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sur 6976 notes
Je ne suis pas forcément fan de science fiction... mais j'ai adoré Dune, que j'ai bien du relire 3 ou 4 fois !
Parce que c'est avant tout une grande fresque, qui nous fait voyager et rêver...
Pour les principes Bene Gesserit, notamment la litanie contre la peur, qui peut même nous aider à l'occasion contre nos petites peurs du quotidien...
Pour le plaisir de découvrir les sietchs, la Guilde Spatiale, les Revérendes Mères ou le Gom Jabbar...
Parce qu'il y a du 'souffle' dans ce livre : malgré les trahisons, les intrigues et les obstacles, les Atreides et les Fremen se battent pour leurs valeurs, leur honneur et pour Dune...
Pour toutes les petites leçons de sagesse qu'on y trouve...
Parce qu'on oublie tout le reste pendant ces quelques heures de lecture, sur Arrakis aux côtés de Paul Muab'Dib....
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« C'est à l'heure du commencement qu'il faut tout particulièrement veiller à ce que les équilibres soient précis. »

Arrakis… Dune… La planète des sables… Ce globe désertique est l'unique source de la substance la plus convoitée de l'univers, l'épice de longue vie qui permet aux Navigateurs de la Guilde de replier l'espace pour les voyages interplanétaires. Lorsque le Duc Léto Atréides se voit attribuer par l'Empereur la planète Arrakis comme nouveau fief, il pressent un piège que l'honneur de sa Maison lui défend d'éviter. Son plus vieil ennemi, le Baron Harkonnen, n'attend qu'un faux pas de sa part pour reprendre ses droits sur la planète des sables. Paul, le fils que le Duc Léto a eu avec sa concubine Jessica, une Dame Bene Gesserit, est appelé vers son destin. L'Ordre matriarcal du Bene Gesserit a conçu un programme millénaire de sélection génétique dont le but est de fondre tous les dons dormants de l'espèce humaine en un être supérieur, le Kwisatz Haderach. Sur la planète Arrakis, le peuple autochtone Fremen, opprimé et habitué aux conditions de vie les plus éprouvantes, attend lui aussi son Messie. Les pièces de l'échiquier sont en place pour ce qui est probablement l'oeuvre de science-fiction la plus admirable et élaborée jamais écrite.

« Dune » est à la science-fiction ce que « le Seigneur des Anneaux » est à la fantasy. Frank Herbert n'a pas seulement imaginé le futur de l'humanité, il a « fait monde », créé une société féodale futuriste avec ses systèmes sociopolitiques et religieux, son histoire, mêlant des questions philosophiques à ce qui est probablement la première réflexion réellement aboutie de ce genre littéraire au sujet d'une écologie planétaire. « Dune » est aussi formellement révolutionnaire que « Guerre et Paix » de Tolstoï, dans le réalisme de ses détails, la profondeur de ses descriptions psychologiques, ou la complexité des questions sociétales abordées. « Dune » est le premier opus d'un cycle complet, le commencement d'une fresque épique et visionnaire encore inégalée aujourd'hui.
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Classique de la science-fiction s'il en est, Dune est un roman écrit par Franck Herbert que j'ai pris énormément de plaisir à découvrir. Il était temps.

Arrakis, surnommée Dune, planète désertique et inhospitalière où les vers de sable sont les êtres les plus effrayants jamais rencontrés (quand on oublie les maîtres du complot politique !) mais où l'Épice, qui permettrait de rallonger la vie, est une promesse de richesse et de pouvoir à elle seule. Suite à un complot qui vise à se débarrasser de sa famille, Leto Astréides est le nouveau gérant de cette planète. Avec son fils et sa femme, ils vont devoir jouer d'intelligence et d'alliance pour espérer sortir de ce piège. Les Fremens, peuple pionnier de Dune, est un peuple résistant et organisé qui semble la semble échappatoire.

Ce premier tome de Dune est un récit complexe et haletant. Frank Herbert nous offre un récit plein de tension politique et religieuse. Tous les protagonistes sont complexes et aucun ne semble tout blanc ou tout noir. En surface, les Harkonniens sont les grands méchants de l'Histoire et les Astréides les gentils, mais finalement Dune semble chambouler cet équilibre et chacun devra faire des choix pour réussir à se garantir une place. L'évolution de Paul est d'ailleurs très intéressante à travers ce prisme. L'intrigue de ce premier tome est complexe et surprenante. L'univers est vraiment dense et j'ai pris énormément de plaisir à me plonger dedans.

