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EAN : 9791038805330
232 pages
Ex Aequo (01/02/2023)
3.78/5   9 notes
Résumé :
Je m'appelle Caroline. J'ai quarante-cinq ans, je suis médecin, j'exerce à Charleroi. Jusqu'à présent, ma vie n'a pas été un long fleuve tranquille. Enfant, j'ai été abandonnée par ma mère. J'ai eu une petite fille, mais elle est morte. Accessoirement, ma vie sentimentale est un désastre. Aujourd'hui, j'emménage dans un appartement situé au troisième étage de la maison Stassen, une somptueuse demeure de style Art Nouveau. Je veux être une belle personne, j'aspire à ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Toutes les histoires qui ressemblent de près ou de loin à des récits de maisons hantées m'attirent tout de suite. Il y a quelque chose de fascinant dans ce genre d'histoires et c'est toujours avec une certaine impatience que je les entame, espérant bien faire monter mon adrénaline un bon coup ! J'ai donc commencé cette lecture avec une grande curiosité et l'auteur a su dès le début me surprendre par un fil rouge totalement inattendu !

Nous faisons la connaissance de Caroline, une jeune femme qui a été marquée par la vie et qui essaie tant bien que mal d'avancer et de reprendre pied. Elle pense y arriver en emménageant dans la maison Stassen, mais dès son arrivée en ces lieux, son séjour va virer au cauchemar complet ! Mais que se passe-t-il donc dans cette étrange maison ? Qu'est-ce qui rôde pendant la nuit ?

Dès que Caroline passe la porte de cette demeure, le récit prend un tournant de plus en plus sombre et de plus en plus stressant. Cette maison est loin d'être comme les autres, mais quels secrets se cachent réellement dans ses profondeurs ? Pour le savoir, il vous faudra suivre le parcours de Caroline et bien vous accrocher, car elle va vivre bien des horreurs.

Ce que j'ai adoré dans ce roman, c'est que l'auteur nous offre une histoire qui va au-delà du simple récit tournant autour d'une maison hantée. Il s'agit d'une trame bien plus complexe et qui va nous emporter sur des chemins inattendus et où les rebondissements seront nombreux. C'est impressionnant de voir à quel point le fil rouge est bien pensé et formé d'une toile impeccablement bien tissée.

Au fil des recherches de Caroline pour connaître la vérité, c'est une vraie descente aux enfers qui nous est proposée, une de ces descentes qui fait froid dans le dos. C'est ce que j'espérais et j'ai été plus que servie ! Merci à l'auteur de m'avoir bien fait frissonner avec son récit très original.

Seul mini bémol pour moi, même si les chapitres sont courts, le rythme est un peu lent par moment ce qui fait que le soufflet retombe un peu et que nous avons moins cette sensation d'être tenus en haleine constamment. Après, je n'ai pas boudé mon plaisir pour autant et le récit reste passionnant malgré tout !

En bref, voilà une histoire de maison hantée qui sort de l'ordinaire et qui saura vous surprendre ! Je ne peux que vous conseiller de pousser la porte de cette demeure et d'oser en découvrir tous les secrets.
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Je voudrais tout d'abord commencer par remercier les Éditions Ex Æquo pour m'avoir à nouveau proposé un de leurs livres en SP via le site SimPlement.

Concernant la couverture, je trouve qu'elle se lit en deux temps, celui pré lecture et celui post lecture. Sans connaître le livre, j'imagine juste une fenêtre de la maison (donc dans le thème), mais ce n'est pas quelque chose qui attire vraiment l'oeil. Après avoir refermé le roman, elle revêt une toute autre signification et est plus assimilable aux barreaux d'une prison. Ce qui lui donne un intérêt d'autant plus légitime.

Concernant la plume de Benoit Herbet, je trouve que c'est une jolie découverte. Elle est fluide et agréable, rythmée selon les sentiments du personnage (phrases très courtes et qui s'enchainent avec la peur, par exemple), joliment descriptive. Je lui reconnais également un langage plutôt soutenu qui m'a fait découvrir de nouveaux mots, ainsi qu'une certaine poésie. Les chapitres sont assez courts.

