AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,33

sur 6976 notes
Dune est une lecture difficile qui exige du lecteur beaucoup de persévérance. On y plonge dans l'univers complexe d'un féodalisme galactique, avec son économie, ses politiques, sa diplomatie fragile, ses religions, etc. Et Herbert ne prend pas le lecteur par la main.

Une autre difficulté est la plume. Nous avons ici un narrateur omniscient et nous savons à chaque moment les pensées de chaque personnage. C'est lourd, cela ralenti le rythme énormément, mais ce procédé sert à monter l'intrigue comme une partie d'échecs en 4D à laquelle participent beaucoup de joueurs. Tout le monde a un plan qui sert ses propres intérêts.

(Je viens de terminer le tome 3 et je crois que je vais essayer la nouvelle traduction pour le tome 4 afin de comparer.)

Mais bref, pour les gens prêts à persévérer, tout cela en vaut amplement la peine.

C'est une histoire d'élu, je me demande d'ailleurs si c'est la première utilisation de ce trope. Sauf qu'ici, c'est exécuté de façon intéressante. Paul est l'élu parce que 1- il est le résultat d'un programme d'eugénisme qui dure depuis des siècles. Et parce que 2- les Bene Gesserit ont passé des siècles à saupoudrer les habitants de Dune des histoires d'un messie à venir.

C'est aussi un univers original. Cela se déroule dans un futur lointain, mais entre nous et Dune s'est déroulé le "djihad butlérien" où les humains se sont débarrassés des machines pensantes. C'est cela qui donne à cette saga de science fiction une esthétique qui se rapproche à l'occasion de la fantasy (mais ce n'en est pas).
Commenter  J’apprécie          606
Ce que j'ai ressenti: …Une lecture épicée qui appelle l'Or Bleu….

Arrakis, planète inhospitalière? Sans aucun doute… Mais que ce soit les personnages ou le lecteur non averti, cette planète a les pouvoirs de vous séduire! Tel un cobra des sables, il vous envoute d'un regard, vous fait sa jolie danse, et plonge en vous pour mieux vous mordre de l'intérieur! Maladivement accro, vous n'aurez que juste le temps de finir cette saga avant de sombrer vers des contrées inconnues…..

Dune, c'est un Monde à part entière, un fantastique univers enivrant, où le vent vous assoiffe, la chaleur vous étouffe, et le sable s'insinue dans chaque partie de votre corps. Même respirer en devient difficile, mais l'Eau sera votre principal problème.

Le désert reste toujours un lieu de mystère et de danger, il continuera de nous attirer encore et encore, malgré sa fatale réputation. Rien que pour cette richesse du décor, ça vaut vraiment le détour de fouler le sol d'Arrakis. Oui, ça, et la poésie qui se dégage de ses pages…

Tout était plat.
Dans son esprit, il chercha quelque chose de vertical qu'il put greffer sur ce paysage. Mais il n'y avait rien, rien d'un horizon à l'autre sous l'air surchauffé. La brise n'agitait pas la moindre fleur, la moindre plante fragile. Les dunes…Et la falaise, là-bas, sous le ciel d'argent bleui.

A l'Est, un faisceau de lumière grise monta dans la nuit, puis ce fut une opalescence nacrée et les étoiles en furent estompées. Alors vint le long, le lent sillage de l'aube sur l'horizon brisé.

S'il est vrai que Dune est une lecture qui n'est pas des plus faciles, il n'en reste pas moins qu'elle est d'une belle qualité! Elle doit s'apprécier, se déguster avec délectation. Je me suis laissée portée par la magie environnante, la douceur des grains de mots, le spectacle de la réflexion intérieure…

La tache a été ardue au départ, car c'est non seulement tout un monde inconnu qui s'ouvre au lecteur, mais aussi tout un champ lexical assez difficile à maitriser.

Au final, on se dit que toute quête mérite ses épreuves, le trésor n'en est que plus reluisant !

Je ne connais pas la peur, car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon oeil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

Après, en ce qui me concerne, tout ce qui touche aux jeux politiques, stratégies militaires, trahisons en tout genres, ce n'est pas ma tasse de thé en règle générale. Bien qu'ici , ce soit bien raconté, avec même des phrases off ,pour ne rien perdre des intrigues, je n'ai pas trop accroché à ces tours de dupes.

Tous ses visages bavards l'écoeuraient soudain. Ce n'étaient que des masques dérisoires appliqués sur des pensées infectes et les voix essayaient en vain de dominer le profond silence qui régnait dans chaque poitrine.

