AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,58

sur 370 notes
Je crois qu'il était remarquable, et assez prémonitoire, d'écrire dans les années 1960 une dystopie fondée non sur une forme de totalitarisme politique mais sur un épuisement des ressources naturelles conduisant une population trop nombreuse à survivre dans une misère noire. Malheureusement, l'écriture bavarde, dispersée du roman n'est pas à la hauteur de l'idée originale - ni d'ailleurs du film de Richard Fleischer qui en sera adapté, beaucoup plus puissant. de l'oeuvre de Harrison, on peut retenir la description minutieuse d'un New York devenu été comme hiver un bidonville infernal, et de trop rares aperçus sur la situation globale aux USA et dans le monde. L'enquête policière qui forme la trame générale du roman, en revanche, est quelconque pour ne pas dire ennuyeuse - sans parler des nombreuses intrigues secondaires qui affectent des personnages auxquels on ne s'attache guère. Avertissement enfin aux cinéphiles : le film va plus loin dans l'horreur et dans la réflexion, vous ne trouverez pas grand-chose de plus dans le roman - dont hélas je crois que vous pouvez vous passer.
Commenter  J’apprécie          80
Nous sommes à New York en 1999. Mais attention, c'est un roman futuriste, vu qu'il a été publié en 1966 ! 30 ans après son époque, l'auteur imagine qu'à l'aube du 21ème siècle, les êtres humains – ou juste les Américain.e.s – ont épuisé la quasi-totalité des ressources de la planète : à New York, la population a à peine de quoi se nourrir, boire, se doucher… La ville est surpeuplée est en proie à la misère et à la criminalité.

On découvre cet univers en suivant le policier Andy Rusch dans une enquête pour meurtre : un homme d'affaires louche s'est fait descendre et ses collègues de criminalité mettent la pression à la police pour résoudre l'affaire.

Il m'a fallu quelques dizaines de pages pour rentrer dans ce roman sombre et sale, mais une fois dedans je l'ai dévoré ! C'est glauque et pessimiste à souhait et malheureusement si ce n'était pas la réalité de 1999, ce n'est sans doute pas loin de ce que l'humanité vivra un jour…

Toutefois, j'étais ravie de lire ce roman car j'avais vu il y a bien longtemps son adaptation en film. Sans rien spoiler, la chute du film était fantastique, donnait tout son sens à l'univers. J'ai attendu la chute dans le roman… et elle n'est jamais venue !
L'intérêt du roman réside juste dans son histoire et dans la critique de la gestion humaine pour en arriver là (croissance démographique, je-m'en-foutisme environnemental…). Mais du coup, je ne comprends pas le titre en français, qui n'a de rapport avec rien de tout ça ! le titre VO « Make Room ! Make Room ! » a beaucoup plus de sens (avec ou sans chute, d'ailleurs).
Je suis donc pas mal déçue, je vais me renseigner pour en savoir plus sur le film et comprendre pourquoi il a pris un autre parti que le roman en allant plus loin que lui.

A part cette attente déjouée, j'ai bien aimé ce roman d'anticipation, qui en a sans doute inspiré de nombreux autres par la suite !
Commenter  J’apprécie          81
Je vais commencer par une évidence : Soleil vert est un classique.

Tout comme un épisode de Columbo, nous savons directement qui est l'assassin. Cela n'enlève rien à l'histoire. On suit les aventures d'Andy, ses doutes, son histoire d'amour, ses désirs. Il ne comprend pas pourquoi ce meurtre est-il si important alors qu'il y en a des dizaines par jour qui passe à la trappe. Cette enquête n'est qu'un prétexte de l'auteur pour nous offrir sa vision bien pessimiste de l'avenir.