Dune n'aura pas usurpé son statut de récit incontournable et je suis très curieuse de découvrir la suite de cette histoire et du destin de notre énigmatique Paul !
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Il y a du sable, beaucoup de sable, dans ce livre infiniment dense : Dune.
C'est une traversée du désert que la lecture d'un tel cycle et ce livre donne soif - soif d'eau - soif de sable, d'aventure au sein du Sahara d'Arrakis. On s'en prend plein les yeux en traversant les tempêtes de sable, ces champs de forces, prodigieusement fascinants.
Avec le planétologiste, on essaie de comprendre les mécanismes subtils de la planète, ce qui produit l'épice, cette ressource précieuse qui ne se produit que sur Arrakis, comme ce qui engendre le cycle de l'eau, cette ressource si précieuse, sacrée pour les Fremen, le peuple du désert. Qu'en est-il des richesses naturelles des dunes de Dune ?

On découvre un cadre géopolitique complexe, au-delà d'Arrakis, parce que l'univers ne se limite pas à cette planète désertique ; on se pose des questions d'ordre politico-économiques, quant aux différentes organisations de Dune : les Grandes Maisons, plus ou moins isolées, ou se regroupant sous le Landsraad, l'Imperium, la CHOM, la Banque - et ces hommes terrifiants rencontrés sur Arrakis qui ont le monopole de l'eau sur la planète désertique - mais encore la Guilde spatiale qui gère le transfert entre les planètes, les vaisseaux : on assiste aux différentes stratégies mises en oeuvre pour créer de nouvelles alliances. On voit des informations qui circulent - mais d'autres ne nous parviennent pas. On assiste ainsi sur Arrakis à la mise en place et au déclin d'un pouvoir politique, avec l'intervention d'autres personnes aux pouvoirs surprenants : les Mentats (fins stratèges), les membres du Bene Gesserit qui tissent les fils du destin et on voit avec la Missionaria Protectiva comment se créent les légendes. Tout est question d'équilibre et de déséquilibres.

La religion - et la philosophie qui en découle - scande le cycle et la princesse Irulan (une Bene Gesserit) introduit chacun des chapitres par une citation qui nous parle de Muad'dib ou elle lui laisse la parole. Il s'agit d'extraits du Manuel de Muad'dib, ou des commentaires de la famille de Muad'dib, ou de l'Histoire de Muad'dib enfant, ou du Dictionnaire de Muad'dib, ou de l'Humanité de Muad'dib, ou Les dits de Muad'dib ou les Conversations avec Muad'dib ou les Chants de Muad'dib (p.247).
Autant dire que cette omniprésence le déifie. Dans Dune, il y a toute une réflexion sur la religion, sur la foi qui soulève les montagnes de sable, les dunes. Paul Atréides a lu la Bible catholique orange et le second tome du cycle, c'est le Messie de Dune. Il y a toute une réflexion autour de la tradition judéo-chrétienne mais sur l'islam aussi. L'exil dans le désert de Paul et de Jessica rappelle irrémédiablement l'exil d'Agar et d'Ismaël, bannis dans le désert, et ça me rappelle la recherche de la source, l'eau sacrée - comme sur Arrakis.
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Une très bonne découverte que je regardais pourtant avec suspicion : une histoire qui se passe sur une autre planète, je redoutais des martiens et autres bestioles étranges. Que nenni! Certes il y a les vers pour la partie bestioles mais j'ai découvert un univers qui m'a happée dès le premier chapitre : le lecteur se retrouve dans la même position que le jeune Paul, on n'en sait pas plus et on se pose les mêmes questions que lui. Résultat, je ne suis pas sentie perdue et sans repère dans ce monde, je l'ai découvert au même rythme que Paul et les révélations progressives m'ont permis de comprendre le fonctionnement de sa communauté (les Atreides) et les tensions avec les autres groupes (Harkonnen, l'empereur, les Femen et les Sardaukar).
Ajoutez à ceci une touche d'écologie et je suis conquise!
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De Dune, je connaissais l'adaptation cinématographique de David Linch, mais je n'avais jamais osé me lancer dans la lecture de ce roman. Mais comme je suis orientée pas mal SF depuis un peu plus d'un an, je ne pouvais tarder plus longtemps cette lecture incontournable.

