AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782369691020
250 pages
Quasar (26/04/2023)
3.36/5   7 notes
Résumé :
Dans ce nouveau roman subtil et délicieux (qui peut se lire indépendamment du précédent !), nous voici invités dans le domaine familial de Blanpré, dont le château tombe lentement mais sûrement en ruines. Son propriétaire, Réginald Le Vaillant, notaire à la retraite, n’a guère le moral : la société, sa propriété, sa famille même… tout semble s’écrouler autour de lui. C’est sans compter sur l’arrivée d’un prince ancien moine, d’une féministe 3.0, d’une nièce « 5ème v... >Voir plus
Que lire après La fin du monde de RéginaldVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
« La fin du monde de Réginald » de Thomas Hervouët aux éditions Quasar est une lecture dans le cadre d'une des mass critique de Babelio.com.
Ce livre je l'ai choisi; il faisait partie de la liste de livres pour lesquels j'avais postulé. A sa réception, je me suis vite dit que la lecture ne serait pas simple et qu'à l'avenir je devrais m'attacher davantage à la lecture du résumé associé à la présentation de la couverture; ce à quoi je me suis tenue pour la mass critique suivante.
Dans un chanteur en Touraine, en préparation des festivités du 15 août, Réginald le Vaillant, notaire, et Blandine son épouse, propriétaires du château de Blanpré reçoivent leurs enfants, enfin ceux qui acceptent de se soumettre à cette tradition familiale. La fille, Athénaïs et son époux Jean-Arthur, en froid, ne s'adressent guère la parole. Athenaïs prévoit de quitter le château avec sa partenaire en affaires, une certaine Yasmine, bimbo parisienne, qui s'incruste quelques jours avant de rejoindre Milan. Philomène, la cousine d'Athenaïs, adolescente qui pérore en permanence et invoque tous les Saints à l'appui de ses raisonnements plus lénifiants les uns que les autres, monopolise l'attention et tyrannise l'assemblée familiale de tous ses caprices. Un invité surprise (prince , moine, bourgeois paumé) s'invite à la réunion familiale en point d'orgue de ce casting caricatural de la bourgeoise catholique terrienne qui est confronté aux autres caricatures critiques et envahissantes de la société moderne. L'ensemble de la famille baigne dans la religion catholique. Pas une action, une émotion, un choix ne trouve son fondement dans la liturgie ; tous les Saints seront convoqués.
Il est enfin un personnage supplémentaire, le narrateur, qui adresse au lecteur quelques coups de canifs critiques ou le renvoi à d'autres lectures pour compléter la connaissance de ses personnages. Un premier livre met déjà en scène la famille de Reginald.
Les échanges sur la religion sont répétitifs ; il ne se passe pas grand-chose sinon la confrontation des visons du monde caricaturales, opposées, inconciliables, conflictuelles. Les personnages ne sont pas sympathiques, les situations désagréables à vivre.
La famille et son château (et les « dogmes » qu'ils représentent) sont dans une mauvaise passe et Reginald et Blandine donnent le change par dignité de rang, et sans doute par orgueil de classe.
Il faut attendre presque les 2/3 du livre pour qu'un grain de sable s'immisce dans l'annonce d'un pugilat de classe et de génération. Des cambrioleurs pénètrent dans le château alors qu'une partie des occupants répète un cantique. A compter de cet événement, les personnages révèlent un peu d'humanité. Les destins vont basculer, les émotions vont se libérer, quelques masques vont tomber. On se dit alors que …le livre va commencer !!
Tout au long de cette lecture, je me suis interrogée sur l'intention de l'auteur. le style est inégal (tantôt lyrique à l'excès, tantôt abrupt; quelques coquilles ou erreurs syntaxiques!), et la succession des scènes n'est pas toujours facile à suivre. Des relectures ont été nécessaires pour ma part entre deux sessions. Les punchlines humoristiques voire caustiques du narrateur sont sans concession avec les personnages et les situations, et sans aménité avec le lecteur. C'est plutôt bien vu! . L'oeuvre est-elle seulement critique à l'égard d'un monde déclinant qui peine à s'adapter, auquel cas le livre n'est pas tout à fait dénué de mystères voire d'intérêts ? Ou c'est autre chose ? L'intention et le propos de l'auteur ne sont pas clairs et c'est ce qui m'a empêché de me laisser embarquer dans cette singulière histoire.
