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3,6

sur 583 notes
Lorsque l'on referme un roman majeur, le suivant est forcément difficile à choisir. Je nageais entre deux eaux, encore ému par le final de toute beauté offert par John Steinbeck dans “Les raisins de la colère”, lorsque la nouvelle de la disparition brutale de Jim Harrison est tombée. Le hasard du destin m'invitait à “Une Odyssée américaine”.

Poisse quand tu nous tiens ! Quelques mois après s'être fait plaqué par sa femme, Cliff perd sa chienne de treize ans qu'il aimait tant. Lola le suivait partout. Elle ne lui était pas d'un grand secours dans les travaux de la ferme mais cette présence canine lui donnait du coeur à l'ouvrage.

Adieu veaux, vaches, cochons, couvées ! Adieu griottes et bigarreaux récoltés sur des dizaines d'arpents ! La ferme du Michigan est vendue à un courtier en Bourse de Chicago et voici notre Cliff dont la vie part en fumée, en quête d'inconnu au volant de sa vieille Ford Taurus.

Vingt-cinq ans au contact de la nature ont transformé cet ancien professeur de littérature, aujourd'hui sexagénaire. Par chance une de ses anciennes élèves, au sex-appeal troublant, fait un bout de chemin avec lui. Au moins notre brave Cliff ne passe-t-il pas ses premières nuits de nomade à se morfondre, bien au contraire…

“Une Odyssée américaine” traverse pas moins de 15 États (*), une véritable conquête de l'Ouest ! Ce road movie publié en 2008 n'est s'en doute pas le meilleur livre de Jim Harrison mais à travers le personnage de Cliff transparaît la personnalité de l'écrivain, mélange de générosité, d'épicurisme, de truculence, d'entêtement parfois, d'obsessions voluptueuses toujours.
Sa passion pour l'ornithologie est manifeste et plus largement il considère toutes les créatures comme ses frères et ses soeurs.
Jamais il n'a digéré les terribles souffrances infligées aux Indiens au point que l'on trouve en appendice du roman chacun des 50 États américains rebaptisé du nom d'une peuplade amérindienne.

Un grand écrivain, un homme de coeur s'en est allé. Il était gourmand de la vie et amoureux de la nature, restent ses écrits enjoués pour se délecter de ses messages rafraîchissants de bon sens.



(*) Michigan, Wisconsin, Minnesota, Dakota du Nord, Dakota du Sud, Nebraska, Wyoming, Montana, Idaho, Washington, Oregon, Californie, Arizona, Nouveau-Mexique, Utah.
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Je continue mon voyage littéraire avec Jim Harrison.
Pour les amateurs de grand espace je vous emmène faire une traversée des USA façon Kerouac.
En préambule je voulais vous dire amis-lecteurs que j'aime les Etats-Unis.
J'aime son histoire, sa culture, ses paysages, sa démesure.
Il est vrai que son côté impérialisme peut énerver certain, moi le premier ou encore ce côté religieux qui me fait penser à certain intégrisme.
Au moment où l'écris cette rubrique je suis en Normandie.
Hier donc je suis allé à Omaha Beach, et vu ce cimetière américain où sont enterrés ces gamins venus se battre pour sauver ce que nous croyons juste, la liberté et la démocratie.
Environ 9500 croix de toutes confessions.
C'était émouvant, c'est pour cela aussi que j'aime l'Amérique.
Revenons à ce merveilleux roman.
Cliff, professeur a quitter l'enseignement pour reprendre l'exploitation agricole de ces beaux -parents.
Jusqu'au jour où Vivian sa femme demande le divorce et vend la ferme.
Va commencer l'odyssée de Cliff dans sa vieille Taurus marron avec pour tout bagage un appareil photo et un puzzle des Etats-Unis.
Dans un style mêlant le présent avec le passé Jim Harrison nous entraine dans l'Amérique profonde.
Voila un roman attachant, où les personnages aussi truculent les uns que les autres m'ont fait sourire et m'ont émus.
Un beau récit sur l'amour filial, l'amitié, le temps qui passe et bien sur une ode à la liberté, à la nature, bref la vie.
Tout en écrivant cette invitation au voyage j'ai mis le grand Bob Dylan en fond sonore
Il parait que les voyages forment la jeunesse. Bonne route.
Je remercie d'avance les lecteurs qui auront pris le temps de lire cette critique un peu longue c'est vrai.
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C'est l'heure du bilan. Une petite virée en voiture à travers les States s'impose... Largué par sa femme à 60 ans, sans argent ni biens, Cliff décide de traverser les États-Unis avec l'idée saugrenue de déposer dans chaque état une pièce d'un puzzle de son enfance représentant son pays. Son grand projet est de renommer l'ensemble des états ainsi que le noms des oiseaux qu'ils représentent. Il voyage dans un premier temps avec Marybelle, une de ses ancienne étudiante flirtant entre l'hystérie et la nymphomanie, dont il est l'amant d'un voyage et fait des étapes tout au long de son chemin. Les paysages défilent.