Et c'est une jolie pépite en effet !

Frank Herbert nous propose un univers extrêmement riche, varié, détaillé et surtout original !
Il prend son temps, à travers ce pavé de plus de 800 pages, pour nous immerger au coeur de cette planète désertique et hostile qu'est Arrakis, plus communément appelée Dune. Elle n'intéresserait personne si elle n'était pas la seule de tout l'univers à produire «L'épice», un sésame convoité par toutes les grandes maisons de l'univers...

Je ne donnerai pas plus de détails sur l'histoire, je laisse la découverte aux futurs lecteurs. Je dirai simplement que si vous aimez les récits regorgeant de complots, de trahisons, de combats, de croyances mais également de fidélité, d'amour, de foi et d'honneur... alors vous devriez y trouver votre bonheur.

Un excellent moment de lecture !
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L'heure a sonné. J'ai enfin lu le saint livre. Après des années de propagandes subies en ligne et IRL, j'avais craqué pour la couverture d'Aurélien Police dans l'édiction de Michel Laffont, un petit pavé de 570 pages (je m'attendais à plus). Au début d'année, j'ai sélectionné le premier tome pour l'ABC de l'imaginaire, mais aussi pour le pavé de l'été et le Summer Star Wars. En plus de cela, il s'est bien imbriqué dans le Challenge SFFF. Dune de Frank Herbert est sur le blog, j'espère que vous êtes prêts.

Dune nous présente une planète aride et inhospitalière, Dune, Arrakis pour les populations locales. Une terre colonisée depuis des lustres car on y trouve une drogue capable d'alimenter le voyage dans l'espace, ainsi que de développer la prescience de ses utilisateurs. Source de richesses, mais aussi de malheurs. Nous y découvrons un monde âpre où la survie ne se fait que via des système complexes. L'eau est une ressource très rare. Elle est donc très présente dans les échanges et les expressions sur la planète, dont les habitants ne connaissent pas la notion de noyade. On parle d'eau du corps pour le sang. Pour mieux survivre, les habitants portent des distilles, des tenues intégrales, qui protègent de la chaleur et permettent de recycler l'eau de la transpiration. Car chaque goutte est plus précieuse que l'épice elle-même.

Le monde de Dune oscille constamment entre futurisme et univers féodal. Nous sommes des milliers d'années le futur. Des dialogues laissent entendre que les intelligences artificielles sont interdites suite à une guerre dramatique. le voyage spatial est cependant possible, les humains augmentés existent. Ils se développent soit sous la forme de mentats, sur lesquels on a assez peu d'informations, et de Bene Gesserit. Les Bene Gesserit forment un ordre mystérieux, composées de femmes élevées de manière spécifiques et qui possèdent la Voix, un pouvoir de suggestion, sont capables de lire dans les gestes et tons de leurs interlocuteurs. Elles poursuivent un but mystérieux en formant des lignées eugéniques, choisissant avec soin les parents pour augmenter les capacités de la progéniture. On alterne souvent entre le mystique et le scientifique, ce qui rend cet univers très singulier.

Dune reprend un très grand nombre de codes des tragédies antiques, mais aussi de mythes et de croyances. Tout le récit baigne dans une forme de fatalité. le lecteur a dans un premier temps une vision omnisciente, notamment car Irulan, la fille de l'Empereur, écrit à chaque début de chapitre, nous donnant un bref aperçu du futur. Elle agit comme les choeurs antiques à plusieurs. Au fil de l'histoire, certains personnages ont des visions du futur qui vont jusqu'à donner des indices sur ce qui arrivera dans les tomes qui suivent. C'est évidemment une mécanique scénaristique surannée qui ne plaira pas à tout le monde. Mais elle donne parfois toute sa dimension tragique à certains personnages, notamment celui de Leto, dont le destin apparaît inévitable très tôt dans le roman.