Ce roman est une dystopie qui prend pour thème la crise écologique. L'auteur veut pointer du doigt les dérives d'un système qui amène l'homme vers son propre trépas. La surpopulation, l'absence de vivres, le rationnement, le soleil qui tape : tout cela nous offre une toile de fond bien déprimante qui nous met tout de suite dans l'ambiance. L'univers post apocalyptique qui nous est décrit peut être qualifié de visionnaire. Ce livre a été écrit en 1966 et il est toujours d'actualité. L'action se passe à la veille de l'an 2000, date qui a toujours fait frémir quand on l'évoquait.

Le plus gros reproche que j'ai à faire sur ce roman concerne sa fin. Elle nous laisse sur le carreau. C'est dommage. Mais mon jugement est peut être biaisé par le film.

Ne vous attendez pas à retrouver le film dans cet ouvrage (qui d'ailleurs se passe en 2022). Il est tellement différent qu'on se demande si les scénaristes ont lu le roman. Harry Harrison fut si déçu de cette expérience qu'il refusa par la suite que ces romans soient adaptés au cinéma.
Lien : http://l-entre-deux-mondes.e..
Commenter  J’apprécie          70
Grand classique de l'anticipation, Soleil Vert dépeint un monde surpeuplé, dans lequel, dans un New York insalubre, l'accès à la nourriture et à l'eau devient le problème majeur des populations. Au milieu de ce chaos, une poignée de personnages tentent de survivre à la canicule, à une enquête policière qui s'embourbe, ou à la perte de leur train de vie... Publié en 1966, l'intrigue se situe en 1999. Ce qui est frappant, dans ce livre, c'est la sensation d'absolu désenchantement qui s'en dégage. La terre est surpeuplée, entraînant nombres d'inconvénients des plus anodins aux plus dramatiques, mais la plupart des personnages n'ont comme objectif que de gérer la journée en cours... plus aucune perspective d'avenir, de la survie pure... L'intrigue policière importe peu, elle ne sert que de liant entre les différents protagonistes. Ne vous attendez pas, en lisant ce roman, à une histoire structurée aux multiples enjeux car vous serez déçu. Soleil vert est un portrait glaçant, car encore trop ancré dans l'actualité, des dérives que peut entraîner la raréfaction des ressources pour une humanité toujours plus en expansion : émeutes, violence et répression, ingérence de l'état et indifférence des nantis qui peuvent se payer ce que le bas peuple ne peut avoir. Véritable tour de force, l'auteur arrive à maintenir l'intérêt de la lecture, alors même que tout espoir est rapidement balayé. C'est froid, cynique et cruel, et cela fait tellement échos aux préoccupations actuelles que ça coupe un peu le souffle. Soleil Vert est un excellent roman, porté par une plume acerbe et des propos toujours plus vivants. 
Commenter  J’apprécie          70
J'ai décidément pas de pot dans les littératures en punk : on m'assure que "Soleil Vert" est une référence absolue dans le biopunk, mais ils me l'ont bien faite à l'envers encore une fois avec un roman qui n'a rien à voir (en fait c'est à cause de son adaptation cinématographique, qui m'en a l'air éloignée à des milliards de parsecs). Mais cela dit, ce coup-ci également, il s'agit d'un bon bouquin.
Parce que "Soleil Vert", c'est un cauchemar glauque et excessivement réaliste. Sûrement que ça plaira pas à tout le monde, mais on a là une vision de ce qu'adviendra l'humanité quand il y aura trop de monde pour une seule planète. Alors, évidemment, le roman s'est bien planté : en 1999, les choses n'étaient absolument pas comme ça, pour la bonne raison que le sida nous a appris à se servir d'une capote. Mais tout de même ! Pensez à l'Afrique, dont le plus gros de la population n'a pas les moyens de s'en payer ; et surtout, pensez au fait que même si on est pas encore surpeuplés, on consomme comme si on était autant...
Alors peut-être juste que ce livre aura juste 50 ans de retard. Peut-être bien même. Parce que personne ne fait rien. Parce qu'on voit déjà ça dans les grandes villes. Parce que le monde se complexifie et empire chaque jour. Peut-être qu'on n'a même plus le temps pour arrêter tout ça.
Et ainsi "Soleil Vert", c'est aussi cette tragédie sur la vie : on croit bien faire en enfantant, mais on se fait vite submerger ; on tue un criminel qui était finalement aussi humain que nous, et le monde ne s'en porte pas plus bien. On se fait tuer et personne ne vous pleure ; et quand bien même, qu'est-ce que ça pourrait y changer ? Alors, on reste là, abattu devant les grands évènements qui se succèdent, sans pouvoir rien y faire. Qu'importe si on passe dans un nouveau millénaire, si on a tout perdu ? Si le monde tombe en déliquescence autour de nous ? Et surtout, si tout semble inévitable ?
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
Commenter  J’apprécie          70
Dans ce recueil de romans dédié à l'anticipation et à la dystopie : CATASTROPHE, j'ai pu y lire « Soleil Vert » de Harry Harrison.
Il est intriguant de se rendre compte que le livre a été écrit dans les années 60 et présente un point de vu qui semble toujours être d'actualité. (Mais il faut aussi s'avouer que bcp de problématiques traversent les siècles, il suffit juste d'ouvrir les yeux) bref.
🏙
On se retrouve dans une ambiance étouffante, de par le soleil tapant, et une population beaucoup trop grandissante et envahissante. Les conséquences sont là : nourriture manquante et mais en plus de ça chimique (?) on ne sait pas ce qu'on mange mais on évite de poser des questions, tant pis. le manque et le rationnement de l'eau est aussi l'un de leur principal problème. Les logements : ils finissent par habiter avec des inconnus qu'ils le veulent ou pas ...ou dehors ou dans les escaliers..., c'est le bordel, ils marchent limite sur les morts sur les trottoirs. Bref, de belles problématiques mises en avant et qui à mon sens ne sont pas du tout démodées. Elles posent toujours questions mais attendre une réponse est une prise de risque pour la pseudo moralité d'un état corrompu...
🏙
Sinon l'histoire principale tourne autour d'un inspecteur qui après le meurtre/cambriolage d'un riche membre de la pègre, se retrouve à enquêter sans grand espoir, on a aussi le point de vu et l'histoire de la personne, jeune garçon pauvre de bas fond ayant commis ce crime. Deux vies complètement différentes dans un même univers...

