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Pascal Hérault (Autre)
EAN : 9782919483839
67 pages
L'échappée belle (01/10/2020)
5/5   5 notes
Résumé :
L'EXTRAIT
Vertige horizontal


Ici
Tu peux aller où tu veux
Le ciel et la terre sont sans limites
Tu peux aller où tu veux et même te perdre
Définitivement
Dans les confins de la steppe au pelage de chat
Avalé par le vertige horizontal
Tombant de haut sans jamais bouger d’un pouce
Te noyant dans un océan d’azur une tempête d’herbes hautes
Avec le vent assourdissant emportant ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
S'il est un appel à retenir, dans le creux de vos mains au-delà des silences enfouis, sous les pierres meurtries. S'il est un livre à retenir « L'Appel de la steppe » est l'écho salvateur en ces temps floutés par La Covid et le confinement implacable. Pascal Hérault est « le royaume en ce monde » un poème, un semeur de verbes. L'écriture dont « l'horizon est sa frontière ». le filigrane en partance « Mouvement des troupeaux cheminant vers le soleil ». « L'Appel de la steppe » « Ici : Tu peux aller où tu veux. le ciel et la terre sont sans limites. » Pascal Hérault rassemble l'épars, la multitude des paysages sauvages, terres solitaires, vierges de pas. Son regard posé subrepticement sur les herbes à peine nées. « J'ai regardé et regardé encore l'herbe pousser. C'est incroyable. » L'hymne au peuple, contreforts de l'Altaï, bracelets d'essences à fleur de sens. « Celui qui parle est ignorant. Celui qui sait ne parle pas. Silence, qui n'ont d'autres maîtres. Que le vent. » Lire ces écrins, s'abreuver d'espace et de rectitude. Ne pas craindre les mots qui s'étirent, bras tendus et libres. « Comme ces lacs où se reflète le ciel océanique. » Chaîne vivifiante, l'horizon est une échelle. «. Nous nous voyons sans nous côtoyer. Et pourtant frères tous les deux. Frères en solitude. Frères du silence. Frères de cette fraternité mutique et charnelle. » « L'Appel de la steppe » est d'une beauté théologale, rare, pudique et universelle. le partage des ressentis, des échappées, du passage de la lumière dans cette Mongolie, trame vierge de désespoir. Ici, tout est à accueillir. Les mots collectés aux sources glacés. « Les paroles sans mots des dieux absents. » Pèlerinage essentialiste. « Va, cherche. N'aie pas peur de rêver. Pour voir de quoi est fait. le réel. » Pascal Hérault écrit le perpétuel, ce qui résiste et signe. « L'Appel de la steppe » est une urgence de lecture. « le Requiem païen » est un contre-chant. « Ici dans mon pays, il ne reste plus rien de tout cela. Les dieux sont devenus des hommes comme les autres. Ayant scié les arbres. Brûlant comme feu de paille. » Magistral, une aurore boréale, « L'Appel de la steppe » est à lire en pleine solitude, en repli, en cérémonie. Des poèmes couronnes de vie, de certitude, un voyage infini libérateur. D'une force rare. « La distance qui relie la terre au ciel est celle de la pensée. » (Proverbe mongol.) Publié par les Editions L'Échappée Belle Éditions.
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Pour écrire ce recueil, l'auteur s'est inspiré de la vie en Mongolie de son ami Seb, décédé hélas, avant l'édition du recueil. A la façon d'un Cendrars (on pense à "La Prose du transsibérien") ou encore d'un Pessoa ("Passage des heures") cette suite d'aventures épiques relate le quotidien très contrasté de la Mongolie moderne, du plus trivial au plus mystérieux. A travers une écriture du souffle, les mots claquent comme le vent, comme les sabots des chevaux sauvages de la steppe. Ces poésies évoquent l'amitié, la nature sauvage, les traditions, la vie dans toute sa générosité, sa dangerosité, son absolu.

