Je garde encore en mémoire aujourd'hui quelques images fortes du film que j'avais vu à sa sortie en 73. Trouvant le livre en tête de gondole, j'ai éprouvé la curiosité de les retrouver. de ce point de vue, j'ai été déçu. le livre est beaucoup moins fort et une bonne partie y est consacré à une histoire policière banale. Il n'est cependant pas mauvais, bien au contraire, mais il souffre de la comparaison. La date de 1999 fait sourire, mais il faut reconnaitre que les thèmes développés par l'auteur en 1966 n'étaient pas aussi actuels qu'ils le sont aujourd'hui et qu'à quelques détails près son récit a très bien vieilli. La lecture est fluide et agréable.
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New York août 1999 Andrew Rusch recherche le meurtrier de O'Brien, magnat du marché noir.
Au cours d'une enquête mouvementée il découvre le terrible secret sur lequel se fonde la puissance des maîtres du futur.
Impossible d'en dire beaucoup plus sans déflorer les clés du récit.
Mais ce roman, adapté au cinéma avec Charlton Heston dans le rôle principal est un voyage inquiétant au coeur d'un avenir possible.
Il est un des titres majeurs de la science fiction moderne.
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Ayant regardé un extrait du film il y a quelques années, j'ai eu envie de lire le livre. Contrairement au film, l'action est censé se déroulait en 1999, et donc se déroule dans un futur pas si lointain de la date d'écriture du roman. Dans le roman, la principale préoccupation est la question de la surpopulation, la question écologique et les enjeux politiques qui y découlent ne sont traités que secondairement. L'enjeu écologique est d'ailleurs surtout vu comme une conséquence directe de la surpopulation et non comme une réelle remise en question de la gestion du monde. C'est ce traitement un peu trop centré sur l'aspect de surpopulation qui m'a un peu déçu, mais il permet au moins de se rendre compte des préoccupations d'un passé finalement pas si lointain.
Le roman alterne entre deux personnages : d'une part le "héro" du roman et son entourage, se composant de Sol, une personne âgée qui a connu le temps d'« avant » la surpopulation et, un peu plus tard, de Shirl, sa petite amie. J'ai bien aimé ce trio car c'est à travers lui qu'on ressent le plus les enjeux et problèmes de leur monde. Beaucoup de préoccupations sont contemporaines, en particulier celui de la gestion des terres agricoles et de l'artificialisation. Même si les causes ne sont pas les mêmes, comme je l'ai déjà mentionné plus haut. Dans le roman, ce manque de terre agricole est directement lié à la surpopulation qui entraine des besoins de nourriture toujours plus important. Aujourd'hui, le problème de l'alimentation ne découle pas tant d'une surpopulation (d'ailleurs, la population prédite par le livre aux Etats-Unis et jugée comme catastrophique a été atteinte ces dernières années) que d'un gâchis important de nourriture, d'une mauvaise répartition et d'une artificialisation massive des terres agricoles (notamment pour les immenses lotissements pavillonnaires ou encore plus immenses zones commerciales).
L'autre personnage avec lequel alterne le roman est Billy Chung, qui subit beaucoup plus les conséquences de la surpopulation, obligé de survivre en volant et en squattant des endroits. On ressent à travers lui ce dualisme très marqué entre une classe plus aisée de la population (à laquelle appartient le trio) et une classe extrêmement pauvre qui est obligé de redoubler d'inventivité pour survivre. J'ai cependant trouvé que cet aspect aurait pu être un peu plus approfondie. Je ne me suis pas suffisamment attaché au personnage ni à m'imaginer au mieux ses conditions de vie.
D'une manière plus générale, ce roman reste très intéressant à lire. L'adaptation cinématographique apportant une réactualisation de l'intrigue et des enjeux, correspondant plus aux préoccupations actuelles.
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Un roman qui fait partie des classiques à priori, surtout depuis la sortie du film adapté librement en 1973.
Réellement adapté, car comme il arrive assez souvent, seul le lieu et l'ambiance liée aux problèmes de surpopulation sont communs. le reste n'a vraiment rien à voir.