Caroline est une médecin généraliste belge de quarante-cinq ans. Elle est divorcée, sa fille est décédée et sa mère a disparu lorsqu'elle était jeune. Autant vous dire que sa vie n'est pas toute rose. C'est pourquoi, lorsqu'elle emménage au troisième étage de la Maison Stassen (qui la fascine depuis son enfance), elle pense pouvoir prendre un nouveau départ et améliorer sa vie. Doucement, mais sûrement.

Cependant, elle va très vite déchanter. Des bruits étranges retentissent toutes les nuits à l'appartement du dessus, des bruits de pas terrifiants résonnent dans l'escalier avant de s'arrêter au quatrième étage. Son chat, Mimine, refuse de sortir de sous le lit où elle s'est réfugiée dès son arrivée. Et que dire de ce froid prégnant et inexplicable qui la saisit dès qu'elle pénètre dans le hall ?

La pauvre Caroline avait espéré une vie meilleure... Sans le savoir, elle vient de mettre les pieds en Enfer...

J'ai été légèrement décontenancée puis très étonnée par le tournant rapidement pris par l'auteur, mais c'est un chemin que j'ai rarement lu et qu'il m'a finalement plu de découvrir. J'ai beaucoup apprécié le fait que le résumé ne laisse pas soupçonner ce qu'il va se passer.

Je déplore peut-être juste quelques longueurs entre le gros "changement" de Caroline et ses "voyages", où j'ai un peu décroché face à d'innombrables allers-retours. Mais une fois ceux-ci commencés (les "voyages"), je me suis mise à avaler les pages sans avoir envie de m'arrêter, complètement prise dans son enquête et son désir de vengeance, parsemés de peurs, de fuite, mais aussi de volonté et de découvertes.

J'ai trouvé les sentiments de Caroline très fluctuants, mais parfaitement compréhensibles et très intéressants, très "humains", entre découragement, terreur, solitude, détermination et colère. le fait que la narration soit à la première personne du singulier aide à mieux "s'identifier" à son personnage. J'aurais été à sa place, je crois que je serais passée par de nombreuses émotions également. Aurais-je eu son courage ? Telle est la question...

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Benoit Herbet a de l'imagination et a bien su ficeler son intrigue, qui part loin, pour notre plus grand bonheur. Chaque détail compte. J'ai apprécié que la Maison soit considéré comme un personnage à part entière, une entité vivante.

J'ai cru entrevoir quelques sujets de société, comme les ravages de la drogue, l'urbanisation au détriment de la nature et la décrépitude de certains quartiers, laissés à l'abandon.

Concernant la fin, encore une fois, l'auteur part loin et a su me surprendre. Je dirais cependant que c'est une continuité qui ne me choque pas le moins du monde.

En résumé, malgré quelques longueurs, j'ai passé un très bon moment entre les pages de ce livre. Il allie avec brio fantômes, angoisse, action, peur, découvertes, tension, sciences occultes, histoires de familles, monstruosités, un soupçon d'horreur, de sombres secrets, un peu d'architecture, le tout relevé par une plume agréablement soutenue.
C'est un roman qui peut faire frissonner. Je vous le conseille tard le soir, porté par les craquements de votre chez vous, juste après avoir emménagé. Pas sûr que vous dormiez sur vos deux oreilles. lol
Lien : http://booksfeedmemore.eklab..
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* Caroline, médecin, célibataire et souffrant de la mort de sa petite fille, ne s'attendait pas à voir son destin basculer tragiquement en emménagent au 3ème étage de la Maison Stassen.
Sans même avoir eu le temps de bien s'installer, elle va très vite se sentir mal à l'aise et pas la bienvenue.

