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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est assurément un livre de Herman Hesse : fondé sur le thème de l'amitié, de la nécessaire quête de qui l'on est vraiment, de la spiritualité. Un roman initiatique …

Alors que m'a-t-il manqué, qu'est-ce que je n'ai pas retrouvé et qui m'avait ébloui dans Siddartha, dans Demian, dans Le loup des steppes ? Un manque de concision peut-être, des longueurs aussi infinies que les plaines et les champs mangés par la lèpre que Goldmund traverse. le thème de l'altérité n'est qu'esquissé, l'essentiel du livre portant sur les vagabondages de Goldmund.

Pourtant le récit est pour partie autobiographique puisque Hesse a fait ses études au séminaire de Maulbronn où il situe l'histoire, s'en est échappé pour être retrouvé en pleine nature. le rebelle, Goldmund, c'est un peu lui.

Rien n'y fit. Je suis restée mitigée. Quel dommage !
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« J'ai soif d'une gorgée de vérité »

Pour Goldmund toute connaissance provient des sensations
Pour Narcisse il n'y a de vérité que Dieu
Hermann Hesse met en opposition deux personnages principaux antinomiques qui animent la narration. l'un d'aspect physique ascétique désincarné voué à la spiritualité, la privation des plaisirs, à l'ataraxie et dont la vie sera orientée vers la dévotion Un seul amour : Dieu et l'autre fils d'Apollon incarné dans une plastique aimable et au nom sans équivoque « Bouche d'or » qui suscite inextricablement l'amour voué au sensualisme avec toutefois une grande capacité a s'émerveiller , se révolter et s' interroger sur le sens de la vie.

Ces interrogations métaphysiques  qui sommes nous , ou allons nous et autres reviendront constamment dans les pensées de Goldmund car il doit aller chercher les réponses . Pour Narcisse elles sont dans Dieu encore faut-il aller les chercher mais le monastère y pourvoit
Goldmund à la recherche de sa mère , l'Ève, la mère de la terre verra la lutte de l'amour et de la mort les deux faces de la vie La souffrance lors de l'accouchement de la femme et la souffrance folie chez une jeune juive, la souffrance des morts même, la souffrance lors de la création artistique, la peste punition de Dieu, la violence, le meurtre , la souffrance de l'amitié. Hermann Hesse insiste fortement sur cet aspect mortifère du judéo-christianisme : tout est souffrance !

Avec cette narration d'une candeur angélique qui nous tient en haleine du premier mot au dernier Hesse se comporte en bon jésuite Il nous donne à suivre un personnage éminemment sympathique beau et ayant des facilités artistiques qui doit, à la suite de l'impulsion donnée par Narcisse, devenir un acteur responsable de son propre apprentissage et d'assumer sa liberté d'être soi-même . Au terme de sa « formation d'homme » Hesse le ramène au monastère et là l'écrase avec la casuistique de l'abbé Jean ex Narcisse.
Tout ce périple n'est en fait que poudre aux yeux. Goldmund a fait le tour de la cour de sa prison.
Narcisse a donné un peu de mou à la longe de Goldmund pour qu'il puisse aller se fourvoyer sachant que l'enfant prodigue allait revenir prêt à se plier à Dieu
Hesse a fait miroité une liberté qui n'existe pas même pour l'artiste
Dès le départ le personnage le plus important c'est Narcisse Au début du récit il agit comme révélateur de conscience, pendant le récit il reste présent car Goldmund pense toujours à lui et à la fin c'est lui qui dit la messe et lui ferme les yeux
Hermann Hesse a donc manipulé son lecteur avec de faux paramètres en l'envoyant sur de fausses pistes car les interrogations, elles, sont pertinentes Pour lui il y a d'une part les élus et les autres. Narcisse et même Goldmund sont du bon coté les autres les femmes en particulier les adultères, celles frappées par la peste qui défigure, la mort qui décompose, la folie qui égare les moinillons défroqués, et autres compagnons de route sont les grands perdants
Tout au long de son livre Hesse fait preuve d ‘ interrogations et de raisonnements qui semblent rigoureux et logiques mais en fait sont très trompeurs pour ensuite nous convaincre que la création et donc l'artiste, se joue « dans la liberté mais... sous la loi d'un ordre, d'une discipline secrète » le grand écart ! Qu'on croit ou non en Dieu il existe !


« Qui ne s'interroge pas est une bête, car le souci constitutif de toute vie humaine est celui de son sens » nous dit Schopenhauer c'est vrai mais si la réponse est connue et réside en Dieu à quoi donc servent ces interrogations  Hermann? A quoi sert cette rhétorique ? le croyant y croira car déjà convaincu et l'athée y verra supercherie et la rejettera. Alors ? Gloubi-boulga démonstratif plutôt décevant sur le fond mais très bien écrit !
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Éprise d'une soudaine curiosité pour la littérature allemande et en partie par Hermann Hesse, je me suis lancée dans la lecture de plusieurs de ses ouvrages, à commencer par Siddhartha, puis le loup des steppes, et enfin Narcisse et Goldmund.

La plupart des romans de Hesse présentent des personnages en quête initiatique, en recherche d'une spiritualité qui leur permettrait d'apaiser leurs doutes et de les conforter dans leurs certitudes.

Narcisse et Goldmund ne fait pas exception : il présente deux personnages principaux, le premier clerc très intelligent et cultivé, doté d'un aptitude à comprendre les gens et leurs pensées, et le second jeune homme blond magnifique, naïf, aimant, sentimental, atteint par le monde extérieur et sans cesse en quête d'expériences, sexuelles, sensuelles, visuelles ou tactiles.

Si l'enchevêtrement des deux récits est intéressant, et les aventures des uns et des autres agréables à lire, je n'ai pourtant pas été séduite par cet ouvrage que j'ai trouvé un peu fade, sans réel rebondissement ou réflexion.
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Comme souvent, Hermann Hesse nous invite à suivre le chemin initiatique d'un jeune homme.
Ici Goldmund va vivre une vie sans but la plupart du temps mais lui permettant de comprendre certaines choses (surtout dans la seconde moitié du roman)
.
C'est aussi l'occasion pour l'auteur de dresser des ponts entre deux modes de pensée opposés.
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