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EAN : 9791039200196
450 pages
Archipoche (02/09/2021)
4.13/5   28 notes
Résumé :
Décembre 1917. Sarah Lemieux a 40 ans. La fille du maître du chai et son mari Philippe exploitent avec courage leur vignoble californien d’Eagle’s Run. Mais la situation devient critique. Des ligues bien-pensantes veulent interdire le négoce du vin dans la région. Et depuis l’entrée en guerre des États-Unis, en juillet, nombre de jeunes Américains tombent sur les champs de bataille du Vieux Continent.

À 21 ans, Luc, leur fils adoptif, a pris les rênes... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Il y a peu, une semaine environ, je vous partageais mon avis sur le second volet de cette trilogie, Les vignes de Sarah. J'avais passé un tel bon moment avec ce livre et surtout je voulais tellement savoir ce qui allait encore bien pouvoir arriver à tous ses personnages que je me suis précipitée sur la suite et fin. L'héritage du maître de chai est donc le dernier de cette saga qui m'aura fait voyager entre la France et la Californie. Ce troisième volet ne démérite pas face à ses grands frères, l'histoire est toujours aussi passionnante et intéressante, mêlant les faits historiques à la vie des personnages fictifs.

Je ne vais pas trop vous en dire sur le contenu pour ne pas vous gâcher la surprise de la découverte. Si vous n'avez pas lu les deux tomes précédents, ne lisez pas ce qui va suivre et ne lisez pas non plus le résumé, au risque de vous spoiler certains faits.
J'ai donc été très contente de retrouver Sarah Lemieux et sa famille. Onze ans séparent le troisième volet du précédent. On est en décembre 1917, et comme vous vous en doutez en voyant cette date, on est en pleine première guerre mondiale. La Californie est elle aussi touchée par cette guerre puisque les États-Unis viennent de s'engager auprès des autres alliés en France. La famille de Sarah va être touchée par ces événements dramatiques. La dernière née du couple Sarah et Philippe a déjà onze ans. On l'avait quittée au moment de sa naissance dans des circonstances encore bien difficiles. Luc, le fils de la soeur de Sarah qu'elle et Philippe ont adopté, est en France. Sarah lui a légué sa propriété de vignes dans la Loire. Là-bas, il vit avec sa grand-mère, la mère de Sarah, et le second mari de celle-ci. Il s'occupe très bien des vignes et de la propriété et fait fructifier les affaires. Un jour où il livre du vin, deux enfants vont monter dans sa charrette et se cacher jusqu'à chez lui. Lorsqu'il les trouvera, lui et sa grand-mère les accueilleront et s'occuperont d'eux. Ils ont fui le Nord de la France après la mort de leur mère et le départ de leur père au front. Ondine et Michel ont vécu des choses horribles et ont bien du mal à s'en remettre. Luc va tout faire pour leur redonner goût à la vie. Mais son départ pour le front à lui aussi va changer la donne.
En Californie, chez Sarah et Philippe, les affaires vont mal à cause de la prohibition qui devrait être votée. Que faire alors s'ils ne peuvent plus exploiter leurs vignes et vendre leur vin ? Doivent-ils tout arracher et faire d'autres plantations comme le font certains de leurs collègues ? Sarah n'accepte pas cette idée.
Dans le second volet, nous suivions aussi Marie, l'amie de Sarah, qui les avait recueillies elle et sa soeur quand elles ont quitté la France. On la retrouve aussi onze ans plus tard, avec la clinique dont elle s'occupe avec son mari, ils sont tous deux chirurgiens. Sa fille Adeline, va partir en France pour aider en tant qu'infirmière, Matthew, le mari de Marie, y va aussi en tant que chirurgien.
Et enfin, on suit Pippa, la fille de Philippe et Sarah, qui vit avec eux à Napa mais qui a d'autres projets que travailler dans les vignes et rêve d'indépendance. C'est une formidable artiste et voudrait vivre de son art. Elle aussi se verra engagée dans la guerre d'une autre manière que ses frères et soeurs.