Il n'empêche que suivre Paul et Jessica dans leurs combats, reste ce qu'il y a de meilleur. Très sensible à tout ce qui touche à la Magie, j'ai été plus qu'enchantée de leur prescience, leurs pouvoirs… Leur enseignement quelque chose de fascinant.

J'adore contempler leurs destinées hors du commun, entre nouveau prophète ou grande prêtresse, leurs parcours entremêlés est captivant !

Je suis curieuse de voir leur évolution au contact du peuple Fremen et de toutes les péripéties futures qui jalonneront ce grand Cycle.

Une LC avec ma binômette Belette2911, passez voir sa chronique ici, ou aussi sur le blog en suivant le lien.....;)

Lien : https://fairystelphique.word..
Commenter  J’apprécie          585
Un livre de science-fiction avec un univers imaginaire fabuleux : des dunes à perte de vue, pas d'eau et de gigantesques et terrifiants vers de sable. Hélas, les personnages de Dune sont caricaturaux et l'histoire difficile à suivre.
Une planète de sable, Arakis, que les autochtones, les Fremens, appellent Dune. Il n'y pleut jamais. Une planète qui serait sans intérêt si elle ne produisait pas l'Épice, aux vertus gériatriques, très prisées dans l'empire.
La famille Atréides arrive sur la planète Arakis, cadeau empoisonné de l'empereur Padishah Shaddam IV qui règne sur des centaines de mondes dans la galaxie. L'ancien gouverneur de la planète, le Baron Vladimir Harkonnen ne l'entend pas de cette oreille et envahit Arakis. le duc est tué, sa femme Jessica et son fils Paul réussissent à s'enfuir.
Les personnages ont des pouvoirs, ils devinent les intentions de leurs interlocuteurs et peu importe ce que ces derniers viennent de dire. Avec, pour conséquence, un manque de fluidité dans la lecture.
J'aurais voulu en apprendre plus sur des personnages qui disparaissent rapidement et le sort des survivants ne m'intéressait pas vraiment.
Un livre culte, d'accord, mais loin d'être parmi mes incontournables.

Lien : https://dequoilire.com/dune-..
Commenter  J’apprécie          554
Avec Dune, nous sommes en présence d'un univers extrêmement complexe, mais cohérent, que se partagent différents groupes que nous découvrons au fil du roman.
Nous y croiserons une foison de personnages, mais tous identifiables avec des patronymes choisis pour éviter de se perdre.

Dune est multiple. Il s'agit d'un roman de guerre, avec des combats personnels ou de groupes flamboyants, de la stratégie. Mais aussi une oeuvre politique avec des intrigues, des manoeuvres en tout genre et des luttes pour le pouvoir. Il y a également une dimension religieuse où Paul Atréides va prendre le pouvoir sur les freemen, justement par la religion et faire d'eux une force combattante sans égal dans l'univers.
Et c'est enfin un roman d'amour, où comment Paul, destiné à devenir maître de l'univers connu va tomber amoureux de Chani.

La lecture, peut dans un premier temps paraître un tantinet ardue, mais très rapidement on est pris dans l'histoire et on se passionne, on vibre et on frissonne.

Dune, un livre univers, qui se suffit à lui-même, bien qu'il soit suivi de suites : le messie de dune, Les enfants de dune, L'empereur-dieu de Dune, Les hérétiques de dune, La maison des mères.

Côté dvd, vous pourrez faire l'impasse sur Dune de David Linch, pour vous rabattre sur Dune de John Harrison , plus pauvre au niveau des moyens mais plus cohérent avec l'univers du livre.
Commenter  J’apprécie          5220
Cela fait bientôt vingt-cinq ans que j'ai foulé pour la première fois le sable d'Arrakis, je venais de Caladan la riante et suivais la famille Atréides pendant son changement de fief. En y repensant, je ressens encore la sécheresse de l'air, du monde environnant. Je sens l'humidité fuir mon corps, m'abandonner, me condamnant à la mort. Quelle planète inhospitalière ! La pire disait-on. le sable et la poussière s'incrustaient partout dans mes vêtements, mon corps. Comment faire pour survivre sur ce monde ? Je me rappelle le bruit des ornithoptères, l'odeur des machines, de l'épice partout, omniprésente, étouffante, même la nourriture en était saturée. J'étais venu innocemment et je ne suis jamais tout à fait repartie, jamais pour bien longtemps en tout cas. Avec Paul, Dame Jessica et les autres, j'ai fuit à travers le désert, j'ai appris à aimer la dureté de la vie, à aimer la lutte pour la survie et à aimer le beau et fière peuple des fremens et leurs yeux sans blanc. Je me suis identifié à eux et abandonné à leurs rites et coutume. N'essayé jamais de me porter affront sinon je serais obligé de sortir mon kriss. Je suis, comme eux, un homme libre. Paul, Duncan et Stilgar j'ai été, sans oublier les autres. Depuis quand j'ai un coup de déprime je revêts mon fremkit et adoptant le pas des fremens, je vais appeler un ver pour une chevauchée sauvage.

