapitre 3 est une fiction, néanmoins j'ai apprécié qu'il soit écrit à la première personne : cela nous permet de nous sentir plus proche de Jan Karski et de ses pensées, même si cela fut imaginé par l'auteur.

Yannick Haenel utilise beaucoup le pathos ; il fait appel aux sentiments. Peut-être que cela n'aura pas été apprécié pour tout le monde, mais cela a marché pour moi.
Le contenu du chapitre 3 est lourd, composé de 70 pages sans paragraphe. En temps normal je n'aurais pas du tout aimé cette mise en forme. Mais là, je ne suis pas trop posé de questions. C'est à travers ce pdv à la première personne que j'ai ressenti des centaines d'émotions en lisant les pensées de Jan Karski sous la plume de Yannick Haenel. Cette injustice, cette hypocrisie de la part de tant des personnes. Ces personnes qui ont refusé de voir la vérité en face. Cette passivité des Alliés. Qui ont choisi de fermer les yeux.
Il ne fait aucun doute qu'à travers ce roman, l'auteur a voulu dénoncer l'inactivité des Alliés quant à l'extermination des juifs. Leur part de responsabilité, d'une certaine façon.

Parfois, je trouvais certains passages du livre tellement aberrants que je levais les yeux de mon livre quelques secondes, pour intégrer ce que je venais de lire. Cela me paraissait tellement absurde que des personnes puissent être à ce point inconscientes de tout cela.
« Je me souviens d'une vieille dame couverte de perles et de rubis, qui s'était jetée sur moi pour me dire qu'elle venait de lire la scène où la Gestapo me torture, et qu'il n'y avait rien de plus beau que cette scène : le moment où l'on me torture, c'était magnifique. »

J'ai fini ce livre sans savoir comment décrire ce que je ressentais. Mais sincèrement, je suis très reconnaissante d'avoir pu découvrir cette oeuvre.
C'est un roman qui questionne la notion de témoignage, de témoin, et qui vise aussi à remettre en question certaine choses. (et de rappeler que l'extermination des Juifs, c'est un crime de l'humanité commis par l'humanité elle-même...) L'oeuvre s'intègre ainsi parfaitement dans le parcours de HLP étudié en ce moment, et malgré la polémique qu'il y a eu autour de cette dernière, ce fut un très bonne lecture pour ma part.
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S'il est des livres qui permettent de passer un agréable moment sans laisser de traces une fois la dernière page achevée, le livre de Yannick Haenel n'est assurément pas de ceux-là pour moi!

Articulé en trois grands chapitres, on découvre d'abord le témoignage de Jan Karski face à la caméra de Claude Lanzmann dans son film Shoah; puis c'est le résumé du livre qu'il a publié dès 1944, Histoire d'un Etat secret (réédité en 2004 sous le titre Mon témoignage devant le monde); enfin, dans la troisième partie, Y. Haenel prend la parole au nom de Jan Karski, retrace son itinéraire de courrier de l'Armée de l'intérieur polonaise, son parcours dans le résistance polonaise et son combat pour faire entendre sa voix auprès des grands de ce monde pour sauver les Juifs polonais.

Au-delà des polémiques qu'a pu susciter ce livre, celui-ci a pour moi plusieurs vertus: tout d'abord, je découvre l'importance de la Résistance polonaise durant la seconde guerre mondiale, qui n'a apparemment accepté aucune compromission et qui a été la plus précoce à se mettre en route en Europe.
Par ailleurs, même si le témoignage sur les camps et sur le ghetto de Varsovie est absolument terrifiant, je resors de cette lecture un peu moins ébranlée qu'après celle de Si c'est un homme de Primo Levi, car, ici, tout au long de son parcours dans la clandestinité, Jan Karski "profite" de petits gestes de solidarité, de manifestations d'humanité, qui lui permettent d'ailleurs d'en sortir vivant et qui laissent un peu espérer... Sa rencontre et son mariage avec Pola, une juive polonaise, avec qui il y a une entente parfaite, est aussi pour moi porteur d'espoir.
Enfin, on a ici un "roman" qui pose forcément question sur le problème du témoignage, sur "et moi, est-ce que je l'aurais cru?", "qu'est-ce que j'aurais fait?",...

Quand je vois les dates, par exemple de sa rencontre avec Roosevelt (28 juillet 43) et les titres des journaux de l'époque, je ne peux m'empêcher de penser qu'il s'agit vraiment d'une période très récente et qu'au-delà du problème de l'action, il y a aussi la question de ce que je fais quand je reçois des informations me relatant, aux quatre coins du monde, des atrocités qui se déroulent encore de nos jours!... Et là, on est en plein dans l'actualité!...
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On vous l'a répété : l'extermination des juifs est l'horreur poussée à l'extrême ; dans ce livre, on répète aussi : la vie de Jan Karski, vue de différentes manières, et son message : témoignage de l'abjection d'un camp - vécu sciemment pour retranscrire fidèlement.

