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EAN : 9791037110466
204 pages
La Table ronde (13/10/2022)
4.06/5   16 notes
Résumé :
« Les histoires qui composent ce livre ont été écrites au cours des cinq dernières années, autrement dit les cinq premières années de la vie de mon fils. Comme toujours, elles ont surgi devant moi tel le chat ou le passant qui croise ma route, mais le fait est que je marche et écris depuis cinq ans en tenant la main d’un petit garçon qui entre et sort de ces histoires, court se cacher dans l’une d’entre elles et va parfois jusqu’à me chuchoter les siennes. Un fils q... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Petit recueil de nouvelles, plus ou moins longues, toutes écrites entre 2017 et 2022, durant les cinq premières années du fils de l'auteur. Si ces histoires, ces récits peuvent paraître décousus, ils ont un fil conducteur : la paternité. La naissance de ce petit garçon puis son évolution au cours de ces cinq années sont l'occasion pour Eduardo Halfon de se replonger dans sa propre enfance. Au-delà des relations père-fils il explore aussi les relations grand-père / petit-fils, celles qu'il a eues lui-même avec son grand-père, celles que son fils n'aura pas.

Au cours de ces pérégrinations intellectuelles on se promène
- Dans l'histoire familiale. D'ascendance juive ashkénaze et séfarade, Eduardo multiplie les origines culturelles. Ses nouvelles reviennent sur cette richesse qui a participé à sa construction, et, par ricochet, façonne ce qu'il transmet à son fils ;
- Dans les tragédies de l'histoire du Guatemala, du temps du grand-père à la guérilla et post-révolution et de l'Europe au travers la Shoah ;
- Dans la lecture, l'écriture, la littérature, la philosophie. Si dès le départ il fait référence à Joyce sur la notion de parentalité, il multiplie aussi les références littéraires et philosophiques, s'interroge sur la notion même de la lecture, tant dans son parcours que par la façon dont son petit garçon se l'approprie au fil des années.

Il y a dans ces récits souvent surprenants beaucoup de poésie, d'érudition, mais aussi de l'humour qui côtoie parfois l'horreur.

On se laisse très vite happer par la douceur du style, même quand il parle de l'indicible. On a envie de rencontrer ce fils pas tout à fait comme les autres, et on se dit qu'il a de la chance d'avoir Eduardo Halfon comme père.
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Des histoires courtes de filiation, de fils, de père, de grand-père, Toutes percutantes, des saynètes, quelquefois tendres, douces amères, drôles, terribles, déstabilisantes. On y retrouve le Guatemala, l'Iowa, la Belgique, Paris, Berlin, la mer, un lac, la jungle, le covid, Knut Hansen que l'auteur lit d'une traite sur un banc sans savoir que cet écrivain était un fervent admirateur de Hitler, moi non plus d'ailleurs…
Nous cheminons avec lui sur le fil de sa pensée, de ses souvenirs, de sa paternité émerveillée, des racines qui le constituent.
Un beau livre d'Eduardo Halfon qui laissera son empreinte mélancolique dans un coin de ma mémoire.
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Peu adepte des nouvelles en général, j'ai parcouru ce livre un peu en touriste, pour découvrir l'auteur Eduardo Halfon, que je ne connaissais pas du tout. L'auteur revendique avoir écrit ces pages « en tant que père ». Il y est un peu question de son fils, mais aussi de son enfance à lui et de sa relation avec son père et son grand-père. Et comme Eduardo Halfon a eu une vie très bousculée, les récits sont très diversifiés en termes de chronologie et de géographie. Je resterai marquée par les passages concernant la guerre civile au Guatemala, qui m'ont donné envie d'en savoir un peu plus sur l'histoire de ce pays. Une lecture qui ouvre la voie à d'autres…
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L'oeuvre d'Eduardo Halfon est marquée par la recherche d'une identité, et pour lui cela se fera à travers l'Amérique Centrale qui l'a vu naître et l'Europe de ses ancêtres. Sa matière prime est la mémoire qui va répéter les sujets dans ses écrits ainsi qu'il va revenir sur certains personnages.

Un fils comme un autre réunit 18 nouvelles autour de thèmes chers à l'auteur : les origines, la famille, les voyages, les maladies, l'amitié, le beau lac Amatitlán (mais seulement vu de loin, tellement il empeste), le conflit armé guatémaltèque, ses lectures et, nouveauté, ses premières impressions en tant que père. Ceci, de toute évidence a été une découverte bouleversante et peut-être que c'est le fil conducteur de ce court roman, bien que dans une entrevue radiophonique, je l'ai entendu dire qu'il a eu l'impression d'écrire deux livres : un sur son fils et un autre autour de chroniques personnelles.

J'ai beaucoup apprécié le paragraphe au sujet du lecteur avide qu'il fût. Il dit qu'il y a une première phase avec un lecteur junkie, vorace, pour qui lire est comme si la littérature était une drogue, avec cette magie pour quelqu'un qui vient de découvrir les livres, mais il ressent de l'anxiété car il voudrait les lire TOUS. Une deuxième phase pour lui, serait celle du lecteur « artisan », celui qui veut déchiffrer le côté artisanal de l'écriture d'un auteur, un lecteur qui se demande « comment fait Kafka pour rendre un récit aussi inquiétant » ou « pourquoi l'écriture de V. Woolf est si efficace pour imprimer un style ».
Pour finir, il dit que la troisième phase est celle du lecteur « fils de pute » ou lecteur grincheux qui n'a plus du temps à perdre avec des textes médiocres. Il ajoute qu'il souhaite ardemment passer à une quatrième phase qui pourrait être celle de la relecture des oeuvres universelles.