Dune emprunte à d'autres cultures que la Rome et la Grèce Antique. Beaucoup de terminologies rappellent l'Empire Ottoman et les peuples arabes. L'Empereur se fait appeler Padishah. Beaucoup d'éléments parmi les croyances Frémens font écho à l'Islam. En outre, Paul a un rôle quasiment judéo-chrétien, notamment dans cette notion d'élu. Mais Dune joue avec cet aspect, car l'origine de cette prophétie prend racine dans un travail propagandiste de longue haleine effectuée par les bene Gesserit, ce qui interroge une fois de plus sur le grand projet de cet ordre.

Bien sûr, une grande partie du charme du roman découle de ses personnages. Frank Herbert propose des figures mémorables. Jessica représente très bien l'ordre des Bene Gesserits. Une femme qui analyse, guide et est dans le contrôle. Elle sait également se battre, ce qui n'est pas un luxe dans le désert de Dune. Paul est également un jeune garçon, il a 14 ans au début du roman, et doit grandir vite face aux épreuves qui l'attendent. Son éveil grâce aux épices produit un changement intéressant dans sa personnalité et sa perception du monde.

Un autre élément qui permet de bien comprendre les personnages est le choix narratif opéré par l'auteur. Nous sommes dans une narration omnisciente, ce qui est très inhabituel dans la littérature de l'imaginaire de nos jours. On connaît donc les pensées de plusieurs personnages, Dame Jessica, le baron Harkonnen, le duc Léto… le lecteur connaît ainsi pour de morceaux du scénario, comme le peut Paul. le roman nous fait comprendre que ce n'est pas tant la destinée qui compte mais la route qui y mène.

Riche, ésotérique et distinctif, Dune nous entraîne dans un univers dépaysant. Même si l'histoire se concentre sur Arrakis, on sent la vastitude du monde créé à travers les inspirations. Dune contient des références multiples : tragédie antique, empires romain et ottoman, monde arabe… Mais Arrakis elle-même est un environnement fascinant ! Herbert met en place qui un monde qui obéit à ses propres règles, avec son propre vocabulaire et ses propres croyances. La planète met les personnages à rude épreuve, et ils sont appelés à grandir et à changer, parfois très vite. Et l'auteur, en choisissant un point de vue omniscient, nous met aux premières loges. le roman dégage un charme suranné, parfois ésotérique, qui ne plaira cependant pas à tous les publics.
Lien : https://lageekosophe.com/202..
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J'ai surpris une fois une conversation de deux personnes. Elles parlaient de Dune comme si elles l'avaient lu ; mais en réalité n'avaient vu que le film, celui de Villeneuve.
Ma grande erreur fut de voir Dune au cinéma (la version de Lynch) avant même d'avoir lu l'oeuvre. Non pas que le film de Lynch soit mauvais (je lui trouve même de vraies qualités et je n'ai pas trop goûté la façon dont il a été décrié depuis la sortie de la version Villeneuve). Mais l'univers de Dune, celui mon imaginaire, en a été imprégné trop tôt. du moins le pensais-je.