Cette fois-ci, vous ressortirez peut-être un peu plus imprégné, de ce cri. Car le crime est encore dépassé par une autre réalité : l'indifférence (ou l'impossibilité d'ouvrir les yeux ?) : les alliés auraient certainement pu empêcher l'ampleur du désastre, si, comme Jan Karski, ils avaient accepté d'être de vrais témoins. Lui, ne voulait pas cicatriser de cette souffrance, pour qu'on ne l'oublie pas.

Le texte est haché, puis il se termine en des phrases sans paragraphes. Il m'est arrivé de m'y perdre, mais j'ai été touchée.
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Jan Karski est peut-être le livre du témoignage par excellence.
Ce n'est pas tant ici le sujet que traite Haenel que la question de la transmission dans l'ensemble des espaces temporels, immédiats et futurs. Lorsque Karski entre dans le ghetto pour être celui qui a vu et donc pourra témoigner de cette vision, il est le messager immédiat, et déjà les questions sur le témoin et le message se posent : que dire pour mobiliser les alliés? Quand lanzmann prend sa caméra pour Shaoh, le témoignage devient autre : le temps bien sûr l'a transformé, mais la façon de porter le message aussi. Influence de la caméra, des cadrages en fond de plan, la "mise en scène" transforme le message. Et aujourd'hui, lorsque Haenel prend la plume, d'abord pour raconter le témoignage de Karski devant la caméra, puis dans le livre qu'il écrivit, et enfin dans un récit de fiction, il nous montre à quel point le message est fragile, sousmis à l'épreuve du temps et aux façons de le transmettre. Ce livre a suscité une immense polémique, sur la question de la vérité : peut-on s'emparer d'une vérité pour en faire un roman. Il me semble que la question n'est pas tout à fait celle-là. Mais plutôt celle de la transmission. Les témoins partent les uns après les autres, et quelle forme prendra pour demain le nécessaire témoignage?
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Nouvelle plongée au coeur du drame de la Seconde Guerre Mondiale.
Mais cette fois en découvrant le témoignage d'un Polonais qui a tenté de secouer le monde entier pour dénoncer l'horreur vécue par tout un peuple, dans son pays.
J'avais été marquée par ma visite au Musée de l'Insurrection à Varsovie et en achetant ce livre, j'avais pensé que j'allais peut-être mieux comprendre "de l'intérieur" ce qui a poussé ces femmes et ces hommes à prendre les armes, à oser affronter le monstre nazi alors que la situation était désespérée.

Ce roman m'a emmenée ailleurs...
...vers les tentatives de ces messagers qui ont pris tous les risques pour tenter d'alerter les gouvernements et l'opinion publique sur ce qui se passait réellement.
...vers le reste du monde qui continue de manger à sa faim, insensible, indifférent, alors qu'un drame immense se passe.
...vers la colère et la révolte qui met en route, qui motive, qui engage.
...vers le silence qui suit l'échec de la parole, qui enferme dans un premier temps mais qui rend libre ensuite.
...vers "Le Cavalier polonais" de Rembrandt qui a su redonner vie, paix et souffle à Jan Karski.
...vers des émotions contrastées, douloureuses parfois, pleines d'espérance et de respect d'autres fois.

J'étais au courant de la polémique autour de ce livre avant d'en découvrir les pages. Et cela a passablement perturbé ma lecture. Qu'est-ce qui est vrai ? Qu'est-ce qui est volontairement distordu, exagéré par l'auteur pour nous faire réagir ? Les trois parties distinctes, voulues par Yannick Haenel m'ont toutefois un peu aidée en ce sens et j'ai finalement lu cette oeuvre comme un roman.

Impossible, forcément de rester insensible à la lecture de ce témoignage poignant et face à tant de souffrances endurées en vain.
Et puis, toujours ces lancinantes questions qui m'habitent à chaque fois que je lis quelque chose sur cette guerre : Et si j'avais été en vie à cette époque, qu'aurais-je fait ? Qui aurais-je cru ? Aurais-je été dans le camp des faibles qui préfèrent détourner la tête ? Aurais-je pris les armes pour me battre aux côtés des persécutés ? Aurais-je pris des risques pour sauver des vies ou au contraire aurais-je dénoncé avec un sourire le juif, le résistant qui tentait de survivre ?