Regardant beaucoup en arrière, avec ses regrets, ses amours délavés, Cliff se demande s'il a manqué d'ambition, mais c'est vers l'avenir que son regard se tourne, nous incitant à nous convaincre que les projets ne sont pas une histoire d'âge mais de l'entretien du rêve. Cliff nous apparait comme un homme incertain de lui et de son avenir, tout en contradictions, guidé par le plaisir instantané et le besoin de la solitude sans pouvoir se passer des femmes de caractère qui le guident et molestent à la fois. Il faut dire que personne n'est tendre avec lui. Cliff fait pâle figure entre son fils et sa femme plus déterminés que jamais à le faire revenir en permanence dans les convenances alors que lui ne souhaite que vivre simplement, à sa manière. Mais tout est histoire de compromis. Pour entretenir la paix sociale il faut faire des concessions... Alors il plie mais ne rompt pas.

Le premier mot qui m'est venu à l'esprit après quelques chapitres c'est "liberté. Au delà du voyage, l'auteur m'a donné l'impression de s'être détaché de toute gène, de tout tabou, pour nous livrer ses pensées comme elles lui viennent. Un peu comme s'il pensait son récit sans censure. c'est un peu dans sa tête que nous voyageons au rythme de ses idées et questionnement sur sa vie de soixantenaire. Souvenirs et réflexions s'entrecroisent alternant nostalgie et humour.

Une lecture déliée et simple qui s'apparente parfois à une discussion entre potes ou il nous livrerait sa vie et ses expériences... Avec la finesse et l'intimité en plus.

Une très belle découverte pour ce premier livre que je lis de Jim Harrison.
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Au MK2 Bibliothèque, il y a tout ce que j'aime : des films en VO, et une librairie dans la galerie. Temps d'attente……et ce roman de Jim Harrison qui attire mon attention, j'avais déjà lu « les jeux de la nuit » un bouquin renversant, avec la même puissance narrative qu'Hemingway, il y a un an ou deux.
Avec « une odyssée américaine », me voilà embarquée, avec un héros fatigué qui part à travers l'Amérique pour guérir d'une peine de coeur. ça n'arrive pas qu'aux jeunes! Sa femme, Vivian, 58 ans est partie avec un autre après 39 ans de mariage. La mort de sa chienne Lola, qui le laisse inconsolable achève de le déprimer.
Le narrateur, Cliff, 62 ans bien tassés, a un profil original, c'est à la fois un paysan, un naturaliste et un ancien professeur de littérature qui a jeté l'éponge devant le peu d'enthousiasme de ses terminales pour Thoreau, Whitman ou Emerson.
Il vend sa ferme, charge le peu qu'il possède dans une voiture d'un autre âge, prend avec lui un puzzle des Etats-unis, et se dit qu'à chaque frontière d'Etat, il jettera la pièce correspondante dans un cours d'eau.
Un voyage consolateur, en principe, mais les choses ne tournent pas vraiment comme il l'avait prévu. Il y a Marybelle, son ancienne étudiante, qui devient sa maîtresse, une personnalité exigeante, extravagante et mythomane, son fils Robert qui habite San Francisco, et le rituel de passage des Etats, qui se dérègle peu à peu…ou s'enrichit de l'idée de les renommer tous ainsi que les 700 espèces d'oiseaux vivant dans le pays…
Il y a un souffle grandiose à cette littérature attachée à un territoire: Vastes paysages en technicolor, une ode à toutes les sortes de troupeaux de bovins, une déclaration d'amour pour les eaux vives des torrents et la pêche à la truite, et à l'océan Pacifique qui laisse sans voix.
C'est aussi un voyage dans les souvenirs de Cliff, qui évoque ses amis morts ou vivants, son père, son frère, son fils : « je préfère qu'il soit homosexuel plutôt que Républicain !» et sa vie avec Vivian, le tout avec beaucoup de tendresse. C'est une déclaration d'amour à la littérature, avec ses nombreuses évocations, pas aussi nombreuses et présentes que dans « les jeux de la nuit » toutefois.
C'est un hymne à la vie avec tout ce que ça implique, l'amour, la sexualité joyeuse, la gourmandise, l'indulgence pour les petits maux et faiblesses, la méfiance pour la technologie....les téléphones portables surtout….
Une lecture à recommander à Sarah Palin et à tous les Républicains pour les décoincer un peu. Une écriture magistrale, où dans chaque page on pourrait extraire une citation, un trait d'humour, un paradoxe. Un souffle épique, dans lequel on sent l'amour communicatif pour une terre, et pour ses habitants.

