Je crois qu'il est préférable de passer sous silence le titre... le livre a un ton très particulier, celui qui était très en vogue dans les années 70, qui dans le domaine de la chanson nous ont fourni des scies telles que "Les gondoles à Venise", "Made in Normandie", "Alexandrie Alexandra"... qui peuvent être qualifiés de "monuments" pleins de bons sentiments et dégoulinants de clichés...
Ce roman est une comédie où tout semble magnifié "pour faire pleurer dans les chaumières" : une superbe vieille maison de caractère, de l'argenterie, des broderies et dentelles, des gens naturellement beaux, intelligents, intéressants, artistes... de grandes tablées... des fêtes, et aussi des idées qui semblent d'un autre âge : "Tu n'es peut-être pas là? Tu as peut-être fait un autre projet que le mien? Je t'ai quitté sans prévenir. Je reviens sans prévenir. Pourquoi m'attendrais-tu? Ce sont les femmes qui attendent, pas les hommes : on sait cela depuis la plus haute Antiquité." Un peu coincé non, pour un roman édité en 1976? J'espère que les femmes n'en sont plus à ce stade et qu'elles s'accordent volontiers tout ce que leurs maris s'autorisent sans états d'âmes.
De belles descriptions de paysages parfois, mais un roman qui ne présente pas grand intérêt... juste pour se distraire... Cette lecture n'aura pas chamboulé ma vie, elle m'ancre simplement dans l'idée qu'il faut plus que jamais utiliser la loi du Talion, et si "un mari est un mari", une femme est une femme, et de doit pas se priver de rendre coup pour coup, ou oeil pour oeil et dent pour dent! La "qualité" de mari ne me paraissant aucunement supérieure.
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Qu'il fait du bien ce livre ! Un rayon de soleil provençal, Ludovique qui craque, lasse de devoir gérer sa tribu, sa maison de famille, son couple, et qui s'échappe pour s'offrir une parenthèse d'oxygène en bord de mer.
Un livre simple, efficace, drôle et émouvant aussi.
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J'ai adoré le film et encore plus le livre.
Quand une ménagère ne se trouve plus à sa place et finit par faire une mini fugue et laisser à son mari chéri tout ce qu'elle assume tous les jours.
C'est très agréable à lire et à relire, un vaudeville burlesque et quand on voit la vie de Ludovique c'est normale qu'elle pète un câble, ce serait le lot de toutes femmes dans sa situation
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Mon Dieu, qu'il faisait beau! La pluie nocturne avait lavé le paysage, sorti les couleurs de la poussière de l'été. Sous mes pas, la boue était déjà sèche. Les nappes secrètes avaient tiré l'eau vers les profondeurs de la terre.
Tout doucement je m'en allai vers la tombe de papa.
Les étrangers qui traversent nos régions s'étonnent de voir ces cyprès et ces tombes au bord des vergers, au milieu des vignes, au voisinage des maisons. C'est un héritage des temps où le sang de la Religion coulait dans nos sillons. Et pour nous ce n'est pas triste. La mort y prend un caractère plus domestique, plus familier...
Des herbes folles couraient le long de la dalle de granit. Depuis quatre jours nous étions à Foncaude et je n'avais pas pu venir ici. Mais je savais que Théodore ne m'en voulait pas. Une paix montait en moi comme chaque fois que je pensais à lui. Et pourtant... j'aurais dû trouver des souvenirs douloureux, des larmes...
Avec Concepcion on s'était levées à 4 heures du matin et la fraîcheur de l'aube donnait à l'air de Paris des puretés trompeuses.
Le soleil, lui, se lèverait à 4h59.
Les hommes, eux, se lèveraient beaucoup plus tard.
C'était le 9 juillet et nous partions en vacances à Foncaude.
La 2CV fendait le matin comme un poulain traverse une clairière. Peu de monde encore sur l'autoroute du Soleil, nous avions bien fait de partir tôt.
La France ouvrait sur nous ses paupières vertes, secouait ses jupes de blé, chantait sa joie par mille alouettes dans un ciel tout propre avec de jolis petits nuages qui n'étaient là que pour rendre le bleu plus bleu.
Les roseaux blonds du canal frémissaient doucement. Le ciel était pur. Nous avions dépassé les montagnes de sel marin et les sables où pousse le vin. Nous approchions du Grau. J'étais émue. Ma mémé. Toujours de noir vêtue, tricotant sur la plage, sur un pliant, à l'ombre d'un parasol, fuyant le soleil, ignorant la mer, ne dénudant ses bras - et si peu! - qu'au coeur du mois d'août, mais si heureuse de me voir devenir un petit bonhomme de pain d'épices doré et salé.