Jan Karki a ajouté un autre regard à ma compréhension de l'horreur du génocide nazi. C'est bien, mais qu'est-ce que j'en fais maintenant ? Comment appréhender ce Mal. Comment le transformer ? Comment éviter de le reproduire ? Comment en parler à mes élèves ?
Je referme les pages de ce livre mais pas de l'Histoire.
Elle m'habite. Elle fait partie de moi.

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Je ne pensais pas être vraiment emballée par ce livre. Habituellement, le thème de la Seconde Guerre mondiale, voir de la guerre tout court, c'est assez peu pour moi. J'ai eu à en lire un certain nombre pendant mon cursus scolaire, et aucun ne m'avait vraiment transportée. Comment dire... Des choses horribles y étaient décrites, mais c'est comme si elles m'étaient étrangères et lointaines. J'y étais imperméable.

Mais là, c'était différent. Encore une fois, Yannick Haenel propose une vision différente de celles que l'on a l'habitude de voir exposées, et il le fait avec une sensibilité vraiment touchante. Il réussit à nous mettre à la place de toutes les personnes que lui-même et Jan Karski défendent, par le biais d'une biographie pour le moins innovante... Évidemment, force est de rappeler que cela apporte un caractère particulièrement insoutenable à la lecture; j'ai parfois été obligée de m'arrêter pour la journée parce que ce livre me rendait malade d'empathie... Et certaines choses, terribles, sont écrites de telle sorte que je ne pouvais en supporter qu'un nombre limité. Il s'agit là d'une des forces, à mon sens, du livre. Jamais je n'avais autant ressenti l'horreur de la Seconde Guerre mondiale, et cela parce que Yannick a la plume et la façon d'écrire faisant que ça sonne terriblement juste avec une intensité assez incroyable.

De plus, il s'applique à perpétuer le message de Jan. Il s'agit d'abord d'un hommage -d'un très bel hommage. Mais ce livre traite également du thème du messager, ce que moi j'appelle "le passeur". Il y a de très belles choses dessus, Yannick en parle vraiment bien, et ça donne matière à réfléchir sur beaucoup de points.

La troisième partie du livre, apparement très critiquée, m'a paru au contraire très innovante et intéressante. Je la trouve bien dosée; certe Yannick interprète ce que Jan a pu penser, et il ne peut s'agir de l'exacte vérité, mais il ne prend pas sa place. J'ai trouvé que leurs deux voix se mélangeaient pour n'en former qu'une seule. Et puis le point de vu adopté pendant cette partie (ainsi que dans le reste du livre, de façon un peu moins directe) était très intéressant, car différent de ce qu'on a l'habitude de lire; de plus, je trouve que ça se tenait. Certains trouve qu'il est trop virulent; mais étant donné qu'il est exprimé par un résistant polonais ayant assez peu de recul, finalement, je le trouve plutôt juste.
Je rajouterais, sur cette troisième partie, le fait que la littérature n'a pas de limite; ainsi est-il parfaitement concevable, pour moi, que Yannick écrive tout en se mettant à la place d'un personnage historique, et que ses idées et celles de Jan Karski se mélangent, tant que cela tient la route (et ça me paraît tout à fait vraisemblable ici). Justement, il me semble que cette troisième partie est nécessaire, dans le sens où elle permet d'aller plus loin sur le propos du roman, et qu'elle créée un rapprochement entre Jan Karski et le lecteur, ce qui le rend bien plus réceptif à mon sens.
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Jan Karski, courrier du gouvernement polonais en exil à Londres en 1942, a été approché par deux leaders politiques de la résistance juive du ghetto de Varsovie - un bundiste, l'autre sioniste - pour révéler et rendre compte de ce qu'il a vu du cataclysme qui s'abattait sur la communauté juive polonaise depuis l'invasion allemande. Ces deux hommes qui n'ont d'autre espoir pour leur peuple que celui de se battre jusqu'au bout pour leur dignité, vont trouver chez Jan Karski un relais pour transmettre leurs messages. Ils veulent que les Alliés, que le monde encore libre sachent et fassent le nécessaire face à cette monstruosité à visage humain. Ces deux résistants veulent secouer les consciences, réveiller le monde de sa torpeur devant ce génocide. Pour cela, il faut que Jan Karski voit de ses propres yeux. Voir pour raconter.
Lien : http://dunlivrelautredenanne..
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A t on le droit de faire de l Histoire, même celle-là une fiction.. Pensons à Alexandre Dumas... Au moins l auteur nous prévient il dès le début de son choix fictionnel, et rend il à une histoire brûlante une puissance émotionnelle que les livres d histoire ne donnent pas
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