J'ai mis un temps fou à lire ce roman. Non pas qu'il ne soit pas intéressant mais les longues descriptions de la campagne anglaise et des activités agricoles ralentissent tellement le rythme qu'il m'arrivait souvent de partir dans la lune et d'être obligé de relire des passages entiers. L'aspect social du roman est le plus intéressant; on y constate tout l'écart qu'il y a entre la pratique religieuse et une vraie morale charitable, on y voit aussi les doubles standards entre hommes et femmes en matière sexuelle, il y a aussi l'écart entre classes sociales et les préjugés persistants qui habitent les mieux nantis si religieux soient-ils.
Outre les descriptions interminables, l'autre irritant est le ton larmoyant du personnage de Tess qui est éternellement victime nom seulement des hommes mais aussi de ses propres principes et de sa culpabilité exacerbée et mal placée, mais en même temps, elle est un produit de son époque et de la morale étroite. Tout au long de ce roman je ne pouvais m'empêcher de penser à
Zola qui est contemporain à
Thomas Hardy et qui écrit aussi des romans décrivant les moeurs des gens de son époque, et je me disais que
Zola aurait écrit cette histoire de façon autrement vivante et captivante.
Au final C'est un bon roman mais long . Je comprends que l'auteur aime sa campagne anglaise mais à mon goût trop C'est trop.