Lien : https://www.instagram.com/kh..
Commenter  J’apprécie          60
Le livre qui a inspiré un des meilleurs films dystopiques de tout les temps.

Je viens de le finir et oh surprise, une différence majeure avec le film, le titre français ayant été donné après la sortie du film, il est peu cohérent d'avoir choisi ce titre, car si soleil vert dans le livre il n'en est pas question, ou alors de manière très suggestive quand un des personnages malades a droit à une ration de viande qui ne l'inspire pas trop.

Sinon ben c'était une dystopie a l'époque, devenue une uchronie aujourd'hui... Quoi que...

L'état écologique du monde et le prix de la viande sont assez semblables a ce qu'on voit aujourd'hui, en 2023...

Mis a part que l'auteur imagine ces situations avec 25 ans d'avance, il n'est pas tombé très loin...

Un bon bouquin, un peu court, j'aurai aimé voir plus de développements.

Commenter  J’apprécie          60
Retour sur le roman dystopico-écolo-alarmiste Soleil Vert, principalement connu pour son adaptation ciné portée dans les années 70 par Charlton Heston. Dans un New-York au bord de l'implosion, confronté aux pénuries et à la famine, un petit flic sans histoires va devoir mener sous un soleil de plomb une enquête qui lui en fera voir des vertes et des pas mûres… de quoi en faire un classique ?

Publié en 1966, Soleil Vert porte en lui les stigmates de la grande dystopie : un régime oppresseur, une population qui crève la faim, une révolte qui gronde et un héros insignifiant, paumé entre ses souffrances et sa loyauté… Harrison nous brosse ici le portrait d'une société au bord de la rupture, qui a bousillé sa planète, et qui ne sait plus comment survivre. Toute ressemblance, etc.