#babelio #poésie #mongolie #pascalherault #lechappeebelle
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Qui va là ? Mandala (impressions laissées le 3 octobre 2020 par la lecture de ce très beau recueil signé Pascal Hérault)

L'Appel de la steppe
Dans l'empire du vent
Ultime épopée rimbaldienne foulant une terre anoblie
En terre intérieure de poésie nomade, voyage intime en Mongolie

Ivresse de vodka métaphysique
Vertige horizontal au sein de contrées sans limites
Western d'est en ouest au milieu d'un immense territoire
Extrêmes chauds et froids à l'échelle continentale où les loups sont des princes

On s'y enroule dans le ventre fécond des prairies sauvages
On y regarde l'herbe pousser sous son manteau bleu
On y franchit ses propres murailles intérieures
On s'y baigne nus dans les ruisseaux

Infinité de l'espace et du temps
Subtil équilibre entre ciel et terre fertile
Yourte posée en plein désert ouverte vers le sud
Hommes, femmes, arbres, lacs, yacks et toutes les autres bêtes sont camarades, poussières d'étoiles

Entre les noms de Boris, Bouddha, Dojnaa, Gengis Khan, Lao Tzeu, Naraa, Tao, Ulysse, Ungern
Évocation en filigrane des noms des anciens dieux tombés dans l'oubli
Chants harmoniques des chamanes et des chevaux
Accord du Yin et du Yang, seule voie du Nirvana

Sublime requiem païen qui sonne aux portes d'Oulan-Bator
Sous la voûte du ciel bleu, ciel dieu : Bengü Kök Tengri
Paix avec les quatre éléments
Recours aux forêts

Merci l'ami pour ces lignes épurées jusque dans le graphisme de la page de couverture
Le reste nous rend malades
Tout est là
Samsara
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L'Appel de la steppe réunit des poèmes dont la Mongolie est le centre nomade, empire du vent et des chevaux, des loups et des hommes libres. Tour à tour lyrique et épique, L'Appel de la steppe célèbre à la fois une façon de vivre et d'écrire célébrant l'union de la terre et du ciel, des hommes et de la nature.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
DOJNAA LA CHAMANE

Tu as le visage cuivré de celles Qui gardent les troupeaux Et se battent avec les chiens Qui se prennent pour des loups

Tu parles aux bêtes à la lune au soleil Aux cailloux au fond de l’eau des lacs Au bois mort abandonné sur le chemin A la terre qui respire sous tes pas

La nature est ta sœur ton amie ton amante C’est elle que tu étreins quand tu te roules dans l’herbe C’est elle qui entre en toi quand tu ouvres tes jambes Au-dessus de la rivière où viennent boire les yacks

La rivière te murmure des choses que les autres hommes N’entendent pas attirés qu’ils sont par les mirages De la ville charriant tous les jours ses nuages de fumée âcre Ses travailleurs sans terre et ses paysans sans travail

La steppe est ta maison ton lit ton royaume des songes A la ville la nuit du bitume a remplacé la steppe verdoyante A la ville les télés en HD diffusent toutes le même songe Toi tu veilles pendant que toute le monde dort

Et même quand tu dors tu veilles sur tes rêves Qui ouvrent sur d’autres rêves sur d’autres portes Ton esprit est un mandala coloré et sans fin Où les esprits des morts deviennent des pivoines blanches

Tu voyages au son du tambour et au-delà des yeux Tu es le vent qui fait plier les herbes hautes L’haleine âcre du loup pistant sa proie esseulée Le souffle du cheval écumant dans sa course éperdue

Derrière ton rideau de perles noires dérobant tes yeux Révulsés la vie n’est plus qu’une vision mouvante Un flux d’ombres brûlantes et de lumières glacées Un océan sans bords où passé et futur s’interpénètrent

