Suite à un tremblement de terre, un brouillard jaunâtre s'échappe de la terre et traverse l'Angleterre pour y semer la folie.
Ce résumé me tentait bien, d'autant plus qu'étant ado, je me souviens avoir apprécié ''
Les Rats'' du même auteur. C'est donc sans me poser beaucoup de question que j'ai attaqué ce ''
Fog'', et je dois bien avouer que je suis déçue de cette lecture.
Ce livre date des années soixante-dix, et ça se voit : tournures quelques fois vieillottes, formulations clichées, dialogues peu naturels voire gênants, vision de la femme et des homosexuels rétrograde... je n'ai rien contre les vieux bouquins, au contraire j'adore la vieille SF, mais là je n'ai pas été séduite. Il faut bien avouer que l'ambiance est très très mal décrite, et
Holman est une coquille vide, un personnage qui se pose peu de question et ne réfléchit par des masses non plus. Il va pourtant traverser des moments qui auraient pu être très anxiogènes (comme par exemple
ses deux incursions dans le brouillard ou alors les questions qu'il se pose vis-à-vis de l'état mental de Casey) mais tout ça est très rapidement expédié. A la place, on suit ses aventures d'agent du gouvernement que j'ai trouvé inintéressantes.
Pourtant, ce bouquin n'est pas mauvais, loin de là. Les présentations des futures victimes sont agréables, ce qui les rend paradoxalement beaucoup plus intéressantes que
Holman qui est pourtant le personnage principal. Certains moments sont bien décrits (comme
ce qui se passe à Bournemouth, même si l'idée avait déjà été croisée chez Matheson et Clarcke) mais ils sont malheureusement rares. Comble de la frustration, le bouquin évoque quelques idées sympas mais ne les utilise pas (comme
la réflexion de Holman sur la folie et ce qu'elle inspire à l'humain, lorsqu'il craint une rechute de Casey, alors qu'il ne s'inquiètera pas une seule seconde de son cas à lui). A la place, l'auteur nous pond des tartines de scènes gores, comme s'il espérait redresser la barre de son ambiance loupée avec du cracra à peu de frais.
Au final, ce bouquin est une déception. Ceci dit, je suis curieuse de savoir si ''
Fog'' est un loupé de Herbert ou alors si mes goûts ont simplement évolué, donc il faudra que je relise ''
Les Rats'' à l'occasion.