Alors que reste-t-il d'une lecture de Dune après avoir vu le film? Est-il encore utile de lire l'oeuvre d'Herbert quand on a vu le film au cinéma? Ma réponse : OUI OUI et OUI!! L'écriture, tout d'abord, qui nous transporte (plus efficacement encore que l'épice). La saga ensuite, une vraie saga, dans laquelle on a envie de se perdre, et qui s'étire bien au-delà des 2h30 d'un long métrage. Un univers enfin, non pas dans sa dimension visuelle, mais dans sa complétude. C'est comme si tout cela existait, avait existé ou existera... le chef d'oeuvre se trouve là, dans cette richesse inégalée, sinon peut-être chez Tolkien.
Alors, lisez Dune! Même si vous avez vu le film!!
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Comment parler d'un monument de la SF?
C'est comme se retrouver au bas d'une pyramide et d'essayer d'expliquer ce que l'on ressent face à l'une de ces merveilles de l'Antiquité.
Je me souviens de la première fois où je me suis attaqué à ce chef d'oeuvre, j'étais encore un peu jeune et j'ai un peu patiné dans le sable coulant sous mes pieds de jeune lecteur inexpérimenté, j'ai même dégringolé plus d'une fois tout en bas de ma propre dune. Il faut tout de même une certaine maturité pour s'attaquer à cette "bible" des mondes fantastiques.
Depuis, je ne compte pas le nombre de fois où j'ai plongé dans cet ouvrage avec toujours la sensation, lorsque l'on tourne la première page, d'ouvrir un nouvel univers.
Ce roman est comme ces films que l'on aime voir et revoir plusieurs fois car à chaque fois, on aime à y découvrir des choses que l'on avait pas vues les fois précédentes.
"Dune" fera partir des bouquins que j'amènerai sur une île déserte en cas d'apocalypse, c'est certain! J'y puiserai réconfort, compagnie et plénitude.
On y trouve de tout : politique, géopolitique, philosophie, écologie, études des religions, stratégies économiques, intrigues et luttes de pouvoir,... nous sommes dans un univers total, et que dire du foisonnement des personnages aux caractéristiques bien marquées qui font de ce récit une épopée fantastique empreinte de suspense et d'originalité, conte qui m'a envoûté à jamais grâce aux effluves d'un épice sans cesse prégnant, tout au long de l'histoire.
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Dune est un classique absolu de la SF, et de la littérature serais-je tenté de dire. Par certains aspects, il me fait penser à Alamut de Vladimir Bartol avec seulement 10 000 ans de plus dans les avancées technologiques.
Par cet énorme bond temporel, Herbert peut se permettre n'importe quel bouleversement technologico-sociétal et inventer complètement un nouvel univers. Ce qu'il ne se prive pas de faire.
Dans ce premier tome du cycle de Dune, le décor est planté, les personnages introduits, chaque corporation et chaque famille présentée.
C'est aussi dans les trois premiers opus (Dune 1 et 2, le Messie de Dune) qu'il y a le plus d'action, que l'histoire avance le plus vite.
Par la suite Franck Herbert se "contentera" de broder, de développer ses thèmes et ses intrigues.
Dune est une fresque épique à portée mythologique et qui frise le mysticisme par moment. On ne se demande pas pourquoi le premier a avoir eu une intention sérieuse de l'adapter au cinéma est Alejandro Jodorowski. On retrouve bon nombre des thèmes de ce cycle monumental dans les BD de l'Incal, mais c'est une autre histoire.
Dune 1 est le roman le plus important du cycle et par là, de la SF. Enfin si l'on me suis pour dire que Dune est l'oeuvre la plus aboutie de la SF.
C'est magnifiquement écrit, faisant revivre une espèce de féodalité à l'échelle d'un empire galactique, avec des rivalités entre clans (maisons), des sectes étranges aux pouvoirs mystèrieux et des humains mutants et spécialisés dans des tâches "technologiques".
On explore en beaux chapitres le nouveau rapport des hommes avec la technique puisque l'intelligence artificielle est interdite, les luttes de pouvoir, les trahisons vieilles comme Hérode, les religions qui cherchent les oreilles des puissants, les tentatives d'eugénisme et de manipulation génétique de certaines sectes, l'évolution des techniques de contrôle mental et corporel sur un modèle qui rappelle la méditation et les énergies du Chi, on découvre les oeuvres sur lesquelles se basent les hommes pour penser (avec des incursions vers le Citadelle de Saint Exupéry) qui sont souvent placer en exergue de chaque nouveau chapitre.
La narration est très bien construite, on découvre petit à petit le fonctionnement de chaque chose, le caractère des personnages, tout vient à point, rien n'est obscur ou placé au hasard, c'est une architecture très complexe mais parfaite que ce roman.
En parlant d'architecture, les descriptions sont fabuleuses ; qu'elles soient de paysages, de planètes, de bâtiments, de vaisseaux, de "monstres" et celles des personnages, aussi.
Les combats sont tels ceux de samouraïs, rapides, efficaces, mortels.

C'est -vous l'avez compris- un livre génial qui lance magnifiquement un cycle fabuleux: tout y est: un univers fantastique et immense, des rivalités entre grandes familles, des serviteurs fidèles et d'autres fourbes, une planète que tout le monde convoite, des sectes qui fomentent et complotent, d'autres qui manipule le génome pour parvenir à condenser les qualités humaines en un seul être, un messie qui doit arriver pour régler son compte à l'Empire, des être mutants, rapides, calculateurs, une écriture fluide et puissante, un monde entier à découvrir à travers le cycle de Dune qui commence ici, et maintenant.
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