Danse avec le siècle

Monsieur Hessel se moque bien de nous avec cette "autobiographie". Il a tout vu, tout fait, et s'en est sorti sans une égratignure...

Il serait bon qu'il arrête de prendre ces lecteur pour des idiots. Résistant, il a été déporté dans trois camps d'extermination mais a toujours réussi à échapper à la mort. Et pendant que ses copains étaient tués, lui jouait tranquillement aux cartes avec ses camarades de chambre. Ensuite, il est devenu diplomate. Il a participé à toutes les conférences les plus importantes du siècle dernier et y a joué un rôle déterminant. Après des recherches minutieuses, c'est à peine si son nom apparait dans les rapports. Et comble de tout: pas une seule fois n'est mentionné la "Guerre Froide". Il est sûr d'avoir vécu au XXème siècle? Non, parce qu'il a participé à tous les évènements marquants de la vie internationale soit disant... Donc peut-être qu'à plus de 80 ans, sa mémoire est devenue vraiment défaillante. A moins, qu'il ne soit trop égocentrique pour regarder plus loin que le bout de son nez?!

Danse avec le siècle : mon oeil ! Monsieur Hessel, je m'indigne. N'avez-vous pas honte?!

C'est mon premier livre de Stéphane Hessel, que je connaissais simplement de nom.
J'ai apprécié l'histoire de cet homme hors du commun.
Comment le définir ? brillant, polyglotte, sage, pudique, haut fonctionnaire, diplomate, conseiller politique, ambassadeur, homme de paix ...
Modeste et humble, il reconnaît, dans ce livre, avoir commis des erreurs ou subi des nombreux échecs lors de son parcours professionnel.

Grosse déception : au lieu de la "danse" promise on est suffoqué par un empilement interminable des exploits de l'auteur, qui a décidément tout vu et tout vécu, et c'est franchement agaçant.
L'impression que j'ai eu c'est qu'il suffit que Stéphane Hessel touche à un projet pour que celui-ci échoue lamentablement. Je ne comprends pas comment il a pu conserver un tel optimisme, à la limite de la stupidité selon moi, alors que sa vie semble n'avoir été qu'une longue succession de rapports administratifs dont personne ne tient jamais compte — il le dit lui-même — , et d'échecs diplomatiques (cf. sa lamentable gestion de l'affaire Claustre !).
Ce livre m'a laissé une impression de divagations d'un vieillard bavard et un peu gâteux, d'un elfe — parce qu'au-dessus des lois qui régissent le commun des mortels — qui plane complètement. Et c'est dommage, parce que pour le coup je partage complètement ses opinions politiques, donc ma critique n'est pas du tout motivée par une divergence de points de vue.

Un peu difficile de suivre la carrière de ce diplomate mais au fil des pages, on comprend mieux les enjeux des relations internationales. Est-ce par pudeur que l'auteur prend un certain recul. Il se fait parfois trop discret et on peut le soupçonner de ne pas dire toute la vérité, rien que la vérité. Sans doute pour ne pas blesser autrui. C'est vrai que Stephan Hessel est un homme de paix.