Je vais arrêter là mon bavardage, j'ai fait à peu près le tour de tout le monde. Il faut dire que les personnages sont de plus en plus nombreux, plus le temps passe et plus la famille s'agrandit et vieillit. Les enfants que j'ai quittés dans le précédent volet sont maintenant adultes et veulent faire leur propre chemin dans la vie. Donc, même si vous pensez que je vous en ai dit de trop, détrompez vous, il reste encore plein de choses à dire. L'événement majeur de ce troisième tome va être la guerre et tout ce qu'elle implique comme bouleversements dans la vie de chacun. Les hommes sont au front, les femmes se retrouvent seules à gérer la vie quotidienne. Certains cherchent à s'engager à tout prix, car un homme qui n'est pas à la guerre est tout de suite mal vu. Mais les vignes n'attendent pas ou ne font pas pause, compliqué de tout faire. Et quand certains pensent être hors de danger parce qu'ils n'habitent pas en France, ils se retrouvent confrontés à un fléau encore plus grave, puisque la grippe en 1918 a fait plus de morts que la guerre, et surtout a touché beaucoup de monde des femmes, des enfants, jusqu'en Amérique. La famille Lemieux va être gravement touchée, des quarantaines sont mises en place, le port du masque obligatoire. Et là, en lisant cela, j'ai ressenti un certain effroi glaçant, nous aussi, un peu plus d'un siècle après, nous avons connu le confinement et devons porter des masques à cause d'un virus se rapprochant de la grippe. L'histoire n'est-elle donc pas un éternel recommencement ?...

L'attachement à tous les personnages est toujours aussi fort dans ce troisième tome. de nouveaux apparaissent et je me suis attachée tout autant à eux, même si je les ai côtoyés moins longtemps. Et pourtant le choix narratif n'est pas celui que je préfère, l'auteure utilise la troisième personne du singulier, et je trouve plutôt que c'est un bon choix car il permet de garder une certaine distance face aux événements et ils sont tellement grave et terribles que cette petite distance est très bénéfique. Mais elle ne m'a pas empêchée de ressentir chaque sentiment traversé, de vivre au plus près de cette famille, de vivre leurs joies et leurs peines, j'ai été triste de voir certains d'entre eux mourir ou même souffrir. Kristen Harnisch a vraiment très bien décrits tout cela, sans jamais alourdir le texte ni faire trop dans le larmoyant. L'espoir de jours meilleurs est toujours bien présent et renaît toujours, c'est la grande force de ces personnages, ils renaissent de leurs cendres, tombent mais se relèvent, blessés mais plus forts. La résilience est une notion qu'ils pratiquent sans savoir ce que c'est. Et des personnes comme eux ont dû exister dans la réalité. On a tous le souvenir de faits relatés par nos anciens, de ce qu'ils ont fait pendant ces guerres, ce sont tous des héros, qu'ils aient combattus ou qu'ils soient restés à veiller sur leurs foyers. C'est une période de l'histoire qui m'émeut toujours beaucoup.

La lecture se fait très facilement grâce à la fluidité de la plume de l'auteure, et rapidement. J'ai eu beaucoup de mal à lâcher ma lecture, une fois dedans, je voulais tellement savoir ce qui allait arriver que je n'avais pas envie de quitter sans savoir. En plus, à l'intérieur d'un même chapitre, on navigue entre la Californie et la France et entre les différents personnages qui s'y trouvent. Cela donne beaucoup de rythme à la lecture et également beaucoup de tension. Lorsqu'on quitte un personnage, c'est souvent à un moment difficile pour lui, on a donc très envie de le retrouver au plus vite pour savoir comment ça se passe. Même si ce n'est pas un roman à suspense dans sa première définition, il règne tout de même de la tension qui fait qu'on s'accroche à la lecture. Chacun des protagonistes, qu'ils soient en Californie ou en France, vit des événements trépidants donnant au lecteur l'envie de lire plus vite pour savoir si tout va s'arranger. Par contre, il y a un passage plus long, un peu plus d'une centaine de pages, où l'on est principalement en France avec Luc quand il est à la guerre. C'est bien détaillé sans jamais être pesant. Mais j'ai été très contente de retrouver ensuite la Californie.
Ce que j'ai apprécié aussi dans ce livre, c'est qu'au début, nous est donné un arbre généalogique avec les filiations pour pouvoir mieux s'y retrouver. Il y a également une liste de tous le personnages avec leur appartenance à leur famille, car il y en a plusieurs. Étant donné que je venais de finir le second volet, je n'en ai pas eu tellement besoin, je savais qui était qui, mais je trouve cela tout de même très ingénieux et pratique pour un lecteur qui a lu les autres volets il y a un moment. Il y a aussi une carte des différents lieux de bataille de la première guerre, où les personnages de ce roman sont allés.

