Le Radeau des cimes

Dany Cleyet-Marrel (pilote d'aérostats), Gilles Ebersolt (inventeur du "Radeau des cimes"), et Francis Hallé (botaniste), co-signent cet ouvrage publié en 2000, mais c'est surtout ce dernier qui tient la plume.
Ils nous racontent l'histoire d'un outil d'exploration de la canopée, une plate-forme légère posée sur des forêts à l'aide d'un aérostat.
La forêt tropicale primaire, riche en biodiversité, encore méconnue, est l'objet principal des recherches menées avec ce dispositif depuis le milieu des années 1980.

J'espérais plus d'informations sur l'objet-même des recherches, sur la manière dont les scientifiques travaillent, sur les hypothèses ou thèses qu'ils cherchent à vérifier ou à valider, voire sur leurs trouvailles attendues ou pas.
Mais c'est surtout la façon dont le "Radeau des cimes" a été conçu, construit puis mis en service qui est expliquée.
Le dernier chapitre évoque trop rapidement certaines explorations naturalistes passées.
Pour ces raisons, ces témoignages m'ont beaucoup déçu.

Je déposerai dans une boîte à livres cet ouvrage acheté d'occasion, en espérant qu'il fera plus le bonheur de celui ou celle qui l'y prendra.

Avec ce livre, nous découvrons un nouveau moyen de transport et d'observation scientifique, pour le moins original et poétique, le radeau des cimes.

Mis au point par trois hommes de professions différentes, ce radeau a donc permis à toute une équipe de scientifiques d'explorer l'un des plus fascinants écosystèmes qui soit, la canopée. La canopée est constituée de la partie supérieure des arbres qui composent les forêts primaires.

Ecosystème complexe, qui abrite des espèces animales qui ne vivent pas au sol, et qui recèle des plantes dont les vertus chimiques et médicinales sont sans pareilles.

Le récit de cette expérience hors du commun est souvent poétique, cocasse et toujours passionnant. Léger et coloré, le radeau se pose en douceur sur les cimes des arbres où il sera amarré le temps de récolter informations et échantillons.

Francis Hallé, sans explications nébuleuses ou ennuyeuses, nous invite à découvrir ce monde merveilleux, fragile et menacé. Car les forêts primaires sont impitoyablement exploitées et détruites pour des raisons commerciales.

Une grande part de responsabilité nous incombe à nous occidentaux, et Hallé profite de ce récit pour tirer la sonnette d'alarme. Un appel hélas toujours d'actualité...

Le Radeau des cimes est le nom d'expéditions scientifiques menées par Dany Cleyet-Marrel (pilote), Francis Hallé (botaniste), Gilles Ebersolt (architecte) et Olivier Pascal notamment, sur la biodiversité de la forêt. Elles se sont déroulées à partir de 1986 pour explorer la canopée des forêts tropicales.Le principe est d'observer la cime des arbres de la forêt primaire par le haut, à l'aide d'un dirigeable. C'est en fait une plate forme légère de 300 ou 600 m² déposée au-dessus des arbres.
Ce radeau sert à la fois de laboratoire et de lieu de vie pour les scientifiques. Il est constitué d'un assemblage de pontons reliés par un filet. L'intérêt est que la grande majorité des formes de vie végétale et animale se trouve au sommet et ne peut-être observé depuis le sol. Ces expéditions ont permis de décrire de nombreuses espèces jusqu'alors inconnues, et de prendre conscience de l'importance de la canopée dans la biodiversité. Une des découvertes de ces expéditions a été que les différentes branches maîtresses d'un grand arbre n'ont pas forcément le même génome.
Un livre intéressant, qui se lit facilement car pas trop scientifique, un peu comme un journal de bord d'une grande aventure.
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