Pour Jim Harrison, il faudrait vraiment une sixième étoile.

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Ce roman est une grande déception pour moi. J'avais tellement entendu de commentaires élogieux à son endroit que je m'attendais à un « road book » magistral. Malheureusement, « Une odyssée américaine » n'est que le voyage ordinaire (pour ne pas dire déprimant et inintéressant) d'un retraité désabusé. L'auteur Jim Harrison n'a pas réussi à m'accrocher avec un sujet qui, pourtant, a tout pour plaire. Quoique, en écrivant cela, quelques mauvais souvenirs de ma lecture de « Sur la route » me reviennent en tête…

D'abord, je ne me suis jamais attaché au personnage principal, Cliff. Cet ancien professeur de littérature américaine est abandonné par sa femme qui l'a plaqué pour un autre homme, apparemment plus intéressant. (Ça, j'arrive à le croire !) et son fils unique qui habite la Californie. Depuis sa retraite, il ne fait survivre. À part s'occuper de son verger du Michigan, et parfois boire avec ses connaissances, il ne fait rien de sa vie. Même son chien est mort. (Un peu trop de misérabilisme ?) Pas étonnant qu'un sentiment d'échec l'habite. Un jour, il décide de se secouer un peu et de partir à l'aventure. Il y a peu à dire de plus.

D'ailleurs, Cliff lui-même le dit à un moment : « Je suis tout bonnement le énième américain débile en liberté. » Je n'en doute pas du tout. La différence, c'est que nous avons été épargné du récit des tribulations de la plupart des autres aventuriers…

Ce qui devait être un voyage initiatique dans les états américains n'est qu'une pathétique ballade en voiture remplie de clichés. Je sais bien qu'il ne s'agit pas d'un guide de voyage, mais tout au long de ma lecture, j'avais l'impression que Jim Harrison était passé à côté de la beauté du paysage. Nommer les endroits traversés et leur accoler deux ou trois adjectifs et un vague sentiment de nostalgie n'est pas suffisant pour me les faire apprécier. Quant à toutes les références aux grands auteurs américains, elles semblent plaquées. Thoreau, Whitman, Emerson et compagnie. Je suis sans doute un peu sévère ici. Il est vrai qu'elles collaient à l'ancien professeur de littérature américaine.