Ce livre restera donc un mystère !
Commenter  J’apprécie          20
Une lecture parfaite pour un été chaud et indolent. le décor un château tourangeau du XVIIe siècle un couple plus très jeune de châtelains catholiques, accueillants et sympathiques, Blandine et Réginald, une nièce du couple, Philomène, jeune et jolie, élève au conservatoire, fofolle et pétrie de foi chrétienne également, la fille de la maison, Athenaïs et son époux artiste, un couple en pleine crise qui n'arrive plus à communiquer.
Et débarque pour une étape entre Paris et Milan, Yasmina, une collègue survoltée d'Athenaïs en pleine ascension sociale, porte-parole de la Bobo sphère et des idées toutes faites qui s'y rattachent qu'elle balance sans ménagement à ces gens pétrifiés dans leurs bonnes manières et leur éducation empesée. Il y a également un hôte exceptionnel, Hyppolite, un jeune homme de noble extraction, tout juste sorti de sept années de vie monastique et un peu paumé quant à la suite qu'il donnera à la sienne de vie.
La rencontre est détonante entre le maître des lieux et la femme d'affaire hyper active qui n'est que provocations et propos désobligeants.
Tous les personnages me paraissent caricaturaux, je dis bien me paraissent car je n'ai jamais rencontré de personnes des milieux décrits dans ce roman dans lequel tout le monde est gentil, bon, généreux, même les voleurs et recéleurs qui s'intéressent aux vieilles demeurent pleines de petits et grands trésors recherchés par les riches étrangers. Et bien sûr, le seul personnage du roman antipathique, excessif, mal élevé, il s'agit d'une femme et de plus issue de la diversité… (comme l'on dit maintenant)
Je vous rassure, elle mettra « de l'eau dans son vin » et finira par apprécier le charme discret de cette espèce en voie de d'extinction à la faveur des rencontres et aléas de ce week-end du 15 août mémorable.
Ce roman léger et plein d'humour est agréable à lire au coeur de l'été.
Commenter  J’apprécie          10
Après Les pieuses combines de Réginald, voici la suite, qui peut parfaitement se lire seule, des aventures, toujours aussi drôles, du notaire catholique le plus surprenant.
Mais à présent retraité dans son château, il est obligé de se lancer dans l'entretien et le jardinage, le personnel étant bien difficile à trouver et à garder.
Pendant qu'il jardine, il a tout loisir de réfléchir à sa vie, et ce n'est pas très drôle : tout tombe en ruine, pas seulement la propriété, mais aussi la société, et même sa famille. Car qui reprendra ce château, si ses fils préfèrent vivre à l'étranger, et ne viennent même pas les voir pour les vacances. Quant à sa fille, il faudrait déjà qu'elle prenne soin de son couple avant d'envisager autre chose.
Trois invités (ou pas forcément invités d'ailleurs) vont agiter fortement ces vacances.
Philomène d'abord, la nièce sans complexe mais pas sans foi, qui compte bien convertir tout le monde, la question ne se pose même pas.
Yasmina, aussi pétrie de certitudes que Philomène, mais tout à fait à l'opposé. Contre les religions, contre les propriétaires, contre le mariage... Et qu'il faut ménager, parce que la fille de Réginald travaille avec.
Et puis le Prince ! Réellement prince, beau gosse à peine sortir de sept ans de couvent, des certitudes aussi, mais pas sur ce qu'il va faire de sa vie.
Tout ça est joliment explosif.
Et quand s'invitent deux cambrioleurs presque aussi spéciaux, ces vacances deviennent vraiment mouvementées, tout en laissant du temps pour la réflexion.

On sourit souvent, et on ne s'ennuie jamais avec cette drôle de famille.
Que l'on soit catholique, très contre, ou tout à fait tiède sur le sujet, on s'amuse bien tout en ayant matière à réflexion.
