L'auteur [...] a invité une quarantaine de dirigeants du CAC40 et de moins grandes entreprises à se raconter, simplement, en tête à tête, à dire leurs convictions, à évoquer leurs passions et leurs regrets [...] Entre confiance et arrogance, l'ego, sans surprise, tient bonne place dans leur cheminement vers les hautes sphères, la chance aussi.
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Et là,exactement là, j'en viens à la question qui fâche..
(Après avoir énuméré quelques dirigeants qui ne font pas fortune)
Mais les hauts patrons, eux, se sont octroyés, en moyenne (fixe plus part variable), l'an 2000, 4,24 millions d'euros. Voilà deux années, toujours en moyenne, ils s'étaient augmentés de 34 % On dira, ils diront que c'est la rançon du risque.
Quel risque? La durée dans le poste est certes limitée à six ans, en moyenne. Mais quelle rançon ! Prime de bienvenue, indemnité de non-concurrence, garanties dorées ou platinées en cas de départ. Je répète : quel risque?
Quel risque prennent-ils, comparé au risque que vivent les salariés précaires qui vont de contrat à court terme en contrat à court terme ? Pourquoi cette débauche, cette gabegie, cette impudeur, cet étalage, cette vulgarité , Quel signal veulent-ils envoyer à leurs concitoyens ? Et pourquoi viennent-ils, en prime (si j'ose dire), se plaindre de n'être ni reconnus, ni aimés ,
Ce n'est pas plus qu'ils demandent, c'est toujours plus.
Nous savons bien que la planète finance s'est désolidarisée de l'économie réelle, qu'elle s'est mise à fabriquer de l'argent sans aucun travail derrière.
Nous savons bien que la chute du mur de Berlin a ouvert toutes les vannes, que cela fut théorisé par les penseurs de l'ultralibéralisme.
Mais cela n'explique pas, me semble-t-il, que se soit imposée une sorte de norme généralisée à ce point. p.261
Un fois admis que la cupidité est la chose du monde la mieux partagée, que les enjeux de classement_surtout chez les mâles_ont une charge symbolique déterminante, que l'argent appelle l'argent et que de l'accumulation naît une sorte d'au-delà de la satiété, d'ivresse trouble et addictive, reste à trouver un schéma explicatif global.
Hervé Hamon publie "Dictionnaire amoureux des îles" chez Plon.
Votre mer est un milieu hostile, meurtrier, menaçant, attirant peut-être parce qu'il est tout cela. Loin de l'image un peu aseptisée des agences de voyages, ce livre nous donne envie de larguer les amarres, de voir ces îles de près et parfois on veut même s'y installer y compris dans les plus inhospitalières.
Les îles sont synonymes de mystère et d'exotisme, mais aussi d'exil, de migrants, de conquête, de trésors, de pirates, de négriers, de déportés, de prisons et de liberté. Elles nous parlent d'écologie de mondialisation, de solitude mais aussi de joie.
"Les îles éveillent en nous un imaginaire, mais je parle aussi des tragédies qu'elles ont vécu ou qu'elles sont en train de vivre comme à Lampedus ou Lesbos. Il y a les changements climatiques qui les menaces également."
Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
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