Voilà, ce que je ressens en pensant à Dune, l'immense chef d'oeuvre de Frank Herbert. Avant je n'avais jamais lu de science-fiction et l'été de mes quinze ans je me suis enfilé le cycle en entier. Depuis je suis différent ; une petite souris du désert m'habite.

L'histoire prend corps dans un univers dirigé par un l'empereur Padisha Shaddam IV ou s'affrontent des familles ou des corporations chargées de gérer des planètes ou des Guildes. Tout le monde s'affronte pour garder sa position, emmagasiner le plus de richesse. Une lutte permanente pour la survie. Cet empire suite aux terribles combats du Jihad Butlérien a proscrit les machines pensantes, rendant les voyages spatiaux soit long, soit très dangereux, jusqu'à la découverte de l'épice source de prescience. Elle permet aux navigateurs de la Guilde spatiale, humain modifié par la saturation d'épice de trouver leurs chemins à travers les étoiles. La récolte de cette matière précieuse est dangereuse et à la récolter on risque sa vie. J'en ai assez dit sur l'histoire je pense. Mais ce n'est qu'un aperçu.
Dune est un roman ou l'univers est d'une complexité énorme, un univers réaliste au possible. Rien n'est épargner, la politique et ses machinations, la religion ou plutôt les religions tout ça avec un grain de fantastique. du grand art. C'est une société moyenâgeuse que transpose Frank Herbert dans ce livre, avec ses luttes de pouvoirs, ses sociétés, ses corporations comme la Guilde spatiale. Il ne faut pas non ramené l'histoire à une lutte du bien contre le mal. Non ! Personne n'est tout blanc, pour le noir c'est différent.
Un monde flamboyant, réaliste. Faites le voyage et comme moi ne revenez jamais.
Commenter  J’apprécie          500
Dune est un livre que je traine dans ma Pal depuis plusieurs décennies (bah oui, je l'avoue). Même si j'avais beaucoup apprécié les deux films, que ce soit celui de 1984 de David Lynch avec Kyle MacLachlan dans le rôle de Paul, ou celui plus récent de 2021 réalisé par Denis Villeneuve, ce n'est qu'il a un mois que j'ai enfin eu le déclic nécessaire pour me lancer dans la lecture de ce qu'il faut bien reconnaitre comme un incontournable de la science-fiction.
Alors oui, j'ai bien aimé me plonger dans l'ambiance si particulière de cette planète qui pour l'instant se nomme encore Arrakis. Une planète où l'eau est une denrée rarissime et où le climat est plus qu'hostile. Et ne parlons pas des vers de sable qui sont capables de transformer une petite promenade dans le désert en cauchemar.
J'ai suivi avec beaucoup d'intérêt les aventures de Paul Atreide et de son entourage, que ce soit sa famille proche , mais aussi les Fremens, ces guerriers du désert.
Le seul bémol que je pourrais avoir à l'issue de cette lecture est le côté mystique, aspect que je n'apprécie guère en général . Ce qui évidemment ne m'a pas empêché d'apprécier cette histoire et j'envisage clairement de lire un jour la suite (qui se trouve d'ailleurs dans ma Pal), voulant savoir ce qu'il va advenir de Paul et de son entourage. le plus difficile sera de me discipliner et de ne pas me lancer dans la lecture du tome 2 dans je ne sais combien d'années, car mon coté lectrice dispersée n'arrange pas toujours les choses.


Challenge ABC 2022/2023
Challenge Mauvais Genres 2023
Challenge Pavés 2023
Challenge BBC
Commenter  J’apprécie          481
« Jessica prêtait l'oreille au bruit de leurs pas, s'émerveillant de la façon dont les Fremen progressaient. Ils étaient quarante à traverser le bassin et les bruits qui s'élevaient dans la nuit étaient naturels. Leurs robes, flottant entre les ombres, semblaient des voiles fantomatiques. Ils marchaient vers le Sietch Tabr, le sietch de Stilgar. Elle tourna et retourna le mot dans son esprit : sietch. Un terme chakobsa qui avait traversé des siècles innombrables et demeurait inchangé, tel qu'on l'employait dans l'ancien langage de chasse. Sietch : le lieu où l'on se réunit en période de danger. »

Il y a sûrement plus original comme lecture en ce moment, avec le matraquage médiatique autour de cette nouvelle adaptation au cinéma signée Denis Villeneuve. Je ne pense pas aller voir ce film dans l'immédiat, sûrement frustrant car incomplet. Mais j'ai eu envie de lire pour la troisième fois ce premier volume de Dune.