L'écriture de Halton est particulière, elle surprend par sa netteté, son élégance; en le lisant j'ai l'impression de suivre une harmonieuse partition de musique.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Ce recueil de nouvelles est une variation sur le thème de la paternité. Je ne vais pas vous parler de chaque nouvelles. Certains fils rouges parcourent certaines, d'autres semble compléter une autre. J'ai eu l'impression que cela formait un tout que cela tissais un mur d'images. Des fragments d'éclats dans des miroirs qui donnent une image en surimpression, une image augmentée.
La forme brève est une forme qui convient à l'écriture de Eduardo Halfon. Il sait y glisser des histoires et des émotions, des références culturelles et des questionnements.
La couverture de l'ouvra montre cette toute puissance paternelle, avec l'idée de porter son enfant à bout de bras.
C'est toujours un plaisir de retrouver la façon de raconter d'Eduardo Halfon, ce mélange d'autofiction et d'érudition qui nous parle des relations humaines, La famille et ses motivations.
On retrouve ses questionnements sur le pouvoir du père sur son enfant et sur la transmission. Prendre des décisions pour son enfant en réalisant que les conséquences sont irrémédiables comme « circoncision ou pas ? ». Il nous parle du poids des traditions familiales, de sa judéité.
Dans les nouvelles il est question du Guatemala, de son histoire récente. Sa famille qui est d'origine libanaise et qui a émigré dans ce pays. D'où peut-être l'importance des traditions juives qui font partie de son identité.
J'ai beaucoup Les références littéraires qui sont par exemple présentes dans la nouvelle « quelques secondes à Paris » comment des soucis de santé vont changer le cours des choses et modifier les projets de l'auteur. J'ai aimé les réflexions sur l'acte d'écrire et l'écriture.
[blog]
Lien : https://latelierderamettes.w..
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critiques presse (1)
LeFigaro
03 janvier 2023
L'écrivain guatémaltèque poursuit le cycle de son autobiographie familiale. Envoûtant
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
(A propose de Knut Hamsun – Prix Nobel de Littérature) : « Je me suis demandé ce qu’il reste, par conséquent, lorsqu’un livre et son auteur cessent d’exister, quand inévitablement ils sont devenus poussière, et terre, et feuilles volantes. Je me suis posé cette question : que devons-nous faire, au bout du compte, des belles phrases écrites par une main immonde ?
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J’ai remarqué que mon appréhension de père va grandissant à mesure que mon enfant grandit. Je pense de plus en plus souvent aux chocs et faux pas à venir. Je crains les ruées à l’hôpital pour faire recoudre une plaie, plâtrer un os fracturé, traiter une infection ou une maladie. J’imagine tous les dangers, j’imagine le pire, peut-être avec l’espoir superstitieux que le seul fait de l’imaginer en annulera la possibilité. Bien sûr, je sais que mon appréhension paternelle n’est rien d’autre qu’un névrose. Mais je me demande aussi à quel moment il faut bel et bien être un père craintif, vigilant face aux dangers qui planent comme des vautours au-dessus et autour de mon fils. Des dangers, pour la plupart, invisibles. Des dangers sans nom. Des dangers qu’un père ne peut ni ne veut prévenir.
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Il n’y a qu’un problème philosophique vraiment sérieux, écrivait Camus. C’est qu’au bout du compte, il faut plus de courage pour vivre que pour se tuer. Dois-je me suicider, pour citer l’interrogation ou plutôt l’interrogation supposée de Camus, ou me préparer un café ?
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ce n’était pas dû à un livre ou à un auteur en particulier, mais au concept même de fiction, au projet fondamental consistant à raconter des histoires, à cette idée que la littérature, d’une manière bien réelle, pouvait aussi être une planche de salut. Alors je me suis mis à lire. je suis devenu un lecteur. page 35
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Vidéo de Eduardo Halfon
Eduardo Halfon - "Signor Hoffman" et "Le boxeur polonais" .Eduardo Halfon vous présente son ouvrage "Signor Hoffman" et "Le boxeur polonais" parus aux éditions Quai Voltaire. Retrouvez les livres : http://www.mollat.com/livres/halfon-eduardo-boxeur-polonais-9782710375616.html http://www.mollat.com/livres/halfon-eduardo-signor-hoffman-9782710376163.html http://www.mollat.com/livres/halfon-eduardo-pirouette-9782710369745.html http://www.mollat.com/livres/halfon-eduardo-monastere-9782710370833.html Notes de Musique : "Dream Culture" par Kevin MacLeod (http://incompetech.com) https://www.facebook.com/Librairie.mollat/ https://twitter.com/LibrairieMollat http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/ https://vimeo.com/mollat https://instagram.com/librairie_mollat/ https://www.pinterest.com/librairiemollat/ http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ https://soundcloud.com/librairie-mollat http://blogs.mollat.com/
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