Dans un New-York infernal, où cohabitent canicule, misère, famine et surpopulation, et où nourriture et eau sont rationnées, nous suivons l'enquête pour homicide d'Andy Rush, policier miséreux chargé de trouver l'assassin d'un des pontes de la ville.

L'enquête, sans réel intérêt, est prétexte à explorer la société new-yorkaise, et à alerter le lecteur sur les risques à venir si nous continuons dans cette voie. Avec 50 ans d'avance, Harrison traite d'écologie, de réchauffement climatique, de surpopulation, de crash pétrolier, de capitalisme, de crise sociale… Ou alors avons-nous 50 ans de retard…

En bref, une grande dystopie qui aborde des sujets toujours plus d'actualité avec un optimisme débordant (non).

J'ai aimé :
• L'aspect visionnaire
• L'approche écologique

J'ai moins aimé :
• Très daté par certains aspects (personnages féminins…)
Commenter  J’apprécie          60
Lorsque j'ai vu ce film, j'étais adolescent (années 1970). J'ai été durablement marqué par ce que j'y ai vu. Film visionnaire, pessimiste, cette dystopie mettait déjà en garde contre ce qui nous arrive aujourd'hui, même si l'on est encore loin de Make room!... Alors, j'ai voulu lire (ou relire ? des bribes me reviennent) le roman de Harry Harrison et alors... quelle déception ! ça traîne en longueur, les phrases n'en finissent plus, on est parfois obligé de les relire pour retrouver le sujet de l'action (l'inaction je devrais dire). le livre est indigeste, on s'ennuie. L'histoire est là, certes, mais l'écriture est laborieuse, les circonvolutions épistolaires trahissent une certaine inexpérience de l'auteur ou une écriture bâclée pour des romans bas de gamme. Pour une fois, le film est bien meilleur que le roman dont il est issu, le scénario s'éloignant suffisamment du roman avec des trouvailles qui marqueront durablement (l'origine du Soleil vert, le ramassage des corps dans des bennes à ordure, la mort de Sol à mille lieues de celle du roman...).
Commenter  J’apprécie          60
Soleil vert est un roman d'anticipation et aussi un roman policier se déroulant dans le New-York de 1999 imaginé par l'auteur qui a publié ce roman en 1966. New-York compte 35 millions d'habitants, les gens sont pour la plupart sans emploi dans une ville où tout manque: les logements libres sont inexistants, tout est rare, l'eau et la nourriture rationnes quand il y en a, la viande est introuvable alors on se contente d'ersatz de viande, il n'y a plus d'essence donc les autos ne roulent pas et les parkings sont devenus des squats, la chaleur est insupportable, les races animales éteintes ne se comptent plus, la natalité est galopante faute de contraception etc... C'est dans ce climat qu'on jeune chinois à l'affût d'un bon coup se trouve mêlé à un meurtre et la première moitié du livre est consacré à cette enquête et du climat dans laquelle elle se déroule. La deuxième moitié est davantage pamphlétaire contre les humains irresponsables, l'église catholique qui interdit la contraception ( le livre date de 1966), le capitalisme sauvage, les gouvernements qui se sont traînés les pieds jusqu'à ce qu'il soit trop tard et on en profite pour bâcler l'enquête du début.


Il est fascinant de voir à quel point l'auteur voyait venir les problèmes environnementaux qui nous accablent soixante ans plus tard. Il n'a rien oublié: la surconsommation, la surpopulation, l'épuisement des ressources, l'extinction des espèces animales, le re hautement soi,antique et j'en passe. Cet aspect du roman est très intéressant dans son côté prophétique, cependant j'ai trouvé que le côté roman policier prenait trop de place même si l'auteur voulait nous démontrer l'impossibilité pour policiers de mener une vrai enquête dans un tel chao social. J'ai quand même passé un bon moment de lecture mais je voulais lire un roman d'anticipation et non un polar.
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (1142) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4905 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}