Et je retrouve ici une histoire de transmission, mais bien éloignée de ma lecture précédente. Transmission des biens, contre transmission des valeurs de la vie, chez les Aborigènes.

J'avais énormément aimé le premier volume, j'ai apprécié celui-ci, mais j'y ai trouvé plus de réflexion, moins d'humour. On s'interroge finalement sur pas mal de sujets.
Lien : https://livresjeunessejangel..
Commenter  J’apprécie          50
Si vous avez sur les bras un château de famille et une longue hérédité catholique, lisez ce livre au plus vite ! Si vous n'avez pas de château de famille, ça ira quand même. Mais il faut que le catholicisme contemporain vous inspire suffisamment d'intérêt et de tendresse pour en rire. Un roman très drôle, écrit avec goût et poésie, totalement dépourvu de réalisme dans son intrigue, et très plaisant dans sa façon de camper les personnages. Et oui, la femme de gauche caviar est un peu caricaturale comme le dit une critique précédente ; et non, elle n'est ni issue de la diversité malgré son prénom, ni antipathique au lecteur, elle l'est seulement au personnage éponyme, qui a ses problèmes à lui. Dans ce livre on apprend à quoi sert un château, et plus subtilement, à quoi servent les parents un peu “vieille France” et les paysages “de la France profonde”, et que la nostalgie liée au fait que “les choses ont changé et le métier aussi” touche des catégories inattendues de la population comme les cambrioleurs! J'adore.
Lien : https://www.editionsquasar.c..
Commenter  J’apprécie          10
J'ai trouvé l'intrigue de ce roman longue à se mettre en place. Les premiers chapitres me semblaient "en trop", sans rapport avec le reste. Une fois dans l'histoire c'est une lecture plutôt agréable mais rien de très original. Je passerai mon tour pour la suite des aventures de Reginald...
Commenter  J’apprécie          00


critiques presse (1)
LeFigaro
09 juin 2023
L’écrivain prouve qu’on peut méditer sur les châteaux, la famille, l’amour, la fin du monde et les fins dernières en racontant une histoire follement divertissante.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Se retrouver seule dans un verger bourré de phytosanitaires avec ce genre d'individu, luisant, équipé d'outils rustiques, n'a rien de rassurant : Yasmina ne savait pas trop jusqu'où pousser l'enquête. Elle se contenta donc d'un couplet appris en maternelle qu'elle supposait inoffensif :
– Nous habitons tous la même planète: il faut prendre soin.
– C'est à voir, maugréa l'autre, décidément taré.
– Je ne suis pas sûre de bien vous comprendre.
Mais Reginald avait sagement déposé les armes, rangé sa pelle et son râteau. Laissant son couvre-chef à sa place sans plus y toucher, il proposa:
– Abandonnons les poireaux, voulez-vous? Le château vous intéressera sans doute davantage.
Yasmina esquissa une moue polie et, de la démarche chaloupée qui caractérise celles qui vont sur des cothurnes, elle accompagna l'espèce de vieux racorni.
Trois formats de visite sont pratiqués à Blanpré. Spontanément, en voyant arriver la fille, Réginald était parti sur le format «indifférents», le plus rapide, mais, considérant les cuisses, les semelles compensées, l'intérêt pour les produits phytosanitaires, il se reprit et, non sans une pointe de perfidie, modifia son choix.
C'est donc vers le parcours « passionnés » qu'il engagea la jeune femme, parcours qui intègre une série de commentaires fort savants sur la structure générale du bâtiment, le dessin des façades, mais aussi, en préalable, une étude approfondie des communs, dont certains datent, il faut le dire, du Grand Siècle et présentent de ce fait une incontestable valeur pour « celles et ceux », comme disait Yasmina, qu'intéresse l'architecture des écuries sous le règne de Louis XIV.
Tout ça pour dire que Réginald parlait depuis plus d'une heure, toujours au soleil, lorsqu'on envisagea enfin de pénétrer dans le bâtiment principal.
Commenter  J’apprécie          00
Quelqu'un avait un jour comparé le métier de notaire à l'activité d'une huître qui, sur son rocher, produisait à partir des particules marines une concrétion solide.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : familleVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (16) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1433 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}