J'ai vraiment passé un bon moment en compagnie d'Hervé de Lantivy. Il nous conte son parcours de Bretagne jusqu'à Saint Jacques de Compostelle mais avec des béquilles et une prothèse quasi complète de sa jambe. J'ai craint, je l'avoue à ma grande honte, que ce livre soit trop basé sur la religion. Mais pas du tout. Hervé est croyant, prie chaque jour, va à la messe quand il le peut mais il ne parle qu'exclusivement de son parcours, de ses rencontres. J'ai donc voyagé avec lui, souffert de ses douleurs, j'ai craint qu'il ne tombe et se retrouve à l'hôpital et j'ai exulté après chaque arrivée dans les auberges. Sur le parcours, Hervé a fait de belles rencontres, de pèlerins qui ont parfois marché un peu à ses côtés. Avant d'arriver en Espagne, il a croisé très peu de pèlerins, mais à la frontière tout a changé. .
Canadien, Portugais, Hollandais et français ont croisé son chemin. Beaucoup l'ont trouvé Admirable de faire ce parcours avec une prothèse. J'avoue que ce pèlerin m'a étonnée par sa volonté furieuse d'arriver à Compostelle, Une volonté farouche alors même qu'il a de nombreuses plaies sur son moignon. Ses béquilles qu'il a nommé Aude et Philippe sont ses confidents, surtout au début du parcours et l'aide à marcher. Il n'a jamais rien lâché. Bien sûr,il y a eu des baisses de moral, beaucoup de larmes aussi mais Hervé réussissait à reprendre ses esprits et repartir le coeur plein d'amour.
Il y a quelques temps, j'avais dans l'idée de faire un bout du chemin de Compostelle, mais des problèmes de santé m'en ont empêché. Alors, ce voyage par procuration m'a redonné du courage pour m'accrocher.
Merci à masse critique et aux éditions Salvatore pour l'envoi de ce merveilleux périple en compagnie d'Hervé de Lantivy.
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C'est une aventure hors du commun qu'Hervé a vécue sur ce chemin parcouru par tellement de pieds depuis le Moyen-Age. Mais voilà, Hervé, lui n'a qu'un pied valide, l'autre c'est une prothèse pour remplacer sa jambe qui manque à l'appel depuis 2018. Heureusement qu'il a ses deux fidèles béquilles qui le soutiennent. le fait qu'il leur ait donner des prénoms m'a rappelé un autre témoignage du chemin, celui de Luc Adrian qui avait donné le nom de "Rikiki Gnomon" à son petit orteil perclus de cloques. Comme quoi le fait de donner un nom à ce qui peut être une entrave sur le chemin est certainement une bonne solution pour garder le moral en toute circonstance. Je tire mon chapeau à ce marcheur non-conventionnel qui est arrivé au bout de son rêve et qui nous l'a fait partager. Merci à la masse-critique de février de m'avoir permis de découvrir un nouveau témoignage sur ce chemin que j'apprécie tant.
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Une prothèse vers Compostel est le récit d'un pèlerin hors du commun. Unijambiste, croyant mais ni fanatique de la religion ni de la randonnée. J'ai voulu savoir ce qui avait pu le pousser à marcher pendant 3 mois et je n'ai pas été déçue. Ce pourrait être chacun de nous, le courage et la détermination en plus. Ce livre se lit facilement, il est agréable et nous fait découvrir les paysages, les conditions de voyage et les introspection de l'auteur. J'en ai conclu que le chemin est riche de belles rencontres et que parfois heureusement que le bon Dieu veille.
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Ce genre de pause est très important. Je ne marche pas pour marcher, pour "bouffer" des kilomètres et arriver le plus rapidement possible à Santiago, mais je veux profiter au maximum de ce que Dieu peut m'offrir afin de donner un sens à ce pèlerinage.
Sur le chemin de Compostelle,
Sous la pluie, le vent, le soleil.
Je retrouve la joie du ciel,
La création et ses merveilles.