Femmes en résistance, tome 1 : Amy Johnson

Cette bande-dessinée est la première d'une tétralogie. Eve, la tante De Claire, vient de mourir. Après sa mort, Claire découvre que sa tante lui a laissé une boîte qui lui tenait à coeur, remplie de coupures de journaux et de papiers écrits en anglais et en allemand. Dans cette boîte, nous pouvons trouver le destin de quatre femmes : Amy Johnson, Berthie Albrecht, Sophie Scholl, Mila Racine. Claire découvre qu'il a aussi un carnet tenu par le personnage fictif d'Anna Schaerer. Ce premier tome est consacré à l'aviatrice Amy Johnson, qui a su s'imposer dans les années 30 alors qu'elle vivait dans une société particulièrement sexiste. Chaque tome de cette tétralogie présente le destin hors du commun de femmes qui ont contribué à la Résistance durant la Seconde Guerre Mondiale. Ces femmes ont réellement existé. L'histoire de cette aviatrice débute dans les années 30 à Londres, les journaux ne font que parler d'elle. Elle réalise un exploit en mai 1930 : elle est la première femme à réussir à relier l'Angleterre à l'Australie en vol solitaire. En 1932, elle épousera le pilote Jim Mollison dont elle était folle amoureuse. Amy ne rêve que d'une seule chose : devenir pilote de ligne. Malheureusement, ces "amants volantes" divorcent en 1938, les rumeurs disaient que Jim Mollison était très infidèle. En 1939, l'Allemagne envahit la Pologne. Amy s'engage dans la section féminine de l'ATA (Air Transport Auxiliary). Ainsi, elle se charge d'assurer la livraison sur le front d'avions neufs sortis d'usine, même quand les conditions météorologiques sont défavorables. J'avais déjà lu un livre portant sur l'aviation féminine durant la Seconde Guerre Mondiale : La Vieille Dame qui avait vécu dans les nuages, un livre fort en émotions que je recommande chaudement. Féministe avant l'heure qui déplore l'inégalité professionnelle entre hommes et femmes. Pour oublier son histoire d'amour désastreuse, Amy se consacre pleinement à l'aviation malgré qu'elle soit sans arrêt questionnée par les journaux sur sa séparation avec Jim Mollison. .Anna Schaerer, une autre journaliste, finira par percer le coeur de pierre de Amy et réussira à obtenir son amitié. L'histoire est vraiment très intéressante, les dialogues sont riches et les éléments fictifs (le carnet de la journaliste) s'avèrent particulièrement ingénieux. Néanmoins, je n'ai qu'une chose à reprocher à cette bande-dessinée : je m'attendais à de meilleures planches même si les traits sont fins et précis. le scénario rattrape nettement le graphisme, nous sommes vite transportés par l'histoire qui nous touche en plein coeur. Je conseille vivement cette bande-dessinée pour son apport culturel. Sans oublier qu'à la fin de ce tome, nous pouvons trouver un dossier historique permettant de faire le lien entre la réalité et la fiction. LISEZ LA !

Idée originale et dossier historique : Emmanuelle Polack
Scénario : Régis Hautières, Francis Laboutique
Dessin : Pierre Wachs
Mises en couleurs : DOMNOK

J'ai commencé par le tome 2, le premier étant absent des bacs. S'agissant de Sophie Scholl, résistante en Allemagne, j'en ai déduit que toutes les femmes étaient dans la Résistance.
Or, je m'aperçois, en lisant ce tome consacré à une pionnière de l'aviation, qu'il s'agit plutôt d'une résistance aux diktats masculins. En effet, à cause de son statut de femme, Amy Johnson ne pouvait accéder à son rêve, devenir pilote de ligne commerciale. Elle se lance alors dans des défis insensés pour prouver qu'elle peut faire aussi bien que les hommes.
Comme pour le tome 2, la BD est complétée par un dossier.

Une bande dessinée qui évoque le parcours d'Amy Jonhson, une jeune femme volontaire passionnée par l'aviation.

La résitance est celle de la société du début et milieu du XXe siècle qui considère que la place d'une femme n'est pas au commande d'un avion.

Une (trop) grande place est accordée dans le récit dans son histoire avec son mari. de plus, la fin est (trop) romancée car les raisons de sa disparition restent un mystère.