* Si tout d'abord, j'avais un conseil à vous donner, ça serait de ne pas vous fier aux apparences de ce livre que ça soit de sa couverture ou de son résumé (d'ailleurs je n'en dis pas trop pour vous laisser tout le plaisir de le découvrir mais vous êtes averti.)
A aucun moment, on se doute de ce qui nous attend aux fils des pages.
L'auteur a une plume très agréable et sait nous faire imaginer son récit, d'ailleurs il ne nous épargne pas dans ses descriptions de personnages ou d'architectures. Elle est aussi très travaillée avec un vocabulaire riche.
Les chapitres sont courts mais parfois avec de longues descriptions mais l'ambiance est bien oppressante même angoissante.
Le + de ce roman, la maison est considérée comme un personnage qui change, évolue mais je ne vous en dit pas plus.

* Même si nous avons déjà tous lu des livres qui abordent le thème de maison hantée dans celui-ci, l'auteur a su faire une histoire et une intrigue bien différente, quelque chose qui se démarque.
Merci encore benoit herbet.




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Bienvenue dans la maison Stassen, superbe demeure à l'architecture fascinante. En apparence paisible, cette imposante maison va devenir pour Caroline, nouvelle habitante, un lieu perturbant.
Une excellente immersion dans une histoire de maison hantée. L'auteur a mis en scène de façon très originale et surprenante le thème de la hantise. J'ai trouvé l'écriture très poétique et immersive. C'est avec un plaisir frissonnant que l'on découvre le quotidien de Caroline dans cette nouvelle maison énigmatique. Caroline qui est d'ailleurs un personnage extrêmement touchant.
Mais c'est la maison Stassen qui donne du poids à l'histoire, décrite comme un personnage à part entière, l'auteur a su avec justesse nous présenter cette demeure comme un être à la fois intrigant, beau et inquiétant. Une maison qui change de facette au fur et à mesure du récit. Accueillante le jour, menaçante la nuit, l'auteur a su décrire un changement radical d'atmosphère qui permet une immersion encore plus sombre pour le lecteur.
J'ai beaucoup apprécié le petit changement d'intrigue que l'auteur a placé dans son histoire c'est insolite et cela permet de relancer l'intérêt de la lecture.
Parsemé d'effroi, d'émotion et de psychologie ce livre démontre sans conteste le talent de l'auteur.
A découvrir impérativement !
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Caroline a 40 ans, elle est médecin à Charleroi, et emménage dans la maison Stassen. Cette maison, elle lui voue une sorte d'obsession depuis son plus jeune âge. Son architecture la fascine et pouvoir y vivre est un réel accomplissement. Mais Caroline ne sait pas que la maison est hantée.
J'ai bien aimé ma lecture qui prend un tournant totalement différent de ce à quoi je m'attendais et qui fut une très belle surprise! Rien ne laisse présager ce qu'il va arriver, et on se laisse porter par la très belle plume de l'auteur, c'est vraiment agréable, malgré que l'on frissonne dans cette maison!
J'ai beaucoup apprécié le fait que la Maison soit un personnage à part entière dans le récit, ce qui permet de faire monter la tension.
Cependant, les descriptions sont un peu trop longues à mon goût, rendant le récit dense tandis que je préfère l'action.
Le roman est très original, impossible que la maison Stassen vous laisse indemne!

