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sur 589 notes
J'ai vécu dans l'Ouest américain et j'ai pu explorer quelques états voisins du Wyoming c'est donc d'abord avec curiosité puis intérêt que je me suis plongée dans ce road trip. Jim Harrison, l'un des grands écrivains américains du XXème siècle, dresse ici le portrait d'un ancien professeur, fermier à ses heures, pour qui le départ de sa femme et la mort de son chien Lola déclenchent l'envie de prendre la route pour découvrir tous les états américains (une sorte d'hommage à son frère handicapé décédé jeune avec qui il faisait un puzzle des états US). Les longues heures de conduite sont propices aux souvenirs personnels et aux réflexions sur l'état de la société américaine et sur ses fondements (le massacre des indiens autochtones). le texte est cru par moment car Cliff a une vie sexuelle bien remplie, il a aussi une admiration sans borne pour les bovins croisés sur sa route. Avec un texte accessible, Harrison dresse donc le portrait d'une Amérique désenchantée et pleine de mélancolie.
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J'avais déjà essayé de lire ce livre il y a quelques années, sans succès.
J'ai recommencé, cette fois encore toujours sans succès, sans accroche particulière. J'abandonne... il n'est pas pour moi décidément.
Et je ne comprends pas vraiment le succès rencontré auprès des lecteurs. Bon... il en faut pour tous les goûts et vu la PAL qui attend, je ne vais pas insister.
Un peu déçue quand même...
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Peut-on changer de vie à soixante ans quand on a tout perdu ?
C'est la question que se pose Cliff, récemment divorcé, humilié, spolié, et rejeté de sa modeste vie d'agriculteur dans le Michigan. Ne cédant pas au désespoir il compte se reprendre en main en entamant un voyage en voiture à travers les Etats-Unis. Son but, se recentrer sur lui-même, vivre selon ses propres codes, faire fi du regard et du jugement des autres. Harcelé par son ex-femme et même par son fils qui a beaucoup de mal à suivre le nouveau cap de son père, il va croiser sur sa route Marybelle. Déjà rencontrée quand il était professeur de littérature, se personnage déluré, décomplexé et invasif va finalement l'aider de son émancipation.
Ce road-trip un peu particulier est une ode à la vie et à la résilience. Chacun est maître de son destin. Et si on se rappelle Candide n'oublions pas que pour être heureux il faut simplement cultiver son jardin.
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Je pensais me délecter, mais en demie teinte. Je n'ai pas été transportée par cette odyssée obsessionnelle. Quelquefois amusée, mais les ressassements de souvenirs m'ont laissé sur le bas côté. Quelques oiseaux, quelques paysages et peu d'envolées remarquables. Une odyssée poussive pour un final poussif... 😞
Pourtant quoiqu'il en soit, j'adore cet écrivain. Tout ce chaos qui est en nous, il y met des mots comme personne. Il est authentique. Puis qui suis-je pour juger du talent de son écriture ? :( t'chao l'artiste 😢
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Un sexagénaire fermier ex-enseignant est poussé à changer de vie par sa femme qui divorce et vend tout. Perdu, il part sillonner les États-Unis du Michigan à la côte ouest (son fils habite en Californie) nous racontant ce qu'il voit, ce qu'il mange, ce qu'il boit, ce qu'il rencontre (oiseaux, femmes, hommes), ce qu'il fait (rien de grandiose) et ce qu'il pense (beaucoup de sexe). On voyage et on suit son cheminement chaotique (masquer]vers l'apaisement.[:masqier]
Le fil conducteur - un puzzle d'enfance - est très poétique, le road-movie et l'évocation de la nature sont chouettes, le regard truculent et autocritique est drôle et touchant. Ma première lecture (oui...) de Jim Harrison est une réussite.
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C'est le premier roman de Jim Harrison que je lis. Cet écrivain, mort en 2016, se situait résolument en marge de l'Amérique "impériale" et matérialiste, se voulait proche des petites gens et préférait nettement la Nature aux gratte-ciels. Cliff, le héros du livre, est un sexagénaire vivant dans la cambrousse du Michigan, qui vient d'être plaqué par sa femme. Il se décide à faire un long voyage en auto, qui le conduira en Californie où vit son fils. Il traverse ainsi divers Etats (ce qui l'amènera à rebaptiser tous les Etats des USA). Cette odyssée se déroule dans un climat doux-amer: Cliff remâche les souvenirs de sa terne vie, notamment ses démêlés avec son ex-femme, et regrette sa vie frugale d'autrefois. Il est perpétuellement choqué par les usages de la jeune génération (en particulier de son usage immodéré du téléphone portable)… ce qui ne l'empêche pas d'être encore très motivé par le sexe.