En route, Cliff retrouve Marybelle, une ancienne élève devenue professeure à son tour, qui l'accompagne une partie du trajet. Elle n'est pas particulièrement sympathique ni attachante. Très vite il y a désenchantement entre les deux et j'ai été content de la voir partir de son côté. Quant à la Californie où vit son fils… bof ! Je vous fais grâce du reste de l'histoire. Il suffit de dire qu'il n'y restera pas longtemps et retourne chez lui. Bref, « Une odyssée américaine » est un roman que je tâcherai d'oublier.
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Cliff, 60 ans, vient de se faire plaquer par sa femme partie avec un amant. Divorce, vente de la ferme. Il ressort un puzzle des Etats-unis et décide, en hommage à son frère, d'y déposer en main propre chaque pièce du puzzle correspondant à son Etat. Cet ancien prof et fermier nous promène en voiture au travers de l'Amérique, nous décrivant la pêche, les oiseaux, son appétit sexuel.
La façon d'écrire de Harrison est un pur bonheur. J'ai beaucoup apprécié la carte des Etats en début de livre que j'ai suivi à chaque chapitre. Peut-être un peu trop de répétitions.

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Ancien professeur de littérature, puis fermier, Cliff, 60 ans vient de se faire plaquer par sa femme qui a suivi Fred, qu'ils avaient tout deux connus dans leur jeunesse; Cliff doit vendre sa ferme et part au volant de sa vieille guimbarde pour réaliser la grande mission qu'il s'est assigné à savoir rebaptiser tous les états du pays qu'il compte sillonner lors de son road-trip. Parti en solitaire, il sera néanmoins "harponné" par Marybelle, une ancienne étudiante, elle-même un peu paumée et restera partagé entre le besoin de sa présence (surtout son envie d'avoir des relations sexuelles qu'il vit comme des pansements à l'âme) et le besoin de solitude et de tranquillité.
Son périple sera l'occasion de convoquer ses souvenirs qui vont ressurgir, au détour des paysages ou des rencontres, des souvenirs qu'il égrene et enrichit des références littéraires qui lui sont chères : Thoreau, Emily Dickinson...
Alternant passages nostalgiques et moments plus crûs, Jim Harrison avec
Une Odyssée Americaine arrive à rendre profondément humain son personnage, tantôt désabusé et paumé, tantôt sentimental et n'arrivant pas à se détacher du passé, un homme vieillissant faisant le point et le bilan de sa vie, dans un style vrai, un personnage qui ne s'épargne pas...Une belle découverte
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Que les titres de livres peuvent être trompeurs! Avant d'avoir le roman dans mes mains, je m'attendais à un sacré pavé dans lequel tous les états des Etats-Unis apparaîtraient dans leur beauté sauvage et indienne.
Mais un fois les premières pages parcourues et le personnage de Cliff approprié, j'ai adoré le voyage.
C'est que Cliff, la soixantaine, fraîchement divorcé et forcément désabusé, se présente tout d'abord comme un machiste qui ne s'intéresse qu'aux petits culs et à tout ce qui le fait bander. Pas vraiment motivant pour une lectrice... Et puis, et puis... la route étant ce que voyageurs, réalisateurs et écrivains préfèrent pour pratiquer l'introspection, c'est cette inertie au volant et les paysages rencontrés qui projettent dans la tête de Cliff multitudes de souvenirs, anecdotiques pour la plupart mais qui mis bout-à-bout lui donnent un fil à suivre, le déroulement de sa vie, ses êtres chers, ce qu'il est, lui-même.
Du Montana à San Fransisco, c'est soudain un déluge de larmes, la faiblesse de l'homme mûr qui se trouve face au vide... que faire de ce vide, de quoi l'habiller?
Jim Harrison exploite à fond le thème du voyage intérieur, et le fait brillamment. Notre personnage, comme son ex femme Vivian, sa compagne de voyage Marybel ou son ami le docteur A. - seul son fils semble stable - tous parcourent des chemins sinueux qui bifurquent parfois dans des directions inattendues, mais finalement toujours riches en découvertes.