Parfois tu reviens de si loin qu’on te croit perdue Avalée qui sait par un esprit malveillant On te croit folle et tu souris de bon cœur En redécouvrant la yourte chaleureuse où ronfle le poêle


Et la théière fumante posée sur le poêle Et les beaux coffres en bois peints de couleurs vives Et la porte sacrée ouverte sur le sud Et les deux piliers qui soutiennent la terre et le ciel

Alors tu reprends tes occupations ordinaires Monter à cheval rassembler les troupeaux Dépecer la bête du prochain repas Un mouton bien gras à qui tu offres ta gratitude

Et la vie passe ainsi Entre magie et nomadisme Entre l’hiver si rude et l’été si chaud En compagnie des bêtes des hommes et du ciel océanique.
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VODKA METAPHYSIQUE

Alors voilà on se retrouve autour de la table / On met le café à chauffer et on sort les clopes / Avec leur affreux paquet neutre où s’exhibent / Des poumons encrassés qui sont peut-être les nôtres / Mais on ne s’est pas retrouvé pour ça / Pour un bulletin de santé une promenade au grand air / C’est moi qui tiens le cahier et c’est toi qui parles / Tu me racontes ta Mongolie / Le pays où tu ne pensais pas vivre si longtemps / Vu les températures sibériennes qui règnent là-bas / Que même les ours les plus aguerris regrettent parfois / De ne pas disposer d’une peau d’ours dans leur tanière / Ou tout le moins un petit poêle de fonte comme on en trouve / Dans toutes les yourtes de la steppe Et sur lequel chauffe toujours le thé noyé de beurre de yack / Oui tu me l’as déjà dit cent fois quelle idée de rester en Mongolie / Alors qu’il y a des contrées bien plus confortables / Où on peut se tailler un petit coin de paradis / Les îles caraïbes Hawaï et ses chemises et ses surfeurs / Qui ont toujours vingt ans et de belles dents bien blanches / Ou encore Hong-Kong Macao Taipeh paradis à fric et à putes / Ou bien vraiment / Si on aime les contes de fées / Le Lichtenstein la principauté de Monaco ses casinos / Qui tournent à plein régime comme les moteurs des Lamborghini / Mais tout ça mon ami ce n’est pas toi / Ce n’est pas le genre de pays que tu recherches / Toi qui a grandi à la campagne à la ferme dans l’odeur chaude / Des bêtes qui se serrent l’hiver comme des grosses dames songeuses / Sous le toit piqueté de joncs de l’étable / Et puis à la campagne quand on est gamin et fort en gueule / On fait ce qu’on veut / On soulève les jupes des filles pour voir ce que ça fait / Si c’est bon ou pas de toucher et de lécher / On fait le mariole à conduire des bagnoles sans permis / Et des fois même juste pour s’amuser parce qu’on s’ennuie le dimanche / On dévalise les belles maisons des parigots têtes de veaux / Ou on se débrouille pour voler la carabine du vieux / Et on fait des cartons dans la forêt sur des boites de bière / Qu’on a préalablement vidées de leur contenu / Sinon ce n’est pas drôle de tirer si on n’est pas bourré / Et quand on ne peut rien faire de tout ça / Seulement baguenauder dans les champs comme un cul-terreux / Eh bien mon gars il te reste quand même la nature à regarder/ Les étoiles la nuit à contempler /
Les rivières où tu te baignes quand tu veux / Les vaches les veaux les cochons les couvées / Rien que des belles choses qui sentent bon la paille et le crottin 100% bio comme on dit aujourd’hui dans les supermarchés / Où viennent se distraire le samedi les gens qui ne savent pas où aller / Parce qu’il faut bien aller quelque-part dans cette drôle de vie / Où les chemins ne mènent pas à Rome et encore moins au Paradis / Oui quand tu me parles de ta Mongolie / C’est souvent pour faire ce lien avec la cambrousse de ton enfance / Le pays vrai de ta liberté […]
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