Ce roman a une écriture un peu crue et ne coupe pas les cheveux en quatre; il se lit très facilement, même s'il présente quelques longueurs. Par contre, on peut regretter que les lieux traversés soient décrits trop sommairement. Mais c'est le personnage de Cliff, un anti-héros sans ambition, désabusé, indifférent aux grandes tendances de son temps, qui me semble le plus remarquable. Cliff ne veut pas se battre contre ce qu'il déteste et en même temps il persévère dans son propre chemin. Il est clair que, à travers lui, Jim Harrison exprime son dégoût pour la société américaine; mais il choisit d'écrire sans emphase. Il nous joue - un peu en sourdine - sa petite musique de contestation de la modernité.
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En quête de grands espaces, je me suis lancé dans cette première lecture de Jim Harrison, et suis heureux de cette découverte. Sous couvert de road trip, l'occasion nous est offerte d'accompagner le narrateur dans un périple emblématique de la nature nord et ouest américaine. Cliff, notre compagnon de voyage, lettré, professeur puis fermier par goût de la liberté, se cherche un nouveau chemin de vie à l'aube de la soixantaine, dans un contexte de divorce et de perte de l'essentiel de ses biens. L'écriture est simple, très libre dans son propos, à l'image des écrivains issus des seventies. Tout au long du livre, route faisant, nous partageons une vision de la nature, méfiante à l'encontre de la course effrénée au rendement et à la modernité, ainsi qu'une interrogation sur l'authenticité humaine dans le jeu du paraître et de la course à l'argent. Enfin, le rapport aux femmes et le socle familial sont deux tiraillements continus d'un homme vieillissant en quête de solitude et de création. Un personnage attachant, authentique, que l'on aime accompagner sur cette longue route.
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Jim Harrison écrit pour lui et pour son lectorat américain. Une récurrence à connaître pour appréhender une oeuvre géocentrée. Tour à tour tendre, acerbe, mélancolique, ironique, phallocrate, critique d'une société qu'il a contribué à façonner, utiliser, avant de la vilipender plus ou moins gentiment, poétiquement, son écriture est simple à défaut d'être simpliste, féroce mais jamais vraiment violente.
Dans ce livre florilège vanté comme un de ses meilleurs, nombre de clichés nord-américains passent au mixer sans jamais être développés : grandes routes et macadam versus fleuves et rivières ; urbanisme & villes sans intérêt vs paysages & forêts ; humains superficiels sans relief vs bestiaires bovin, ornithologique, reptilien ; sexualité fantasmée vs puritanisme de façade ; cupidité vs renoncement ; société de consommation vs ascétisme ; gentils indiens vs méchants blancs, ou comment assumer une histoire commune génocidaire ; vilains politiques de tous bords, guerres coloniales maquillées, Hollywood machine à fric et à toc, alcoolisme endémique, violence sous jacente prête à éclore, LGBT, gros 4x4, pêche à la mouche, etc... Bref beaucoup de thèmes US habituels et de clichés impossibles à effeuiller en 300 pages, tout cela au prétexte d'un voyage et d'un road book initiatique et salvateur.
Ce n'est pas mon premier Jim Harrison et je sors mitigé de cette lecture flamboyante et foutraque, sur ma faim, bien qu'elle fût la meilleure que j'ai lu de cet auteur peut-être prisonnier d'un style éditorialement et commercialement porteur, à moins qu'il ne soit pas capable d'écrire autrement sur d'autres sujets que la cause indienne (quid des afro-américains par ex ?), le lucre, les bouleaux, la pleine lune et les paradoxes d'une société que Paul Auster, Russell Banks, Paul Roth, Brett Easton Ellis et tant d'autres, portent avec -amha- plus d'hyper-réalisme, de variété, de brio.
À lire néanmoins car Une Odyssée Américaine ne laisse pas indifférent.
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UNE ODYSSÉE AMÉRICAINE de JIM HARRISON
Cliff est quitté par sa femme et décide de traverser tous les états américains en y jetant une pièce d'un puzzle des États Unis. Voyage dans lequel il va croiser une ancienne élève, son fils gay et très riche et être harcelé au téléphone par sa femme qui vient de le quitter. Odyssée un peu désabusée propice à la réflexion dans le style inimitable d'Harrison. Un bonheur de lecture.
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Se retrouvant seul à l'aube de la soixantaine, un ancien professeur devenu fermier dans le Michigan, décide de partir en voiture pour traverser les 50 états américain, en espérant se retrouver lui-même.

Un roadtrip littéraire revigorant. Dès les premières pages on a juste envie de prendre un avion jusqu'à Milwaukee, puis de monter dans une voiture pour partir à l'assaut de ce North Midwest légendaire avant de plonger vers le Sud.

Wisconsin, Minnesota, Dakota, Wyoming, Montana, Oregon, Californie, Arizona, Nouveau-Mexique, Nebraska... On en prend plein la vue, le cheminement intérieur du personnage devient le nôtre, on voyage à l'extérieur autant qu'à l'intérieur.

Et en excellente littérature américaine contemporaine, c'est trash juste ce qu'il faut, d'une écriture brute et sans fioritures, lumineux dans le sombre.

Et la fin a un petit goût de Francis Cabrel.
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