AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782369690238
336 pages
Quasar Editions (10/11/2014)
3.82/5   11 notes
Résumé :
Cinq jours sur sept, Réginald Le Vaillant garantit l'amour, la mort et la propriété privée. Le notaire mérite incontestablement ses week-ends. Hélas, ceux-ci ne le laissent pas toujours en paix. Depuis qu'est apparu Elton Moulard, le fiancé gauche caviar de sa fille Athénaïs, la tranquille harmonie vieille France de son foyer est en péril. Elton Moulard... quelle idée ! D'autant que Jean-Arthur Chambourcy, artiste fauché, courtise Athénaïs avec ardeur. Ce garçon pou... >Voir plus
Que lire après Les pieuses combines de RéginaldVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Quel régal cette lecture, je me suis beaucoup amusée. Et pourtant, il y a matière à réflexion.

Je n'aurais jamais pensé demander sur Masse Critique un roman noté « livre religieux ». Mais …
Je venais de lire Sainte Marguerite-Marie et moi et découvert par la même occasion et avec beaucoup de plaisir, les éditions Quasar.
Le visuel m'a tout de suite attiré l'oeil, me rappelant ma lecture précédente. Même si je me doutais que l'auteur devait être loin de Clémentine Beauvais, j‘ai eu envie de découvrir plus avant une maison d'édition qui m'intriguait.
Bien m'en a pris, car j'ai vraiment passé un très bon moment avec cette lecture.

Alors oui, on y parle de religion. Mais avec une liberté de ton et un humour qui font du bien.
On y parle même beaucoup de religion, et une bonne partie de l'histoire se déroule à Lourdes en plein pèlerinage. Mais qu'est-ce qu'on rit. Tout en réfléchissant pas mal en fait, et en se posant des questions.

Réginald est notaire (Ben oui, je n'aurais jamais cru qu'un notaire parviendrait à me faire rire en ce moment !). Une famille plutôt tranquille, un cabinet qui tourne bien, juste un peu de difficultés à profiter de samedis tranquilles quand il se trouve à devoir garder ses jeunes voisins, mais rien de grave.
Et voilà que sa vie se complique sérieusement. Côté travail, son étude se retrouve en charge d'un héritage qui va lui poser bien des problèmes. Et en même temps, sa fille adorée, Athénaïs, décide de se fiancer très vite avec un garçon qui ne plait guère aux parents, surtout à sa mère. Entre Jean-Arthur Chambourcy, héritier supposé, et Elton Moulard, amoureux un peu trop à gauche, Réginald a bien du souci à se faire.
Et s'il parvenait à joindre les deux affaires pour s'en tirer au mieux ? Un séjour à Lourdes apporterait-il une solution ? Un miracle peut-être ? Pour Elton il ne saurait en être question, ni même aborder le sujet. Et pourtant, il s'y retrouvera aussi, en même temps que le reste de la famille, et que Jean-Arthur dont peu savent ce qu'il peut bien faire là, mais lui se pose moins de questions.

Dans un monde légèrement uchronique où la guerre (économique ?) est à nos portes, où le président Starky fait face à une opposition représentée par Francis Gouda depuis Tulle, où la Suisse est notre pire danger, on va plus s'amuser que s'inquiéter.
Je serais curieuse de savoir si l'auteur a imaginé au hasard le patronyme d'Elton, ou si c'est un clin d'oeil de plus, non plus politique mais littéraire, rappelant l'amusant et ambitieux roman-feuilleton du début du siècle, qui hélas s'était arrêté à la sixième aventure du héros Moulard. (Un petit coucou au passage à ma copine pour Pas de caviar pour Moulard)
Une façon de rappeler un peu cette aventure qui avait tourné court, ou un pur hasard ?

J'ai trouvé parfois un peu lourd le narrateur, qui parle au lecteur en voix off. Mais sinon, j'ai vraiment aimé ce roman. L'histoire pleine de suspense jusqu'aux toutes dernières pages, une ironie jubilatoire, de belles réflexions sur la politique et l'économie (de quoi y réfléchir !), la chanson d'Enrico Macias qui joue un certain rôle (mais aussi un autre chanteur : Si j'avais un marteau, versus Enfants de tous pays ?), et il est même question de Descartes, comme un écho à ma lecture précédente !
En bref, n'hésitez pas ! Quelle que soit votre vision de la religion, ça vaut la peine de découvrir ce roman, et vous passerez un bon moment.

Lien : https://livresjeunessejangel..
Commenter  J’apprécie          120
Tout d'abord un grand merci à l'opération Masse critique et aux éditeurs participants qui m'ont font découvrir Les Pieuses combines de Réginald, de Thomas Hervouët.