L'auteure fait passer plein de beaux messages au travers de la vie de ses personnages. Elle a bien détaillé leurs vies pendant ces événements tragiques. Je n'ose imaginer tout le travail que ça a dû être en amont de l'écriture. J'ai aimé qu'elle parle de certains aspects de la guerre qui sont moins abordés dans les autres histoires, comme par exemple la colombophilie, ces hommes qui s'occupaient des pigeons qui ont servi à passer des messages importants entre les commandements, ils ne se faisaient jamais attraper et ont grandement servi leur patrie sans le savoir. C'est une facette de la guerre peu rencontrée dans mes lectures. La médecine tient aussi un rôle important et j'ai été contente de retrouver une femme que j'admire, Marie Curie. La partie qui se déroule aux États-Unis n'est pas en reste, car même si elle n'a pas été touchée directement par la guerre, elle en subira de lourdes conséquences. J'aime beaucoup quand la réalité rejoint la fiction, cela me permet de mieux m'ancrer dans l'histoire et de m'imaginer toute cette histoire bien réelle.

Pour parler de la série complète, maintenant que j'ai lu et dévoré les trois tomes, c'est une histoire que je ne suis pas prête d'oublier, qui m'a permis de voyager dans le temps, entre 1897 et 1917, de suivre pendant ces vingt années l'évolution d'une femme et de la société. La grande Histoire rejoindra régulièrement la petite, avec la fin du siècle et le début du nouveau, les suffragettes, les droits des femmes, l'exposition universelle de Paris, la guerre, la prohibition. J'ai suivi Sarah pendant ces vingt ans, de son adolescence à sa vie de femme adulte, de sa condition de fille à celle de femme accomplie. Elle aura traversé bien des drames, la vie ne lui aura pas fait de cadeau, entre ce qu'elle subira comme agressions et les pertes d'êtres chers, elle devra faire face. J'ai beaucoup aimé cette femme, et elle est pour moi bien plus qu'un personnage de papier.
Cette trilogie m'a permis aussi de découvrir Kristen Harnisch, qui est une auteure dont j'ai apprécié le style, son talent de conteuse, sa façon de mêler les histoires, de rendre ses personnages attachants, de décrire les paysages comme si on y était. Je vais suivre cette auteure et je serais très contente de la retrouver dans une autre histoire avec d'autres personnages. C'est tellement enrichissant de faire de nouvelles découvertes d'auteurs et de pouvoir suivre leurs écrits.

Je pense que vous vous doutez que je vais vous dire que j'ai un énorme coup de coeur pour ces trois romans. Je ne vais pas les oublier de sitôt, et je vous invite grandement à les lire. Si vous n'avez pas encore commencé la série, n'hésitez pas, et si vous avez déjà lu les deux opus précédents, n'hésitez pas non plus à vous précipiter sur cette suite et fin, elle ne vous décevra pas. Ce sont des livres que je relirai avec plaisir pour retrouver l'ambiance et que je prêterai volontiers.


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Troisième et dernier tome de cette série historique qui se partage entre la France et la Napa Valley. Nous avions laissé nos héros fêter les 10 ans de Luke à la fin du tome précédent. Nous retrouvons tout le monde en 1917, alors que la Première Guerre mondiale fait rage. Luke est en France et gère le domaine Saint-Martin tandis que Sarah et Philippe tentent de trouver des solutions pour ne pas perdre Eagle's Run à l'aube de la prohibition.