Je me suis assez ennuyé, je n'y ai pas trouvé grand intérêt si ce n'est peut-être légèrement sur la seconde partie arrivant après plus de 200 pages avec les réflexions de Sol, le colocataire du personnage principal sur la surpopulation et la contraception. Mais ceci ne représente qu'un passage d'une quarantaine de pages.
Bref, les films adaptés de livres sont souvent des déceptions, en voici l'exception qui en confirme la règle.
Nous sommes loin des chefs d'oeuvres de la science fiction.
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Avant de devenir porte-flingue de la NRA, feu Charlton Heston était un acteur. Dans sa filmographie, quelques films ressortent comme Ben-Hur pour lequel il obtint un Oscar, La planète des singes, Les dix commandements et Soleil vert.
Soleil vert est la traduction approximative de Soylent green qui est lui-même une traduction libre et une adaptation du roman de Harry Harrison, Make room! Make room!
Comme on le comprend dans le trailer*, une grande partie de l'intrigue du film tourne autour de la nature du Soylent Green que Charlton Heston révèlera dans une séquence marquante du 7ème art. Le Soylent green est un produit vendu par la multinationale monopolistique Soylent company et uniquement le mardi - 2002 sera l'année où le « Lundi, des patates, mardi, des patates, mercredi, des patates, jeudi, des patates, vendredi, des patates, samedi, des patates et le dimanche, jour du seigneur, on mange des patates au beurre » sera remplacé par le « Lundi, des patates, mardi, du Soylent Green, mercredi, des patates, jeudi, des patates, vendredi, des patates, samedi, des patates et le dimanche, jour du seigneur, on mange des patates au beurre ».
Cette partie de l'intrigue est une pure invention du scénariste du film qui, en plus de déplacer l'action en 2022 au lieu de 1999, a ajouté au scénario le secret entourant le Soylent Green.
Le livre** de Harry Harrison, auteur également de la série du Rat en acier inox dans sa version française et de Le problème de Turing avec Marvin Lee Minsky, spécialiste de l'intelligence artificielle, est une honnête et désuète variation sur la survie dans un monde apocalyptique dans lequel les ressources (eau et nourriture) sont rationnées, le chômage de masse, les émeutes d'affamés légion, l’opulence de quelques privilégiés indécente, … Dans la même veine, un Tous à Zanzibar de John Brunner vaut davantage le détour.
À noter qu’une start-up américaine*** commercialise du Soylent depuis quelques années - une entreprise européenne vendait du Joylent, une espèce de Soylent européen, mais elle a du changer de nom pour attaquer le marché américain. Évident clin d’oeil au film, le soylent est un produit nutritionnel conçu selon son créateur pour économiser du temps et supprimer la contrainte de cuisiner. Grâce à des entreprises comme Soylent et d'autres vendant ce type de produit, désormais, c'est « Lundi, du Soylent, mardi, du Soylent, mercredi, du Soylent, jeudi, du Soylent, vendredi, du Soylent, samedi, du Soylent et le dimanche, jour du seigneur, on mange du Soylent vert ». Vive les patates !!!!
* https://www.youtube.com/watch?v=rVqBTg5L6WU
** Pour le lectorat français, Make room! Make room! a été retraduit en 2014 par Sébastien Guillot - personnellement c’est la première traduction de Emmanuel De Morati que j’ai lu.
*** https://www.soylent.com/
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Je ne connaissais qu'un détail du film adapté de ce roman : la révélation finale, et bien il se trouve qu'elle n'est pas originaire du roman mais du scénario, j'ai donc attendu en vain. Ce n'est pas bien grave car le déroulement du roman lui m'a convaincue. J'ai du mal à croire qu'il date vraiment de 1966, l'auteur avait des décennies d'avance sur nos préoccupations actuelles : surpopulation et surconsommation des ressources. le prologue a lui seul est glaçant. 55 ans plus tard, nous nous dirigeons plein gaz vers ce monde infernal. Les signaux d'alerte se multiplient année après année. Et pourtant ce matin encore, la grande préoccupation aux informations : est-ce que la "croissance" tiendra les objectifs annuels fixés ? C'est d'un ridicule. J'en aurais ri si ce n'était pas dramatique...
Merci
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