Quelques monstres en short croisent devant l'hôtel, offrant généreusement le spectacle de leurs varices, de leur superbe système pileux, de leurs dos pelés et rouges comme culs de singes.
Je bois pour oublier. Pour les oublier. Je regarde autour de moi. Mais je ne regarde que pour leur raconter ce morceau de vie que j'ai l'impression de leur voler.
La séquestrée aux yeux mauves remue lentement une petite cuillère dans son café. Elle a l'air triste. Pourtant elle doit avoir un succès fou. Qu'est-ce j'aimerais être fatale comme ça! Grand-père, en la voyant, aurait dit :
- Que voulez-vous, elle a un physique d'héroïne! Ce n'est pas sa faute. Ce sont des femmes qui déchaînent des drames...
Gérard Collard recevait dans le cadre du neuvième salon du livre de poche Saint-Maur en Poche 3 auteurs français sur la scène de la Griffe Noire. L'occasion d'en savoir plus sur Frédérique Hébrard, Catherine Velle et David Lelait-Helo...
Elle était une fois de Frédérique Hébrard aux éditions Flammarion
« L'ai-je vécu? L'ai-je rêvé ? Peu importe: je vous le raconte.»
À la veille de ses quatre-vingt-dix ans, Frédérique Hébrard, l'auteur du Château des Oliviers, de la Demoiselle d'Avignon, de la Chambre de Goethe et de tant d'autres succès, se raconte à la première personne. Une vie d'artiste, entre ombre et lumière, qui affiche avec pudeur les cicatrices du bonheur.
9782081395220
Un pas dans les nuages de Catherine Velle aux éditions Anne Carrière
Après le décès dramatique de sa jumelle, Alex, seule pour la première fois de sa vie et brisée de chagrin, trouve refuge sous une nouvelle identité dans les Cévennes pour animer une petite radio locale perdue en pleine montagne. L'endroit est sauvage et inquiétant... comme certains habitants, d'ailleurs. Alex subit des accès de terreur, très inhabituels chez elle. Heureusement, il y a cet Observatoire météo, au sommet du mont Aigoual, qui l'attire comme un aimant. Elle y découvre un horizon et des conditions climatiques extrêmes toujours différentes. À l'image de son existence. Elle y connaît aussi des amitiés nouvelles, et un homme qui la bouleverse et qu'elle commence à aimer. Petit à petit, c?ur et corps bousculés par les éléments, Alex écrit sa nouvelle vie.
Mais on ne tourne pas impunément le dos à son histoire. C'est au moment même où elle croit toucher enfin à la paix et au bonheur que son passé la rattrape soudain, mettant en péril tout ce qu'elle a réussi à construire.
Alex saura-t-elle entendre les voix du vent, des arbres et des êtres qui pourraient l'aider... ?
9782843377839
Romy de David Lelait-Helo et Alain Delon aux éditions Télémaque
Très vite, Romy Schneider a détesté cette Sissi qui lui avait ouvert les portes du succès : ses crinolines étaient une camisole quand l'adolescente, elle, ne rêvait que de liberté. C'est auprès d'Alain Delon qu'elle va découvrir la vraie vie, les plaisirs d'amour autant que ses chagrins, l'autorité de Visconti et les rôles exigeants. Mais bientôt elle répète qu'elle a fait fausse route : au fil de ses personnages de cinéma, elle se consume comme si à chaque rendez-vous elle cédait un peu d'elle-même. Car Romy n'est pas une comédienne de l'extraordinaire, elle est la femme des passions franches et courageuses du quotidien.
9782753303201
Quand je serai grand, je serai Nana Mouskouri de David Lelait-helo aux éditions Anne Carrière
Dès l'enfance, Milou a des ambitions qui ont de quoi surprendre. Dans la cour de récréation, ce drôle de petit garçon aime jouer à la princesse, et faire de ses copines ses soldats. Il s'imaginera aussi un destin dans la peau d'un monstre orange, le Casimir de L'île aux enfants, avant de se mettre en tête qu'il est la plus puissante des reines d'Égypte.
Mais quand il a treize ans, une voix fait chavirer tous ses projets. Celle de Nana Mouskouri.
C'est décidé : il sera cette femme-là !
Que d'embûches... Car Milou n'est pas grec, il ne porte ni lunettes ni longue robe pailletée, il ne sait pas chanter et, pire que tout, il découvre, effaré, qu'il est un garçon.
Pourtant, Milou a plus d'un tour dans son sac...
Son truc à lui, au fil des années, jusqu'au soir de ses quarante ans, c'est de défier le réel pour suivre son rêve. Un rêve qui le mènera bien plus loin qu'il ne l'avait imaginé...
9782843377914
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