Comme le titre le laisse penser, ce sont les enfants du couple originel qui sont mis en avant. Nous retrouvons aussi la fille de Marie qui est venue en France avec son beau-père pour soigner les blessés sur le front. de nouveaux personnages d'importance vont apparaître et vont très vite se fondre dans le décor comme s'ils étaient là depuis toujours.

Le fond historique est bien documenté et le choix de nous faire découvrir l'univers des soldats colombophiles chargés d'envoyer des messages par-delà les lignes ennemies était bien intéressant. C'est assez rare qu'un roman de ce type sorte du cliché "soldat/infirmière" (rassurez-vous, ce roman n'y échappe quand même pas).

Ce tome reste donc dans la lignée des précédents et clos parfaitement cette trilogie, même si j'aurais aimé parcourir un bout de chemin supplémentaire avec tout ce petit monde.
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L'héritage du maître de chai est le troisième tome de la saga La fille du maître de chai. J'avais bien aimé les deux précédents tomes mais alors là, j'ai encore plus apprécié ce troisième tome !

Nous avons les points de vue d'Adeline, demi-soeur de Luc, infirmière qui s'est engagée sur le front en France et qui vivra une histoire avec un soldat allemand ; Luc, fils adoptif et neveu de Sarah, qui a hérité du domaine viticole de St Martin et qui aide à l'effort de guerre jusqu'au jour où il pourra s'engager lui-même ; Pippa, fille adoptive de Sarah, fille naturelle de Philippe, passionnée d'art, qui découvre l'amour, le monde du travail et sa voie ; Sarah et sa fratrie qui cherchent à faire prospérer leur domaine malgré les difficultés ; Heinrich, un médecin et soldat allemand, engagé loin de sa famille, qui se retrouvera lié à Adeline. Je n'oublie pas tous les autres personnages, Lydie et Johnny, les enfants de Sarah et Philippe ; Aurora, fidèle amie du couple depuis toujours ; et les deux petits nouveaux Ondine et Michel qui ont fui Lille pour le Sud, traumatisés par ce qu'il leur est arrivé.

Je pense que si j'ai autant adhéré à ce tome, c'est grâce à la nouvelle génération mise en avant, au détriment de Sarah que nous suivons principalement depuis le début. Nouvelle génération de par Luc, Adeline et Pippa. C'est du sang neuf, ils apportent un nouveau souffle à la saga, un vent de fraîcheur dans un monde extrêmement dur. Ils étaient passionnants à suivre. le lien avec Sarah est tout de même gardé sinon cela n'aurait plus de sens mais les points de vue se diversifient et de nouveaux personnages apparaissent. Par ailleurs, on sent vraiment que Luc est le digne successeur de Sarah, en tout point.

Ce que j'ai adoré aussi, c'est le contexte historique de l'époque. Nous sommes en pleine Première Guerre Mondiale et il ne me semble pas avoir lu jusqu'ici de romans la mettant en avant, je suis plus coutumière de la Seconde Guerre Mondiale, mais pas de celle-ci donc c'était hyper passionnant. C'était également terrible, l'autrice a fait un énorme travail pour rendre tout cela réaliste et ça m'a pris aux tripes. On découvre les horreurs de la guerre et dans le roman, nous sommes sur tous les fronts avec Luc sur les champs de bataille et Adeline dans les hôpitaux. D'ailleurs, beaucoup de nos personnages perdront la vie et c'était d'autant plus dur à lire. Comme contexte, il y a aussi le droit de vote des femmes, femmes américaines qui militent pour que le droit s'étende dans tous les états ; il y a également la Prohibition qui inquiète énormément Sarah et Philippe pour l'avenir de leurs vins ainsi que la Grippe Espagnole qui a fait des ravages dans le monde entier.

Les intrigues se déroulent aux États-Unis mais aussi en France et d'ailleurs, la France était plus mis en valeur pour mon plus grand plaisir. J'ai vraiment senti que l'autrice vouait un réel attachement à notre si beau pays.

En bref, ce fut une excellente lecture, plus prenante que les précèdent. J'aime vraiment cette fresque familiale. Au tout début, je n'étais pas sûre d'apprécier vu que l'univers principal est celui de la viticulture mais au final, je me suis laissée porter. Jolie découverte.

