Les bêtes sauvages de Wuhan

Les bêtes sauvages de Wuhan

Ne cherchez pas de bêtes sauvage dans ce roman. Il n'y en a pas. Rien. Pas de violence, pas de méchanceté, de sadisme ou quoi que ce soit qui pourrait déranger une sieste paisible. On peut lire ce "livre" d'un seul oeil et dormir de l'autre.

Figurez-vous qu'un gros con de parvenu chinois est ému par une toile de Derain à la Tate de Londres et donc avec tout son pognon de gros con chinois il acquiert en cachette une vingtaine de toiles qui lui semblent être un passeport pour la culture et l'art occidentaux.

Malheureusement, on lui a refilé des faux et il y en a pour 75 000 000 $. Et il a honte et peur de passer pour le gros plouc qu'il est.

Pour mon compte j'estime que c'est bien fait pour lui. Point à la ligne.

Ava Lee, la lesbienne sino canadienne récurrente part à la chasse aux escrocs (et aux dollars pour une rémunération confortable). Chasse qui lui permet en plus de faire de la pub pour le café, le parfum, la chaîne d'hôtels « Mandarin Oriental » (Qui entre nous, baisse en qualité d'années en années d'ailleurs – voir le pauvre oriental de Bangkok presque en ruine- mais je m'égare), les compagnies d'aviations, les griffes à la mode. Tout est bon dans le cochon.

Bref la « Redoute internationale » avec les prix indexés selon les pays.(SAS réveille toi, il y a de la concurrence)

Une histoire de tableaux contrefaits dans un livre contrefait lui aussi, écrit avec la sueur au front et l'angoisse de la page blanche. Tout pour plaire à Dominique Sylvain, ma copine irascible de Babelio.

Un mort inutile et deux victimes collatérales à 30 pages de la fin ne font pas une tuerie abominable et ne justifie en aucun cas ni une couverture et un titre aguichant ni le commentaire affligeant du Globe and mail « simplement irrésistible ».( Bah voyons)

J'ai lu en son temps un bouquin un peu plus nourri (sans jeu de mot) sur le trafic de crevettes congelées, du même auteur, qui devrait s'abstenir désormais ou prendre du red bull.

Le corbeau (c'est moi) honteux et confus jura mais un peu tard qu'on ne l'y prendrait plus