Cliff est un personnage tout en profondeur, ancien enseignant s'étant reconverti en fermier, amoureux des oiseaux, ayant choisi comme voie de rebaptiser chaque état du nom d'une des tribus indiennes qui l'habitaient. La liste est en fin de livre. Je n'adhère pas à tous les propos du personnage et le trouve parfois injuste ou traitant les femmes de manière superficielle. Mais le personnage imaginé par Harrison est si réaliste qu'on pourrait lui rendre visite dans sa nouvelle demeure et discuter avec lui au clair de lune devant un bon vin.
Malgré tout, pour l'instant, Jim Harrison me laisse sur ma faim. Je suis convaincue que dans ses romans se trouve un futur coup de coeur, mais lequel?
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Je me suis bien baladé avec Cliff, le personnage de Jim Harrison, durant son Odyssée américaine. J'ai adoré ce road trip à travers les Etats de l'Ouest américain. J'ai retrouvé les grands espaces qui font rêver, ainsi que les grands noms de la littérature américaine, auxquels le narrateur fait référence tout au long de son voyage. Un voyage qui fait suite à son divorce – sa femme Vivian l'a quitté pour Fred, un ancien du lycée un peu m'as-tu-vu – et qui a pour but de permettre à Cliff de renommer les Etats et les oiseaux du pays.
Le personnage de Cliff, tour à tour stoïque et sensible, m'a beaucoup touchée, notamment dans sa recherche de la solitude. Selon lui, un artiste (puisque son projet constitue pour lui un « art ») « doit tenir debout tout seul, en marge des modes de son temps ». « En marge », c'est d'ailleurs le nom de l'autobiographie de Jim Harrison… Cliff décide également, devant l'incompréhension face à son projet de renommer les oiseaux d'Amérique du Nord, d'adopter la devise de Joyce : « le silence, l'exil, la ruse ». Superbe devise !
L'intérêt de ce roman de Jim Harrison ne réside pas dans les rebondissements et dans l'action car le tout est plutôt calme. Cliff voyage en voiture, d'abord avec Marybelle, son ancienne élève un peu toquée avec qui il s'envoie en l'air, puis seul. D'autres personnages croisent sa route : son fils Robert, le Dr. A., un guide de pêche, la belle Sylvia, mais Cliff rêve de solitude et finit même par jeter son téléphone portable, un objet qu'il juge suspect et qui n'est bon, selon lui, qu'à commander des pizzas.
Ce que j'ai trouvé intéressant, passionnant, ce sont les nombreuses réflexions du narrateur, sur la nature, la littérature, la vie de couple, la vie en général. J'ai été décontenancée au début car je ne m'attendais pas à autant de digressions. J'ai dû relire certains passages à plusieurs reprises parce que je ne voyais où il voulait en venir. Mon entrée dans ce livre a été longue et fastidieuse. Puis j'ai compris qu'il fallait suivre Cliff dans ses réflexions, sans forcément chercher une intrigue cohérente, le suivre dans sa quête pour ce qu'il appelle son « art » et j'ai fini par beaucoup apprécier ce roman. Il m'a accompagnée dans un moment très particulier de ma vie et m'a permis de beaucoup réfléchir. Je peux dire qu'il est vraiment tombé au bon moment. Et c'est tout ce que j'attends d'une lecture : qu'elle me permette de réfléchir, de passer un bon moment et d'apprendre. Objectif atteint grâce à Jim Harrison ! Je pense continuer de me promener avec lui. Prochaine étape : ses mémoires !
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Un passage éclair à la bibliothèque, et voilà ce livre dans mes mains. Je souhaitais découvrir Jim Harrison et ce titre a saisi mon attention. le roman n'est pas un road movie à proprement dit et à mon sens, il n'est pas à comparer au brûlant Sur la Route de Jack Kerouac. Il n'a ni sa fièvre ni sa fureur. le propos n'est pas le même.
Nous suivons là Cliff, 62 ans,ancien enseignant de littérature, presque contraint de prendre la route au volant de sa vieille Taurus, suite à un divorce le privant de sa ferme et de ses habitudes paysannes. Son voyage devient alors le prétexte à une introspection et une remise en question au gré des rencontres, d'aventures sexuelles, de parties de pêche salvatrices et d'immersions dans les vastes espaces américains. Rien de transcendant. Néanmoins, à travers un regard un brin lubrique et mysogine, l'auteur nous livre une critique de la modernité américaine et un bel hommage à la nature, une grande déclaration d'amour à la solitude.
Ce fut un bon moment de lecture, mais pas un immense plaisir.
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