Je remercie grandement Mylène et les Éditions de l'Archipel pour l'envoi et la découverte de ce troisième tome.
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Bien que j'étais ravi de retrouver une nouvelle fois le captivant univers et les passionnants personnages mis en lumière par Kristen Harnisch, il est vrai que je redoutais également cette lecture du fait de sa temporalité, plaçant cet ultime volet en plein coeur de la Première Guerre mondiale. Pour autant et grâce à ce délicieuse plume, l'auteure est parvenue à désamorcer mes appréhensions et offre une conclusion plus qu'agréable à découvrir même si je n'ai pas été aussi sensible qu'à l'accoutumée.

Pourtant, cette dernière offre une nouveau souffle à sa série en dévoilant une toute nouvelle génération composée des descendants – de coeur ou de sang – de ma tendre Sarah et son cher mari Philippe. Ainsi, réaliser la rencontre plus approfondie de Luc, Adeline ainsi que de Pippa m'a fortement enthousiasmé et quand bien même je n'ai pas ressenti le même coup de coeur que j'ai pu avoir envers Sarah et ses compagnons, qui m'a d'ailleurs quelque peu manqué dans ces doux adieux, je me suis très rapidement attaché à cette fougueuse jeunesse privée de leur innocence à cause de cette terrible bataille ayant causé la mort de millions de femmes et d'hommes durant de longues années.
N'étant pas friand de romans ni d'autres fictions traitant de ce délicat sujet, c'était sans compter sur la bienveillance et chaleureuse prose de Kristen Harnisch. Sans pour autant enjoliver son oeuvre, que j'ai d'ailleurs trouvé bien plus sombre et poignante que par le passé, celle-ci parvient à offrir entre quelques moments douloureux et violents de délicieux passages dédiés à la famille, l'amitié mais toujours et encore l'amour. J'ai vraiment apprécié la tonalité de L'Héritage du maître de chai qui, derrière sa sombreur, détient un merveilleux message d'espoir et de paix et de tendres valeurs.

D'autant plus que l'auteure maîtrise son sujet à la perfection et nous offre un travail de recherches colossal, lui permettant d'apporter une immersion réussie et réaliste. Sans dire que j'ai adoré vivre cette tragédie auprès de cette fratrie et nouveaux camarades, j'admets que certains passages, notamment ceux dédiés aux soignants de guerre, ont spécifiquement fait écho et ainsi, m'ont totalement convaincu.
Mieux encore et une fois mes craintes apaisées, j'ai été ravi de découvrir un tome davantage développé, travaillé et abouti que précédemment. Déjà par sa densité bien plus imposante mais aussi dans sa construction ainsi que sa narration. Certains chapitres sont bien plus longs que ce à quoi nous a habitué Kristen Harnisch et se dévoilent bien plus détaillés et fouillés. Pour autant et malgré cette nette et surprenante évolution, sa plume et son style n'en demeurent pas moins toujours aussi fluides, faciles d'accès et éloquents. Une dernière fois, j'ai adoré en apprendre davantage sur le sujet développé et j'ai encore plus apprécié voyager aux quatre coins du globe à travers les nombreuses et différentes régions dévoilées entre la France et la Californie. de plus et grâce à cet important cheminement, l'auteur parvient à nous dresser une multitude de chemins de vie et autres destinées que j'ai pris plaisir à découvrir et à suivre de manières indépendantes jusqu'à ce que chaque pièce de cet envoûtant puzzle finisse par s'imbriquer à merveille.

C'est pourquoi et quand bien même Sarah et sa tendresse ont pu me manquer à certains moments, je suis ravi du renouveau apporté par le portrait réalisé des enfants de cette dernière. J'ai pris grand plaisir à les découvrir dans un univers sombre et violent pourtant baigné de bienveillance et d'espoir. L'auteure dépeint de douces valeurs autour de la famille et j'ai été ravi des derniers adieux offerts par celle-ci à travers cet ultime volet, synonyme d'évolution dans sa narration et sa construction.