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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
J'ai entendu un claquement. Davantage qu'un craquement. Quelque part dans la maison. Suivi d'un autre. Des pas. Différents de ceux qui avaient gâché mon sommeil. D'autres pas. Dans l'escalier. Qui montaient. Qui approchaient. Des pas. D'une seule personne. Qui martelaient les marches. Le bois, si noble, si impeccablement ciré, semblait ployer, couiner, crier sous leur assaut saccadé qui scandait les rimes assassines d'une menace explicite.
Des pas. Méthodiques. Déterminés. Implacables.
Je me suis cramponnée à ma couette. J'ai eu l'impression qu'on venait me chercher. C'était idiot. Mais c'est ainsi. Des pas. Qui sont parvenus jusqu'à mon palier. Je me suis recroquevillée. Si j'avais pu, j'aurais rejoint Mimine sous le lit. Des pas. Qui me glaçaient. J'ignorais pourquoi j'avais peur. Si peur. Rien ne justifiait mon effroi subit. Des pas au-dehors. La peut au-dedans. Inexplicable. Mais irréfutable. Des pas. Qui ont continué leur chemin. Qui ont continué en direction du quatrième étage. Des pas. Sur le palier au-dessus du mien. Et quatre coups, formidables, résolus, terrifiants.
Soudain, le silence.
Un silence insupportable. Pernicieux. J'aurais subitement voulu que les trottinements reprennent au-dessus de ma tête, mais il régnait désormais un calme assourdissant, interminable, m'abandonnant, seule, à ma peur, et ressuscitant accessoirement toutes les frayeurs accumulées depuis mon enfance, à commencer par celle que m'inspirait le couloir du premier étage, chez mes parents.
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Il a fallu que deux corneilles ruinent ma quête de sérénité.
Noires, luisantes, vivaces. Arrogantes et insidieuses. Elles se sont posées sur le rebord du garde-corps. À quelques mètres de moi. J'ai horreur des oiseaux. Ils m'inspirent une horreur infinie. J'ai toujours eu peur d'eux. D'aussi loin que je me souvienne. J'abhorre leur petit bec cruel, leurs pattes griffues, leur plumage impie. Ils me terrifient. Fendant le ciel ou accrochés à une branche, silencieux dans la cacophonie des villes ou piaillant dans la quiétude des campagnes, et même morts à mes pieds, ils m'inspirent une abondance se sensations désagréables. Je vois en eux des messagers des pires nouvelles, des porteurs de maladies létales et des agresseurs en puissance qui dissimulaient derrière les billes insondables qui leur servent d'yeux les noirs desseins qu'ils nourrissent à l'encontre de l'espèce humaine.
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Je suis entrée, portant précautionneusement Mimine, qui ne m'aurait pardonné aucun cahot intempestif. J'ai été avalée par les trois marches du vestibule, happée par la pléthore de couleurs diffuses et variées qui imprégnaient l'endroit, comme si je les remarquais pour la première fois. Et j'ai senti le froid. Un froid indicible, soudain, incompréhensible. Une invisible chape de glace qui s'est abattue sur moi, alors qu'aucun courant d'air ne l'expliquait.
J'ai frissonné.
La caisse, au bout de mon bras, a vibré de spasmes soudains. Je l'ai levée à hauteur de mon regard. Le dos de Mimine semblait s'être brisé en deux, jusqu'à former, tel l'accent circonflexe qui pourvoit la grêle de ses flèches destructrices, une crête poilue de minou furibard, suivie d'une queue dressée dont les poils avaient doublé, sinon triplé de volume.
Je n'ai pas compris.
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Il y a deux jours, donc, j'emménageais, débordant de courage et d'espérances, au troisième étage de la maison Stassen.
Comme tous les passants, promeneurs, parents, enfants, vieillards, amants, ouvriers, employés, célèbres ou anonymes, amoureux de l'art en général ou de la ville en particulier, qui, depuis plus d'un siècle, en allant à l'école ou en rentrant du travail, sous le soleil de midi ou à la faveur d'une lune pleine à craquer, sont un jour passés, sur un trottoir ou l'autre du boulevard, en marchant vers l'est ou vers l'ouest, devant l'inexorable maison Stassen, j'ignorais évidemment qu'elle était hantée.
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Les rais d'une lueur inhabituelle percent en rang serré depuis les vitres sales qui nous surplombent. Je ne suis pas dupe, je n'irais pas jusqu'à parler de lumière. Il ne s'agit que de traits qui surlignent la détresse de mes conscrits, un artifice cruel qui nous renvoie les uns les autres au spectacle de notre implacable déréliction. Tempus fugit. Mais c'est lorsqu'il cesse de fuir que l'angoisse cède le pas à la plus horrible des désespérances, dont je suis, en ce moment cauchemardesque, le témoin involontaire.
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