Au final, il reste le portrait d'une personnalité forte et combative et de son amour pour les avions.

A tenter

A la mort de sa tante Ève, Claire reçoit une boîte qui contient des coupures de journaux sur 4 femmes et un carnet noir. Elle commence à les lire pour comprendre ce qui a poussé sa tante à les conserver, et c'est ainsi qu'elle découvre l'histoire d'Amy Johnson, une anglaise pionnière de l'aviation qui a trouvé la mort pendant la bataille d'Angleterre.

Cette BD semble ouvrir la voie à une série intéressante qui permettra de découvrir le destin de femmes d'exception.
J'ai trouvé la couverture très réussie, du coup j'ai été un peu déçue par la simplicité des dessins à l'intérieur de l'album.
L'histoire aurait également pu être un peu plus creusée, mais le sujet m'a beaucoup intéressée.
J'attends donc le tome suivant pour me faire une opinion plus précise sur cette tétralogie.

J'ai l'impression que le titre de cette série est à prendre dans plusieurs sens.
Pour ma part, j'ai choisi ce premier tome pour découvrir l'action de l'aviatrice britannique Amy Johnson dans la Résistance, pendant la Seconde Guerre Mondiale. Peut-être l'intérêt est-il en fait ailleurs, d'autant plus quand je constate que le correcteur orthographique de la tablette sur laquelle j'écris ne reconnait pas le terme "aviatrice"...

J'ai été surprise de constater que la période de sa vie engagée dans une activité de résistance (amener les avions neufs du lieu de fabrication au lieu d'utilisation) ne soit traitée que dans le dernier quart de l'ouvrage, et selon moi, ce n'est pas le meilleur ni le plus porteur.
Le scénario débute le récit de la vie de cette femme hors du commun en 1930, quand elle décolle de Londres pour gagner l'Australie en solitaire...
Toute la suite, jusqu'à son enrôlement, découle de cet exploit - son mariage, ses projets professionnels ayant pour centre l'accès des femmes aux mêmes fonctions que les hommes dans l'aviation, sa méfiance envers les journalistes. Enfin, c'est ce qui nous est raconté. Je trouve difficile de faire la part des choses dans cette bd entre l'histoire et la fiction car un des personnages principaux du scénario et du destin présenté d'Amy Johnson est fictif ! C'est donc une version romancée qui nous est présentée, et j'aurais apprécié que cela soit mentionné explicitement - le récit cadre qui est présent pour faire le lien entre les quatre tomes de la série ne m'a pas laissé présager particulièrement ce tournant romanesque ; la notice documentaire de fin évoque uniquement les faits liés à l'aviation. C'est sur le site internet de l'historienne, Emmanuelle Polack, initiatrice du projet, que j'ai découvert cette information.
Cette série a déjà dix ans, il est vrai, cependant, je continue de soutenir la transparence totale pour ce genre de récit : ajouter un "vrai/faux" à la fin ou une note des auteur-ices ou autre afin d'éviter de réécrire L Histoire et de faire gober n'importe quoi à n'importe qui, fondamental me semble-t-il à l'heure des infox et du complotisme.

Tout ça pour dire que, pensant trouver un documentaire historique scénarisé sur une femme ayant participé à la Résistance, il s'agit en fait d'une biographie assez romancée dont la vie entière semble avoir été un acte de résistance parce que femme dans un monde d'hommes.
J'aimerais savoir comment tout cela s'est décidé dans le processus de création, entre Emmanuelle Polack l'historienne, et les scénaristes Régis Hautière (de la Guerre des Lulus, notamment, que je ne connais que de réputation pour le moment) et Francis Laboutique - équipe qui se maintient sur toute la série.

J'ai tout de même pris plaisir à cette lecture, même si elle est assez éloignée de ce que j'attendais. Et je suis curieuse de lire le portrait suivant, celui de Sophie Scholl, tout en étant consciente des libertés prises avec la "réalité".

J'ai trouvé le dessin de Pierre Wachs classique mais plaisant, avec quelques belles pages retraçant la traversée jusqu'en Australie, et le personnage d'Amy Johnson en particulier, très expressif dans son corps et dans son visage du début à la fin. Colorisation et ombrages parfaits de Domnok, que je découvre être Dominique Osuch, que j'ai découverte il y a peu avec son Nijinski, l'ange brûlé 100% personnel.