Le fort catholique notaire Réginald le Vaillant est ennuyé : il n'a pas du tout, mais alors pas du tout envie qu'Elton Moulard, issu d'une riche famille athée et de gauche, devienne son gendre en épousant sa fille Athanaïs. Voilà que survient une solution avec une affaire d'héritage tenue secrète. Jean-Arthur Chambourcy, peintre sans le sous, héritera d'une vraie fortune s'il se trouve être catholique sincère et pratiquant ; riche, il pourrait donc épouser Athanaïs qui le connaît. Réginald fait son possible pour embarquer à Lourdes l'héritier sans le savoir avec sa petite famille, pour en faire un croyant convaincu ; il s'ensuit diverses péripéties invraisemblables qui concourent à une fin attendue.
L'histoire, fort mince, sert de prétexte à une satire gentillette des cathos, des familles vieille France, des notaires, de la politique, etc. Elle est incarnée par des personnages schématiques, des caricatures en deux dimensions. L'essentiel du texte est par ailleurs constitué de dialogues qui tirent à la ligne. Malgré quelques passages savoureux (la satire de l'art des banalités dans la conversation par exemple), les partis pris, le narrateur apparent, l'humour appuyé (cf le nom des personnages) m'ont très vite pesé.
Ajoutons que dans un texte riche en références culturelles (divertissement pascalien en tête) les erreurs de langue sont particulièrement agaçantes (« à l'horizontal » sans « e », « d'excellentes humeurs » au pluriel, anglicisme « dévasté » pour « accablé » p. 291, insertion de phrases de récit dans le dialogue alors qu'il faudrait un alinéa, etc).
Bref : pas désagréable mais un peu creux.



Commenter  J’apprécie          00
Lu et relu peut-être une bonne dizaine de fois, voilà un roman qui a toute sa place dans votre bibliothèque ! le ton pince sans rire de l'auteur, ses questionnements aussi bien métaphysiques que très terre-à-terre, les personnages qui s'éloignent peu à peu de leur caractère d'archétype qu'on leur donne à premier vue... Bref, rien à redire sur ce roman absolument savoureux.
Loin de s'adresser aux seuls croyants ou familiers de l'Eglise et de son milieu, les thèmes abordés peuvent trouver échos en chacun, et de toute façon, tous les lecteurs se payeront une franche rigolade à la lecture des déboires de ce brave Réginald.
D'ailleurs, rien que pour un roman avec un personnage principal qui s'appelle ainsi (spoiler : le frère s'appelle Lancelot), ça vaut le coup.
En vacances ou pour une soirée détente, rien ne vaut cet excellent roman de Thomas Hervouët !
Commenter  J’apprécie          40
Merci à l'opération Masse Critique et aux éditions Quasar pour l'envoi de ce livre.

Malheureusement, je pense que ce n'était pas le bon moment pour moi de lire ce livre. Pour moi, il y avait beaucoup de longueurs et de digressions qui me rendaient l'avancée de la lecture difficile. J'ai d'ailleurs trouvé que certaines n'étaient que des prétextes pour caser de l'humour, qui m'a semblé forcé au demeurant.

Cependant, comme il s'agit d'un genre — le burlesque — que je ne lis pas d'habitude, je ne manquerai pas de m'y replonger dans un moment plus propice. En effet, je viens de vivre un mois très mouvementé qui m'a empêché de me concentrer sur mes lectures, même les graphiques.
En outre, j'ai beaucoup aimé ce côté vieille France très catho tourné en dérision. J'ai également trouvé que le fait d'avoir un notaire comme personnage principal était très intéressant.

Un livre qui suscite ma curiosité et que je ne manquerai pas de reprendre, donc !
Commenter  J’apprécie          00
Voilà un bouquin que je vous invite à lire pour son côté pince sans rire.

L'auteur, grâce lui en soit rendu, arrive à mettre joliment en perspective les petits travers des notaires et des cathos. le moins que l'on puisse dire, c'est que sa plume acidulée y réussi parfaitement. Certains passages sont vraiment jubilatoires.

A la réflexion, cela pourrait faire une très bonne pièce de théâtre.
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
- S’il existe à travers l’univers des gens qui pensent sérieusement qu’on peut faire changer les autres d’avis, cela signifie qu’ils sont prêts à adopter mon propre point de vue, qui est qu’au fond, personne ne change jamais d’avis.
Commenter  J’apprécie          40

autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus

Autres livres de Thomas Hervouët (1) Voir plus

Lecteurs (17) Voir plus




{* *}