J'avais 15 ans lorsque je l'ai découvert, grâce au Bibliobus qui desservait le village où j'habitais. Choisi un peu par hasard (sa couverture argentée a sûrement aidé), je m'y suis d'abord cassé les dents dessus tant cet univers étrange me paraissait hors d'atteinte. La découverte du lexique de fin de volume a un peu arrangé les choses. Et puis je me suis familiarisé avec ces grands fauves que sont les Atréides, les Harkonnen, la Guilde, le Bene Gesserit sans oublier l'Empereur. Mon impression générale pour cette découverte était mitigée : un choc de lecture, beaucoup d'originalité mais des longueurs et pléthore de considérations beaucoup trop alambiquées voire incompréhensibles.

J'ai relu ce volume un peu moins de dix ans plus tard, à la sortie du film de David Lynch. Film que j'étais allé voir (j'étais même resté deux séances de suite !). Tout n'était pas réussi dans ce projet pharaonesque mais Lynch, il me semble, a su capter le côté profondément interrogatif de ce roman épique et philosophique. Et ce sont d'ailleurs encore ses images qui se sont imposées à moi pendant cette troisième lecture.

Cette fois-ci j'ai été étonné par la grande proportion de dialogues. Dans mon souvenir (parasité par les images de Lynch ?) il y avait beaucoup de descriptions d'Arrakis. Elles y sont bien, mais vraiment réduites par rapport aux dialogues extérieurs ou aux monologues intérieurs des personnages.

Le seul point fixe de ces trois lectures : mon avis identique sur les agissements de ces personnages. Quoi qu'ils en disent, les Atréides ne sont pas moralement moins irréprochables. Ils mettent en avant droiture, fidélité et courage. Mais ils sont prisonniers des mêmes impasses que les autres clans : leur soif de pouvoir est la cause de beaucoup trop de souffrances…
Commenter  J’apprécie          478
Cela relève du défi que de s'attaquer à ce monument qu'est Dune, livre culte de la SF. C'est prendre le risque de s'embarquer dans une première étape de plus de 700 pages, avec pour deuxième punition pour peu que l'addiction naisse d'être condamné à poursuivre les nombreux tomes qui constituent la suite de l'aventure...eh bien défi relevé! Avec de lourdes craintes au départ, lorsque faisant irruption dans cet univers si particulier le lecteur novice se sent un peu alien (bonne idée que ce lexique à la fin du volume pour se familiariser avec les termes ). Puis la magie opère, avec un intérêt croissant, pour atteindre un paroxysme lors de la découverte des secrets de l'ethnie paria de la planète Arrakis, les Fremen, qui ont appris à vivre dans cet environnement inhospitalier, contraints de récupérer leurs propres sécrétions corporelles pour s'hydrater, et cohabitant avec ces horribles vers géants qui avalent tout sur leur passage. Écologistes avant l'heure, l'intérêt qu'ils suscitent de la part des Harkonnen est lié à l'Epice, drogue qui sent la cannelle, qui a le goût de la cannelle, mais dont les effets s'apparentent aux plus puissantes d'orgues psychodyleptiques. L'intrigue se révèle peu à peu, au rythme des alliances et traîtrises, ponctuée par des crimes raffinés (les poisons sont particulièrement maîtrisés, dans leur mode de fonctionnement et leur voie d'administration). Les ascendances génétiques des héros, associées à leur éducation spécifique leur octroient des pouvoirs très appréciés lors des confrontations au sommet .

C'est un univers très dense, solidement construit, et donc parfaitement cohérent. Les thèmes sous-jacents font écho à des problématiques bien actuelles : écologie, convoitise, prépondérance des valeurs marchandes sur les valeurs humanitaires, racisme...

Oserais-je donc poursuivre l'aventure dans les livres suivants? Oui, avec un seul regret, comme le signalait récemment une Babéliste, la piètre qualité de l'impression, avec un florilège de coquilles qui agacent fortement.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
Commenter  J’apprécie          4611
C'est en suivant les meilleures aventures de Fnitter dans le domaine de la SF et en parcourant ses critiques dithyrambiques au sujet de Dune que j'ai eu envie de lire les aventures de Paul Muad'Dib Atreides, qui lui, par ailleurs, n'est pas membre de Babélio.

Ehhh hop me voici donc lancé dans la lecture de ce pavé de 800 pages qui recèle un petit bijou……. de cette…comment dire…… fascinante, épique, légendaire aventure.