Cette lecture a été réalisée à l'occasion de mon partenariat avec les Editions de L'Archipel.
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L'héritage du maître de chai est le troisième tome de la saga. Je vous recommande fortement de les lire dans l'ordre.


Les vignes de Sarah se terminait avec l'anniversaire des dix ans de Luc. Sa mère, Lydie, la soeur de Sarah, est décédée à sa naissance. Il a été adopté par Sarah et Philippe Lemieux. L'héritage du maître de chai débute en 1917 et est consacré à la nouvelle génération. Luc a vingt et un ans et vit, depuis quatre ans, dans le domaine de Vouvray, en France, dans lequel il exploite la vigne familiale. Il a tenté, plusieurs fois, d'être incorporé dans l'armée, à qui il fournit du vin, mais il a essuyé des refus. Sa rencontre avec Michel et Ondine lui permet de modifier sa demande. Il les a recueillis alors qu'ils avaient réussi à s'échapper d'un train, conduit par les Allemands. Ces deux jeunes, qui sont frère et soeur, ont connu l'enfer, lors de leur arrestation, à Lille. Ondine initie Luc à la colombophilie, cet art qui consiste à utiliser les pigeons voyageurs pour passer des messages. Grâce à cette formation, le jeune homme est, enfin, recruté, sur les champs de bataille. Adeline, la demi-soeur de Luc est, elle aussi, en France. Elle a rejoint les infirmières américaines. Quant à Pippa, la fille adoptive de Sarah, habite toujours ses parents, en Californie. Artiste, elle oeuvre pour les soldats, en concevant des masques pour les « gueules cassées ».


En Amérique, alors que l'inquiétude grandit au sujet de leurs proches, Sarah et Philippe doivent anticiper l'avenir de leurs vignes : la prohibition est imminente, ils le savent, aussi, ils prennent des décisions importantes pour ne pas la subir frontalement.


Dans ce tome, l'aspect historique est prédominant. Les combats sont décrits, ainsi que les difficiles conditions de vie des soldats. Kristen Harnisch explique le rôle extrêmement dangereux des messagers, qui couraient d'un champ de bataille à l'autre, pour transmettre des informations et des ordres. Ils se déplaçaient, sans aucune protection, pour être plus légers et de ce fait, plus rapides, car ils étaient à découvert. Leur espérance de vie était limitée, car leurs missions étaient périlleuses. L'auteure présente, également, les conséquences insoutenables et irréversibles du gaz moutarde, utilisé par les Allemands. Elle relate, aussi, les exactions perpétrées par ces derniers sur les civils. Cependant, elle démontre aussi que de nombreux soldats germaniques, comme français, ne souhaitaient pas cette guerre, imposée par les décideurs. Les combattants […]


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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Elle s'évertua à tracer la courbe des yeux de Lydie, qu'elle esquissa puis gomma plusieurs fois de suite. Les traits de son crayon ne parvenaient pas à capter les émotions contraires qui habitaient Lydie. Elle poussa un soupir de frustration.
Lydie dressa l'oreille.
_ Ne te décourage pas, Pippa. Tu t'en approcheras, mais tu ne réussiras jamais à dessiner parfaitement mes yeux.
_ Pourquoi donc ?
Avec la théâtralité de Sarah Bernhardt, Lydie leva le menton et porta son regard au loin.
_ parce que les yeux, comme chacun sait, sont les miroirs de l'âme. L'âme est par définition immatérielle et insaisissable.
Pippa empoigna la réserve de confiseries et les lança sur sa sœur, une par une. Lydie leva les mains pour se protéger, puis s'agenouilla et les ramassa en toute hâte. Pippa rangea son bloc à dessin et rejoignit Lydie. Elle chatouilla sa sœur jusqu'au moment où celle-ci demanda grâce, riant et lui offrant un caramel à condition qu'elle arrêtât.
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_ Tu as dit que la terre était une chose stable et fidèle à laquelle quelqu'un pouvait s'accrocher. Puis, je t'ai demandé pourquoi tu t'accrocherais à la terre.
Sarah hocha la tête alors qu'elle se remémorait des brides de leur conversation animée.
_ Et j'ai répondu : "Parce qu'elle ne déçoit pas."
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