Tout est réuni dans ce livre et même plus, nous assistons tout au long de cette lecture à la réalisation de la prophétie tant attendue par le peuple opprimé des Fremen vivant sur Arrakis, la planète du sable et de l'épice tant convoitée.

Le Duc Leto, contraint à l'exil avec sa famille sur cette planète y mourra très vite, victime de la trahison et laissant sa concubine et son fils de 15 ans, Paul, orphelins. Ils seront chassés, officiellement déclarés mort, anéantis par leurs ennemis jurés et une tempête de sable.

Trahison, politique, complots, guerre, révolte, tout les éléments sont réunis pour vivre une aventure épique.

Paul Atreides, fils du Duc aura tout perdu, à part la bienveillance de sa mère, sa chute atteindra son paroxysme au seuil de la mort mais finalement nous suivrons l'histoire d'une légendaire ascension, la réalisation de la prophétie, la révolte d'un peuple puissant ayant trouvé son guide.

Accrochez-vous bien car cette histoire est marquante. Tous les personnages sont très détaillés, leur psychologie, leur charisme et leur force, qu'elle soit intellectuelle ou physique, transpire à chaque instant lors de la lecture de ce livre.

J'ai beaucoup aimé ce livre et je vais continuer la lecture des prochains tomes, même si, semble-t-il, ils ne sont pas tous de même qualité.

J'ai néanmoins trouvé que c'était une lecture assez difficile et lente, c'est merveilleusement bien écrit mais pas évident à lire, l'histoire avance très lentement durant la première moitié du livre. Après les premières pages, j'ai consulté internet pour m'imprégner des personnages, leurs rôles le contexte et l'environnement car on est un peu perdu mais ceci participe sans doute à construire, brique par brique, la valeur de cela ☺

Enfin, j'aurais bien aimé que l'auteur nous emmène dans les batailles et nous fasse mieux ressentir "les difficultés" de la guerre menée par le peuple Fremen.

Bon là je fait mon difficile :-) c'était vraiment top !!
Commenter  J’apprécie          4410
Dune...
Un nom qui résonne dans les arcanes de la science-fiction mondiale depuis des générations...
Dune, de son vrai nom Arrakis, planète inhospitalière recouverte de déserts brûlants, où des vers gigantesques sillonnent les océans infinis de sable, où les Fremen, peuple fier et belliqueux aux yeux bleuis par l'Epice vivent dans les régions reculées, et où les Grandes Maisons se succèdent sur ordre de l'Empereur.
La maison du Duc Leto Atréides vient d'ailleurs prendre possession des lieux et de l'exploitation de l'Epice en succédant aux Harkonnen.
Mais renoncer à le manne financière que représente cette ressource peut-il se faire sereinement ?
Le Baron Harkonnen n'est en effet pas le genre d'homme à jouer dans les règles...

En effet, peu après leur arrivée sur Arrakis, alors que le Duc fait preuve de tact et de diplomatie pour prendre les rênes de la planète, une attaque surprise pousse Paul et Jessica, respectivement son fils et sa concubine à fuir le palais.
Ces derniers se retrouvent dans le désert et croisent une patrouille Fremen menée par le vaillant Stilgar. Ce peuple
croit alors déceler en Paul le Messie qu'il attend depuis des siècles, mais entre les visions des Bene Gesserit, les Mentats, les desseins obscurs de l'Empereur ou encore les propriétés sans équivalents de l'Epice, le trône d'Arrakis n'est acquis pour personne...

J'ai adoré ce roman !
On est immergé puis entraîné dans un ouragan d'événements familiaux, politiques, militaires et mystiques qui font de ces 800 pages une expérience mémorable dans une vie de lecteur/lectrice.
Le style de Frank Herbert peut pourtant rebuter de prime abord...
En effet, si un certain nombre de livre se contente de narrer l'historique de leur univers dans des passages entiers et distincts, ici rien de tel ; l'auteur distille au contraire ses informations dans des phrases anodines qu'il faut néanmoins relever sous peine de ne pas saisir les rancunes et autres haines viscérales entre certains personnages, peuples etc...
Si cela contraint à une attention acérée tout au long de la lecture, cela donne une profondeur et un retentissement fabuleux au texte.
Les personnages sont nombreux et complexes sans tomber dans l'excès, et l'univers extrêmement riche.
L'action est également omniprésente et maintient un rythme soutenu.
Bref, un livre qui pour moi mérite amplement sons statut, et qui doit être lu sous peine d'être abandonné sur une dune d'Arrakis!
Commenter  J’apprécie          420




Lecteurs (21201) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4900 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}